SALAUN de KERTANGUY et autres Salaun "de" .....

[Jean Claude Bourgeois]

Bonsoir,

Il y a deux ans, sous la pression de notre ami "Roscovite" qui voulait à tout prix que "ses" Salaun descendent des branches nobles du Léon, et avec la participation d'Yvonne Prigent, nous avions beaucoup débattu des SALAUN .

J'avais fini par recenser TOUS les SALAUN de Roscoff, St Pol et Morlaix et voisinage, et les mettre en ligne sur mon site.

Aujourd'hui, je reviens pour une étude plus en profondeur des SALAUN De ..... et en particulier des SALAUN de KERATANGUY.

Aussi, j'en appelle à votre contribution pour enrichir ma collection.

Si vous en avez croisé (autrement que dans Recif), je suis preneur de toutes vos histoires et actes ....

Merci d'avance

[Jean Claude Bourgeois]

1er épisode : Où les SALAUN retrouvent leur particule perdue ....


Voici un acte trouvé dans les Naissances de Plestin les grèves d'un jugement obtenu par :

Camille Théophile Marie SALAUN DE KERTANGUY, né à Plestin les Grèves le 22 Mai 1848, fils de Adolphe François Marie X Marie Angélique Gabrielle DES COGNETS DE CORREC

En effet, en raison des effets "pervers" de la Révolution, il avait perdu sa particule





Où les SALAUN K/tanguy redeviennent SALAUN De Kertanguy

Transcription d’un jugement inscrit sous le N°25 du 16 février 1875 dans les registres d’état civil de Plestin les Grèves (Naissances – Vue 91 des registres en ligne des AD 22)


République française, au nom du peuple français.
Le tribunal civil de première instance séant à Lannion a rendu sur requête le jugement suivant extrait du minutier du greffe à Messieurs les présidents et juges composant le tribunal civil de Lannion.

Monsieur Camille Théophile Marie SALAUN Ktanguy, officier de marine domicilé à la commune de Plouigneau, ayant Maître Scornet pour avoué à l’honneur de nous exposer qu’il est né en la commune de Plestin le vingt deux mai mil huit cent quante huit, fils légitime de Mr Adolphe François Marie Ktanguy et Madame Marie Angélique Gabriele des Cognets de Correc.
Que Mr Adolphe François Marie Ktanguy est né à Lannion le treize du mois de Brumaire an 12 de la République français, et inscrit le quinze du même mois sur les registres de l’état civil de la commune de Lannion comme fils légitime de Yves Lubin Salaun Ktanguy.
Enfin que ce dernier est né dans la paroisse de Mihiny de Léon dans l’année mil sept cent soixante huit, fils de Messire Jacques Salaun de Ktanguy, chevalier de l’ordre royal de Saint Louis, capitaine des frégates du Roi.
Que l’exposant, comme son père, a été désigné dans leurs actes de naissances sous le nom de Salaun Kertanguy, alors que leur grand père et le bisaïeul de ce dernier s’appelaient Salaun de Kertanguy.
Qu’il importe à l’exposant de faire rectifier les actes pour porter le nom de son grand père et de son arrière grand père ; qu’il est évident et incontestable que le vrai nom est Salaun de Kertanguy.
En effet cela est prouvé suffisamment par la production de l’acte de naissance du grand père Yves Lubin, né en mil sept cent soixante huit, où celui-ci est appelé Salaun de Kertanguy.
Cela résulte bien encore de l’acte d’émancipation du père de l’exposant dans lequel acte Monsieur Adolphe François Marie est appelé comme tous les membres de la famille, Salaun de Kertanguy.
Il n’est pas étonnant que le demandeur et son père, nés tous deux dans les temps troublés et révolutionnaires n’aient pas pu être inscrits sous le nom de Kertanguy.
C’est pourquoi l’exposant a l’honneur de conclure à ce qu’il vous plaise, Messieurs, vu les articles 99 et suivants du Code de procédure civile, après communication de la présente requète à Monsieur le Procureur de la république, ordonner que les actes de naissance de l’exposant et de son père seront rectifiés en ce sens, qu’ils seront appelés Salaun de Kertanguy au lieu de Salaun Kertanguy.
Dire que le jugement de rectification sera transcrit sur les registres de naissances des communes de Lannion et de Plestin pour l’année en cours et que mention en sera faite en marge à la suite des actes rectifiés des quels il ne sera plus délivré aucune expédition san la mention de la dite rectification.
Lannion, le 27 Juillet 1874.
Signé Scornet avoué.

Nous Président, vu la requète qui précède et les pièces à l’appui, en ordonnons la communication à Monsieur le procureur de la République, et nous commettons pour faire rapport à l’audience.
Lannion le 13 décembre 1874.
Le Président signé Guillaumin –
Vu par le procureur de la République le 14 décembre 1874. Signé Espinasse.
Audience publique du mardi 22 décembre 1874 en séance tenue au palais e justice à Lannion par messieurs Guillaumin président, Delasalle et Guillaume, juges, assistés de Mr Thomas, commis greffier en présence de Monsieur Espinasse procureur de la République.

Monsieur Camille Théophile Marie Salaun de Kertanguy, officier de marine domicilié à Plouigneau Finistère Contre le ministère public .

Attendu que c’est à tord que dans son acte de naissance dressé à Plestin le 22 mai 1848 l’impétrant a été inscrit sous le nom patronymique de Salaun Kertaguy, et comme fils légitime de Adolphe François Marie Salaun Kertanguy, et de Marie Angélique Gabrielle Descognets de Correc.
Attendu que c’est à tord également que le père de l’impétrant a été inscrit dans son acte de naissance du 15 brumaire an 12 dressé à la mairie de Lannion sous le nom patronymique de Salaun Kertanguy et comme fils de Yves Lubin Salaun Kertanguy et de Marie Cecile Adelaïde Rogon Carradec.
Attendu que par la production de l’acte de naissance de ce dernier en date à Mihiny de léon Finistère du 15 mars 1768 où il est désigné comme fils de Messire Jacques Salaun de Kertanguy, chevalier de l’ordre royal de Saint Louis, capitaine de frégate du Roi,
Il est justifié que le grand père de l’impétrant portait le nom de Salaun de Kertanguy, qu’en conséquence son fils Adolphe François Marie et son petit fils Camille Théophile Marie avaient droit de porter le même nom ; que de point est confirmé par divers autres documents fournis à l’appui de la requête ; et notamment par contrat de mariage de Adolphe François Marie en date du 6 novembre 1844, au rapport de Me Le Bihan notaire, ainsi que par une déclaration authentique du 5 juin 1792 dans laquelle Jean Marie grand oncle de l’impétrant est lui-même appelé Salaun de Kertanguy.
Attendu que l’omission de la particule dans les actes dont on demande la rectification s’explique par cette considération que les dits actes ont été rédigés pendant la période révolutionnaire alors que l’on affectait d’enlever à la noblesse dans les actes publics ses titres et ses qualités.
Qu’il y a lieu en conséquence de rétablir dans les actes où elle a été supprimée cette particule qui appartient à l’impétrant au même titre que son patrimoine.
Par ces motifs, ouï Monsieur le Président en son rapport, et monsieur le procureur de la république, après en avoir délibéré ordonne que les actes de naissances des ….. seront modifiés en ce sens que Camille … et Adolphe …y seront désignés sous le nom patronymique de Salaun de Kertanguy et que dans chacun de ces actes la particule « DE » sera partout rajoutée entre les mots Salaun et Kertanguy.
Ordonne que le présent jugement sera transcrit dans les registres …..


Ce qui ne fut pas fait …………. L’officier l’état civil de Plestin en avait trop « bavé » à recopier le jugement, et n’aimait pas trop les De …….

[Jean Claude Bourgeois]

Donc, ma première demande de contribution concerne :

Camille Théophile Marie SALAUN DE KERTANGUY, né à Plestin les Grèves le 22 Mai 1848, fils de Adolphe François Marie X Marie Angélique Gabrielle DES COGNETS DE CORREC.

Eux-mêmes Mariés à Plestin en 1844.

Camille était officier de Marine (petit appel à Hervé ), demeurant à Plouigneau.
On le retrouve en 1874/75 au tribunal civil de Lannion où il réclame, et obtient que sa particule soit mentionnée dans son extrait de naissance, ainsi que celle de son père, né à Lannion. (voir ci dessus)

Il a été décoré de la Légion d’honneur et ….. je perds sa trace.

Je cherche à savoir s’il a été marié, où et quand il est décédé .. etc … .

Il a peut être aussi séjourné à Morlaix ..?

Si vous l’avez rencontré dans vos recherches, je serais heureux de savoir où et comment.

[yvonne prigent]

Bonsoir Jean-Claude,
Bon , le plus célèbre ...
Mr Salaun de KERTANGUY , aidera Mgr de la MARCHE , dernier Eveque de LEON , a fuir en Angleterre en 1791. Il mourra célibataire au Manoir de COATUDAVEL (Mespaul) ...page 9 . J.Y. Le Goff

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C'est sur l'instance de ses proches, que l'eveque se résolut a partir, lorsque sa tete fut mise a prix et que les envoyés du Tribunal révolutionnaire de Morlaix vinrent perquisitionner le palais épiscopal.
Dans une scène a la Corneille, un récit rapporte la question de François-Marie de Kermenguy a son fils Nicolas .
Il lui demande s'il est pret a donner sa vie pour son Eveque.
Le jeune Kermenguy n'hésite pas.
Il part, accompagné d'un valet du Roslan, du nom de POSTEC et d'un autre jeune homme , KERTANGUY , de Plouénan. (kéranforest)

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Je pense que vous avez déjà tout ça, mais on sait jamais ...

Famille SALAUN DE KERTANGUY ...........

Manoir de KERTANGUY . Mespaul
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ect....
-puis par la famille SALAUN , dont JeanMarie SALAUN DE KERTANGUY , page du Roi, en 1779, Lubin et Jean-Augustin SALAUN DE KERTANGUY , pages du Roi en 1780.

- M. Salaun de Kertanguy ...qui fuit avec Mgr de la Marche .

- Jean-Marie SALAUN DE KERTANGUY , Maire de Mespaul, est fait Baron d' l'Empire en 1811, avec établissement de majorat sur les terres des Manoirs de Kertanguy, Ternant, Coatudavel, etc .
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MANOIR DE TERNANT ; Mespaul
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au début du 19ème siècle par le Maire ...Jean Marie SALAUN DE KERTANGUY;

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MANOIR DE COATUDAVEL ; Mespaul
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Meme propriétaire ...Jean Marie SALAUN DE KERTANGUY

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Chateau du ROHOU a Carantec
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possédé par Julien Francois de KERGRIST , capitaine de Frégate, Maire de Carantec en 1816/183O époux de Françoise SALAUN DE KEROMNES , héritière de ce domaine ,
mort en 1847.

MANOIR DE KEROMNES . Carantec ( voir Golf de Carantec) . page 29
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-en 1652 par François de KERGROADES, sgr de Keromnès et du Bois, époux en 1642 de Thérèse GUYOMAR , dame de Kergoz .
qui le vend en 1683 a ...
Nicolas SALAUN , sgr de Kermoal , époux de Marguerite HERVE ,

- par leur fils Yves Joseph SALAUN époux de Marie Anne CORVE de la Veynière,
- par leur fils Nicolas Joseph SALAUN , sr de Keromnès en 1763, Capitaine de Cavalerie epoux de Anne Perinne PRIGENT DE QUEREBARS (Kerebars) .
-par leur fille Francoise Jeanne SALAUN , dame de keromnès épouse en 1790 de Julien Francois Marie Nicolas Corentin de KERGRIST , capitaine de Frégate en 1815 Maire de CARANTEC , mort en 1857.

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Tous de la meme famille .

Bien cordialement >.
Yvonne Prigent .
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[Hervé Baudy]

Sitôt dit...

Voici le début du registre-matricule de Camille Théophile SALAUN KERTANGUY, privé de sa particule par dépêche ministèrielle...sûrement un jaloux



Camille Théophile est entré à l'Ecole navale en 1865. En 1876 il était enseigne de vaisseau de 1ère classe (pas vraiment une promotion fulgurante...)
Il démissionne de son grade et quitte la marine en 1876.
Sa matricule ne fait pas mention d'un mariage à cette date (mais le report des mariages n'était pas toujours effectué)

[Jean Claude Bourgeois]

A un SALAUN sans particule :.....................


Devers l'an treize cent dix, et près de la ville
De Lesneven, naquit, fils de race servile,
Un pauvre être, voué d'avance à tous les maux,
Qu'on nomma Salaün sur les fonts baptismaux.

Cet enfant souffreteux, rebut de la nature,
Était laid ; son esprit avait peu d'ouverture,
Si peu qu'en la maison d'école où l'avaient pris
Les moines, Salaün avait à peine appris
A parler, ne semblant rien voir ni rien entendre.
Son regard était triste et son sourire tendre,
Mais de cette tristesse et de cette douceur
Des idiots, vivant dans un rêve obsesseur.
Du moins, son rêve était de très pieuse espèce,
Car, dans le bégaiement de cette langue épaisse,
Au doux clignotement de ces yeux insensés,
On distinguait deux mots à peine prononcés,
Les seuls qu'il dît : Ave Maria ! Sa science
Se bornait là ; c'était, dans cette déchéance
De tout son être, comme un éclair de raison.
Ses parents étant morts, il quitta leur maison,
Et, comme il ne savait aucun métier pour vivre,
Il allait mendier son pain, dit un vieux livre,
Et marchait chaque jour par le même chemin,
De Lesneven à Guic Elleau, tendant la main,
Pieds nus et mal couvert d'un lambeau de futaine.

Il avait pris asile, au bord d'une fontaine,
Dans un bois et dormait sur le sol, à l'abri
D'un vieux chêne aux rameaux noueux, au tronc pourri.

Chaque jour, quelque temps qu'il fît, en grand liesse.
Il venait à l'Église, ouïr la Sainte Messe,
Accroupi, dans un coin, le pauvre paria,
Tout seul et murmurant ses Ave Maria.
Et, lorsqu'il en avait dit des mille et des mille,
Il allait demander l'aumône par la ville.
Pour revenir bien vite au bois de Guic Elleau.

Quand il faisait grand froid, il se jetait dans l'eau
Et restait très longtemps, baigné jusqu'aux aisselles,
Grelottant. Tout à coup, comme s'il eût des ailes,
Il sautait dans le chêne, où, tantôt chevauchant
L'arbre et tantôt pendu par les mains, au doux chant
De.l'Ave Maria souriant sur ses lèvres,

Il demeurait des jours entiers, tremblant les fièvres
Et regardant en l'air, toujours, sans savoir où...
Aussi, ceux du pays l'avaient nommé Le Fou !

Un matin, des soldats de Blois, battant l'estrade,
L'arrêtèrent : « Holà, dis nous, mon camarade,
Qui donc es tu ? Breton, Français, Blois ou Montfort ? »
Et, le tenant toujours, ils le houspillaient fort,
Étonnés qu'il gardât cet obstiné silence ;
Quand, soudain, menacé par le fer d'une lance,
Le fou joignit les mains lentement et pria.
Et c'était si touchant, cet Ave Maria
Psalmodié devant cette troupe en furie !...

« C'est quelque serviteur de madame Marie,
Dit le chef, et qui n'est ni pour ni contre nous ;
Laissons le. » Salaûn, mains jointes, à genoux,
D'une si douce voix récitait sa prière
Que tous, en s'en allant, regardaient en arrière
Son front qui leur semblait rayonnant et ses yeux
Dont le regard avait comme un reflet des cieux...

Et, sans avoir connu ni l'amour ni la haine,
Le fou vivait depuis longtemps au pied du chêne,
N'ayant parlé que pour prier, quand, une nuit
De l'an de grâce mil trois cent cinquante huit,
Repoussant les bons soins des femmes du village
Qui voulaient l'emmener dans leur maison, vers l'âge

De cinquante ans, le pauvre agonisant cria
Pour la dernière fois un Ave Maria,
Les seuls mots qu'il eût dits pendant sa vie entière,

Et mourut...

On creusa sa fosse au cimetière
De Guic Elleau.

Les jours passèrent et les jours.
On avait oublié Salaûn pour toujours
Et nul ne parlait plus de lui dans la contrée,
Lorsque, par un miracle éclatant, fut montrée
La gloire dont Marie et son fils Tout Puissant
Voulaient qu'on illustrât Salaün l'Innocent.
Sur la tombe du fou délaissée, ô prodige !
Fleurit un lys si blanc, dressant sa haute tige,
D'une si douce odeur et d'un si vif éclat,
Qu'il n'était pas un bon chrétien qui ne parlât
De cet événement, très loin, dans les domaines.
Ce lys miraculeux vécut là six semaines,
Et chacun put le voir et constater encor
Sur ses feuilles, tracés en caractères d'or,
Ces mots bénis : Ave Maria !... La nouvelle
Du miracle, car c'est ainsi que Dieu révèle
La sainteté de ceux qu'il choisit, rassembla
Un grand concours de peuple ; et les gens venus là,
Des gens de tout état et de toute paroisse,
Afin que le renom du Bienheureux s'accroisse
Et pour perpétuer un miracle si beau,
Pensèrent qu'on devait honorer d'un tombeau
L'humble corps que le ciel marquait par de tels signes.

On choisit donc, parmi les hommes les plus dignes,
De pieux travailleurs pour creuser tout autour
Du beau lys, et chacun fit son oeuvre à son tour.
Et quand la fosse fut entièrement creusée,
Quand la tête apparut, souriante et rosée,
Plus belle qu'autrefois, alors ce fut un cri :
Sur les lèvres du Saint le lys avait fleuri !

O Maître, allons prier ! Salaün nous appelle !
Là, derrière le choeur, je sais une chapelle
Dont l'asile s'ouvre pour nous :
J'y veux dire avec vous la prière bretonne,

Celle qu'on récite à genoux,
Mains jointes, d'une voix très lente et monotone.
O Maître, allons prier ! Elle est très douce au coeur,
Notre vieille prière ! Et quel accent vainqueur,

Et quelles grâces souveraines !
Quel espoir, quelle force on puise dans ces mots
Où nos mères et nos marraines
Ont enfermé pour nous le baume à tous les maux.
O Maître, allons prier ! La prière si tendre
A nos lèvres d'enfant, souhaitons de l'entendre
Réciter encore à nos fils ;
Et les mâles efforts et les saines pensées,

Pareils à des moissons de lys,
Viendront fleurir aussi leurs âmes exaucées !

Louis Tiercelin – Les Cloches - 1891

[Jean Claude Bourgeois]

Bonjour,

J'espère que vous avez aimé ce petit poème sur SALAUN le Fou du Bois

Bon, pour Camille, j'ai retrouvé à la cave un exemplaire un peu moisi du quotidien LE GAULOIS du 4 février 1889 qui annonce le mariage de :

Théophile SALAUN de Kertanguy avec Melle Marie ABRAHAM

Reste à trouver où et leur éventuelle descendance ..

[Jean Claude Bourgeois]

Re,

Cette petite gazette mondaine m'a permis de retrouver le mariage :

Le 7 février 1889 à Paris 1er, il épouse donc :

Marie Pauline ABRAHAM née le 13 sept 1853 à Joué Etiau, Maine et Loire, fille de Frédéric et Félicité BRY.

Elle était divorcée de Victor Marie Ange Désiré Comte de CRESSOLES, futur Administrateur de la commune mixte de Beniet el Hoad département d'Alger, Directeur des fouilles de Djemila

[ROUSSIN Yvette]

Bonjour,

Dom Jean de Saint-Goueznou ou Langouesnou, abbé de Landévennec et contemporain de Salaün ar Foll fit le récit en 1358 des évènements en qui eurent lieu dans un bois proche de l'abbaye de Landévennec et non pas du Folgoët près de Lesneven : "Je, Jean de Langoueznou, abbé dudit lieu de Landévennec ay été présent au miracle ci-dessus, l'ay vu et ouy et cy l'ay mis par écrit à l'honneur de Dieu et de la benoiste Vierge Marie, et afin que je puisse mériter d'avoir place au repos éternel avec le simple et pauvre innocent, j'ai composé un cantique en latin pour les trépassés, auquel il y a 6 fois ô Maria, ô Maria...tel que s'ensuit en latin l Laguentibus in Purgatoria........."
Dom Jean de S aint-Goueznou, moine à Landévennec en 1350, élu abbé en 1380, poëte et hagiographe, est probablement de la maison du Breignou en Bourg-Blanc.

Cordialement,
yvette Roussin
CGF 4753

[Jean Claude Bourgeois]

Bonsoir,

Il m'a fallu faire un petit tour au Sénégal pour trouver le décès de Camille Théophile

Par décret en date du 5 août 1903, M. Salaün-Kertanguy (Camille), enseigne de vaisseau démissionnaire, a été nommé capitaine de port de 2e classe au Sénégal, en remplacement de M. Jaffrezic, appelé à servir en Nouvelle-Calédonie.

Par décret en date du 15 octobre 1904, Ont été nommés dans le personnel des Administrateurs coloniaux :
M. Chevert, lieutenant de port de 1ere classe à Pondichéry, a été nommé capitaine, de port de 2e classe et appelé à servir en cette qualité au Sénégal, en remplacement de M. Salaun de Kertanguy, décédé.

[Jean Claude Bourgeois]

Bonsoir,

Voici une nouvelle demande d'aide concernant les SALAUN, Sieurs du Rest

Voici l'histoire qui m'y amène :

Henri de La Tour (d'Auvergne), qui devint prince de Sedan par son mariage avec Charlotte de La Marck, avait eu un fils naturel d'Adèle Corret qui devait être une suivante attachée à la famille.
Ce fils, nommé Henri, se rendit en Bretagne, à la suite de Henriette-Catherine de La Tour, quand elle épousa, en 1629, Amaury III Gouyon, marquis de La Moussaye.

Il s'y fixa et de son mariage avec Marie Dupuis de la Galauperie, eut un fils, Mathurin Corret, qui est le père d'Olivier-Louis, le sénéchal de Trébivan.

Le fils d'Ollivier-Louis devint le premier grenadier de la République, Théophile-Malo Corret, « fils légitime de noble maître Olivier-Louis Corret, avocat à la Cour, sénéchal de Trébivan, et de dame Jeanne-Lucrèce SALAUN, son épouse, » naquit, le 23 décembre 1743, à Carhaix, .

Théophile-Malo Corret fit ses études au collège des Jésuites à Quimper,
entra au collège royal de La Flèche et, en montrant une attestation fausse qu'il était écuyer, fut admis le 3 avril 1767 à la 2me compagnie des Mousquetaires. Il n'y resta que cinq mois et, le 1er septembre de la même année, fut nommé sous-lieutenant au régiment d'Angoumois (infanterie).
En 1777, il sollicita du duc de Bouillon l'autorisation de prendre le nom de La Tour d'Auvergne. Le duc lui répondit le 23 octobre et lui permit de prendre son nom et ses armes.

C'est la famille de Jeanne Lucrèce SALAUN qui m'interesse ici.

Elle s'est mariée deux fois :

03/02/1734 Collorec (Pays : Châteauneuf ) Mariage
DE PENANDREFF Jean Baptiste, né à Quimper Chandeleur
Fils de Jean Baptiste et de DE KERJAFFRE Marie Magdeleine
Notes concernant l'époux : lui, chevalier seigneur père, M, marquis mère,dame
SALAUN Jeanne Lucresse Marie, née à Collorec
Fille de Charles et de MOREL Françoise Rosalie
Notes concernant l'épouse : père, Me mère, dame du Rest
Mentions marginales : Promesses le 14/01

14/05/1739 Collorec (Pays : Châteauneuf ) Mariage
CORREC Ollivier Louis, né à Saint Hernin Fils de Mathurin , décédé et de LE SCAFUNEC Barbe
Notes concernant l'époux : Me, advocat, sieur de Kerbaufret père, N.H mère, Dlle
SALAUN Jeanne Lucresse, née à Collorec Fille de Charles , décédé et de MOREL Rosalie
Notes concernant l'épouse : père,N.H,sieur du Rest mère,dame
Témoins : Me Henry Joseph Puiferre Me François Lerron sieur de Kercadiou

Charles SALAUN, Sr du Rest, était avocat.

Voici ses enfants :

17/05/1712 Collorec (Pays : Châteauneuf ) baptême ou naissance
SALAUN Catherine Françoise Enfant de Charles, avocat et de MOREL Françoise Rosalie
Parrain : Morel Jacques Sr De L'Orme
Marraine : Paillar Catherine
Notes - e:3 prénom:Rosalie.Marraine:dame du rest

02/07/1713 Collorec (Pays : Châteauneuf ) baptême ou naissance
SALAUN Françoise Mauricette Enfant de Charles, avocat et de MOREL Rosalie Françoise
Parrain : Yven Maurice(landeleau)
Marraine : Salaun Françoise
Notes - La mère Dame Du Rest

21/09/1714 Collorec (Pays : Châteauneuf ) baptême ou naissance
SALAUN Jeanne Lucrece Enfant de Charles et de MOREL Françoise Rosalie
Parrain : Segalen (le) Michel N:h
Marraine : Des Champs Lucrece, Dame Du Rosier
Notes - baptisée le 26 novembre

02/06/1716 Châteauneuf du Faou Lieu-dit : Le Rest (Pays : Châteauneuf ) baptême ou naissance
SALAUN Théophile Charles, garçon, Enfant de Charles, Advocat Sénéchal et de MOREL Françoise Rosalie
Parrain : Me Huchet Théophile Mathurin, Sieur D'Angerville Advocat
Marraine : Dame Salaun Catherine Vincente Epouse De Yvon, Sieur De Grandmaison Receveur
Notes - père, Me sieur du rest

16/09/1718 Collorec (Pays : Châteauneuf ) baptême ou naissance
SALAUN François Marc Théophile Enfant de Charles, avocat Paris et de MOREL Rosalie Françoise
Parrain : Guichoux (le) Marc (écolier)
Marraine : Guichoux (le) Mauricette
Mentions marginales : Décédé(e) le 29/11/1719

23/04/1719 Collorec (Pays : Châteauneuf ) baptême ou naissance
SALAUN Augustin René Charles Enfant de Charles et de MOREL Rosalie Françoise
Parrain : Mahe Augustin(chevalier)
Marraine : ? Renée Guillemette Dlle Du Moustoir
Notes - marraine: Dame du Moustoir

09/09/1722 Châteauneuf du Faou (Pays : Châteauneuf ) baptême ou naissance
SALLAUN Charles Joseph Enfant de Charles, Advocat et de MOREL Françoise Rosalie
Parrain : N. Le Ley Joseph Hiacinthe Marie
Marraine : D. Le Pontois Louise Janne Epouse Hyroe Michel Dame De Kerrellou
Notes - Père Me Sr de Kerdu

Enfin, les décés des deux :

10/09/1722 Châteauneuf du Faou (Pays : Châteauneuf ) décès
MOREL Françoise Rosaly âgé(e) de 40 ans
Conjoint : SALAUN ?
Notes : Dame du Rest / l'époux Sr Du Rest

05/12/1738 Collorec (Pays : Châteauneuf ) décès
SALAUN Charles âgé(e) de 68 ans, Avocat
Notes : Sieur du Rest
Témoins : Alirot ? Maudire Guillaume

Ma (mes) question (s) est donc : Qui étaient ce Charles et son épouse

Avez vous leur ascendance

Avez vous quelques histoires sur eux

[alaing44]

Bonjour Jean-Claude,
Je pense que j’ai ce que vous cherchez :
Les parents Charles SALAÜN du Rest et Françoise Rosalie MOREL de la TOUCHE se sont mariés à Rennes le 10 janvier 1711 :

information sur : http://www.cgiv35.org/v2/recherche.php
Acte de mariage, fiançailles ou bans : SALAUN Charles - MOREL Françoise Rosalie

Type : M
Date : 10.01.1711
Nom Epoux : SALAUN
Prénom Epoux : Charles
Nom Epouse : MOREL
Prénom Epouse : Françoise Rosalie
Paroisse : Rennes (Toussaint)

Charles avait une soeur Françoise Guillemette (mon sosa 211) née à Collorec mariée à Brest le 22 oct 1708 avec
Michel Maurice LE SEGALEN ( Acte aux archives Mairie de Brest CG42 vue 85 ) :

Parmi les nombreuses signatures je pense qu’il y a celle de son frère (à droite)
Les parents sont donc : Théophile SALAÜN du Rest et Catherine PAILLART : ci-dessous leur X

27/08/1665 Brasparts (Pays : Pleyben ) Mariage
SALAUN Théophile, né à Collorec
Notes concernant l'époux : Epoux est Noble Homme et signe Trève de Colorec, paroisse de Plonévez du Faôu
PAILLART Catherine, née à Brasparts
Notes concernant l'épouse : Epouse est Demoiselle et signe

Héla, je n'ai pas d' histoires ou d'anecdotes à leur sujet

amicalement,

[anceaux]

Bonjour,

Un livre sur CORRET de la Tour d'Auvergne parle de Pierre SALAUN, du Rest où il avait une maison .
Sa fille Renée x Guillaume HUCHET Dangeville (de Quimper)

Son fils Théophile Avocat épouse Catherine PAILLARD (de Brasparts) d'où 2 filles et 2 fils, dont l'un se fait dominicain,

l'autre , Charles héritier du Rest , à 40 ans épouse Françoise Rosalie MOREL Dame de la Touche, 27 ans fille d'un avocat conseil du Roy etc.

Leur fille Jeanne Lucrèce aurait d'après l'auteur contracté un 3ème mariage avec N.H. PhilippeBILLONOIS le 6.7.1755 au Château de Kergoat .

Cordialement

Odette

[Jean Claude Bourgeois]

Bonjour à tous les deux (et zaux autres)

Cela s'appelle une aide efficace.
Merci

Voici donc l'acte de mariage de Charles



Il avait une floppée de titres et charges

J'ai du mal à les déchiffrer toutes (abréviations obligent, le rédacteur n'avait pas envie de tout écrire ..)
Une petite aide paléo serait gentille

[Anne-F. GRALL-PERES]

Bonjour Jean-Claude

pas trop d'abréviations pourtant
Voici la carte de visite de Charles :

"Maître Charles SALAUN sieur du Rest,
avocat au Parlement, sénéchal et seul juge
des juridictions et chastellenies du Grenec,
Chateauval et autres, conseiller du Roy
et son commissaire aux saisies réelles
des cours royalles de Chateauneuf-du-
Faou, Huelgoat, Landeleau et autres,
de la paroisse de Plouneves-du-Faou-
évesché de Quimper, ..."

Un beau parti finalement

Amicalement
Anne-Françoise