LE GAC : vraie ou fausse noblesse à Plouigneau?
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LE GAC : vraie ou fausse noblesse à Plouigneau?
Bonjour à tous,
En faisant des recherches dans les registres paroissiaux de Moulins la Marche, chef-lieu de canton du département de l’Orne, modeste bourg qui fut jadis chef-lieu d’une vicomté j’ai découvert le surprenant document transcrit ci-dessous. Surprenant car que viennent faire dans les registres d’un bourg normand ces deux pages qui concernent une famille de Plouigneau ?! Mystère. Qui les a écrites ? Quand ? Mystère encore : tout ce que l’on peut dire c’est que cette page se trouve juste avant le registre de 1728, et qu’elle n’est pas de la main du prêtre qui tient alors les registres. Vous pouvez les visionner sur le site des Archives de l’Orne http://www.cg61.fr/archives/fonds-numerises.html, 3NUMECRP297/EDPT132_18 (1713-1732), page 151 et 152. L'orthographe curieusement fantaisiste est respectée (j'ai replacé les majuscules aux noms de lieux et de personnes) :
« demeurant en la paroisse de Plouigneau deux lieu de Morlaix dans le lieu de Lestremet donte on lui donna la seignerie peü danné avant son decet par ce que prescedans ils croyoit quon luy faisoit iniure sy on lappeloit monsieur mais seullement maistre Jan et il ne se trouvera pas un seul act ou il y aye jamais pris la callittée de noble homme ny aucun de toutte sa rasse.
Les deux soeur avoit epouzée deux paysans laboureur lune le nommée Luzel dudit Plouigneau et laultre nommée anne Le Gac avoit epouzée François Guillou du lieu de Gudoret en la ditte paroisse en la trevve de Lanneannou sans quelle aye jamais esté tutuelle de demoiselle ains tenoit la charu nom plus que les sœur dudit Glaude quaprès la mort de leurs père.
Layeul dudit Glaude sapelloit auxsy Jan Le Gac nottaire inferieur seullement sans aparance de quallitte que dune grande roture et ils avoit laissée un bien honneste denviron dix huit cent livres de rante.
Il faudroit voir les extraits baptismaux des enfans dud. Segond Jan Le Gac père de Glaude Le Gac et de ceux du premier Jan auxsy bien que les contrast de mariage et on parriroit san crainte dix mille escus quon ny trouveroit aucune marque ny de quallite de noble nom pas mesme de bourgeoissy ne sestant jamais traittée que dhonneste gens comme les autres villageoix ou de maistres estant nottaire et arpenteure.
Le frere aynée de Glaude avoit epousée la fille dun cabaretier du bourt de Plounerin ou lon trouvera depuis les trante ans plusieurs actte et estrait de basteme quy marqueront la roture. Son flis est recteur de la paroisse de Couarant ( ?)(... illisible, fin du recto)
Ellevée aux escolle, et a la praticque mondit sieur le marquis leprit pour son adioint et en lan 64 il y eust contre luy en la juridicions de Morlaix une procedure criminelle et condannacions effective en tout quoy il ne prit jamais la quallité de noble le sieur de St Moleroux estoit lors greffier.
Mais la chambre de la reformaions estante ouverte de la noblesse en Bretaigne ils entreprist dy passer parmy les nobles et voysy comment.
Dans la paroisse de Plouvezoc soubz les fief de monsieur de Gaibriant a une lieu de Morlaix il i a une pettite maison noble ou il i a eus enciennement des Gac gentilhommes et ceuxcy entreprennent impunement de sens dire sortis et en lan 69 soub la proctexiion du sieur de Gaibriant quy estoit lors en la ville de Rennes et logée aux six perdereaux ou demeuroit auxsy les sieurs Ubert et Grand Val contredissans ils lurrent arrest a lestonnement de tous le monde en la ville de Rennes.
Quelleque année apres ledit Glaude eut procée avec le sieur de Guerrec du Parc le quel allaide de la dame marquisse de Commaria son alliée contesta sa quallitte auxdit Le Gac quy ne manqua de irister avec le sieurs de Keret gentihomme de la paroisse de Gairlisquin quy peut donner des intrucions et ont pu retirer les extrait de basteme de la paroisse de Plouigneau.
Le seule qui recongnoissantte la faiblesse de leurs »... (fin du verso).
Si l’on suit l’auteur, on peut résumer la généalogie de cette famille ainsi :
Jean LE GAC
→ n LE GAC x François GUILLOU
→ Anne LE GAC x n LUZEL
→Jean LE GAC
→ n LE GAC x ?
→Claude LE GAC x ?
J’ai commencé par chercher Claude LE GAC, dont il est beaucoup question dans le texte. Je n’ai trouvé ni °, ni x ni + le concernant. Toutefois il est témoin à un baptême :
13/09/1670 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
LE GAC DE LOHENNEC Marthe Françoise, fille, Enfant de Yves
et de HELCHAPT Janne
Parrain : LE GAC DE KERHERVE François
Marraine : DU GRATZ dame DE LA VILLENEUVE Marthe Marie
Témoins : LE GAC Claude, signe PARCHANTOU, signe
Notes - père= écuyer , signe parrain= écuyer, signe marraine= signe
J’ai ensuite cherché les deux sœurs dont il est question sur le verso : je n’ai pas trouvé Anne, qui a x François GUILLOU de Lanneannou : les actes ne commencent qu’en 1679. J’ai par contre bien trouvé une Marguerite LE GAC x à Pierre LUZEL, dont plusieurs enfants :
26/08/1638 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
LUZEL Claudius Enfant de Pierre
et de GAC Marguerita
Parrain : LUZEL Guillelmus
Marraine : GUEZENEC Claudia
Notes - Père = maître
02/11/1643 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
L' UZEL Marguerita Enfant de Petrus
et de GAC Marguerita
Parrain : GAC Joannes
Marraine : CALVEZ Marguerita
Notes - Parrain et père = maîtres
02/02/1645 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
L' UZEL Yvo Enfant de Petrus
et de GAC Margarita
Parrain : LE BOLEN Yvo
Marraine : CLOAREC Francisca
Notes - Père et parrain= maîtres
15/06/1652 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
LUZEL Maria Enfant de Petrus
et de GAC Margarita
Parrain : DENIS DE KERIVOA Franciscus
Marraine : LE GAC Maria
Notes - Père= maître
Auxquels il faut ajouter Catherine présente au + de sa mère en 1682, et Jan x Mathurine RICHARD devenu Jean LUZEL de PRATFURMIC (c’est ainsi que sont nommés tous ses enfants sauf un, et lui même à son + en 1705). Comme son père, + en 1662, il est notaire royal.
On ne trouve pas le ° d’Anne, mais une Marguerite naît en 1612 :
12/06/1612 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
GAC Margareta Enfant de Johannes
et de DISSEZ Maria
Parrain : PAPPE Franciscus
Marraine : JOURIN Maria
Elle est bien fille d’un Jean, sans doute celui qui est parrain en 1643 (à moins qu’il ne s’agisse du « segond Jan », frère de Marguerite...).
J’ai ensuite cherché des Jan LE GAC parmi les +, et j’en ai trouvé deux :
31/03/1663 Plouigneau Lieu-dit : Lestrenec (Pays : Plouigneau ) décès
LE GAC Jan âgé(e) de 106 ans
?/06/1667 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) décès
LE GAC DE LESTRENNEC Jan
Notes : dernier dimanche
Il est très probable que celui + en 1663 est "le premier Jan", celui qui laissa « 1800 livres de rante »... Son âge est probablement légèrement surestimé...
Le second est assurément le « segond Jan ». Le premier est + à lestrenec, lieu qui devient partie du nom du second...
Curieusement, on ne trouve qu’un seul ° correspondant au « segond Jan » :
19/05/1644 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
GAC Yvo Enfant de Joannes
et de CROCQ Catherina
Parrain : LOUZE Yvo
Marraine : CONNAN? Catherina
Notes - Parrain= maître père= maître
Celui-ci s’est x en 1664 :
26/02/1664 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) Mariage
LE GAC Yves
Notes concernant l'époux : Lui Mtre
HELCHAT Janne
Témoins : Maitre Jan LE GAC de LESTRENNEC ,Mtre Ollivier LE GAC ,Pierre LE HELCHAT prêtre ,Guy LE HELCHAT
Dont :
13/09/1670 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
LE GAC DE LOHENNEC Marthe Françoise, fille, Enfant de Yves
et de HELCHAPT Janne
Parrain : LE GAC DE KERHERVE François
Marraine : DU GRATZ dame DE LA VILLENEUVE Marthe Marie
Témoins : LE GAC Claude, signe PARCHANTOU, signe
Notes - père= écuyer , signe parrain= écuyer, signe marraine= signe
Mentions marginales : baptême le 12/11/1670
16/08/1672 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
LE GAC DE LOHENNEC Ollivier, garçon, Enfant de Yves
et de HELCHAT Jeanne
Parrain : LE GAC DE LESTRENNEC Ollivier
Marraine : LE GAC DE LESTRENNEC Catherine
Notes - père= écuyer parrain= écuyer, signe marraine= signe
Mentions marginales : baptême le 23
07/07/1675 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
LE GAC DE LOHENNEC Marie, fille, Enfant de Yves
et de HELCHAT Janne
Parrain : LE HELCHAT Pierre
Marraine : MEUR DE LESTRENNEC Marie
Témoins : LE HELCHAT Catherine
Notes - père= écuyer parrain= signe
Mentions marginales : baptême le 10
Yves a un autre frère, François, qui apparaît à son + :
10/07/1678 Plouigneau Lieu-dit : La Villeneuve (Pays : Plouigneau ) décès
LE GAC DE LOHENNEC Yves
Conjoint : LE HELCHAT Jeanne, présent(e)
Notes : Ecuyer
Témoins : LE GAC DE KERHERVE François, son frère, et autres frères. LE HELCHAT Pierre, recteur de Guerlesquin. Mr Luzel de PRAT FEURNIC. Mr DE KERBALIEN. LE MAT
François s’est x à Lochrist :
19/03/1676 Lochrist (Pays : Saint_Renan ) Mariage
LE GAC François, né à Plouigneau
Fils de Jan , décédé et de CROCG Katherine
Notes concernant l'époux : Habitant Morlaix Sainte Mélaine. Il signe, Sieur de Kerhervé, le père signe de Lestrenec [difficile à comprendre : le père est + comme dit précédemment...]
DU VAL Elieonore, née à Conquest
Fille de Pierre , signe et de KERMAREC Marguerite, signe
Notes concernant l'épouse : Elle signe, Dame de Richou, ses parents Sieur de Dame Kerrès
Témoins : Jan DU VAL Sieur de Penfrat signe frère de la mariée, Luc DU VAL Sieur de Rueneuffve signe oncle paternel de la mariée, Claude LE GAC Sieur de Villeneuffve signe frère du marié, Pierre LE BLONSSART Sieur Kervezec signe
Mentions marginales : Mariage célébré a la Chapelle Saint Christophe
Où il se confirme que Catherine CROCQ est bien la femme de jan LE GAC « le segond », et où l’on retrouve l’introuvable Claude, qui est aussi parrain d’un enfant de François :
11/01/1677 Morlaix Saint Melaine (Pays : Morlaix ) baptême ou naissance
LE GAC DE KERHERVE Marguerite, fille, Enfant de François
et de DUVAL Eléonore
Parrain : Ecuyer Claude LE GAC DE LA VILLENEUVE (s)
Marraine : Marguerite KERMAREC (s)
Notes - née le 21 12 1676 le père est écuyer ,il signe
Jan LE GAC et Catherine CROCQ ont eu au moins une fille, Catherine, et quatre fils vivants : Yves, François, Claude, et Ollivier dont nous avons également le x :
03/11/1659 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) Mariage
LE GAC Ollivier
Notes concernant l'époux : Lui Mtre
MEUR Marie
Témoins : Mtre Jan LE GAC de LESTRENEC ,Mtre François DENYS ? de KERYVOA ,Yvon MEUR prêtre
Dont :
23/11/1669 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
LE GAC DE LESTRENEC Marguerite, fille, Enfant de Olivier
et de MEUR Marie
Parrain : LUZEL DE PRATFURMIC Jan
Marraine : LUZEL Marguerite
Mentions marginales : baptême le 25
22/03/1672 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
LE GAC DE LESTRENNEC Vincente, fille, Enfant de Ollivier
et de MEUR Marie
Parrain : LE MAT Jan
Marraine : LERRON Vincente
Témoins : LE COZQUER Y. ,signe LE GAC Yves, signe LERRON, signe
Notes - parrain= greffier cour royale de Morlaix, signe père= écuyer, signe
Mentions marginales : baptême le 25
15/08/1674 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
LE GAC DE LESTRENNEC Paul Julien, garçon, Enfant de Ollivier
et de MEUR Marie
Parrain : LE DISEZ DE GOAZELERIT Paul
Marraine : LE CHAPPELAIN DE LA VILLENEUVE Julienne
Notes - père= écuyer parrain et marraine= signent
Mentions marginales : baptême le 20
Au vu de ces documents, qu’est-ce qui vient étayer la thèse de l’usurpation de noblesse soutenue par l’auteur du document trouvé dans les registres de Moulins la Marche ?
Il est certain que les deux Jean LE GAC ne sont nulle part qualifiés autrement que « Maître », en particulier dans les actes de ° où ils sont parrains. Cela correspond parfaitement à des notaires. Notons aussi que lors de leurs x en 1659 et 1664, Ollivier et Yves LE GAC sont également qualifiés de « Maîtres ». Il est certain qu’il s’est passé quelque chose à la fin des années 1660 : Jan « le segond » est à son + en 1667 nommé LE GAC de LESTRENNEC, ce qui certes ne prouve certes rien... Par contre, ses fils à partir des actes de 1670 (ce qui correspond bien à la date de 1669 citée dans le document) sont tous nommés « écuyers » dans la plupart des actes, et ils accolent des noms de lieux à leur nom : Ollivier devient LE GAC de LESTRENNEC, Yves LE GAC de LOHENNEC, François LE GAC de KERHERVE et Claude LE GAC de la VILLENEUVE...
Alors cette noblesse est-elle usurpée ou réelle ? Il est vrai qu’à l’exception d’Yves, on ne trouve aucun des actes de ° des enfants de Jean « le segond » et de Catherine CROCQ... Cela est certes troublant... Mais peut-on imaginer qu’un grand seigneur comme le marquis de GUEBRIANT favorise ainsi une usurpation de noblesse ? Et pour quelle raison ? De plus la famille semble avoir traversé plusieurs réformations de noblesse et avoir été maintenue...
Qu’en pensez-vous ?
Cordialement,
En faisant des recherches dans les registres paroissiaux de Moulins la Marche, chef-lieu de canton du département de l’Orne, modeste bourg qui fut jadis chef-lieu d’une vicomté j’ai découvert le surprenant document transcrit ci-dessous. Surprenant car que viennent faire dans les registres d’un bourg normand ces deux pages qui concernent une famille de Plouigneau ?! Mystère. Qui les a écrites ? Quand ? Mystère encore : tout ce que l’on peut dire c’est que cette page se trouve juste avant le registre de 1728, et qu’elle n’est pas de la main du prêtre qui tient alors les registres. Vous pouvez les visionner sur le site des Archives de l’Orne http://www.cg61.fr/archives/fonds-numerises.html, 3NUMECRP297/EDPT132_18 (1713-1732), page 151 et 152. L'orthographe curieusement fantaisiste est respectée (j'ai replacé les majuscules aux noms de lieux et de personnes) :
« demeurant en la paroisse de Plouigneau deux lieu de Morlaix dans le lieu de Lestremet donte on lui donna la seignerie peü danné avant son decet par ce que prescedans ils croyoit quon luy faisoit iniure sy on lappeloit monsieur mais seullement maistre Jan et il ne se trouvera pas un seul act ou il y aye jamais pris la callittée de noble homme ny aucun de toutte sa rasse.
Les deux soeur avoit epouzée deux paysans laboureur lune le nommée Luzel dudit Plouigneau et laultre nommée anne Le Gac avoit epouzée François Guillou du lieu de Gudoret en la ditte paroisse en la trevve de Lanneannou sans quelle aye jamais esté tutuelle de demoiselle ains tenoit la charu nom plus que les sœur dudit Glaude quaprès la mort de leurs père.
Layeul dudit Glaude sapelloit auxsy Jan Le Gac nottaire inferieur seullement sans aparance de quallitte que dune grande roture et ils avoit laissée un bien honneste denviron dix huit cent livres de rante.
Il faudroit voir les extraits baptismaux des enfans dud. Segond Jan Le Gac père de Glaude Le Gac et de ceux du premier Jan auxsy bien que les contrast de mariage et on parriroit san crainte dix mille escus quon ny trouveroit aucune marque ny de quallite de noble nom pas mesme de bourgeoissy ne sestant jamais traittée que dhonneste gens comme les autres villageoix ou de maistres estant nottaire et arpenteure.
Le frere aynée de Glaude avoit epousée la fille dun cabaretier du bourt de Plounerin ou lon trouvera depuis les trante ans plusieurs actte et estrait de basteme quy marqueront la roture. Son flis est recteur de la paroisse de Couarant ( ?)(... illisible, fin du recto)
Ellevée aux escolle, et a la praticque mondit sieur le marquis leprit pour son adioint et en lan 64 il y eust contre luy en la juridicions de Morlaix une procedure criminelle et condannacions effective en tout quoy il ne prit jamais la quallité de noble le sieur de St Moleroux estoit lors greffier.
Mais la chambre de la reformaions estante ouverte de la noblesse en Bretaigne ils entreprist dy passer parmy les nobles et voysy comment.
Dans la paroisse de Plouvezoc soubz les fief de monsieur de Gaibriant a une lieu de Morlaix il i a une pettite maison noble ou il i a eus enciennement des Gac gentilhommes et ceuxcy entreprennent impunement de sens dire sortis et en lan 69 soub la proctexiion du sieur de Gaibriant quy estoit lors en la ville de Rennes et logée aux six perdereaux ou demeuroit auxsy les sieurs Ubert et Grand Val contredissans ils lurrent arrest a lestonnement de tous le monde en la ville de Rennes.
Quelleque année apres ledit Glaude eut procée avec le sieur de Guerrec du Parc le quel allaide de la dame marquisse de Commaria son alliée contesta sa quallitte auxdit Le Gac quy ne manqua de irister avec le sieurs de Keret gentihomme de la paroisse de Gairlisquin quy peut donner des intrucions et ont pu retirer les extrait de basteme de la paroisse de Plouigneau.
Le seule qui recongnoissantte la faiblesse de leurs »... (fin du verso).
Si l’on suit l’auteur, on peut résumer la généalogie de cette famille ainsi :
Jean LE GAC
→ n LE GAC x François GUILLOU
→ Anne LE GAC x n LUZEL
→Jean LE GAC
→ n LE GAC x ?
→Claude LE GAC x ?
J’ai commencé par chercher Claude LE GAC, dont il est beaucoup question dans le texte. Je n’ai trouvé ni °, ni x ni + le concernant. Toutefois il est témoin à un baptême :
13/09/1670 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
LE GAC DE LOHENNEC Marthe Françoise, fille, Enfant de Yves
et de HELCHAPT Janne
Parrain : LE GAC DE KERHERVE François
Marraine : DU GRATZ dame DE LA VILLENEUVE Marthe Marie
Témoins : LE GAC Claude, signe PARCHANTOU, signe
Notes - père= écuyer , signe parrain= écuyer, signe marraine= signe
J’ai ensuite cherché les deux sœurs dont il est question sur le verso : je n’ai pas trouvé Anne, qui a x François GUILLOU de Lanneannou : les actes ne commencent qu’en 1679. J’ai par contre bien trouvé une Marguerite LE GAC x à Pierre LUZEL, dont plusieurs enfants :
26/08/1638 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
LUZEL Claudius Enfant de Pierre
et de GAC Marguerita
Parrain : LUZEL Guillelmus
Marraine : GUEZENEC Claudia
Notes - Père = maître
02/11/1643 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
L' UZEL Marguerita Enfant de Petrus
et de GAC Marguerita
Parrain : GAC Joannes
Marraine : CALVEZ Marguerita
Notes - Parrain et père = maîtres
02/02/1645 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
L' UZEL Yvo Enfant de Petrus
et de GAC Margarita
Parrain : LE BOLEN Yvo
Marraine : CLOAREC Francisca
Notes - Père et parrain= maîtres
15/06/1652 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
LUZEL Maria Enfant de Petrus
et de GAC Margarita
Parrain : DENIS DE KERIVOA Franciscus
Marraine : LE GAC Maria
Notes - Père= maître
Auxquels il faut ajouter Catherine présente au + de sa mère en 1682, et Jan x Mathurine RICHARD devenu Jean LUZEL de PRATFURMIC (c’est ainsi que sont nommés tous ses enfants sauf un, et lui même à son + en 1705). Comme son père, + en 1662, il est notaire royal.
On ne trouve pas le ° d’Anne, mais une Marguerite naît en 1612 :
12/06/1612 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
GAC Margareta Enfant de Johannes
et de DISSEZ Maria
Parrain : PAPPE Franciscus
Marraine : JOURIN Maria
Elle est bien fille d’un Jean, sans doute celui qui est parrain en 1643 (à moins qu’il ne s’agisse du « segond Jan », frère de Marguerite...).
J’ai ensuite cherché des Jan LE GAC parmi les +, et j’en ai trouvé deux :
31/03/1663 Plouigneau Lieu-dit : Lestrenec (Pays : Plouigneau ) décès
LE GAC Jan âgé(e) de 106 ans
?/06/1667 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) décès
LE GAC DE LESTRENNEC Jan
Notes : dernier dimanche
Il est très probable que celui + en 1663 est "le premier Jan", celui qui laissa « 1800 livres de rante »... Son âge est probablement légèrement surestimé...
Le second est assurément le « segond Jan ». Le premier est + à lestrenec, lieu qui devient partie du nom du second...
Curieusement, on ne trouve qu’un seul ° correspondant au « segond Jan » :
19/05/1644 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
GAC Yvo Enfant de Joannes
et de CROCQ Catherina
Parrain : LOUZE Yvo
Marraine : CONNAN? Catherina
Notes - Parrain= maître père= maître
Celui-ci s’est x en 1664 :
26/02/1664 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) Mariage
LE GAC Yves
Notes concernant l'époux : Lui Mtre
HELCHAT Janne
Témoins : Maitre Jan LE GAC de LESTRENNEC ,Mtre Ollivier LE GAC ,Pierre LE HELCHAT prêtre ,Guy LE HELCHAT
Dont :
13/09/1670 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
LE GAC DE LOHENNEC Marthe Françoise, fille, Enfant de Yves
et de HELCHAPT Janne
Parrain : LE GAC DE KERHERVE François
Marraine : DU GRATZ dame DE LA VILLENEUVE Marthe Marie
Témoins : LE GAC Claude, signe PARCHANTOU, signe
Notes - père= écuyer , signe parrain= écuyer, signe marraine= signe
Mentions marginales : baptême le 12/11/1670
16/08/1672 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
LE GAC DE LOHENNEC Ollivier, garçon, Enfant de Yves
et de HELCHAT Jeanne
Parrain : LE GAC DE LESTRENNEC Ollivier
Marraine : LE GAC DE LESTRENNEC Catherine
Notes - père= écuyer parrain= écuyer, signe marraine= signe
Mentions marginales : baptême le 23
07/07/1675 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
LE GAC DE LOHENNEC Marie, fille, Enfant de Yves
et de HELCHAT Janne
Parrain : LE HELCHAT Pierre
Marraine : MEUR DE LESTRENNEC Marie
Témoins : LE HELCHAT Catherine
Notes - père= écuyer parrain= signe
Mentions marginales : baptême le 10
Yves a un autre frère, François, qui apparaît à son + :
10/07/1678 Plouigneau Lieu-dit : La Villeneuve (Pays : Plouigneau ) décès
LE GAC DE LOHENNEC Yves
Conjoint : LE HELCHAT Jeanne, présent(e)
Notes : Ecuyer
Témoins : LE GAC DE KERHERVE François, son frère, et autres frères. LE HELCHAT Pierre, recteur de Guerlesquin. Mr Luzel de PRAT FEURNIC. Mr DE KERBALIEN. LE MAT
François s’est x à Lochrist :
19/03/1676 Lochrist (Pays : Saint_Renan ) Mariage
LE GAC François, né à Plouigneau
Fils de Jan , décédé et de CROCG Katherine
Notes concernant l'époux : Habitant Morlaix Sainte Mélaine. Il signe, Sieur de Kerhervé, le père signe de Lestrenec [difficile à comprendre : le père est + comme dit précédemment...]
DU VAL Elieonore, née à Conquest
Fille de Pierre , signe et de KERMAREC Marguerite, signe
Notes concernant l'épouse : Elle signe, Dame de Richou, ses parents Sieur de Dame Kerrès
Témoins : Jan DU VAL Sieur de Penfrat signe frère de la mariée, Luc DU VAL Sieur de Rueneuffve signe oncle paternel de la mariée, Claude LE GAC Sieur de Villeneuffve signe frère du marié, Pierre LE BLONSSART Sieur Kervezec signe
Mentions marginales : Mariage célébré a la Chapelle Saint Christophe
Où il se confirme que Catherine CROCQ est bien la femme de jan LE GAC « le segond », et où l’on retrouve l’introuvable Claude, qui est aussi parrain d’un enfant de François :
11/01/1677 Morlaix Saint Melaine (Pays : Morlaix ) baptême ou naissance
LE GAC DE KERHERVE Marguerite, fille, Enfant de François
et de DUVAL Eléonore
Parrain : Ecuyer Claude LE GAC DE LA VILLENEUVE (s)
Marraine : Marguerite KERMAREC (s)
Notes - née le 21 12 1676 le père est écuyer ,il signe
Jan LE GAC et Catherine CROCQ ont eu au moins une fille, Catherine, et quatre fils vivants : Yves, François, Claude, et Ollivier dont nous avons également le x :
03/11/1659 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) Mariage
LE GAC Ollivier
Notes concernant l'époux : Lui Mtre
MEUR Marie
Témoins : Mtre Jan LE GAC de LESTRENEC ,Mtre François DENYS ? de KERYVOA ,Yvon MEUR prêtre
Dont :
23/11/1669 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
LE GAC DE LESTRENEC Marguerite, fille, Enfant de Olivier
et de MEUR Marie
Parrain : LUZEL DE PRATFURMIC Jan
Marraine : LUZEL Marguerite
Mentions marginales : baptême le 25
22/03/1672 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
LE GAC DE LESTRENNEC Vincente, fille, Enfant de Ollivier
et de MEUR Marie
Parrain : LE MAT Jan
Marraine : LERRON Vincente
Témoins : LE COZQUER Y. ,signe LE GAC Yves, signe LERRON, signe
Notes - parrain= greffier cour royale de Morlaix, signe père= écuyer, signe
Mentions marginales : baptême le 25
15/08/1674 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) baptême ou naissance
LE GAC DE LESTRENNEC Paul Julien, garçon, Enfant de Ollivier
et de MEUR Marie
Parrain : LE DISEZ DE GOAZELERIT Paul
Marraine : LE CHAPPELAIN DE LA VILLENEUVE Julienne
Notes - père= écuyer parrain et marraine= signent
Mentions marginales : baptême le 20
Au vu de ces documents, qu’est-ce qui vient étayer la thèse de l’usurpation de noblesse soutenue par l’auteur du document trouvé dans les registres de Moulins la Marche ?
Il est certain que les deux Jean LE GAC ne sont nulle part qualifiés autrement que « Maître », en particulier dans les actes de ° où ils sont parrains. Cela correspond parfaitement à des notaires. Notons aussi que lors de leurs x en 1659 et 1664, Ollivier et Yves LE GAC sont également qualifiés de « Maîtres ». Il est certain qu’il s’est passé quelque chose à la fin des années 1660 : Jan « le segond » est à son + en 1667 nommé LE GAC de LESTRENNEC, ce qui certes ne prouve certes rien... Par contre, ses fils à partir des actes de 1670 (ce qui correspond bien à la date de 1669 citée dans le document) sont tous nommés « écuyers » dans la plupart des actes, et ils accolent des noms de lieux à leur nom : Ollivier devient LE GAC de LESTRENNEC, Yves LE GAC de LOHENNEC, François LE GAC de KERHERVE et Claude LE GAC de la VILLENEUVE...
Alors cette noblesse est-elle usurpée ou réelle ? Il est vrai qu’à l’exception d’Yves, on ne trouve aucun des actes de ° des enfants de Jean « le segond » et de Catherine CROCQ... Cela est certes troublant... Mais peut-on imaginer qu’un grand seigneur comme le marquis de GUEBRIANT favorise ainsi une usurpation de noblesse ? Et pour quelle raison ? De plus la famille semble avoir traversé plusieurs réformations de noblesse et avoir été maintenue...
Qu’en pensez-vous ?
Cordialement,
Boileau Jean-Marie CGF 4216
Le gac
Bonjour,
Si ma mémoire est bonne : il y a Le Gac et le Gac
1) Les Gac de Landsalut qui apparaissent dans les montres et réformations.
2) Les Gac de Lohennec qui furent déboutés pour les raisons manifestes que vous exposez.
Je n'ai pas plus de détails pour l'instant car je réponds à votre message au plus vite.
Que le marquis de Goesbriand ? favorise cette usurpation ne me surprend pas forcément. Il s'agit peut être d'un "retour d'ascenseur" vis à vis d'un officier de justice zélé et compétent ou d'un créancier ?.
Bien à vous
Yann Cochennec
Si ma mémoire est bonne : il y a Le Gac et le Gac
1) Les Gac de Landsalut qui apparaissent dans les montres et réformations.
2) Les Gac de Lohennec qui furent déboutés pour les raisons manifestes que vous exposez.
Je n'ai pas plus de détails pour l'instant car je réponds à votre message au plus vite.
Que le marquis de Goesbriand ? favorise cette usurpation ne me surprend pas forcément. Il s'agit peut être d'un "retour d'ascenseur" vis à vis d'un officier de justice zélé et compétent ou d'un créancier ?.
Bien à vous
Yann Cochennec
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Bonjour,
et merci de votre commentaire. L'ennui est que tous ces LE GAC - y compris les LANSALUT - ont la même origine comme le montre le x suivant :
14/12/1705 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) Mariage
LE GAC DE LANSALUT DE LA VILLENEUVE André François
Notes concernant l'époux : Rq le même jour décède Jean LUZEL DE PRATFURMIC époux de Mathurine RICHART !!
LUZEL DE KERANSAL Barbe, âgée de 33 ans
Fille de RICHART Mathurine
Témoins : Marie LE GAC DE LANSALUT ,Olivier LE GAC DE LANSALUT DE K/UZEL ,Jan,Janne et Mathurine LUZEL ,Ecuy. Guillaume GUEZENNEC DE RUNANBLEZ ,Yves LE ROUGE ,Marie DU MOUSTEROU Dame DE K/VENNOU
Mentions marginales : Dispense consanguinité 03/03.
Selon toute vraisemblance André François (+1745 à 81 ans, écuyer) est fils d'un des frères évoqués dans mon précédent message (peut-être Claude justement, sieur de la Villeneuve), petit-fils de Jan x Catherine CROCQ, arrière petit-fils de Jan x Marie LE DISSEZ
Barbe LUZEL ° 1672 est fille de Jan LUZEL x Mathurine RICHARD, petite-fille de Pierre LUZEL x Marguerite LE GAC, arrière petite-fille de Jan LE GAC et Marie LE DISSEZ... Voilà pourquoi il y a eu une dispense du 3è au 3è degré...
Cordialement,
et merci de votre commentaire. L'ennui est que tous ces LE GAC - y compris les LANSALUT - ont la même origine comme le montre le x suivant :
14/12/1705 Plouigneau (Pays : Plouigneau ) Mariage
LE GAC DE LANSALUT DE LA VILLENEUVE André François
Notes concernant l'époux : Rq le même jour décède Jean LUZEL DE PRATFURMIC époux de Mathurine RICHART !!
LUZEL DE KERANSAL Barbe, âgée de 33 ans
Fille de RICHART Mathurine
Témoins : Marie LE GAC DE LANSALUT ,Olivier LE GAC DE LANSALUT DE K/UZEL ,Jan,Janne et Mathurine LUZEL ,Ecuy. Guillaume GUEZENNEC DE RUNANBLEZ ,Yves LE ROUGE ,Marie DU MOUSTEROU Dame DE K/VENNOU
Mentions marginales : Dispense consanguinité 03/03.
Selon toute vraisemblance André François (+1745 à 81 ans, écuyer) est fils d'un des frères évoqués dans mon précédent message (peut-être Claude justement, sieur de la Villeneuve), petit-fils de Jan x Catherine CROCQ, arrière petit-fils de Jan x Marie LE DISSEZ
Barbe LUZEL ° 1672 est fille de Jan LUZEL x Mathurine RICHARD, petite-fille de Pierre LUZEL x Marguerite LE GAC, arrière petite-fille de Jan LE GAC et Marie LE DISSEZ... Voilà pourquoi il y a eu une dispense du 3è au 3è degré...
Cordialement,
Boileau Jean-Marie CGF 4216
le gac
Re :
Ce qui vous écrivez est extrêmement intéressant. Car, il semblait qu'aux yeux des généalogistes nobiliaires ces Le Gac soient complètement différents. Donc, je creuse et je reviens vers vous dès que j'ai quelque nourriture à vous mettre sous la dent.
Si ma mémoire est bonne, les Gac de Lansalut ont fait l'objet d'un article dans la revue Le Lien du CGF en 2008.
Bien à vous
Yann Cochennec
Ce qui vous écrivez est extrêmement intéressant. Car, il semblait qu'aux yeux des généalogistes nobiliaires ces Le Gac soient complètement différents. Donc, je creuse et je reviens vers vous dès que j'ai quelque nourriture à vous mettre sous la dent.
Si ma mémoire est bonne, les Gac de Lansalut ont fait l'objet d'un article dans la revue Le Lien du CGF en 2008.
Bien à vous
Yann Cochennec
bonjour
après ce fil de discussion fort intéressant, on trouve quelques renseignements sur les LE GAC sur la toile et notamment sur généanet
http://gw0.geneanet.org/index.php3?b=co ... e;n=le+gac
origine des LE GAC à Plouézoch (d'après ce généalogiste)
et sur héraldique.com :
LE GAC Seigneur de Lansalut, paroisse de Plouézoc'h
LE GAC DE LANSALUT
LE GAC DE LANSALUT Bretagne
LE GAC DE LANSALUT Bretagne (JM16488)
LE GAC DE LANSALUT Bretagne - François, écuyer, sieur de Kerherué, élect. de Morlaix, Bretagne
LEGAC DE LANSALUT (DE) Bretagne - Claude, sénéchal, juge, prévôt de la ville de Guimgamp, et Marthe-Marie Degras, sa femme, élect. de Guingamp, Bretagne
vu aussie sur corail :
enfants de Claude et Marthe GRATZ
1673 Canton : Guingamp Commune : Saint-Michel-de-Plouisy LE GAC Catherine Rose
1676 Canton : Guingamp Commune : Saint-Michel-de-Plouisy LE GAC Fiacre
1677 Canton : Guingamp Commune : Saint-Michel-de-Plouisy LE GAC Yves Gabriel
1678 Canton : Guingamp Commune : Saint-Michel-de-Plouisy LE GAC Marie Louise
1679 Canton : Guingamp Commune : Saint-Michel-de-Plouisy LE GAC Francoise
1687 Canton : Guingamp Commune : Saint-Michel-de-Plouisy LE GAC Louis-Claude
1704 Canton : Guingamp Commune : Saint-Michel-de-Plouisy LE GAC Claude (DC)
en parcourant le forum, on s'aperçoit qu'une discussion à vu le jour en 02/08
http://www.cgf-forum.fr/phpBB2/viewtopi ... f4348e2d5b
après ce fil de discussion fort intéressant, on trouve quelques renseignements sur les LE GAC sur la toile et notamment sur généanet
http://gw0.geneanet.org/index.php3?b=co ... e;n=le+gac
origine des LE GAC à Plouézoch (d'après ce généalogiste)
et sur héraldique.com :
LE GAC Seigneur de Lansalut, paroisse de Plouézoc'h
LE GAC DE LANSALUT
LE GAC DE LANSALUT Bretagne
LE GAC DE LANSALUT Bretagne (JM16488)
LE GAC DE LANSALUT Bretagne - François, écuyer, sieur de Kerherué, élect. de Morlaix, Bretagne
LEGAC DE LANSALUT (DE) Bretagne - Claude, sénéchal, juge, prévôt de la ville de Guimgamp, et Marthe-Marie Degras, sa femme, élect. de Guingamp, Bretagne
vu aussie sur corail :
enfants de Claude et Marthe GRATZ
1673 Canton : Guingamp Commune : Saint-Michel-de-Plouisy LE GAC Catherine Rose
1676 Canton : Guingamp Commune : Saint-Michel-de-Plouisy LE GAC Fiacre
1677 Canton : Guingamp Commune : Saint-Michel-de-Plouisy LE GAC Yves Gabriel
1678 Canton : Guingamp Commune : Saint-Michel-de-Plouisy LE GAC Marie Louise
1679 Canton : Guingamp Commune : Saint-Michel-de-Plouisy LE GAC Francoise
1687 Canton : Guingamp Commune : Saint-Michel-de-Plouisy LE GAC Louis-Claude
1704 Canton : Guingamp Commune : Saint-Michel-de-Plouisy LE GAC Claude (DC)
en parcourant le forum, on s'aperçoit qu'une discussion à vu le jour en 02/08
http://www.cgf-forum.fr/phpBB2/viewtopi ... f4348e2d5b
Amicalement
Christian
généalogie dans le Haut Léon, le Trégor Finistèrien, le Poher et le Morbihan
CGF 8041M
Christian
généalogie dans le Haut Léon, le Trégor Finistèrien, le Poher et le Morbihan
CGF 8041M
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Bonjour a tous,
J'ai une photocopie , écrite et dessinée ( les armoiries) par Frottier de la Messelière , et qui reprend cette généalogie ... des LE GAC de Lansalut ..
---------------
en haut a gauche il a écrit ..
...illisible , manuscrite que nous n'avons pu controler ,
les preuves de noblesse de 1670, ne remontent qu'a 1438.
--------------------------------
les enfants de JEAN LE GAC , sr de Lestrencec, marié a Catherine LE CROC (1Oème génération)
avec ses soeurs ...Janne , Marie , Denise , Anne , Marguerite .
--------------------------
ce couple a des enfants
...8enfants ..
1) Jean Le gac , écuyer , sgr de traounouz et de coatiles, épousa Louise COULLIBOEUF;
2) Claude LE GAC , écuyer, sgr de la Villeneuve , coetilès et Kervrien, sénéchal et Gouverneur de Guingamp en 1670, épousa Marthe de Gratz ...
3) Olivier Le Gac , écuyer , demeurant a Guuingamp , en 1670 mourut sans postérité avant 1696.
4) Yves LE GAC , ecuyer , sgr de Lohennec, demeurant a Plouigneau en 167O, épousa ...???
5) François LE GAC , écuyer , Sgr de Kerhervé , demeurant a Morlaix en 1670, fut juge consul de cette ville de 1654 a 1714, et maire en 1691 ; 1692, et 17OO et 17O1 . ..., il avait épousé ....
6) Roland LE GAC, écuyer, sgr de Keranfors, étudiant a Rennes en 1670, puis sgr de Servigné, conseiller du Roi , et son alloué au siège de Morlaix ; épousa le 27/9/1686, Marie Anne MAREC, de la Maison de MONTHAROT , remariée a Chateaubourg ( 35) , le 2/9/17O6 a Louis BARAZER, sr de Hauteville, conseiller du Roi et alloué de St-Brieuc , ; fille de Geoffroy MAREC, écuyer, sgr de Penquer en Plouha, et de Claude SYMON , dame de Ruveret et de Marhos près de Chatelaudren. ,il eut pour fils , et la suite ....
7) Jeanne le GAC , épouse de DENIS DE KERSCAU (écuyer)
Catherine LE GAC x Ecuyer de KERMERCHOU , sgr de Krerangroas .
Bonne recherche a tous .
Yvonne Prigent .
signé .. a St-Brieuc...le 15/12/1907...
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J'ai une photocopie , écrite et dessinée ( les armoiries) par Frottier de la Messelière , et qui reprend cette généalogie ... des LE GAC de Lansalut ..
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en haut a gauche il a écrit ..
...illisible , manuscrite que nous n'avons pu controler ,
les preuves de noblesse de 1670, ne remontent qu'a 1438.
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les enfants de JEAN LE GAC , sr de Lestrencec, marié a Catherine LE CROC (1Oème génération)
avec ses soeurs ...Janne , Marie , Denise , Anne , Marguerite .
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ce couple a des enfants
...8enfants ..
1) Jean Le gac , écuyer , sgr de traounouz et de coatiles, épousa Louise COULLIBOEUF;
2) Claude LE GAC , écuyer, sgr de la Villeneuve , coetilès et Kervrien, sénéchal et Gouverneur de Guingamp en 1670, épousa Marthe de Gratz ...
3) Olivier Le Gac , écuyer , demeurant a Guuingamp , en 1670 mourut sans postérité avant 1696.
4) Yves LE GAC , ecuyer , sgr de Lohennec, demeurant a Plouigneau en 167O, épousa ...???
5) François LE GAC , écuyer , Sgr de Kerhervé , demeurant a Morlaix en 1670, fut juge consul de cette ville de 1654 a 1714, et maire en 1691 ; 1692, et 17OO et 17O1 . ..., il avait épousé ....
6) Roland LE GAC, écuyer, sgr de Keranfors, étudiant a Rennes en 1670, puis sgr de Servigné, conseiller du Roi , et son alloué au siège de Morlaix ; épousa le 27/9/1686, Marie Anne MAREC, de la Maison de MONTHAROT , remariée a Chateaubourg ( 35) , le 2/9/17O6 a Louis BARAZER, sr de Hauteville, conseiller du Roi et alloué de St-Brieuc , ; fille de Geoffroy MAREC, écuyer, sgr de Penquer en Plouha, et de Claude SYMON , dame de Ruveret et de Marhos près de Chatelaudren. ,il eut pour fils , et la suite ....
7) Jeanne le GAC , épouse de DENIS DE KERSCAU (écuyer)

Bonne recherche a tous .
Yvonne Prigent .
signé .. a St-Brieuc...le 15/12/1907...
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Bonjour,
Je viens de relire le début de votre question ...
JEAN LE GAC , sgr de Lestrenec X Catherine Le CROC , est le fils de
(MAITRE JEAN LE GAC , notaire de l'abbaye de Bégard, épousa Marie le DISSET (DISEZ)...) , il était le fils de ...
------------------------
Roland LE GAC , sgr de Lestrenec et de Kervezennec X 1568 Catherine NEDELLEC ou Noel ...
-----------------
fils de JEAN LE GAC né a Plouézoch le 3/1O/1523 , épousa par contrat ..( passé chez LE ROUGE et Derrien) , le 7/5/1540 Jeanne le BRIDELLER....
Bon , j'arrete , je ne vais pas vous écrire 5 ou 6 pages .
---------------------
LOUIS XIV , réformation de la Noblee en Janvier 1668...
------------------------
Ils furent appelé par les Commissaires Royaux a prouver la qualité de Noble et d'Ecuyer dons ils étaient en possession de temps immémorial .
Ils se trouvèrent fort embarrassé d'en fournir immédiatement les Preuves, ayant cela de commun avec un grand nombre de gentilshommes , cette mesure venant dans notre province après une longue paix qui avait succédé aux troubles religieux du 16ème siècle., devait atteindre surtout les "pauvres"gentilshommes ruinés par les guerres de la ligue , et mis dans l'impuissance pécuniaire de faire , a leurs frais , les recherches nécessaires a la production de leurs titres dispersés , sinon détruits, .
Ajoutons qu'il devait importer peu , que ces nobles pauvres ,et vivant dans leur indépendance loin de la Cour ,continuassent a siéger aux Etats de la Province , alors qu'on se souvenait qu'ils avaient été dans le LEON , les derniers partisans de la Ligue , et que le Duc de Chaulnes allait inaugurer son administration tyrannique et ses luttes violentes contre les libertés bretonnes que ces Nobles non domestiqués devaient si ardemment défendre : il fallait en diminuer le nombre .
ect , ect ....
Dans les memes familles , certains sont déboutés , d'autres annoblis , et d'autres préfèrent payer la taxe , et n'avoir pas a faire de preuves .
-----------------
Bonne soirée .
Yvonne Prigent .
Je viens de relire le début de votre question ...
JEAN LE GAC , sgr de Lestrenec X Catherine Le CROC , est le fils de
(MAITRE JEAN LE GAC , notaire de l'abbaye de Bégard, épousa Marie le DISSET (DISEZ)...) , il était le fils de ...
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Roland LE GAC , sgr de Lestrenec et de Kervezennec X 1568 Catherine NEDELLEC ou Noel ...
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fils de JEAN LE GAC né a Plouézoch le 3/1O/1523 , épousa par contrat ..( passé chez LE ROUGE et Derrien) , le 7/5/1540 Jeanne le BRIDELLER....
Bon , j'arrete , je ne vais pas vous écrire 5 ou 6 pages .
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LOUIS XIV , réformation de la Noblee en Janvier 1668...
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Ils furent appelé par les Commissaires Royaux a prouver la qualité de Noble et d'Ecuyer dons ils étaient en possession de temps immémorial .
Ils se trouvèrent fort embarrassé d'en fournir immédiatement les Preuves, ayant cela de commun avec un grand nombre de gentilshommes , cette mesure venant dans notre province après une longue paix qui avait succédé aux troubles religieux du 16ème siècle., devait atteindre surtout les "pauvres"gentilshommes ruinés par les guerres de la ligue , et mis dans l'impuissance pécuniaire de faire , a leurs frais , les recherches nécessaires a la production de leurs titres dispersés , sinon détruits, .
Ajoutons qu'il devait importer peu , que ces nobles pauvres ,et vivant dans leur indépendance loin de la Cour ,continuassent a siéger aux Etats de la Province , alors qu'on se souvenait qu'ils avaient été dans le LEON , les derniers partisans de la Ligue , et que le Duc de Chaulnes allait inaugurer son administration tyrannique et ses luttes violentes contre les libertés bretonnes que ces Nobles non domestiqués devaient si ardemment défendre : il fallait en diminuer le nombre .
ect , ect ....
Dans les memes familles , certains sont déboutés , d'autres annoblis , et d'autres préfèrent payer la taxe , et n'avoir pas a faire de preuves .
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Bonne soirée .
Yvonne Prigent .
- Céline CREN
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- Localisation : (78) Vélizy
DANIEL29 a écrit :Bonsoir à tous
je viens de lire vos différents messages,
j' y ajoute quelques éléments qui pourraient peut etre vous intéresser
roland le gac de lansalut et de lestrennec est né en 1545.
son père jean le gac de lestrenec baptisé le 3 octobre 1523, à plouézoch, décédé à plouigneau,marié à jeann le bridoller, né dans les memes dates, dcd le 23 aout 1568
les grand parents
yvon le gac de lansalut né à plouézoch, marié à anne le jeune
les parents d'yvon, pierre le gac de lansalut, et sibille corran
les parents d'anne, yvon le jeune, et jehannette de pontplaincoat, née à plougasnou.
la famille le gac de lansalut a été anobli par anne de bretagne, pour l'avoir sauvé, à saint jean du doigt, en finistère, si mes souvenirs ne me font pas défaut.
je suis un descendant de cette famille par jeanne, fille de jean et de catherine le crocq, marié à francois denis de kerivoa.
pour moi, jean le gac marié à marie le dissez, n'est pas dcd à l'age de 106 ans , mais à l'age de 93 ans, mais sans certitude, en 1663. son fils jean , le 30 juin 1667 à plouigneau
j'espère que cela vous apportera un plus,
bonne soirée à tous.
daniel
jean-marie boileau a écrit :Bonsoir,
J'ai vu ces généalogies. C'est justement ce que conteste, à tort ou à raison, l'auteur du document... En parlant d'une ancienne famille LE GAC de Plouezoch à laquelle se seraient rattachés indûment les LE GAC de Lestrenec.
Cordialement,
-
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- Localisation : (60) Vineuil Saint Firmin
Bonsoir,
N'ayant aucun ancêtre dans le Léon ou le Trégor, je n'ai aucune opinion personnelle sur la noblesse ou non de cette famille. Peut-être l'auteur du document est-il de parti pris contre elle, et en effet on sent, à le lire, une hostilité non dissimulée... Mais il a toutefois quelques informations précises (noms de lieux, par exemple).
Certains de ses arguments ne semblent pas complètement à rejeter : il est vrai par exemple qu'à aucun moment Jan LE GAC père ni Jan LE GAC fils ne sont qualifiés de nobles ou d'écuyers... Vous me direz qu'il y a peu d'actes les concernant. Nous avons vu en effet que seules deux naissances sont conservées pour la première moitié du XVIIè siècle... Mais Jan LE GAC (père ou fils) est parrain QUINZE fois de 1632 à 1655 : il est appelé Maître. Il est très étonnant que le qualificatif d'écuyer n'apparaisse qu'avec les fils de Jan "le segond", et encore, seulement à partir de 1670 ...
Cordialement,
N'ayant aucun ancêtre dans le Léon ou le Trégor, je n'ai aucune opinion personnelle sur la noblesse ou non de cette famille. Peut-être l'auteur du document est-il de parti pris contre elle, et en effet on sent, à le lire, une hostilité non dissimulée... Mais il a toutefois quelques informations précises (noms de lieux, par exemple).
Certains de ses arguments ne semblent pas complètement à rejeter : il est vrai par exemple qu'à aucun moment Jan LE GAC père ni Jan LE GAC fils ne sont qualifiés de nobles ou d'écuyers... Vous me direz qu'il y a peu d'actes les concernant. Nous avons vu en effet que seules deux naissances sont conservées pour la première moitié du XVIIè siècle... Mais Jan LE GAC (père ou fils) est parrain QUINZE fois de 1632 à 1655 : il est appelé Maître. Il est très étonnant que le qualificatif d'écuyer n'apparaisse qu'avec les fils de Jan "le segond", et encore, seulement à partir de 1670 ...
Cordialement,
Boileau Jean-Marie CGF 4216
- Céline CREN
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Re: Vraie ou fausse noblesse à Plouigneau?
Bonsoir,
Voici le mariage de François LE GAC sieur de Kerhervé fils de feu Jean LE GAC et de Catherine CROCQ.
Cordialement
C. Cren
Voici le mariage de François LE GAC sieur de Kerhervé fils de feu Jean LE GAC et de Catherine CROCQ.


Cordialement
C. Cren
CGF 5217 M
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- Localisation : (60) Vineuil Saint Firmin
Maître Jan Le Gac
Bonsoir,
Vous avez tout à fait raison de mentionner cette anomalie : le fait que le qualificatif d'escuyer n'apparaisse pas avant 1670 chez Jan Le Gac. Car, dans les faits, ce qualificatif apparaît généralement très souvent avant 1670 dans les BMS et actes notariés les plus divers. C'est après la réformation de la Noblesse de 1668, que le qualificatif disparaîtra pour ceux qui se sont désistés ou ont été déboutés. Ils n'y ont plus droit. Ceux dont les "preuves" ont été admises continueront à se qualifier d'écuyer.
Bien à vous
Yann Cochennec
Vous avez tout à fait raison de mentionner cette anomalie : le fait que le qualificatif d'escuyer n'apparaisse pas avant 1670 chez Jan Le Gac. Car, dans les faits, ce qualificatif apparaît généralement très souvent avant 1670 dans les BMS et actes notariés les plus divers. C'est après la réformation de la Noblesse de 1668, que le qualificatif disparaîtra pour ceux qui se sont désistés ou ont été déboutés. Ils n'y ont plus droit. Ceux dont les "preuves" ont été admises continueront à se qualifier d'écuyer.
Bien à vous
Yann Cochennec
Le Gac
Cher Monsieur Boileau
Chose promise, chose due.
1) D'abord je me permets de vous renvoyer à l'article de Jean-Miliau Garion dans le Lien n° 103 du mois de septembre 2007 (et non pas 2008) sur les Gac de Lansalut (pages 49 à 56) avec plusieurs tableaux de filiations.
2) Je vous renvoie également aux notices de ce bon vieux Pol de Courcy sur les différents Le Gac dans son nobiliaire de Bretagne. Si vous n'avez pas l'ouvrage, je vous enverrai la page en jpg. Il y a manifestement anguille sous roche.
3) Enfin, les Le Gac font l'objet de deux notices séparées dans l'ouvrage de Rosmorduc, volume IV. Là aussi, si vous le souhaitez, je ferai une photocopie pour envoi en jpg. Mais, il faudra patienter un peu. Sachez néanmoins que les deux branches Le Gac que vous mentionnez ont été confrontées à quelques difficultés à fournir des preuves. Mais, elles n'ont pas lâché prise et ont réussi à se faire maintenir à l'Intendance : 1699 pour les Le Gac de Lansalut et 1701 pour les Le Gac de Lohennec (soit 30 ans après la Réformation).
Reste à savoir si les documents produits étaient bien des originaux. je vous renvoie au cas de la famille Ollimant ou Olymant dite de Kernegues et sur laquelle La Borderie apporte un éclairage saisissant dans son mémoire sur "la prise de Carhaix en 1590" publié par la SHAFinistère (cf. Gallica).
Bien à vous
Yann Cochennec
Chose promise, chose due.
1) D'abord je me permets de vous renvoyer à l'article de Jean-Miliau Garion dans le Lien n° 103 du mois de septembre 2007 (et non pas 2008) sur les Gac de Lansalut (pages 49 à 56) avec plusieurs tableaux de filiations.
2) Je vous renvoie également aux notices de ce bon vieux Pol de Courcy sur les différents Le Gac dans son nobiliaire de Bretagne. Si vous n'avez pas l'ouvrage, je vous enverrai la page en jpg. Il y a manifestement anguille sous roche.
3) Enfin, les Le Gac font l'objet de deux notices séparées dans l'ouvrage de Rosmorduc, volume IV. Là aussi, si vous le souhaitez, je ferai une photocopie pour envoi en jpg. Mais, il faudra patienter un peu. Sachez néanmoins que les deux branches Le Gac que vous mentionnez ont été confrontées à quelques difficultés à fournir des preuves. Mais, elles n'ont pas lâché prise et ont réussi à se faire maintenir à l'Intendance : 1699 pour les Le Gac de Lansalut et 1701 pour les Le Gac de Lohennec (soit 30 ans après la Réformation).
Reste à savoir si les documents produits étaient bien des originaux. je vous renvoie au cas de la famille Ollimant ou Olymant dite de Kernegues et sur laquelle La Borderie apporte un éclairage saisissant dans son mémoire sur "la prise de Carhaix en 1590" publié par la SHAFinistère (cf. Gallica).
Bien à vous
Yann Cochennec
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Bonjour M. COCHENNEC,
Et merci pour votre message. C'est avec plaisir que je prendrai connaissance des documents que vous évoquez, quand vous aurez un moment...
J'ai retrouvé, toujours dans les mêmes registres (p 159, au début du registre de 1729), un autre commentaire du même personnage, toujours aussi acharné à nier la noblesse de cette famille (on se demande réellement qui il était pour leur être hostile à ce point!); le voici :
Mais tous ceulx se rapporte... (illisible)
arrest de noblesse surprisse à la chambre de (illisible, déchiré)
nobles et pour tous moiens ils ne faut ce me
semble que leurs propres acttes pour les
destruire.
Leurs principe ou orrigine de la maison de Lans... (rayé)
Lansallut est fossement avancée, et ils faut des
pieces entiere pour I faire leurs atache.
Car ils ne seauroit faire voir que leur pere ayeul
ny bisayeul ayant seullement pris la quallittée
de noble homme en acte domestique ny actte
estrangers contract de partages de mariages ny
estrait de bastesme et sils exsiboi(e)nt aux autres
quy porteroit quallitte il ny a aux eust evenement
de sescrire de faux affin de derepresentacions
des minutes.
fin.
Je vais me faire l'avocat du diable...
J'ai lu la communication de M. Jean-Miliau GARION dans le n° 103 du Lien, ainsi que celle publiée dans le n° 82 de 2002. Elle explique pourquoi brusquement à partir de 1670 les descendants de Jan LE GAC n°1 s'intitulent écuyers et joignent à leur nom des noms de lieux, à consonance plus nobiliaire : Monsieur de COUILLIBEUF, beau père de Jean LE GAC n°3, (celui qui est qualifié par notre auteur de "cabaretier du bourt de Plounerin") "fit une découverte étonnante", celle de la noblesse de son petit-fils Jean Claude, futur recteur de Louargat. Celle-ci fut également un vrai conte de fées pour les oncles et tantes de Jean Claude, une "bonne aubaine", un "don du ciel", pour reprendre les expressions de M. GARION dans son article de 2002.
Celui-ci ajoute : "la noblesse alors était d'abord et avant tout une exemption fiscale dont bénéficiait principalement la branche aînée, héritière des deux tiers de la fortune familiale. Son grand-père, simple cadet de famille, ayant quitté Plouezoch pour Plouigneau en 1540, son père et lui-même en épousant tous trois de braves paysannes bien dotées, firent disparaître toute trace de cette noblesse dont ils n'avaient que faire".
Il faut dire honnêtement qu'on a un peu de mal à admettre cet oubli, d'autant que Me Jan LE GAC n°1, qui laissa à ses enfants "un bien honneste denviron 1800 livres de rante" si l'on en croit notre auteur, devait avoir le sens de l'économie... et ne pas être assujetti à la Taille devait en être une importante : l'aurait-il abandonnée s'il l'avait pu?
On a encore plus de mal à admettre que l'acte héroïque de Pierre LE GAC et d'Yves son fils, sauveurs de la Duchesse Anne à l'été de 1505, ait pu ne pas être connu de leur postérité, en particulier de Rolland LE GAC, dont Yves était semble-t-il le grand-père, et qui a du connaître son petit-fils Jan n°1 puisqu'il n'est + que vers 1587 et que Jan a dû ° vers 1570, soit 65 ans seulement après l'événement. La mémoire orale porte sur plusieurs siècles, on le sait, et nos ancêtres savaient parfaitement qui était parent de qui... Dans ces conditions, il est difficile d'imaginer l'oubli si rapide d'un événement si mémorable...
Redisons enfin, comme le souligne à plaisir l'auteur du document, qu'effectivement ni Jan LE GAC n°1 ni jan LE GAC n°2 ne se sont jamais intitulés escuyers, dans aucun acte (du moins en tout cas dans les registres paroissiaux parvenus jusqu'à nous...
L'auteur semble considérer en réalité que si les LE GAC de Lestrennec ne sont jamais prétendus nobles, c'est tout simplement qu'ils ne l'étaient pas, et qu'ils ne sont pas la branche cadette de LE GAC de LANSALUT : il est évident qu'il évoque ceux-ci lorsqu'il dit que
Dans la paroisse de Plouvezoc soubz les fief de monsieur de Gaibriant a une lieu de Morlaix il i a une pettite maison noble ou il i a eus enciennement des Gac gentilhommes et ceuxcy entreprennent impunement de sens dire sortis
mais qu'ils n'ont pas de rapport avec ceux-ci. Est-il le seul à penser ainsi ? Il ne semble pas puisque M. GARION nous dit dans son article de 2002 que
"Rolland Pierre LE GAC de Lansalut né en 1734 à Morlaix, ancien capitaine d'infanterie, dut produire divers actes attestant de l'ancienneté de la noblesse de sa famille, pour permettre à l'une de ses filles (née en 1776) d'entrer à la célèbre école de Saint Cyr. Nous savons , par une lettre du 22 décembre 1783, qu'il a passé quatorze mois à faire ces recherches, ce dont il se plaint à M. d'HOZIER de Sérigny, juge d'armes de la noblesse de France, estimant que l'arrêt de la réformation, acte incontestable, aurait dû suffire pour obtenir satisfaction".
Peut-être justement cet arrêt ne semblait-il pas, plus d'un siècle après, si "incontestable" que cela...
Heureusement, ces questions n'ont plus grande importance aujourd'hui...
Cordialement,
Et merci pour votre message. C'est avec plaisir que je prendrai connaissance des documents que vous évoquez, quand vous aurez un moment...
J'ai retrouvé, toujours dans les mêmes registres (p 159, au début du registre de 1729), un autre commentaire du même personnage, toujours aussi acharné à nier la noblesse de cette famille (on se demande réellement qui il était pour leur être hostile à ce point!); le voici :
Mais tous ceulx se rapporte... (illisible)
arrest de noblesse surprisse à la chambre de (illisible, déchiré)
nobles et pour tous moiens ils ne faut ce me
semble que leurs propres acttes pour les
destruire.
Leurs principe ou orrigine de la maison de Lans... (rayé)
Lansallut est fossement avancée, et ils faut des
pieces entiere pour I faire leurs atache.
Car ils ne seauroit faire voir que leur pere ayeul
ny bisayeul ayant seullement pris la quallittée
de noble homme en acte domestique ny actte
estrangers contract de partages de mariages ny
estrait de bastesme et sils exsiboi(e)nt aux autres
quy porteroit quallitte il ny a aux eust evenement
de sescrire de faux affin de derepresentacions
des minutes.
fin.
Je vais me faire l'avocat du diable...
J'ai lu la communication de M. Jean-Miliau GARION dans le n° 103 du Lien, ainsi que celle publiée dans le n° 82 de 2002. Elle explique pourquoi brusquement à partir de 1670 les descendants de Jan LE GAC n°1 s'intitulent écuyers et joignent à leur nom des noms de lieux, à consonance plus nobiliaire : Monsieur de COUILLIBEUF, beau père de Jean LE GAC n°3, (celui qui est qualifié par notre auteur de "cabaretier du bourt de Plounerin") "fit une découverte étonnante", celle de la noblesse de son petit-fils Jean Claude, futur recteur de Louargat. Celle-ci fut également un vrai conte de fées pour les oncles et tantes de Jean Claude, une "bonne aubaine", un "don du ciel", pour reprendre les expressions de M. GARION dans son article de 2002.
Celui-ci ajoute : "la noblesse alors était d'abord et avant tout une exemption fiscale dont bénéficiait principalement la branche aînée, héritière des deux tiers de la fortune familiale. Son grand-père, simple cadet de famille, ayant quitté Plouezoch pour Plouigneau en 1540, son père et lui-même en épousant tous trois de braves paysannes bien dotées, firent disparaître toute trace de cette noblesse dont ils n'avaient que faire".
Il faut dire honnêtement qu'on a un peu de mal à admettre cet oubli, d'autant que Me Jan LE GAC n°1, qui laissa à ses enfants "un bien honneste denviron 1800 livres de rante" si l'on en croit notre auteur, devait avoir le sens de l'économie... et ne pas être assujetti à la Taille devait en être une importante : l'aurait-il abandonnée s'il l'avait pu?
On a encore plus de mal à admettre que l'acte héroïque de Pierre LE GAC et d'Yves son fils, sauveurs de la Duchesse Anne à l'été de 1505, ait pu ne pas être connu de leur postérité, en particulier de Rolland LE GAC, dont Yves était semble-t-il le grand-père, et qui a du connaître son petit-fils Jan n°1 puisqu'il n'est + que vers 1587 et que Jan a dû ° vers 1570, soit 65 ans seulement après l'événement. La mémoire orale porte sur plusieurs siècles, on le sait, et nos ancêtres savaient parfaitement qui était parent de qui... Dans ces conditions, il est difficile d'imaginer l'oubli si rapide d'un événement si mémorable...
Redisons enfin, comme le souligne à plaisir l'auteur du document, qu'effectivement ni Jan LE GAC n°1 ni jan LE GAC n°2 ne se sont jamais intitulés escuyers, dans aucun acte (du moins en tout cas dans les registres paroissiaux parvenus jusqu'à nous...
L'auteur semble considérer en réalité que si les LE GAC de Lestrennec ne sont jamais prétendus nobles, c'est tout simplement qu'ils ne l'étaient pas, et qu'ils ne sont pas la branche cadette de LE GAC de LANSALUT : il est évident qu'il évoque ceux-ci lorsqu'il dit que
Dans la paroisse de Plouvezoc soubz les fief de monsieur de Gaibriant a une lieu de Morlaix il i a une pettite maison noble ou il i a eus enciennement des Gac gentilhommes et ceuxcy entreprennent impunement de sens dire sortis
mais qu'ils n'ont pas de rapport avec ceux-ci. Est-il le seul à penser ainsi ? Il ne semble pas puisque M. GARION nous dit dans son article de 2002 que
"Rolland Pierre LE GAC de Lansalut né en 1734 à Morlaix, ancien capitaine d'infanterie, dut produire divers actes attestant de l'ancienneté de la noblesse de sa famille, pour permettre à l'une de ses filles (née en 1776) d'entrer à la célèbre école de Saint Cyr. Nous savons , par une lettre du 22 décembre 1783, qu'il a passé quatorze mois à faire ces recherches, ce dont il se plaint à M. d'HOZIER de Sérigny, juge d'armes de la noblesse de France, estimant que l'arrêt de la réformation, acte incontestable, aurait dû suffire pour obtenir satisfaction".
Peut-être justement cet arrêt ne semblait-il pas, plus d'un siècle après, si "incontestable" que cela...
Heureusement, ces questions n'ont plus grande importance aujourd'hui...
Cordialement,
Boileau Jean-Marie CGF 4216
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- Localisation : (86) Poitiers
Bonjour Jean Marie et tous,
La difficulté vient semble-t-il du partage noble, car tous ceux qui se disent nobles doivent faire le partage noble, ..., qui est une vraie hécatombe pour les cadets.
Si Jean Le Gac avait 1800 livres de rente, et qu'il ait eu disons 5 enfants, s'il se disait noble et entendait le rester, alors il devait effectuer le partage noble, c'est-à-dire donner 1200 livres à son fils aîné, et 150 livres à chacun des 4 autres, ce qui diminue considérablement le bien des cadets. En revanche, s'il renonce au partage noble, chacun de ses enfants se voit doter de 360 livres.
Imaginons qu'à la génération suivante, les enfants entendent rester nobles et procèdent au partage noble, alors l'aîné qui avait eu 1200 livres, (et peut-être conforté cette richesse par un mariage avantageux) pouvait offir une succession enviable à son aîné, les cadets ne restant pas trop mal lotis.
Mais les cadets qui n'avaient eu que 150 livres devaient aussi procéder au partage noble s'ils voulaient rester nobles: s'ils avaient pu faire un beau mariage, cela augmentait leur fortune, mais si point de beau mariage, alors les aînés de ces cadets ne recevaient que 100 livres, et les autres cadets uniquement 50 livres à se partager!!
Ainsi si Y. Le Gac, fils cadet de Jean, ayant reçu (dans l'exemple) 150 livres, avait lui-même 5 enfants, alors son aîné recevait 100 livres, et les autres cadets ne recevaient que 12 livres 10 sols!
En deux générations, on était passé de 1800 livres à à peine plus de 10 livres pour les petits-enfants cadets... seuls les aînés des familles nobles pouvaient espérer rester nobles, les cadets retournant très rapidement (en à peine 2 générations) à la terre: et encore 1800 livres en 1540 était une très très belle somme!!! que dire des petits nobles qui n'avaient qu'une centaine de livres de revenus, voire moins.
Donc on pouvait perdre très rapidement sa qualité de noble quand on était issu d'une branche cadette: les cadets n'ont d'ailleurs pratiquement jamais intéressé les érudits des siècles passés qui ne les mentionnent quasiment jamais; et quand les cadets sont mentionnés, bien rarement subsistent des traces de leur descendance (il suffit de lire le catalogue de la noblesse pour voir qu'apparemment ces familles n'ont jamais qu'un seul fils: bien évidemment il y avait souvent bien plus d'un enfant, mais comme les cadets avaient peu d'espoir de rester nobles bien longtemps, ces branches sont restées généralement ignorées). Donc il est fort possible que des cadets Le Gac n'aient jamais mentionné un état d'écuyer: le mentionner équivalait à procéder à un partage noble et donc à affaiblir considérablement les cadets; il valait peut-être mieux payer quelques impôts, au demeurant supportables pour des gens fortunés, et ne pas se dire noble au risque de ne favoriser que la lignée aînée.
Bon à dire vrai, n'étant pas concerné par cette famille, je me contente juste d'essayer de trouver une raison au fait que ces Le Gac ne se disaient pas nobles: s'ils étaient cadets, et de surcroît correctement fortunés, effectivement ils n'y avaient pas trop intérêt, sauf à faire de bonnes alliances, pas si évidentes pour un cadet.
A noter qu'en Poitou le partage noble était égalitaire jusqu'en 1529 et que ce n'est qu'à cette date que la Coutume de Poitou instaura que le partage noble devienne inégalitaire (également règle des 2/3-1/3): plusieurs nobles poitevins réagirent assez violemment contre cette injustice, et plusieurs sur leurs testaments demandent à leur fils aîné d'être généreux envers ses cadets, ce qui était loin d'être le cas en Bretagne. Les histoires de noblesse sont loin d'être simples.
Bien amicalement
La difficulté vient semble-t-il du partage noble, car tous ceux qui se disent nobles doivent faire le partage noble, ..., qui est une vraie hécatombe pour les cadets.
Si Jean Le Gac avait 1800 livres de rente, et qu'il ait eu disons 5 enfants, s'il se disait noble et entendait le rester, alors il devait effectuer le partage noble, c'est-à-dire donner 1200 livres à son fils aîné, et 150 livres à chacun des 4 autres, ce qui diminue considérablement le bien des cadets. En revanche, s'il renonce au partage noble, chacun de ses enfants se voit doter de 360 livres.
Imaginons qu'à la génération suivante, les enfants entendent rester nobles et procèdent au partage noble, alors l'aîné qui avait eu 1200 livres, (et peut-être conforté cette richesse par un mariage avantageux) pouvait offir une succession enviable à son aîné, les cadets ne restant pas trop mal lotis.
Mais les cadets qui n'avaient eu que 150 livres devaient aussi procéder au partage noble s'ils voulaient rester nobles: s'ils avaient pu faire un beau mariage, cela augmentait leur fortune, mais si point de beau mariage, alors les aînés de ces cadets ne recevaient que 100 livres, et les autres cadets uniquement 50 livres à se partager!!
Ainsi si Y. Le Gac, fils cadet de Jean, ayant reçu (dans l'exemple) 150 livres, avait lui-même 5 enfants, alors son aîné recevait 100 livres, et les autres cadets ne recevaient que 12 livres 10 sols!
En deux générations, on était passé de 1800 livres à à peine plus de 10 livres pour les petits-enfants cadets... seuls les aînés des familles nobles pouvaient espérer rester nobles, les cadets retournant très rapidement (en à peine 2 générations) à la terre: et encore 1800 livres en 1540 était une très très belle somme!!! que dire des petits nobles qui n'avaient qu'une centaine de livres de revenus, voire moins.
Donc on pouvait perdre très rapidement sa qualité de noble quand on était issu d'une branche cadette: les cadets n'ont d'ailleurs pratiquement jamais intéressé les érudits des siècles passés qui ne les mentionnent quasiment jamais; et quand les cadets sont mentionnés, bien rarement subsistent des traces de leur descendance (il suffit de lire le catalogue de la noblesse pour voir qu'apparemment ces familles n'ont jamais qu'un seul fils: bien évidemment il y avait souvent bien plus d'un enfant, mais comme les cadets avaient peu d'espoir de rester nobles bien longtemps, ces branches sont restées généralement ignorées). Donc il est fort possible que des cadets Le Gac n'aient jamais mentionné un état d'écuyer: le mentionner équivalait à procéder à un partage noble et donc à affaiblir considérablement les cadets; il valait peut-être mieux payer quelques impôts, au demeurant supportables pour des gens fortunés, et ne pas se dire noble au risque de ne favoriser que la lignée aînée.
Bon à dire vrai, n'étant pas concerné par cette famille, je me contente juste d'essayer de trouver une raison au fait que ces Le Gac ne se disaient pas nobles: s'ils étaient cadets, et de surcroît correctement fortunés, effectivement ils n'y avaient pas trop intérêt, sauf à faire de bonnes alliances, pas si évidentes pour un cadet.
A noter qu'en Poitou le partage noble était égalitaire jusqu'en 1529 et que ce n'est qu'à cette date que la Coutume de Poitou instaura que le partage noble devienne inégalitaire (également règle des 2/3-1/3): plusieurs nobles poitevins réagirent assez violemment contre cette injustice, et plusieurs sur leurs testaments demandent à leur fils aîné d'être généreux envers ses cadets, ce qui était loin d'être le cas en Bretagne. Les histoires de noblesse sont loin d'être simples.
Bien amicalement