SALAUN de KERTANGUY et autres Salaun "de" .....

[anceaux]

Jean Claude, faute de savoir lire ces titres je peux vous donner ceux cités dans le petit livre :

Françoise-Rosalie fille d'un "avocat-conseiller du Roy, juge-garde de la Monnoie" .

Charles son mari se qualifie "avocat, sénéchal desjuridictions du Grannec et Château-Gall, conseiller du Roy, commissaire aux saisies réelles des cours royales de Châteauneuf-du-Faou, Huelgoat, Landeleau et autres" .

Et puisque je suis là, sur une autre page : "...il existait un autre clan de SALAUN, les SALAUN de Kertanguy. Jeanne Lucrèce emprunta ces armoiries et les fit siennes " . A cette époque cela se faisait paraît-il quand l'on n'avait pas de blason .

Cordialement,

Odette

[Jean Claude Bourgeois]

Alors, comme personne n'en propose, voici une petite histoire

Théophile La Tour d’Auvergne (1743-1800)
Le capitaine La Tour d’Auvergne fut fait prisonnier des Anglais à bord d’une frégate et alors que l’officier exigeait qu’il enlevât la cocarde de son uniforme, il répondit fièrement en la fichant sur la pointe de son sabre : « je la donne à qui viendra la prendre ».
L’Anglais n’insista pas

La vie de ce valeureux soldat est bien connue mais il est un aspect de l’homme qui l’est moins, il s’agit de son désir de se faire un nom
Quand on est né à Carhaix et d’origine bretonne, il peut paraître surprenant de s’appeler La Tour d’Auvergne.

C’est pourtant le cas du « premier grenadier de France » qui comptait dans ses veines « une goutte de sang ardennais et un flot de sang breton "

Corret de Kerbeauffret
Jusqu’à l’âge de 32 ans, La Tour d’Auvergne s’appelait Théophile Malo-Corret, fils d’olivier Corret, avocat, sénéchal de Carhaix. Sans doute sous l’influence de sa mère Lucrèce Salaün, qui avait toujours été entichée de noblesse, Théophile se fit alors appeler Corret de Kerbeauffret comme les bourgeois dénoncés par Molière qui faisaient suivre leur nom de celui d’une terre non seigneuriale.

Il nous faut savoir que Lucrèce Salaün avait épousé en premières noces un vieillard titré, le chevalier de Penandreff ; à la mort de celui-ci, en se remariant à Olivier Corret, elle voulut que son fils Théophile pût hériter de quelque noblesse.

Un troisième mariage amena des relations bien utiles pour la carrière militaire naissante du jeune Théophile. Grâce à quelques soutiens bien choisis, il parvint à devenir officier sans être passé par les écoles militaires ni avoir acquitté de brevet

La Tour d'AUvergne - Corret
Mais une idée le poursuit sans cesse. Son arbre généalogique l’amène à penser qu’il est le descendant des amours ancillaires d’une Adèle Corret et du prince de La Tour d’Auvergne apparenté à la famille du duc de Bouillon.
Mais tout ceci remonte à deux siècles et encore faut-il pouvoir le prouver. L’occasion se présente, quand, en 1779, il rencontre le duc de Bouillon, prince de Turenne. Une brusque sympathie va croître entre les deux hommes et certains, comme Charles Le Goffic, pensent même que le duc aurait songé à adopter Théophile.
Ceci ne fut jamais établi, mais ce qui est certain, c’est que d’un coup de baguette ducale, le Bas-Breton Théophile Malo-Corret, ex-Corret de Kerbeauffret, devient un fringant La Tour d’Auvergne-Corret dont les armes à peine sèches portent « de la tour et du gonfanon barrés.

« Victoire ! » crie Lucrèce, devenue en troisièmes noces Mme Billonois et qui se fait dorénavant appeler « de » Billonois

Mais La Tour d’Auvergne n’est pas encore satisfait et, pour gagner en authenticité, il décide de son propre chef d’octroyer à ses frères et sœurs le nom qu’il vient d’acquérir ; son cadet, Thomas-Louis Corret, sera enterré sous une dalle gravée « Thomas de La Tour d’Auvergne, chevalier de Corret
Il est surprenant de comparer les efforts déployés par La Tour d’Auvergne pour se hisser dans l’échelle nobiliaire à la décision qu’il prend pendant la Révolution de refuser toute promotion militaire et d’être maintenu au grade qu’il avait en 1789
Il n’avait d’ambition commune aux soldats de l’an II où l’on pouvait devenir général à 25 ans ; son ambition était tout autre : bravoure, respect des hommes et discipline sévère pour le service de la patrie sur tous les champs de bataille ; ce sont sentiments plus rares mais d’autant plus admirables.

Petite histoire empruntée à "Lady" Orev qui aime bien l'histoire et la broderie

[yvonne prigent]

Bonsoir a tous,

livre de ...François Moal ..CLEDER , page 87...

KERMOAL : Ecuyer Nicolas SALAUN, sgr de Kermoal a en décembre 1717 au terroir de Kermoal le MANOIR noble de Kermoal et ses prééminences et appartenances.
Ce Manoir est une maison a 2 étages, porte ( portail) aire, cour close, puits pour écurie, creche couverte de glez et la maison principale couverte d'ardoises, jardin, verger, rabine , et autres... plus 2 courtils totalisant 144 cordes, l'un Liorz an Ty Men, et l'autre Liorz an Ham.
4 Parcs : Pennanverger, 2 parcs Geoffroy, Penarvally. Une garenne haute, Parc ar Saoutter, Parc Roch Bihan, Par an Rochou, Pré à foiner ( on dirait aujourd'hui a faire du foin) , courtil de 73 cordes, Liorz ar fourn avec un pré a foiner. Courtil Liorz Huella.
ACTES de 1584 a 1717 le concernant .

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page 74/75...familles KERSAUSON , de Créach Piguet curateur des enfants de Noble Homme Rolland le Gac et delle de Kermoysan sa compagne , ect ...actes le condernant de 1438/1761.
Article 226. N.d.l.a. il s'agit la de l'un des oncles de César François LE GAC DE LANSALUT , sans doute un militaire comme lui César François devint un peu plus tard l'époux de Caroline de Bavière ( voir "LA TOUR D'AUVERGNE , une homme de la Bretagne Centrale mort au champ d'honneur" de Fois MOAL 1995)

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Page 137..
L'écuyer Nicolas SALAUN , du Manoir de Kermoal en Cléder, situé près du bourg, acheta a la fin du 17ème le Chateau de KEROMNES , en Carantec ( là ou est le Golf actuellement) , aujourd'hui propriété des DE KERMENGUY;
Il y décéda le 2/6/17OO et fut enterré le lendemain dans l'église tréviale de Carantec ... ect ...

Le fils de l'écuyer Nicolas SALAUN , aussi écuyer, Yves-Joseph SALAUN
épousa Corvé de la Veynière, laquelle décéda a Keromnès en 1726, et fut enterrée en l'église de Carantec ....

L'écuyer Bernard-François SALAUN , fils des précédents, naquit le 8 Mars 1725 au Chateau de Keromnès en Carantec. il eut pour parrain Missire Bernard SALAUN , recteur de Plourin-les Morlaix, et pour marraine dame Francoise GOLANT , dame de la Veynière.
signèrent aussi ...Marguerite HERVE , Catherine Henry de Kermelec, Corvé de la Veynière, et un Prigent Portenoire de la Portenoire .

Nicolas-Jean-Joseph SALAUN , autre fils des précédents et petit-fils de l'acquéreur de Keromnès, né en ce Chateau le 31/3/1726, eut pour marraine dame Marguerite HERVE , dame de Kermoal .
Ce Nicolas Joseph SALAUN de Keromnès devint capitaine de Cavalerie, et épousa Anne Perrine PRIGENT de Quérébars ( Kerébars) , décédée en 1835. leur fille Foise Jeanne SALAUN DE kEROMNES, épousa le 19/19/179O en la Chapelle du Chateau ..Julien Fois Marie Corentin de KERGRIST , fils de Jacques Hyacinthe de Kergrist et de Sainte-Thérèse Armand, de Loguivy au diocèse de Dol, domicilié au moment de ce mariage en la paroisse St-Louis de Brest, et sans doute officier de Marien .
signatures au mariage ..Audren de Kerdrel, Jacob de Kerjégu, Du Drsnay, Du Coetlosquet, Le Forestier Du Drsnay, Salaun de Keraëret (manoir de Plougoulm de ce nom ??) Byhan de Pennelé, Le Bihan de Tréourret, le Vicomte du Dresnay, Kersauson, Kergrist de leslennou, Kerebars...
ils eurent plusieurs enfants ..et ensuite alliances ...famille Kermenguy de Cléder .

ect ...ect ...

c'est bien long ...donc la suite au prochain numéro ...

Bien cordialement .
Yvonne Prigent .

[christian]

Bonjour Jean-Claude
je ne sais si vous l'avez, une naissance en 1709 Brélévénez (22) :

Angélique Pélagie LE BLANC fa légitime et naturelle de maistre Jan LE BLANC sieur du pré procureur au siège royal de Lannion et damoiselle Béatrice SALAUN ses pères et mères née le 28/02/1709 etc...
parrain Yves LE GUE ?
marraine Denise AUREGAN
plusieurs signatures dont une SALAUN

page 21/529, brélévénez, 1708/1737

page 16/707 lannion
Dlle Béatrice SALAUN Dame de Guerziou ? (tacge d'encre) est marraine, elle signe

et son mariage image 26/707, lannion, an 1700

[Jean Claude Bourgeois]

Merci Christian,

En effet, je n'avais pas cette Béatrice.
Je cours sur les traces de ses ancêtres pour voir si je peux la rattacher à une branche connue

[yvonne prigent]

Bonsoir a tous,

Je signale ... que parait-il , il y avait un Notaire SALAUN a Roscoff., il y a peu ...
et que ... , lors de l'achat de la Chapelle Saint - Ninien a Roscoff , par DE COURCY , c'est un Notaire SALAUN de Roscoff, qui signe l'acte .

Bonne soirée a tous .
Bien cordialement .
Yvonne Prigent .

[yvonne prigent]

Bonsoir a tous,

St-Julien de Landerneau .
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Décembre 1624. Foise SALAUN fille d'Yvon SALAUN
...................................................X et Foise KERUZORE
parr ...N. François GAC de Kerraoul
et Dame KERUZORE

ptre ..F. Briz (s)
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Bonne soirée .
Yvonne Prigent.

[anceaux]

Bonjour,

-Mtre Pierre SALAUN (+ vers 1670) et Plezou LE MOAL parents de Mtre Théophile étaient les beaux parents de
-Me Pierre TASCHE de Brasparts x de Jeanne SALAUN eux-mêmes parents de
-Françoise TASCHE x René LE FLOCH Avocat à Brasparts .

Sur ce Forum il y a eu des échanges voici quelques mois concernant cette famille .
Bien cordialement
Odette

[alaing44]

Bonjour,

Effectivement la Famille SALAUN du Rest semblait être assez liée avec la Famille TASCHE (relations entre notables bien entendu )

Voici tout ce que j'ai sur Pierre TASCHE et Jeanne SALAUN :

• Pierre TASCHE, Sieur du Rocher , né vers 1641, décédé le 30 novembre 1699, Brasparts, Notaire, Procureur fiscal , Capitaine de la paroisse de Brasparts.
Marié avec Jeanne SALAÜN, Demoiselle , dont

o Françoise TASCHE, née le 16 mars 1670, Brasparts, décédée en 1710, Brasparts.
Mariée le 29 août 1696, Brasparts, avec René FLOCH, Sieur de L'Isle , né, Brasparts, Avocat, dont

 Pierre Théophile FLOCH, né le 25 février 1698, Brasparts.
 Joua Leonard FLOCH, né le 3 mars 1699, Brasparts.
 Henry Jean FLOCH, Sieur de Kervoal , né le 2 mars 1700, Brasparts,Notaire.
Marié le 16 août 1728, [Saint Julien] - Quimper,29000, avec Marie Gabrielle GARNIER.
 Gilette FLOCH, née le 7 août 1701, Brasparts, décédée le 31 mars 1705 .
 Jean René FLOCH, né le 31 janvier 1703, Brasparts, décédé le 9 avril 1705.
 Marie Françoise FLOCH, née le 18 mars 1704, Brasparts.

o Anne TASCHE, née le 26 août 1675, Brasparts 1677.
o Gilette TASCHE, née le 15 octobre 1677, Brasparts
Mariée le 24 octobre 1701, Plogonnec, avec Jacques de LAMARRE, Noble Homme , né, Plogonnec, Sénéchal , Procureur fiscal (témoins: Renée Corentine TASCHE 1680, François TASCHE, Maître †/1657, Charles SALAÜN DU REST, Sieur du Rest 1670-1738, Catherine PAILLART 1646), dont
 Marie Angélique LAMARRE, Demoiselle , née, Saint-Malo,
Mariée le 27 janvier 1745, Kerlaz, avec Yves CONAN, Noble Homme ,  Jacques Louis Hervé CONAN, né le 22 octobre 1753, [Château du Nevet] - Kerlaz.

o Marie Olive TASCHE, née le 8 janvier 1679, Brasparts.
o Renée Corentine TASCHE, née le 7 décembre 1680, Brasparts,, baptisée le 11 décembre 1680, Brasparts.
Mariée le 19 septembre 1719, Penhars,29,, avec Louis DUMAINS, né, Penhars.
o Mauricette TASCHE, née le 6 mai 1682, Brasparts.
o x TASCHE, née le 22 février 1684, Brasparts, décédée le 22 février 1684, Brasparts.

On retrouve Charles SALAUN du Rest comme témoin du X de Gilette TASCHE avec Jacques de LAMARRE :

24/10/1701    Plogonnec    (Pays : Glazick )    Mariage
DE LA MARRE Jacques, né à Plogonnec
     Notes concernant l'époux : est dit "noble homme" / sénéchal de guengat et de lezhascoët, procureur fiscal du marquisat de névet, de kerharo et de guilguiffin et capitaine de la paroisse de plogonnec / domicilié au château de névet en kerlaz, trêve de plonévez porzay
TASCHE Gilette, née à Plogonnec
Fille de Pierre , décédé et de SALAUN Jeanne
     Notes concernant l'épouse : est dite "damoiselle" ( signe ) / domiciliée au presbytère de plogonnec avec son curateur et oncle maternel / père est dit "noble homme, sieur du rocher", procureur fiscal du parc et capitaine de la paroisse de brasparts / mère est dite "damoiselle"
     Témoins : rené floch,avocat au parlement/charles salaun,avocat au parlement de paris,sénéchal des juridictions et châttelleries du grannec,château gal./catherine paillard/renée pouchard/françois tasché/renée constance pellennec/renée corentine tasché(tous signent)
     Mentions marginales : fiançailles le 01/10/1701 à plogonnec / bans les 09, 16 et 23/10/1701 à plogonnec et à plonévez porzay / autres témoins : marie le scouarnec / françoise thomase du mains / jeanne marie tasché / julienne rio / marie olive le bris ( toutes signent )

Bonne journée.

[montroulez]

Bonjour je suis tout nouveau sur le site que j'ai découvert par hasard en faisant des recherches sur la famille Salaün.
En effet j'ai découvert une étude faite sur la famille Salaün qui s'avère très intéressante et qui va m'aider énormément dans mes recherches
Du coup j'ai voulu y apporter ma contribution en espèrant que je ne fais pas que répéter bêtement des informations que les membres de votre Forum connaîtraient déjà . Donc vous trouverez ci-dessous le début de ma petite étude :

Comme il fallait une base de départ pour cette « étude » je suis parti du « NOBILIAIRE ET ARMORIAL DE BRETAGNE par P. POTIER DE COURCY Deuxième édition Tome deuxième Edité en 1862. Dans cet ouvrage page 392 on y trouve :

SALAUN, en français SALOMON, sr de Lesven et de Goszouallec, par. De Plougonven, de Kerjan, de Ker'hoadon, par. De Plourin, de la Roche, de Keranmoal par. De Plouénan, de Keromnès, par. De Carantec, de Kertanguy, par. de Mespaul.
Anc. Est. Réf. 1670, six gén., réf. Et montres de 1427 à 1543, par. De Plouigneau et de Plougonven, év. de Tréguier.
D'argent à la hure de sanglier arrachée de sable, défendue d'argent et couronnée d'or. Devise : Guir ha léal (Franc et loyal)

Alain, croisé en 1248, mais nous ne savons à quelle famille Salaun il appraaenait; Jean , écuyer dans l'expédition de du Guesclin en Espagne en 1368, entendu dans l'enquête pour la canonisation de Charles de Blois en 1371, servait dans la compagnie d'Ollivier de Clisson en 1375; Alain, de la suite du duc au voyage d'Amiens en 1425; Jean prête serment au duc entre les nobles de Tréguier en 1437, et épouse Jeanne de Garspern, dont : François, marié à Christine Noël, dame de Kerjan; Nicolas, Sr de Keranmoal, gouverneur du Taureau en 1628; quatre pages du Roi de 1743 à 1780, dont un baron de l'empire en 1811.
Un membre a fait ses preuves pour les honneurs de la cour en 1787.
Suivant une tradition conforme au récit d'Albert Le Grand, cette famille aurait pour auteur un soldat morlaisien nommé Salaun, lequel, se trouvant au camps d'Henri II d'Angleterre pendant qu'il faisait le siège de Morlaix en 1187, sauva à la chasse le roi menacé par un sanglier, dont il abattit la hure d'un seul coup de coutelas, et reçut à cette occasion de ce prince les armes que ses descendants ont gardées.

SALAUN, sr de Roc'hlouarn et de kerangen, par. De Trégastel.
Réf. Et montres de 1427 à 1543, par. De Trégastel, év. De Tréguier.
D'argent à l'épée d'azur en pal, la pointe en bas, accostée de deux croissants adossés de gueules. (G.le B)

SALAUN. Sr de Belair, - de Kerbalanec
Plusieurs capitaines de la milice de Morlaix depuis 1727.



Nous commencerons par :

SALAUN, en français SALOMON, Sr (pour sieur) de Lesven et de Goazouallec, par. (pour paroisse) de Plougonven.

Plougonven est une commune qui se situe tout à côté de Morlaix (Finistère) puisque dès que l'on quitte Morlaix au sud-est, après le « Pont noir » on entre immédiatement sur la commune de Plougonven qui se trouve être je crois la deuxième commune la plus étendue du Finistère.
Muni du livre « PLOUGONVEN étude archéologique historique et ethnographique » écrit par Louis Le Guennec grand érudit, né à Morlaix, à qui l'on doit de très nombreux écrits comme des monographies de communes ou de villages ainsi que des ouvrages sur les châteaux et manoirs du Finistère (il avait également la faculté d'être capable de déchiffrer les documents anciens, ce qui lui a permis de transcrire en français ces documents et d'acquérir ainsi une connaissance approfondie de la noblesse du département) A noter que ce livre de 265 pages est une « mine d'or » pour tout ceux qui s'intéressent à l'histoire de cette commune. Bien qu'il est été réédité par l'association « Les Amis de Louis Le Guennec » en 1986, il est difficile à trouver à un prix raisonnable, compter environ 45 à 60 euros pour l'acquérir sur le net.

Commençons par les noms de lieux-dits

Lesven et Goazouallec (en fait Goazouallé ou encore Goasgouallé pour devenir aujourd'hui Goasvalé (habité, en ce moment par un de mes amis ) :

Page 11 on y apprend que Lesven s'appelait autrefois « Lesguen » On apprend également à la page précédente page 10 que lors des anciennes réformations (enquêtes périodiques opérées dans les divers évéchés de Bretagne par des commissaires de la Chambre des Comptes pour rechercher et faire rentrer dans le rang de la roture ceux qui avaient usurpé à tort la qualité de nobles, afin de bénéficier des exemptions de dîme, de corvée et de fouage, accordées aux gentilhommes) et surtout celle qui fut faite à Plougonven en 1441, on y trouva quinze nobles d'extraction bien établie, cinq au fief du duc (de Bretagne) et dix au fief de Montafilant ou Bodister et parmi ces dix derniers un certain Jehan (Jean) Salaün. A la montre du 4 et 5 septembre 1481 qui se passa à Tréguier (puisque Plougonven faisait partie de l'évéché de Tréguier) se présentèrent de nombreux gentilshommes bretons parmi lesquels on trouve un certain Jehan Salaün (est-ce le même qu'en 1441 ?) et également un certain Yvon de Kerloaguen, sieur de Lesguen (aujourd'hui Lesven) ce qui pourrait laisser supposer que les Salaun n'étaient pas encore installé à Lesven comme on le verra plus loin.
Page 12 En poursuivant l'étude des réformations et des montres de la paroisse on y apprend que l'enquête de 1543 offre encore plus d'intérêt parce que les terres nobles y sont énumérées avec les noms de leurs possesseurs et on y trouve :
Lesguen (pour Lesven) les maisons et métaieries nobles de Goasgoallé (Goasvalé actuel), la Forest, Kerandraon et le Beuzidou, à Guyon Salaün, noble.
En continuant le chapitre concernant les réformations et montres on apprend page 14 qu'aucun seigneur de Plougonven n'apparaît à la montre de Tréguier en 1543, en effet, comme suite au saccage de Morlaix par les anglais en 1522, tous les gentilshommes de Plougonven sont affectés à la défense éventuelle de Morlaix (compte tenu des relations entre l'Angleterre et la France) et doivent se tenir à la disposition du gouverneur pour renforcer le cas échéant la garnison du château et l'on se contenta d'appeler les noms des seigneurs et parmi ceux-ci le nom du seigneur de Lesguen (sans doute Guyon Salaün)
Page 14 toujours : A la montre de Guingamp, en 1549, tous les nobles de la région de Morlaix sont convoqués, mais en robe, c'est à dire en habillement civil et l'on y trouve Le sieur de Lesguen. A la montre de 1568 Jean Salaün, sieur de Lesguen, s'excuse comme étant « de la retenue » ou en garnison de Morlaix.
Toujours page 14 et ensuite page 15, Louis le Guennec donne une liste des nobles de Plougonven se trouvant sur la déclaration faite en 1636 par la noblesse des évêchés de Cornouaille, Léon et de la partie de Tréguier formant la juridiction de Morlaix-Lanmeur mais on y trouve aucun Salaün Il cite également les nobles de Plougonven figurant sur un rôle d'arrière-ban de 1666 mais là également ne figure aucun Salaün. De là a supposé qu'il n'y a plus de noble portant ce nom à Plougonven ?

Mais faisons un saut au chapitre traitant des lieux-dits de la commune, présentant quelques intérêts, à la page 203 Manoir de Lesven on y lit :

(Lorsque l'on quitte St Eutrope et que l'on prend la direction de Plougonven, on laisse tout d'abord Keradraon sur la droite, on continue en direction de Plougonven et un peu plus loin)... Sur la droite nous trouvons la ferme de Lesven, qui a remplacé un vieux manoir appartenant en 1481 à Yvon de Kerloaguen et en 1543 à Guyon Salaün. Ce Salaün, que nous avons déjà rencontré comme seigneur de Goasvalé, prétendait descendre d'un jeune breton qui, au XII ème siècle, avait mérité la noblesse par sa bravoure et sa présence d'esprit. Un certain jour de l'année 1163 (nous reviendrons sur cette date qui ne « colle » pas avec la date donnée dans le Nobiliaire et Armorial de Bretagne de P. Potier de Courcy) le roi d'Angleterre Henri II chassait près de Morlaix dans le Parc-au-Duc (lieu cité dans de nombreux ouvrages sur Morlaix comme lieu réputé pour les bêtes sauvages que l'on pouvait y rencontrer et donc lieu de prédilection pour tous les nobles amateurs de chasse) harcelé par les chiens, un énorme sanglier se précipita sur lui et le renversa de cheval; meurtri de sa chute, incapable de se défendre, le monarque allait périr sans assistance, lorsqu'un jeune soldat survenant tout à coup courut droit au solitaire et lui abattit la hure d'un magistral coup de taille. Henri II récompensa généreusement son sauveur, le créa gentilhomme et lui attribua pour armes un blason rappelant sa prouesse : d'argent à la hure de sanglier de sable arrachée, défendue et allumé de gueules, couronnée d'or. (à noter que sur le blason des Salaun de Lesven c'est bien une couronne royale qui figure au dessus de la tête de sanglier)

Tant qu'à y être poursuivons à la page suivante page 204 avec le petit paragraphe concernant
La Famille Salaün de Lesven : J'ai vu aux archives du château de Keromnes une curieuse lettre écrite vers 1560 par un Salaün de Lesven au père de sa fiancée, pour lui annoncer qu'il se rendra l'un des jours suivants à Morlaix et qu'il les convie à diner avec lui : « surtout, ajoute-t-il naïvement (j'indique seulement le sens) que ma maîtresse se donne garde d'y manquer, car si elle n'est point là, ce sera pour moi comme s'il n'y avait personne »(sic)(Ce Salaün serait-il en fait un ancêtre de La Palisse) Ce qui précède (et aussi ce qui suit) laisse penser que ce Salaün quitta le manoir de Lesven à peu près à cet époque . Toujours est-il que plus loin il est indiqué qu'en 1593 qu'une certaine Françoise de Goezbriand, est douarière de Lesven et qu'au XVII ème siècle, Lesven était possédé par la famille des Anges et que l'ancienne demeure fut entièrement rebâtie.

Revenons à la page 182 pour voir ce que Louis le Guennec dit de Goasvalé

Manoir de Goasvalé :

Près du même vallon, un peu en aval, au-dessus du vieux moulin Rabat, qui en dépendait, existe le manoir de Goasvalé, autrefois Goazouallé, Jehan du Méné ou Ménez en était seigneur en 1443 et le transmit à son fils Morice du Ménez, archer à la montre de 1481. En 1511, Jehan du Ménez, sieur de Goasvalé, donne à une fabrique une rente d'un quartier de froment pour l'emplacement de sa chapelle, au bas-côté droit de l'église. Lors de la réformation de 1543 (vu plus haut) Goasvalé était à Guyon Salaün, sieur de Lesven, dont la fille ou petite-fille Anne Salomon (traduction française de Salaün) l'apporta par mariage dans la famille de Coëtelez. (Ce qui expliquerait que je n'ai pas trouvé dans mes recherches aucun Salaün de Lesven ou de Lesguen après cette date)

Dans un prochain chapitre si cela intéresse quelqu'un, nous traiterons des prééminences des églises de cette commune

[Claudine DELAVEYNE]

Dans un prochain chapitre si cela intéresse quelqu'un, nous traiterons des prééminences des églises de cette commune

nous sommes tous intéressés continuez comme cela c'est parfait nous attendons la suite

[montroulez]

Bonjour à tous les passionnés des familles Salaün et bien sûr aux autres...et merci pour les messages d'encouragement..

Je m'excuse mais avant de vous parler comme promis des prééminences des églises de cette commune de Plougonven je reviendrai sur le passage page 204 concernant la famille Salaun de Lesven car j'ai omis d'y ajouter un paragraphe qui apporte quelques précisions je le pense.
Nous avons vu dans ce passage qu'un Salaun de Lesven écrivait vers 1560, à sa fiancée, une lettre qui doit toujours se trouver (pas la fiancée mais la lettre, je l'espère) au château de Keromnes à Carantec (il faudrait que je me donne la peine d'y aller pour en avoir le coeur net) Puis un peu plus loin on apprenait un peu soudainement et surtout sans explication qu'une certaine Françoise de Goezbriand en 1593 se retrouvait douairière du manoir de Lesven. Il est étonnant de la part de Louis Le Guennec de ne donner aucune explication à cela C'est très certainement parce qu'à l'époque il n'en avait pas. J'ai donc cherché parmi les renseignements en ma possession, concernant cette famille de Goezbriand si je trouvais quelque chose et je suis tombé sur un article écrit par....Louis Le Guennec traitant du cahier du seigneur de Roslan. Ce merveilleux conteur que peut être Louis Le Guennec, cite :
Sur les confins de la commune de Plougasnou (canton de Lanmeur) au-dessus d'un petit vallon où le ruisseau de Pont-Cornou glisse rapide à travers les prairies et oseraies pour aller tomber, deux kilomètres plus bas, dans la jolie anse de Térenez, se dresse le vieux manoir de Roslan, isolé et triste. On l'a dépouillé de ses avenues, de ses futaies, de ses jardins; on a démoli une partie du grand corps de logis et mutilé le reste; on a abattu la chapelle seigneuriale......
L'auteur continue de décrire ce qu'il reste de ce manoir puis donne les explications suivantes :
Au XV ème siècle, la terre de Roslan appartenait à la famille Le Goff, anoblie en 1497, et qui portait : d'argent au château de sable, maçonné d'argent. L'héritière du lieu, Marguerite Le Goff, l'apporta aux Goezbriand, par son mariage avec Hervé de Goezbriand, cadet de la maison du Roscoat en Tréduder et archer en brigandine parmi les nobles de la ville close de Morlaix à la montre de 1481, qui adjoignit à son blason : d'azur à la fasce d'or, surmontée d'un lambel de gueules, la loyale devise des Le Goff : Fidèle et sincère. Leur fils Yvon de Goezbriand, seigneur de Roslan est mentionné dans la Réformation de 1513. Yvon se maria avec Anne Pouences qui lui donna un fils François de Goezbriand , on y arrive puisqu'il ne manque plus qu'un « e » pour faire Françoise (désolé pour ceux qui perdent patience, toutes mes excuses, mais il faut broder un peu autrement la généalogie cela devient barbant) Ce François de Goezbriand épousa tout d'abord Marguerite Estienne, puis Anne de la Haye. L'ainé des huit enfants issus de cette seconde union, François, se fit prêtre et devint prieur de Notre-Dame de Kernitron à Lanmeur. Son frère cadet Yves de Goezbriand devint donc seigneur de Roslan après la mort de leur père.
Cet Yves de Goezbriand pris la peine de rédiger avec soin dans un volumineux registre in-folio, un recueil de « garantz et enseignementz » comme on disait autrefois, actes notariés de toutes sortes, contrats d'acquêts, baux, partages, accords, etc., (Il se donna même le mal de remonter dans le temps puisque le plus ancien des documents, remonte à 1486) qui ont été retranscrits sur le cahier en question, d'après les originaux conservés dans les archives du manoir...(où sont maintenant ces archives ? Il faudrait que je me renseigne !) Il faut préciser qu'à ces retranscriptions de documents Yvon a laissé sur les pages de gardes du commencement et de la fin, d'intéressantes notes généalogiques relatives à sa famille.
Voici quelques éléments contenus dans ce cahier qui je l'espère vont nous éclairer, Ils sont retranscrits dans leur « jus » avec parfois quelques précisions placées entre crochet [ ] soit données par Le Guennec soit par moi-même :

Le dezoys de feu Yvon de Goesbriand que Dieu absolve, sieur de son temps de Roslan, fut au moys de febvrier lan 1530
Le dezoys de Anne Poences sa compaigne, fille aisnée de Kermorvan, fust au moys de décembre 1537
Les espousailles de Franczoys de Goezbriend leur fils aisné, sieur de Roslan, et damoyselle marguaritte Estienne, fille aisnée de Kerveguen Guimaec furent célébrées le tiers jour de febvrier lan 1537 en la meson de Lesmès [sans doute Lesmais en Plestin]
L'annotation suivante nous intéresse plus particulièrement puisque nous entendons (enfin) parler de Françoise de Goesbriand :
Le sixième jour de septembre lan 1539 fust baptisée Françoise de Goezbriend, fille aisnée dud. Franczoys et de lad. Marguaritte Estienne et furent compayres Franczoys seigneur de Goezbriend et Philippe du Rest, et commayres madamoyselle de Morizur [Françoise, dame de Morizur, mariée à Jean de Lesmais, sieur dudit lieu en Plestin] Aliette Le Guall et Janne de la Boycière, damne de Kermoal [Femme de Jean de Kergournadech, sieur de Kermoal en Ploujean [ancienne commune rattachée depuis 1959 à Morlaix]], par maistre Yves Gégaden, curé de Plouézoch.
Le traizyesme jour de décembre lan 1553 décéda Franczoys de Goezbriend, sieur de Roslan, a quy Dieu ayt lamme, et fust inhumé en l'église de Plouézoch.
Et un peu plus loin :
Le vingt houictiesme jour de jenvier lan mil cinq centz soixante quinze [1575] furent célébrées les nopces de lad. Franczoyse de Goezbriend, fille aisnée desd. Franczoys de Goezbriend et Marguaritte Estienne, et de escuyer Jan Salaun, sieur de Lesven et de Goasvoaylay [et encore une orthographe différente pour Goasvalé) par maistre Jan Botglazec, recteur de Plouézoch.
[il me faudra éclaircir ce mystère Etait-ce cette dame que courtisait déjà Salaun de Lesven vers 1960 (Françoise avait 21 ans en 1960, mais Le Guennec dans son livre sur Plougonven restait vague en parlant d'une lettre écrite vers 1560)]
[Un autre passage du cahier est très intéressant puisque nous y apprenons le décès de …..Jan Salaun :]
Le deczoys d'escuyer Salaun, sieur desd. Lieux Lesven et de Goasvouaulay fust le (blanc) jour d'apvril mil cinq centz quatre vingtz deux [1582], playse à Dieu avoir son ame.
[A noter qu'entre le passage où nous apprenons le mariage de sieur Jan Salaun de Lesven et le passage où nous apprenons son décès, il n'y a aucune naissance intervenue dans le mariage de Salaun avec Françoise de Goesbriand, ce qui explique que dans les annotations suivantes on trouve plusieurs fois Françoise de Goesbriand comme « commayre » lors de différents événements familiaux avec l'appellation « damme de Lesven et de Goasvoalay »]
[A noter également qu'entre 1543 et 1575 le manoir de Goasvalé est passé des mains de Guyon Salaun à celles de Jan Salaun de Lesven]
[Nous avons donc maintenant l'explication du fait qu'en 1593 Françoise de Goesbriand est douarière (se dit d'une veuve qui jouit d'un douaire, portion de bien donné à une femme par son mari) du domaine de Lesven, qui se retrouve au XVII ème siècle à la famille des Anges [A noter que certains membres de cette famille des Anges porteront par la suite le nom de Lesven des Anges. Ainsi le 30 mai 1686, le recteur de Garlan bénit la chapelle « du manoir noble de Kervonongar » dont est possesseur à présent un certain M. de Lesven des Anges de Morlaix [Excursion archéologique sur la commune de Garlan de louis Le Guennec]

La prochaine fois (si vous n'en avez pas assez, d'ailleurs ne vous gêner pas pour me dire si vous trouvez cela barbant) nous verrons les prééminences de l'église de Plougonven ainsi que les autres Salaun cités dans le livre de Le Guennec sur Plougonven Puis nous poursuivrons plus loin notre enquête...
A bientôt

[Jean Claude Bourgeois]

Bonsoir Martial,

Voici la généalogie sommaire des Seigneurs de Lesguen.

Tout chaud de cet Après midi au cabinet des titres de la BN Richelieu dans les dossiers du Nouveau d'Hozier :

1 - Escuyer Jean SALAUN Sr de Lesguen épousa Jeanne de GASPERN et eurent :

Philippe, François (auteur de la branche cadette), Clémence, Isabelle et Jean

2 - Escuyer Philippe auteur de la branche aînée, Sr de Lesguen épousa Anne Nicolas et eurent :

Pierre et Péronelle

3 – Escuyer Pierre, Sr de Lesguen épousa Marguerite du COMBOUT et eurent :

4 – Guyon Sr de Lesguen qui épousa Marie du Méné et eurent :

- Jean, Sr de Lesguen et de Goazvalez, fils ainé mort sans hoirs et qui avait épousé en 1575, Françoise de Goësbriand
- Anne femme de François de Coetelez, Sr de Coetnempren
- François, Sr de Lesquen qui épousa Dame Jeanne de Parcevaux et eurent :

Jean, mort jeune
Anne qui épousa Pierre de Lesmulec

Fin de l’histoire

Je vous livre l'info sans avoir encore tout vérifié avec mes autres documents ...

[montroulez]

Bonsoir Jean Claude et un grand merci (quelle réactivité !) d'apporter ces précisions qui nous donnent de sérieux éclaircissements sur la famille Salaün de Lesguen (ou Lesven)
Je n'y connais rien en généalogie mais je suppose que maintenant il faudrait pouvoir ajouter des dates tout en cherchant à vérifier si les renseignements fournis « collent » avec d'autres informations recueillies ailleurs. Mais avant de commencer à le faire on peut déjà tenter de compléter le début de l'arbre donné transmis ce jour en y accolant l'extrait des registres de la chambre établie par le Roy pour la réformation de la Noblesse par lettre patentes de sa Majesté du mois de janvier 1666 qui a été transcrit la première fois par .... Jean Claude en décembre 2008 sur le CGF et que pour ma part j'avais trouvé sur Tudchentil. Dans le dernier message de Jean Claude il n'y a pas de descendance donnée pour François fils de Jean Salaün et de Jeanne de Gaspern or d'après l'acte de réformation, ce François se maria avec Françoise l'Honoré. Ces sieur et Dame de Kerlaz eurent des enfants dont l'aîné (héritier principal) Pierre Salaun épouse Christine Noël (plutôt Nouël, je pense, à vérifier, mais il y avait un Bernard Nouël, écuyer, sieur de Bourdidel en Plougonven, qui était maire de Morlaix en 1640, il y avait aussi un Olivier Nouël vers 1600) Ces sieur et dame de Kerlaz eurent des enfants dont l'aîné Guillaume Salaün épouse Jaquette Rigolé Ces sieur et dame de Kermoal eurent à leur tour des enfants dont l'aîné Nicolas Salaün épousa Janne Siochan (un de Kersauson épousa Marie-Angélique de Brézal, avec laquelle il eut cinq enfants dont l'un Jean de Kersauson, (qui fut supplicié en effigie à Nantes dans le cadre de l'affaire du marquis de Pontcallec) seigneur du Roscoët, capitaine général garde-côtes de la capitainerie de Morlaix se maria en 1712 avec une Catherine-Ursule Siochan, douairière de Bourouguel en Plougonven) Ces sieur et dame de Kermoal eurent des enfants dont l'aîné Guillaume Salaün épousa Guillemette James (il me semble avoir vu ce nom du côté de Morlaix) et devinrent à leur tour sieur et dame de Kermoal. On reviendra plus tard sur ces Salaün de Klaz et de Kmoal grâce peut-être aux armoiries des églises...mais je préfère continuer sur Plougonven.

Je pense que je peux déjà donner les précisions suivantes sur Garzpern :

Garzpern faisait partie des trois grandes seigneuries de la paroisse de Plougonven avec Kerlouaguen et Rosampoul, sachant que Garzpern et Rosampoul étaient dit-on des démembrements de Bodister alors que Kerloaguen après avoir été possédé par une famille du même nom, était passé par alliance aux Goudelin, Le Cozic, Kersauson et Tintiniac.
A la suite de la vente par Messire Vincent du Parc, de tous les droits féodaux, terres, rentes, cheffrentes, haute, moyenne et basse justice, dépendant de son fief de Bodister, à Yves Le Cozic, seigneur de Kermellec, en 1643 et lors de la prise de possession, ce seigneur de Kermellec assista à une messe à chant célébré (tiens, je ne l'avais pas vu celui-là) par un Missire Hervé Salaün, subcuré...
Il est précisé un peu plus loin que Garzpern appartint ensuite aux Kerlouaguen (voir plus bas réformation de 1543) , Carné, Guicaznou et du Parc.
Louis Le Guennec précise que le Cozquer en Plougonven, appartenait à une branche cadette de la maison de Garspern, et que l'on connaît la filiation de ses seigneurs depuis Robert de Garspern, panetier du duc François I er vers 1450, époux en avril 1420 de marguerite de Coëtquis soeur de Philippe de Coëtquis, cardinal d'Avigon. Le fils aîné de Robert, Jean, sieur du Cozquer époux de Carné (je ne sais pas mais je crois qu'il existe une liaison avec les Salaun dans cette famille ?) aura pour fils Hervé, maître d'hôtel d'Anne de Bretagne, pour petit-fils Pierre sieur du Cozquer, panetier de la reine Claude de France en 1518. C'est ce Pierre qui plaça son blason et sa devise : En bon espoir au portail latéral de l'église de Plougonven et laissa de son mariage avec Denise de Lézormel, François de Garspern, époux en 1532 de Marie de la Tour, dame de Kerriou. Leur fils Rolland, allié en 1562 à Françoise Jourdren de Kervizic.

Et maintenant dans le livre de Louis Le Guennec, par ordre croissant du point de vue des dates
En 1443, Jehan du Méné ou Ménez est seigneur de Goasvalé autrefois Goazouallé
Montre de 1481 : lorsque Morice du Menez (ou du Méné) se présente il est propriétaire du manoir de Goasvalé qui lui a été transmis par son père Jehan du Méné [voir premier message]
Montre de 1481 toujours : Un Guillaume de Kergoalen, sieur du Garzpern (fils de Jehan de Kerlouaguen, sieur de Rosampoul) est en équipage d'hommes d'armes [en armure complète de chevalier] avec deux archers en brigandine [cuirasse légère formée de lames d'acier clouées sur un cuir de cerf], lance, page et croustilleurs [soldat armé d'un coutelas, chargé d'achever les ennemis renversés par l'homme d'armes] Ce qui prouve que ce sieur de Garzpern était un gentilhomme fortuné puisqu'à cette montre seuls les seigneurs de Rosampoul et de Garzpern avaient ce privilège de servir en armure de chevalier, suivi de 3 ou 4 soldats formant ce que l'on appelait une lance] . Il y a aussi à cette montre un Jean du Garzpern, sieur du Cosker, remplacé par Guyon le Sugarde [ce Jean du Garzpern est d'un rang inférieur et appartient à une autre branche de la famille de Garzpern]
Réformation de 1543 : La terre noble du Garzpern appartient à la fille du feu sieur de Rosampoul, Adelice de Kerloaguen, femme de Jerôme de Carné, sire de Carné, noble. A cette même réformation Goasvalé était déjà à Guyon Salaün sieur de Lesven, dont la petite fille (maintenant grâce à Jean Claude, on le sait) Anne Salomon (traduction française de Salaün) l'apporta par son mariage avec François de Coëtelez.
A la montre de Guingamp en 1549, on trouve au Pierre de Goazpern, sieur du Cosker.
Le 7 décembre 1557, Jean Guicaznou, seigneur de Lisillur (Lezireur en Henvic) prend possession du manoir de Garzpern qu'il avait acquit par échange des seigneur et dame de Carné.
En 1560 François de la Tour fait bâtir le manoir de Monplaisir dans un courtil cédé par Robert de Gaspern, sieur du Cosquer.
François fils de Guyon Salaün et de Marie du Méné se retrouva le 15 mai 1590 durant la Ligue, nommé lieutenant de la paroisse de Plouigneau (près de Plougonven) sous les ordres du capitaine M de Kerloaguen [dont un ancêtre se trouvait propriétaire de Lesven en 1481)
En 1603, la terre de la Tour appartenant à Messire Claude du Perrier, seigneur du Ménez, est acquise par un certain Yves Partevaux et Françoise Floc'h, sa femme, sieur et dame de Penanvern, riche ménage de bourgeois morlaisien qui voulaient vivre noblement.
Dans la déclaration faite en 1636 concernant l'arrière-ban, on ne trouve aucun représentant de la famille de Goazpern mais un Yves Le Bervet, sieur de Goaspern ainsi qu'un Yves Le Cozic, seigneur de Kermellec et un autre Le Cozic François, seigneur de Kerloaguen et de Rosampoul.
Dans cette même déclaration d'arrière-ban de 1636, on trouve le sieur de la Tour Partevaux enrôlé comme cavalier dans l'arrière-ban de l'évéché de Tréguier.
En 1640 écuyer Gilles de Garmeaux et sa femme Marie de Lesmeleuc sieur et dame du Bourgneuf, habitaient leur manoir de Goasvalé où naissent jusqu'en 1654 leurs divers enfants.
Dans l'arrière-ban de 1666 on ne trouve une dame de Kermellec et une demoiselle de Kerloaguen sa fille, qui doivent 2 cavaliers et un sieur de la Tour de Partevaux [famille de Saint-Eutrope qui correspondrait à la famille Parcevaux citée par Jean Claude car il n'y a pas de Parcevaux à Plougonven à cette époque] (qui se prénomme Jan) qui est le fils du précédent sieur de la Tour Partevaux enrôlé dans l'arrière-ban en 1636. Ce Jan de Partevaux seigneur de la Tour épouse en 1682, dans la chapelle du manoir de Kerloaguen, Anne de Kerguiziau, dame du Plessis.
En 1682, toujours, le 10 novembre les archives du Preysbytère indiquant aveu des rentes appartenant aux prêtres de Plougonven, précise que dame Françoise le Cozic est propriétaire de la châtellerie de Bodister, Le Gaspern, etc..

A très bientôt sur le site

[Jean Claude Bourgeois]

Bonsoir,

La suite ...

Marie de LESMELEUC (fille Pierre et de Marie SALAUN) épousa Gilles de GARMAUX, ils eurent Yves de GARMAUX Sr de Goasvalé, qui épousa Perinne de KERLOAGUEN, qui eurent Jeanne Renée, qui épousa Pierre de KEROUFIL etc ....