Bonjour à tous,
Comme certains le savent déjà (certaines en fait), je travail en ce moment sur le couple Ollivier de La Boissière / Anne Salaun (voir le sujet sur le forum familles). Trois points :
1. J'ai
quelques infos sur Nicolas Salaun de Kermoal (x Siohan). Il a été procureur syndic et miseur (c'est-à-dire maire) de Morlaix en 1627. Ainsi que notamment Jacques Le Goarant de Kerestec, Yves du Parc (Le Bervet) de Kergadou, Ollivier Croueze de La Maillardière, Martin Rigolé de Kerlizien, Bernard Quintin de Kerhuon, etc. Dans ma maîtrise sur le sujet, j'avais consacré un long passage à ce mandat. Je l'ai mis sur mon blog cet après-midi (
http://histoiresdemorlaix.over-blog.com/article-15547064.html) pour ceux qui voudrait "incarner" d'avantage ce personnage. Il a eu d'ailleurs quelques soucis avec Roscoff pendant son mandat. Je ne sais plus si vous avez son décès : 9 janvier 1630 à St-Melaine Mx.
2.
Sur le blason de la famille. Joseph DAUMESNIL évoque ce blason dans son histoire de Morlaix écrite vers 1765. Il est plus que probable (à vérifier) qu'il ait récupéré cette légende familiale dans la Vie des Saints de Bretagne Armorique écrite par le moine morlaisien Albert Le Grand dans les années 1620-1630. Cet auteur a notamment compilé des "légendes locales" comme source de son ouvrage, ne s'embarrassant pas trop des réalités historiques. On peux supposer que l'origine lointaine et romanesque des armes des Salaun soit le résultat de la farouche réaction oligarchique qu'a connu la ville de Morlaix entre 1628 et 1644. Devant l'arrivée de nombreux négociants non-morlaisiens à la tête de la ville, les vieilles familles locales ont accaparé le pouvoir pendant deux décennies. Je me demande même si cette histoire de sanglier en 1187 n'est pas une surenchère sur la famille Coroller qui se réclamait de la pendaison d'un illustre Eon Coroller par Jean IV au 14è siècle. Nicolas Salaun n'était pas complètement un enfant du sérail morlaisien et cette ancienneté devait bien l'arranger. D'ailleurs, le premier non-morlaisien à briser le monopole des vieilles familles sera Bertrand Le Gouverneur, sieur de La Jossaye, malouin élu en 1644, et étant arrivé par Roscoff, où il avait épousé en 1eres noces Françoise Moal. Il succède alors à Bernard Quintin de Kerhuon, gendre de Nicolas Salaun de Kermoal. En 1647, c'est le tour d'Ollivier Croueze de La Maillardière, époux de Madeleine Siohan. Pour bien comprendre, il faut savoir que les candidats étaient désignés par les anciens syndics, et élus par les bourgeois (surtout les marchands).
3. J'ai retrouvé à Plourin-lès-Morlaix des
enfants de Nicolas Salaun de Kermoal et de Françoise Henry. Ils ont du se marier assez tard, parce que certains naissent dans les années 1670 :
- Yves Joseph Salaun de Keromnes, page du roi, puis lieutenant et capitaine de cavalerie
- Jean Salaun de Kerivoal
- Marie Ursule Salaun de Kergus
ces 3 premiers cités comme frère et soeurs du défunt lors du décès à Plourin de :
- Bernard Salaun de Kermoal, 57 ans, prêtre, licencié de la Sorbonne, recteur, le 23/12/1732.
Auxquels il convient d'ajouter :
- Anne Salaun de Kermoal, épouse d'Ollivier de La Boissière, dans l'inventaire duquel (1754) est cité deux belles-soeurs du défunt :
- madame de la vieuxville et son époux monsieur de la vieuxville, chez lesquels le défunt occupait une chambre meublée, quai de Tréguier à Morlaix.
- mademoiselle de Keromnes Salaun (dans un billet de février 1752)
Dans le même document (inventaire de 1754), il est question d'un acquet de monsieur Salaun de Kerhoadon, du lieu de Kerjaouen (Cleder) en 1719. Il est aussi mentionné un Bernard Salaun sieur de La Roche, ayant rendu aveu du lieu de Lestrezec en 1680.
Je ne situe pas bien ces deux hommes dans la généalogie Salaun.
J'ai, par ailleurs, un
Maitre Philippe Salaun sieur de Kermeur, économe des biens de Marie Coroller dame de La Marre entre 1725 et 1728. Je ne sais pas grand chose sur lui, et je ne sais pas trop le rattacher aux Salaun de Kermoal.