Bonjour,
Quand on analyse les décès des personnes portant le patronyme BARVET intervenus depuis 1970 sur le site Géneafrance (liste exhaustive), on s'aperçoit que l'on ne retrouve pas de BARVET nés en Bretagne ailleurs qu'à Plougasnou, Plouezoc'h, Saint Jean du Doigt, Morlaix et Locquénolé.
Cela laisse penser que cette famille est apparue relativement récemment, au début du xvieme siècle, dans la zone géographique concernée (pas de diffusion ailleurs en Bretagne) et qu'elle est issue d’une souche d’individus très limitée.
L'explication en serait une traduction du patronyme LE BARBU en Breton, devenant donc LE BARVET vers 1520-1530, des LE BARBU (nobles, marchands et notables) étant présents à Plouézoc'h (3 implantations, dont à Kerfénéfas) ) et Morlaix à cette période.
Cdlt.
B.Q.
Famille BARVET, BARUET, BARVOET, BARVEC Plouezoc'h 1500
Modérateur : L'équipe du forum
Re: Famille BARVET, BARUET, BARVOET, BARVEC Plouezoc'h 1500
Bonjour,
Pour information, Convenant Barvet, en Plouezoc'h, se situe entre Convenant Cam et Bren.
Cdlt.
B.Q.
Pour information, Convenant Barvet, en Plouezoc'h, se situe entre Convenant Cam et Bren.
Cdlt.
B.Q.
Re: Famille BARVET, BARUET, BARVOET, BARVEC Plouezoc'h 1500
Bonsoir,
Ci-après une synthèse d'essai de généalogie de la famille Le Barbu/Le Barvet :
Les Le Barbu, alias Barvet, sont originaires de Cornouaille.
Un Jean Le Barbu participe à la croisade dite « des Barons », accompagnant Pierre Mauclerc. Il est cité à cette occasion comme étant originaire de Cornouaille.
On trouve ensuite deux Chevaliers au début du XIVème siècle, vivants en 1320-1330 : Jean, Prévôt de Plouider (il possède notamment les Manoir de Kerangar en Lannilis et de Troménec en Landéda) et Charles dont la fille Charlotte épousera Eon de Kerhoent. Le premier sera le père de Jeanne, Jean (chevalier), Henri (évêque de Vanne puis Nantes), Guy (évêque de Léon), et peut être Yves et Prigent (ecclésiastique).
Henricus Barbuti Ex Cornubia (i.e. de Cornouaille), correspondant à Henri Le Barbu qui sera évêque de Vannes, puis de Nantes, est cité sous cette appellation dans le Cartulaire de Quimperlé. Il aurait également fait partie des élèves (et plus tard des professeurs) du Collège de Cornouaille à Paris et à ce titre serait indiqué comme étant Sistercien et originaire de Cornouaille.
Les Le Barbu sont donc présents en Cornouaille, mais également très tôt (avant 1320-1330) en Léon (Ploudiner (i.e. Lannilis, Landéda, Brouénou) avec les manoirs de Kerangar et de Troménec)
La lignée des Le Barbu/Barvet de Cornouaille ne trouve donc pas sa genèse à partir du manoir du Quilliou en Plogastel Saint Germain, car cette lignée semble entrer en possession du manoir du Quilliou par un mariage intervenu à une génération postérieure à celle de Jean, Henri et Guy (et possiblement d’Yves et Prigent) (l’arrivée des Le Barbu au Quilliou doit correspondre au mariage de l’arrière petit- fils de Jean avec une Dame Quilliou, Dame dont on ne trouve a priori aucune trace à ce jour dans les écrits).
Leurs armes sont d’or au Sautoir fleuronné d’azur et non au Trescheur (Cf. armes des deux évêques Henri Le Barbu et de Guy Le Barbu, qui sont toutes deux au Sautoir avec une crosse d’évêque).
Le sceau à la tête barbue ayant servi à leur frère Jean Le Barbu pour parapher le 2ème traité de Guérande, pourrait également présenter (c’est peut être le cas, mais c’est très peu visible) un sautoir en arrière-plan.
Les trois lignées de Barbu que sont :
l) les Le Barbu de Cornouaille (qui étonnamment conserveront très longtemps au fil des générations le manoir de Kerangar en Léon),
2) les Le Barbu de Léon-Ploudiner (Troménec/Trevehy alias Treveix),
3) les Le Barbu de Léon-Plouvorn (Ternant, manoir obtenu par mariage avec Marguerite de Ternant),
semblent se scinder à partir de Jean Le Barbu Chevalier et Conseiller de Jean IV, puis de Jean V, décédé en 1411 à Paris, générées par ses fils : Jean ,également Chevalier, Yvon (qui sera ambassadeur à Rome) et, semble-t-il, Alain, qui deviendra Alain Le Barbu de Ternant.
La lignée de Cornouaille, branche ainée, avec, après 1411, Jean, Chevalier comme son père, conservera les armes d’or au sautoir fleuronné d’azur. Une inversion d’émaux entre or et azur interviendra plus tardivement (brisure ?) avec Jeanne Le Barbu, épouse de Charles de Quimerc’h.
La lignée de Troménec, première branche cadette, avec Yvon de Troménec, aura les armes d’or au Trescheur d’azur (Brisure n° 1), puis, toujours pour Troménec, mais une génération plus tard, à la croix fleuronnée, mais avec la croix droite et non plus en sautoir (brisure n° 2). Il lèguera à ses filles le manoir de Trévehy alias Teveix (à l’aînée) et de Troménec (à la cadette), et son fils, Guy, ecclésiastique, partira comme lui pour Rome et deviendra plus tard archidiacre de Tréguier.
La lignée de Plouvorn, deuxième branche cadette, avec Alain Le Barbu de Ternant, aura les armes d’or au sautoir fleuronné d’azur, adjoint d’un croissant de gueule en chef (le croissant est en général une brisure de 2ème cadet).
La ligné de Plouvorn (à partir d’Alain Le Barbu de Ternant), donnera ensuite :
1) les différentes lignées retrouvées à Plouvorn (aux manoirs de Lannorgant, de Kerudot et, plus tardivement de kerguidonné/kervidones ),
2) celle de Plougonvelen/Ploudiry (à partir de Jean* fils avoué d’Alain Le Barbu de Ternant, puis de son fils Yves annobli en même temps que lui. *Avant d’être annobli, Jean avait, jeune, été métayer de Jean de Penhoadic/Pencoadic en Plouvorn),
3) celle de Kerlouan (à partir d’Yves Le Barbu/Barvet qui semble être un des fils d’Alain Le Barbu de Ternant, et qui obtient la terre de Kerenez après 1426 grâce à son mariage avec Guellozae Derien Le Baillif de Kersimon. Le fils d’Yvon, Jean, marié à une Langalla, fera ensuite construire le manoir de Kerenez, dont héritera son fils Yvon qui épousera Marie de Gouzillon. Ces derniers le lègueront à Jean qui se mariera à une Gourio/Gouziou, et Jean le léguera de son vivant à sa fille Jeanne, épouse de Fançois de Kersdaintgilly).
Les Le Barbu de Lannorgant (ayant manifestement reçu le manoir de Lannorgant grâce au mariage d’un Le Barbu avec une héritière Quityer/Quittier/Quettier/Quictier) semblent être à l’origine des Le Barbu (notamment Yvon Le Barbu de Trémenec (notaire marié à Isabelle Prigent de Kerbridou, fille de notaire), Robert Le Barbu (en affaires avec le marchand Jean Forget), Jean Le Barbu (qui sera vers 1575 jurat de Morlaix et fermier des impôts et Billots), Alain Le Barbu, Henri et Guy le Barbu (Ecclésiastiques de Saint Martin et de la Chapelle du Mur)) qui seront retrouvés à Saint Martin des Champs (à Saint Martin des champs même et au manoir du Bigodou Izella), à Morlaix (en la ville même) et à Plouézoc’h.
Les Le Barbu de Plouézoc’h (notamment retrouvés avant 1543 au Manoir Kerfénéfas, qu’ils cèderont avant cette date au marchand Jean Forget) issus des Le Barbu de Saint Martin des Champs et de Morlaix, semblent avoir parmi eux l’ascendant direct des Le Barvet/Le Baruet (par Bretonnisation de patronyme) qui seront également retrouvés à Plouézoc’h à partir de 1530, Le Barvet de Plouezoc’h qui ensuite par le mariage de l’un d’eux avec, je pense, une Dame de Tréménec, semblent à l’origine des Le Barvet/Le Baruet qui seront retrouvés nombreux à Plougasnou.
En termes de fonctions et de professions, ces derniers seront ensuite au fil des générations, aux XVI, XVII et XVIIIèmes siècles, marchands, procureurs, miseur, ecclésiastiques, notaire, gouverneur de Saint Jean du Doigt, Maire de Plougasnou sous la révolution. Plusieurs d’entre (quatre au moins) seront inhumés dans l’église même de Plougasnou.
Bien cordialement.
B.Q.
Ci-après une synthèse d'essai de généalogie de la famille Le Barbu/Le Barvet :
Les Le Barbu, alias Barvet, sont originaires de Cornouaille.
Un Jean Le Barbu participe à la croisade dite « des Barons », accompagnant Pierre Mauclerc. Il est cité à cette occasion comme étant originaire de Cornouaille.
On trouve ensuite deux Chevaliers au début du XIVème siècle, vivants en 1320-1330 : Jean, Prévôt de Plouider (il possède notamment les Manoir de Kerangar en Lannilis et de Troménec en Landéda) et Charles dont la fille Charlotte épousera Eon de Kerhoent. Le premier sera le père de Jeanne, Jean (chevalier), Henri (évêque de Vanne puis Nantes), Guy (évêque de Léon), et peut être Yves et Prigent (ecclésiastique).
Henricus Barbuti Ex Cornubia (i.e. de Cornouaille), correspondant à Henri Le Barbu qui sera évêque de Vannes, puis de Nantes, est cité sous cette appellation dans le Cartulaire de Quimperlé. Il aurait également fait partie des élèves (et plus tard des professeurs) du Collège de Cornouaille à Paris et à ce titre serait indiqué comme étant Sistercien et originaire de Cornouaille.
Les Le Barbu sont donc présents en Cornouaille, mais également très tôt (avant 1320-1330) en Léon (Ploudiner (i.e. Lannilis, Landéda, Brouénou) avec les manoirs de Kerangar et de Troménec)
La lignée des Le Barbu/Barvet de Cornouaille ne trouve donc pas sa genèse à partir du manoir du Quilliou en Plogastel Saint Germain, car cette lignée semble entrer en possession du manoir du Quilliou par un mariage intervenu à une génération postérieure à celle de Jean, Henri et Guy (et possiblement d’Yves et Prigent) (l’arrivée des Le Barbu au Quilliou doit correspondre au mariage de l’arrière petit- fils de Jean avec une Dame Quilliou, Dame dont on ne trouve a priori aucune trace à ce jour dans les écrits).
Leurs armes sont d’or au Sautoir fleuronné d’azur et non au Trescheur (Cf. armes des deux évêques Henri Le Barbu et de Guy Le Barbu, qui sont toutes deux au Sautoir avec une crosse d’évêque).
Le sceau à la tête barbue ayant servi à leur frère Jean Le Barbu pour parapher le 2ème traité de Guérande, pourrait également présenter (c’est peut être le cas, mais c’est très peu visible) un sautoir en arrière-plan.
Les trois lignées de Barbu que sont :
l) les Le Barbu de Cornouaille (qui étonnamment conserveront très longtemps au fil des générations le manoir de Kerangar en Léon),
2) les Le Barbu de Léon-Ploudiner (Troménec/Trevehy alias Treveix),
3) les Le Barbu de Léon-Plouvorn (Ternant, manoir obtenu par mariage avec Marguerite de Ternant),
semblent se scinder à partir de Jean Le Barbu Chevalier et Conseiller de Jean IV, puis de Jean V, décédé en 1411 à Paris, générées par ses fils : Jean ,également Chevalier, Yvon (qui sera ambassadeur à Rome) et, semble-t-il, Alain, qui deviendra Alain Le Barbu de Ternant.
La lignée de Cornouaille, branche ainée, avec, après 1411, Jean, Chevalier comme son père, conservera les armes d’or au sautoir fleuronné d’azur. Une inversion d’émaux entre or et azur interviendra plus tardivement (brisure ?) avec Jeanne Le Barbu, épouse de Charles de Quimerc’h.
La lignée de Troménec, première branche cadette, avec Yvon de Troménec, aura les armes d’or au Trescheur d’azur (Brisure n° 1), puis, toujours pour Troménec, mais une génération plus tard, à la croix fleuronnée, mais avec la croix droite et non plus en sautoir (brisure n° 2). Il lèguera à ses filles le manoir de Trévehy alias Teveix (à l’aînée) et de Troménec (à la cadette), et son fils, Guy, ecclésiastique, partira comme lui pour Rome et deviendra plus tard archidiacre de Tréguier.
La lignée de Plouvorn, deuxième branche cadette, avec Alain Le Barbu de Ternant, aura les armes d’or au sautoir fleuronné d’azur, adjoint d’un croissant de gueule en chef (le croissant est en général une brisure de 2ème cadet).
La ligné de Plouvorn (à partir d’Alain Le Barbu de Ternant), donnera ensuite :
1) les différentes lignées retrouvées à Plouvorn (aux manoirs de Lannorgant, de Kerudot et, plus tardivement de kerguidonné/kervidones ),
2) celle de Plougonvelen/Ploudiry (à partir de Jean* fils avoué d’Alain Le Barbu de Ternant, puis de son fils Yves annobli en même temps que lui. *Avant d’être annobli, Jean avait, jeune, été métayer de Jean de Penhoadic/Pencoadic en Plouvorn),
3) celle de Kerlouan (à partir d’Yves Le Barbu/Barvet qui semble être un des fils d’Alain Le Barbu de Ternant, et qui obtient la terre de Kerenez après 1426 grâce à son mariage avec Guellozae Derien Le Baillif de Kersimon. Le fils d’Yvon, Jean, marié à une Langalla, fera ensuite construire le manoir de Kerenez, dont héritera son fils Yvon qui épousera Marie de Gouzillon. Ces derniers le lègueront à Jean qui se mariera à une Gourio/Gouziou, et Jean le léguera de son vivant à sa fille Jeanne, épouse de Fançois de Kersdaintgilly).
Les Le Barbu de Lannorgant (ayant manifestement reçu le manoir de Lannorgant grâce au mariage d’un Le Barbu avec une héritière Quityer/Quittier/Quettier/Quictier) semblent être à l’origine des Le Barbu (notamment Yvon Le Barbu de Trémenec (notaire marié à Isabelle Prigent de Kerbridou, fille de notaire), Robert Le Barbu (en affaires avec le marchand Jean Forget), Jean Le Barbu (qui sera vers 1575 jurat de Morlaix et fermier des impôts et Billots), Alain Le Barbu, Henri et Guy le Barbu (Ecclésiastiques de Saint Martin et de la Chapelle du Mur)) qui seront retrouvés à Saint Martin des Champs (à Saint Martin des champs même et au manoir du Bigodou Izella), à Morlaix (en la ville même) et à Plouézoc’h.
Les Le Barbu de Plouézoc’h (notamment retrouvés avant 1543 au Manoir Kerfénéfas, qu’ils cèderont avant cette date au marchand Jean Forget) issus des Le Barbu de Saint Martin des Champs et de Morlaix, semblent avoir parmi eux l’ascendant direct des Le Barvet/Le Baruet (par Bretonnisation de patronyme) qui seront également retrouvés à Plouézoc’h à partir de 1530, Le Barvet de Plouezoc’h qui ensuite par le mariage de l’un d’eux avec, je pense, une Dame de Tréménec, semblent à l’origine des Le Barvet/Le Baruet qui seront retrouvés nombreux à Plougasnou.
En termes de fonctions et de professions, ces derniers seront ensuite au fil des générations, aux XVI, XVII et XVIIIèmes siècles, marchands, procureurs, miseur, ecclésiastiques, notaire, gouverneur de Saint Jean du Doigt, Maire de Plougasnou sous la révolution. Plusieurs d’entre (quatre au moins) seront inhumés dans l’église même de Plougasnou.
Bien cordialement.
B.Q.