Familles de KERSAUZON

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maryvonnebreil
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Re: Familles de KERSAUSON

Message par maryvonnebreil »

Bonjour
etant relativement nouvelle en genealogie je recense pour le moment que ma ligne directe
etant arrive a un mariage a plougonven en 16 06 1722
le guinezrz yves et le dessez marie vincente

je trouve dans les témoins un jan de kersaoson seigneur roscoal
juste pour le fun fait il partie de cette grande famille dont vous semblez bien connaître toute la descendance. ?....
et parceque le nom m amuse
un begnine raymond de varze de querdreort....toujours temoin de ce mariage

merci d avance
Cordialement
Maryvonne page
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Jean Claude Bourgeois
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Re: Familles de KERSAUSON

Message par Jean Claude Bourgeois »

Bonjour Maryvonne,

Pour enrichir votre arbre, voici la notice que je lui ai consacré.

III – 3 : Jean de KERSAUSON, Sr du Roscoët, fils de Claude de KERSAUSON, Sr de Kerbreder et de Mezpérennès, fils cadet de Jean et de Marie Touronce, qui a épousé le 4 mars 1658, dans la chapelle du Rusquec en Plouvorn, Jeanne de L’ESTANG, fille ainée de Christophe et de Marguerite LE BORGNE.

Jean épouse le 1er décembre 1712 à Morlaix St Mathieu, Catherine Ursule SIOC’HAN, née le 21 octobre 1669 à Morlaix, fille de Laurent, Sr du Praterou et de Catherine KERCASSON.

Catherine Ursule est déjà veuve de Jean de La PORTE, elle a 43 ans lors de son second mariage, et ils n’auront pas d’enfants.
Catherine décède le 3 janvier 1734 à Morlaix.

Image

Jean de Kersauson était capitaine général de la capitainerie de Morlaix, et vivait au manoir de Kerloaguen en Plougonven, ou il faisait le receveur et l’intendant pour la Douairière de BONAMOUR.

Il se laissa entrainer dans la conspiration bretonne de 1719 par M. de Talhouet-Bonamour, beau-fils de Françoise LE COZIC, qui en était l’un des chefs de ce qu’on appellera la « Conspiration de Pontcallec »

A la mort de Louis XIV, la régence de Philippe d’Orléans ouvre une période de libertinage et de faste dans la bonne société. Mais la situation n’est pas la même en province, spécialement en Bretagne où la population de remet mal des massacres perpétués pendant la révoltes des bonnets rouges. C’est alors qu’entre en scène le marquis de Pontcallec. C’est un noble sans le sou, qui vit de trafics divers. Il rêve d’une Bretagne libre et d’une république aristocratique.
Pour comprendre les motifs de la conspiration que dirigea le marquis de Pontcallec au début du XVIIIème siècle, il faut revenir au traité d’union de 1532. Il faut savoir que la Bretagne n’a pas été annexée à la France après une défaite militaire, ni par les mariages de la duchesse Anne avec les rois français. L’unité de la Bretagne et de la France a été votée par le parlement de Bretagne siégeant à Rennes. Ses motivations étaient que de toute façon, pour avoir la paix, la Bretagne devait se faire un allié de la France et vu que celle-ci était sans cesse agressive et avait une volonté hégémonique, et que le roi corrompait avec largesse les parlementaires, ils finirent par voter en 1532 l’Edit d’Union, celui-ci spécifiant qu’il ne serait jamais porté atteintes aux privilèges, exemptions, franchises et libertés octroyés aux bretons par leurs ducs, et ils continueraient à en jouir à perpétuité sous réserve seulement des modifications que proposeraient les Etats de Bretagne dans l’intérêt du pays. Presque 2 siècles plus tard, 30 ans après la révolte des Bonnets Rouges, dans les dernières années du règne de Louis XIV, les Bretons prennent conscience de l’exploitation éhontée à laquelle ils sont soumis par le pouvoir central.
Seuls, une vingtaine de petits nobles terriens prennent une part active au complot. Cet échec se traduit par l’arrestation du Marquis de Pontcallec le 28 décembre 1718, grâce à la trahison de Chémendy, sénéchal du Faouët et ami (!) du Marquis. Trois autres conjurés, du Couëdic, Montlouis, Le Moyne du Talhouët se rendirent eux-mêmes. Les condamnés furent exécutés le 4 mai 1720.
Louis XV (1710-1715/1774), arrière-petit-fils de Louis XIV, a 5 ans. La régence est exercée par Philippe d’Orléans (1674-1715/1723), neveu du roi défunt, jusqu’à sa mort. La régence renoue avec les plaisirs affichés, mais doit assumer l’énorme déficit légué par le règne précédent : deux fois plus de dépenses que de recettes. (…)
Les esprits s’échauffent, des écrits circulent. Sous Louis XIV, la Bretagne a dû s’endetter de 25 millions de livres. On lui en demande maintenant 9 millions alors qu’il n’y a que 5 millions de recettes. Les États se réunissent, le 15 décembre 1717, à Dinan. Le jeune Talhouet de Bonamour mène la contestation. Les États ne peuvent accorder le « don gratuit » avant d’avoir examiné l’état des finances de la Bretagne !
Le commandant en chef, Montesquiou (Pierre d’Artagnan), réagit brutalement. J’ordonne la séparation des États ! La Régence veut passer outre et lever les impôts. Le parlement s’y oppose immédiatement. L’assemblée des trois États est la loi fondamentale de cette province et il ne peut s’y lever aucun droit (taxes, impôts) sans leur consentement. Montesquiou fait alors venir des régiments.
Mais le régent préfère re-convoquer les États pour le 1er juillet 1718, à Dinan. Le don gratuit est voté, mais réduit, des taxes sont supprimées. Des meneurs nobles ou parlementaires sont exilés, le 12 septembres 1718 : l’affaire fait du bruit.
Le 16 septembre 1718, quelques gentilshommes mécontents se réunissent à Rennes.
Il nous faut fonder une association de nobles bretons ouverte à tous pour soutenir les droits et privilèges de la Bretagne et les prérogatives de la noblesse !
Talhouët rédige un acte d’union pour la défense des libertés de Bretagne. L’acte circule et recueille 500 signatures. Mais au premier rendez-vous, le 13 avril 1719, ils ne se retrouvent que 16 en forêt de Lanvaux.
Il nous faut trouver de l’aide. Le roi d’Espagne Philippe est le petit-fils de Louis XIV. Demandons-lui de nous envoyer des troupes !

Le 29 septembre, vers 8 heures, les conjurés sont au château du marquis de Pontcallec (Morbihan). Alerte ! Des soldats du roi ! Sauve -qui-peut !
Le 6 octobre en forêt de Lannouée.
Nous devions nous retrouver à 900 ! Nous ne sommes que 16 !
Durant la nuit du 30-31 octobre, 300 espagnols débarquent dans la rivière de Crac’h. Rembarquez au plus vite ! Tout est découvert !
Les autorités savent tout. Des troupes sillonnent la province. Des conjurés sont arrêtés, certains réussissent à s’enfuir.
Un tribunal d’exécution arrive en Bretagne et siège au château de Nantes où sont détenus les prisonniers. Le 23 mars 1720, quatre des principaux meneurs sont décapités à Nantes : Pontcallec, Talhouët-le Moyne, Du Couëdic, Montlouis. Le marquis de Pontcallec était détesté de ses paysans et la conspiration n’a jamais concerné que quelques nobles. En fait, c’est le peuple et la légende qui ont fait de Pontcallec un héros, le symbole d’une aspiration.
Dans l’interrogatoire de Pontcallec, il est dit que Jean reçut une somme de 2.000 Fr. apportée d’Espagne. C’était avec le sieur de Lescoët et des deux commissaires de l’évêché de Léon (Revue de Bretagne … 1892, p.93)


Mais Jean de KERSAUSON réussit à s’échapper ….. Il décédera le 17 décembre 1741 à Morlaix, dit âgé de 80 ans.

Du 23 février 1742, Procuration de Christophe De KERSAUSON seigneur de Mesperenes et de la Marche de Plouider, à M° Guillaume OLLIVIER procureur du siège de Morlaix, pour renoncer à la succession de † Jean De KERSAUSON sieur du Roscoët son frère juveigneur. (ADF 4 E 131 28 Joseph Marie BRICHET notaire royal de Lesneven)
Amicalement 8)
Jean Claude
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Re: Familles de KERSAUSON

Message par maryvonnebreil »

Merci beaucoup pour ce rappel historique passionnant
je ne sais pas pourquoi il est temoin de ce mariage. ?...sans doute grand personnage du lieu
la jeune fille est sans doute de bonne famille mais sans plus
Je vais garder ca dans mon cahier
bonne soirée
tres cordialement
maryvonne page cgf15601
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Re: Familles de KERSAUSON

Message par sklerijenn »

Bonjour Jean Claude, avez vous lu le livre (monographie) d'Yves Miossec concernant Guiclan? On y parle des Kersauzon, réputés fondateurs de l'église, ce qui a bien entendu engendré des procès;
Bonne journée
Lucien
bonne journée
Lucien Rohou
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Jean Claude Bourgeois
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Re: Familles de KERSAUSON

Message par Jean Claude Bourgeois »

Bonjour,

Comme je le dis dans l'introduction, j’ai parcouru plus de 2.500 ouvrages, armoriaux, revues d’associations, journaux anciens, plus de 10.000 actes ou relevés des registres paroissiaux ou d’état civil, déchiffré plus de 3.000 pages d’aveux et autres actes notariés, de dossiers militaires ….

Alors, oui, je me souviens d'avoir parcouru "Une vieille paroisse bretonne - Guiclan" de Miossec, mais au tout début de mes recherches, il y a près de 10 ans. Je vais essayer de le retrouver dans mon "bord.l", le relire et éventuellement le commenter la semaine prochaine :wink:
Amicalement 8)
Jean Claude
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Re: Familles de KERSAUSON

Message par sklerijenn »

je suis à domicile de mardi à jeudi de la semaine prochaine. Si nécessaire, je peux scanner.
Guiclan est le bourg et Ploulan, la paroisse. Lan est un territoire monastique, mais selon Yves Miossec, Lan, voire Llan serait le premier Kersauzon, fondateur de ma paroisse. A voir !
Noz vad
Lucien
bonne journée
Lucien Rohou
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Re: Familles de KERSAUSON

Message par ellegoet (†) »

Bonsoir Jean Claude

Savez-vous qui est cette marraine?
baptême - 04/03/1672 - Plouvien
KERUEL Marguerite enfant de Jacques et de Marie BLINHANT
Parrain : Golven Blinhant
Marraine : Marguerite Kersauson X Gabriel Blinhant (s)

Identifiant CGF de l'acte : N-1672-2920900-51224-04163 - (Relevé 'BMS <=1792')

Je ne trouve pas son mariage

Cordialement
Cordialement

Jacques
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Jean Claude Bourgeois
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Re: Familles de KERSAUSON

Message par Jean Claude Bourgeois »

Bonsoir,

BRANCHE DE PRATMEUR :

II - Tanguy de KERSAUSON, Sieur de Roches et de Pratmeur, est le 4ème fils d’Alain, Sr de Larvor et de Françoise PÉAN.

Il est né à Plouescat le 27 juillet 1584, parrainé par Jacques COETNEMPREN et Catherine ROSEC.

Il épouse vers 1617, Jeanne AUFFRET, que Joseph de KERSAUSON dit d’une famille noble de la région de Quimperlé, où elle possédait la seigneurie du Cosquer, fille de Yvon et Marie MANAC’H.
Mais les parents, Yvon et Marie habitaient Plouescat où ils eurent d’autres enfants, dont Bizien probable frère de Jeanne, parrainé par Françoise Péan, et qui sera parrain en 1627 de Marguerite de Kersauson.

Ils auront 6 enfants nés à Plouescat, dont trois fils qui assureront une nombreuse postérité jusqu’à aujourd’hui.

1 - Le premier est Maurice, né le 1er août 1618, injustement méconnu, et qui suivra,
2 - Puis Françoise, mort-née le 5 février 1620.
3 - François, 1er cadet, le 20 décembre 1621, qui suivra,
4 - Jean, le 23 octobre 1623, qui ne prospéra pas.
5 - Paul, le 21 décembre 1624, qui suivra
6 - Marguerite, née le 9 avril 1627, qui épousera Gabriel BLEINHANT, Sr du Hellès, né le 7 décembre 1631 et † le 1er janvier 1699 à Lesneven, fils de Jean et Françoise MERCHE.
Marguerite décède le 24 août 1715 à Lesneven, à l’Age canonique de 88 ans révolus.
Le curé et les témoins lui donneront 103 ans !

Image
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Jean Claude
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Re: Familles de KERSAUSON

Message par ellegoet (†) »

Bonjour à tous

Merci Jean Claude pour votre réponse

Le Helles , est me semble-t-il à Guisseny.
Gabriel a une soeur Marie mais ce n'est pas elle l'épouse de Jacques KERHUEL car elle est fille d'un Prigent:

28/02/1669 Plouvien (Pays : Plabennec ) . Mariage
KERUEL Jacques, de Ploumoguer
Fils de Jacques
BLEINHANT Marie
Fille de Prigent , décédé
Témoins : Hervé Bleinhant Noël Le Bris Jan & Gabriel Bleinhant

Gabriel BLEINCHANT est témoin au mariage

La naissance de Marie:
02/04/1641 Plouvien (Pays : Plabennec ) baptême ou naissance
BLINHANT Marie, fille, Enfant de Prigent
et de FOURN Françoise
Parrain : KERANGUEVEN François
Marraine : MERCIER Marie
Je ne sais pas qu'elle est la parenté entre Marie et Gabriel mais ils doivent être assez proches parents.

Je m'intéresse surtout à Jacques KERHUEL qui est dit armurier au décès de son épouse:
sépulture - 11/11/1698 - Plouvien (Roudouz)
BLINCHANT Marie
Conjoint : Jacques QUERUEL
Notes : l'époux est armurier
Identifiant CGF de l'acte : D-1698-2920900-71055-02657 - (Relevé 'BMS <=1792')

Que pouvait bien faire un armurier à Plouvien à cette époque?
Sa fille Marie épousera un maréchal! ( sans doute ferrant !)

Cordialement
Cordialement

Jacques
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Jean Claude Bourgeois
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Re: Familles de KERSAUSON

Message par Jean Claude Bourgeois »

Bonjour,

Pour Lucien :

Une vielle paroisse bretonne : GUICLAN

Je viens de retrouver mon exemplaire, et, en le relisant, je comprends pourquoi je n'ai pas relevé particulièrement ses écrits.

Yves MIOSSEC consacre donc ses 4 ou 5 premiers chapitres à expliquer qu'on ne sait strictement RIEN de ce village avant le 15ème siècle.

Alors, il rapporte des "on dit que" ... allant même jusqu'à citer des dates, piochées ici ou là.

Ce qu'il écrit sur les "anciens" KERSAUSON ou KERSAINTGILLY, croisés et autres, a pour sources les histoires familiales des Kersauson de 1886 et des Kersaintgilly de 1910.
Et dans les 2 cas, les véritables sources de ces deux auteurs sont le mêmes :

Bibliothèque Nationale - Richelieu - Cabinet des titres - Pièces Originales 502, dossier 11381, qui donne une ascendance à ces deux familles de Guiclan jusqu'à l'an 1.000 ou presque :wink:
Ce précieux document est hélas un faux, fabriqué par le faussaire Nicolas Delvincourt à la fin du 18ème siècle.

Alors, ce mystérieux Lan (ou Lann) de Kersauson, arrivé au 5 ou 6ème siècle, origine de PLOU-LANN ou GUIC-LANN...... Les bretons ont toujours adoré les légendes et en ont fabriqué de belles :wink:

PS : Ce qu'Yves Miossec écrit de l'histoire de son village après le 15ème siècle est très bien et documenté.
Amicalement 8)
Jean Claude
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Jean Claude Bourgeois
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Re: Familles de KERSAUSON

Message par Jean Claude Bourgeois »

Bonjour,

Je vais m’attaquer à une autre légende : L’origine du nom KERSAUSON, que tout le monde connait bien entendu.

C’est une digression toute personnelle, mais à laquelle je crois de plus en plus.

Je n’en parle pas dans le livre. Je n’y ai pas toujours été tendre pour les exploits de la famille, ce n’était pas la peine d’en rajouter une couche.

En premier lieu, on sait à peu près, que l’immigration progressive de la Bretagne insulaire vers l’Armorique date des 1er au 6ème siècles.
Elle est surtout d’origine de l‘Ouest de l’ile, sous la poussée d’autres peuplades belliqueuses du nord ou de l’est, dont les Saxons arrivés dans l’ile au 5ème siècle. Les Saxons ne font pas (ou peu) partie des migrants vers l’Armorique. Ce sont surtout des « Brittons » qui arrivèrent et se mêlèrent aux peuplades déjà présentes en Armorique.

En second lieu, les patronymes, sobriquets ou surnoms, n’apparurent qu’environ 600 ou 700 ans plus tard, vers les 11 ou 12ème siècles, et devinrent progressivement transmissibles aux descendants.
Il est bien évident, que pendant 6 ou 7 siècles, les différentes peuplades se « métissèrent » se mélangèrent, les iliens et les autochtones, et à ma connaissance, il n’a pas subsisté en pays de Léon, de « poche » d’irréductibles Britons iliens pendant 600 ans. Au 12ème siècle, l’identité originelle de chaque famille avait un peu été « oubliée » et non transmise verbalement (il n’y avait pas d’écrits familiaux sur ce sujet).

Vous avez tous quelques notions sur la formation de vos patronymes actuels, et plus généralement des noms bretons.
Pour les KERSAUSON, il fut facile de bâtir une légende. A partir des composants KER (lieu fortifié ou place forte) et SAUZON, quoi de plus naturel de raconter qu’un puissant clan « saxon » (anglais) était arrivé à Guiclan lors des migrations, (corrigé en Plouescat, car Guiclan n’est pas au bord de l’eau….). Et donc d’expliquer que 700 ans plus tard cette famille prit le patronyme de Ker-saoson… Pourquoi seulement cette famille de Guiclan, et pas les autres, alors que certains estiment à 30 % ou plus, la part des immigrants dans la population du Finistère à cette époque ???.

KER a de nombreuses significations, cher, amis, parents … mais en Léon, c’est avant tout, maison, villa, ville, village, hameau, habitation, composante de nombreux manoirs ou métairies ……
SAOS ou SAUS, veut dire Anglais sans aucun doute, mais seulement après le 5ème siècle quand les Saxons débarquèrent en Bretagne insulaire. Saoson, un anglais, saosonnet au pluriel..etc..
Donc, KERSAUSON, ne pose pas de problème, c’est limpide …..

Mais, mais …. Les bretons n’aiment pas beaucoup les anglais, ni leur langue, qu’ils ne comprennent pas, et qui leur parait comme un bredouillement désagréable, et ils donnent volontiers le sobriquet de Säos, anglais, à tout homme qui bredouille, qui bégaye ou qui articule mal.
Alors, KERSAUSON, descendants d’un clan de farouches guerriers britons dont personne ne se souvenait au 12ème siècle, ou « la maison du bègue » ????
Nous avions bien des Rois avec ces sobriquets (surnoms) : un bref (Pépin ), un débonnaire, un chauve, un bègue et un gros, un chevelu, un fainéant etc … Alors pourquoi pas un Kersauson ?

Le choix a été vite fait par la famille… :lol:
Amicalement 8)
Jean Claude
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Re: Familles de KERSAUSON

Message par yvonne prigent »

Bonsoir Jean-Claude ,
Il y a ce village "Kersauson" a Moguériec ( entre Sibiril et Plouescat) , dont vous ne parlez pas ...
C'est de là , de ce petit port , que les pélerins partaient pour le pélerinage de Compostelle ..
On peut y voir .... la Pierre , marquée ...."O" (km) ....

Bonne soirée a tous .
Yvonne Prigent .
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Jean Claude Bourgeois
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Re: Familles de KERSAUSON

Message par Jean Claude Bourgeois »

La dure vie des nobles .... :wink:

Los Angeles Herald, le 24 novembre 1916 :

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Must Face Trial; Has Too Many Ducks
Madame Isabelle de Kersauson de Pennendreff of 1077 South Mott street, a member of a famous French family, will appear In Police Judge Utchardson’s court next Tuesday to answer to a charge of violating a city health law. Madame de Kersauson is alleged to have Kept twenty-four ducks and allowed them to run at large to the annoyance of neighbors. A son of the accused, Marquis Robert de Kersauson de Pennendreff, recently was decorated with a medal of honor for bravery in a battle In France.

Elle doit affronter un procès : Elle a trop de canards
Madame Isabelle de Kersauson de Penendreff, du 1077 rue Mott sud, membre d'une fameuse famille française, se présentera au tribunal de police du juge Utchardson mardi prochain pour répondre de la charge de violation de la loi sanitaire de la ville.
Mme de Kersauson est accusée d'avoir gardé 24 canards et de les avoir laissé gambader, pour la plus grande nuisance du voisinage.
Un fils de l'accusée, le Marquis Robert de Kersauson de Pennendreff a récemment été décoré d'une médaille d'honneur pour sa bravoure dans la bataille de France....

Los Angéles n'etait pas Brest.
Dur dur ... :lol:
Amicalement 8)
Jean Claude
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Re: Familles de KERSAUSON

Message par sergio29 »

Bonjour à tous

Une petite pierre à rajouter à l'immense édifice qu'est la famille DE KERSAUSON.

Je suis un descendant de Pélagie Marie Claudine DE KERSAUSON
Elle est née le 30 Janvier 1783 à Plouescat
Fille de L'Ecuyer Louis DE KERSAUSON de Languien et de Dame Marie CADIOU
Elle se marie à 15 ans, le 20 Novembre 1798 à Plouescat avec Antoine LE DUFF de 15 ans son ainé.
De cette union naitront 13 enfants entre 1799 et 1824.
Elle devient veuve à 40 ans et ne se remarie pas.
Elle décède le 12 Décembre 1863 à Plouescat à l'âge de 80 ans

Elle est mon aieulle par sa fille Marguerite LE DUFF qui s'est mariée avec Prigent FAVE.

Je suis preneur pour toute information complémentaire concernant cette personne.

En vous remerciant

Bonne journée
Cordialement
Serge BERTHEVAS
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Jean Claude Bourgeois
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Re: Familles de KERSAUSON

Message par Jean Claude Bourgeois »

Bonjour,

Je n'ai hélas rien écrit de particulier sur Pélagie.
Juste quelques notes sur son grand-père, son père et le demi-frère de son père.

III – 1 : Nicolas de KERSAUSON, Sr de Languien, fils ainé de François.

Il épouse le 25 novembre 1738 à Cléder, Honorée (Eléonore au mariage) CAROFF, née le 27 novembre 1716 à Cléder, fille d’honorables gens, Guillaume et Renée FLOCH.

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Ils auront 9 enfants, dont :

Louis Charles, né le 14 octobre 1742 et † le 9 juillet 1789, 5 jours avant la Révolution, à Plouescat, qui épouse le 21 juin 1768 à Plouescat, Marie CADIOU, fille de René et Marie ROSEC.

Ils auront 8 enfants. (Dont Pélagie)

Honorée CAROFF décède le 11 avril 1759 à Lanrien (languien), laissant son époux avec des enfants. Inhumée dans l’église près l’enfeu des Sieurs De Kersauson.
Témoins : Louis, Jeanne et Marie De Kersauson (enfants) François et Jean De Kersauson (beaux-frères) Guillaume Pelloux et Jean Lagad.


Nicolas épouse alors rapidement en secondes noces, le 2 octobre 1759 à Plouescat, Marie Anne SIMON de MESGOUEZ, née le 10 septembre 1713 à Lesneven, fille de Jean et Jeanne Guillemette CABON.
Elle a déjà 43 ans, mais lui donne un fils, Jean François, né le 7 avril 1761 à Plouescat.

Ce Jean François de KERSAUSON épousera le 30 mai 1782 à Plouescat, Marie de MESGUEN, fille de François et Marie ROSEC.
Elle a 17 ans de plus que lui, née le 10 octobre 1743, et est veuve de Didier GUERER, qu’elle avait épousé le 15 juillet 1777.

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En 1792, Jean François, devenu cultivateur au village de Kerscouarnec est élu procureur de la commune. En 1800 il devient Conseiller Municipal et ne reprendra pas sa particule. Ses descendants seront enregistrés comme de simple Kersauson.
Mais on voit sur sa signature en 1820 ci-dessus, qu’il avait finalement retrouvé sa particule.

Actes divers : Nicolas
01 Juillet 1745 - Acquêt d’écuyer Nicolas de Kersauson et Dame Honorée Caroff son épouse avec Guillaume Quillec et Marie Le Gat sa femme.
08 Août 1777 - Aveu et minu de Messire Nicolas de Kersauson Sieur de Languien, Messire Louis de Kersauson son fils, Laurent Cadiou et Delle Jeanne de Kersauson son épouse. Acquêt de la communauté dudit Sieur Nicolas de Kersauson père avec feue Dame Honorée Caroff père et mère des autres avouants.


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Jean Claude
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