Jan LE GOT Huissier audiencier au siège royal de brest 1700

Forum réservé à la recherche d'ancêtres. Indiquez en TITRE (un PATRONYME, un LIEU, même approximatif et une DATE, même approximative) pour chacun de vos messages Ex : "Naissance F.THOMAS, environ de Plouguin vers".
Indiquez également si vous avez ou non consulté la base Récif. Pour tout autre sujet généalogique, utilisez un des autres forums de la rubrique "Généalogie".

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Bernadette Galatoire
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Message par Bernadette Galatoire »

Oups ! Cest le nom de l'église qui m'a trompée...Je pensais qu'il s'agissait de l'église de St Pierre située à...
Désolée :(
Amicalement
Bernadette_CGF 4939Q
JAFFRES Madeleine
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Message par JAFFRES Madeleine »

Bonjour,
Toujours à la poursuite des LE GOT, cette fois dans le Morbihan, le couple LE GOT Michel x LE REGUER Marie Thérèse m'a menée jusque dans les Côtes d'Armor où j'ai trouvé un couple qui n'a pas été répertorié par J.C. Bourgeois.

+ 18/2/1718 St Michel de Plouisy : LE GOT Charles H.H. environ 40 ans, perruquier. Témoins : Jeanne L'AIREC sa veuve, Nicolas LE GOT frère. Cet acte se trouve page 454.

LE GOT Charles
x 4/5/1706 Gingamp N.D.
L'HEREEC Jeanne de cette ville
Témoins : Sieur La Chesnaye LE GOT père du dit Charles LE GOT son fils, Maistre Jean L'HEREEC père de la dite Jeanne L'HEREEC sa fille.
Cet acte se trouve pages 506-507.


Ce Charles LE GOT ferait-il le lien entre la branche LE GOT de La Chenay et la branche des perruquiers de Brest ?

Cordialement.
Madeleine.
Madeleine Jaffrès
CGF 9407 B
PPAUL
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Jean Le Got d'Irvillac

Message par PPAUL »

L'acte de Mariage de Jean-Baptiste Le GOT en l'église de Saint Thomas de Landerneau du 28/01/1743, cite Jean Le GOT comme père, notaire et procureur du Faou et Claudine Galliou comme mère. Tous deux habitent à Irvillac. Il est mentionné que le père de la marié est "deffuns". Ce Jean Le Got est donc toujours vivant. Si c'est celui de Tinchebray, il a 83 ans.

Pouvait-on être procureur à cet age?

Qu'en pensez-vous?

Cordialement

Patrick PAUL
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Jean Claude Bourgeois
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Message par Jean Claude Bourgeois »

Bonjour :D et Bienvenue sur le forum :lol:

L'équipe de ce forum est heureuse de vous accueillir. :D

:arrow: Merci de bien vouloir prendre connaissance de notre message d'accueil
(Cliquez sur cette phrase en bleu)

Pensez à utiliser la fonction Image Recherche
en haut de cette page, sous le bandeau du forum.
Tapez les différents patronymes qui vous intéressent, et vous trouverez peut être plusieurs files de discussion concernant ces familles.

Bonne lecture, et bonnes découvertes !

PS : Nous allons vous aider à démarrer ou débloquer une situation.

Mais si vous avez des ancêtres en Bretagne et plus particulièrement sur le Finistère, vous allez avoir besoin de pouvoir exploiter les bases de relevés du Finistère, des Côtes d'Armor ou du Poher pour trouver des réponses et vous orienter plus rapidement vers les registres, s'ils sont en ligne.
Alors,
Pensez à adhérer au CGF si vous voulez profiter des points Recif sur Généabank
:arrow: Accès au CGF
:arrow: Liste des associations affiliées à Généabank
Amicalement 8)
Jean Claude
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Jean Claude Bourgeois
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Message par Jean Claude Bourgeois »

Et pour répondre à votre question :
Il est possible que Jean LE GOT soit encore vivant au mariage de son fils.
Cependant il n'a parrainé aucun de ses petits enfants, nés à Landerneau il est vrai.

Pour sa charge connue, à savoir d'huissier, il l'a achetée en 1683 et revendue en 1717.

Il en avait peut être racheté une autre de "procureur" :?:
Mais j'en doute.

Voici l'acte d'achat :

Provisions d’office : vol. 190 : huissiers-audienciers ; Année 1683
V/1/30 pièce 50

Louis par la grâce de Dieu Roy de France et de Navarre à tous ceux qui ces présentes recevront, Salut. Scavoir faisons que pour le bon et louable rapport qui nous a esté fait de la personne de Jean Le Got et de son suffisant prud’home et expérience, nous luy avons pour ces causes et autres, donné et octroyé, donnons, octroyons par ces présentes, l’office d’huissier audiencier de la juridiction de Saint Renan et Brest que Christophe Thomas dernier possesseur d’iceluy vacant après la résignation qu’il luy en a faite par sa procuration cy attachée sous le contrôle de notre chancellerie pour le dit office aussi tenir et exercer, en jouïr et user par le dit sieur Le Got aux honneurs authorisés ...prééminences, rang,… gages et autres droits, attribution , fruits, profits et émoluments y appartenans à condition que le dit Thomas ait vécu 40 jours… après la date du contrôle de la quittance de finance payée pour la dite résignation que le dit Le Got ait acquis de bonne foy le dit office
Ordonnons en mandement au sénéchal et alloué en la juridiction de Saint Renan et Brest qu’il appartiendra que leur étant apparu de bonne vie, mœurs, aage compétant, de l’appartenance à la Religion catholique, apostolique et romaine, et ayant de luy pris serment requis et accoutumé… ils le reçoivent, nomment et instituent de par Nous en possession dudit office
L'an de grâce 1683 le 40e de notre règne
Signé Clinet
Pour minute script expédition de la main du sieur Mollet mon commis
Transcription par Annick MASSICOT (merci)

Successeur : Du 30 octobre 1717. - Prestation de serment du sr Charles Hallier, en qualité de huissier de ce siège, comme successeur du sr Jean Le Got, dont il a acquis l'office

Et comme son fils vous interesse :

Provisions d’office : sergents
V/1/341 pièce 243

Louis par la grâce de Dieu Roy de France et de Navarre à tous ceux qui ces présentes recevront, Salut. Scavoir faisons que pour le bon et louable rapport qui nous a esté fait de notre aimé Jean Baptiste Le Got, praticien, et de ses sens suffisants, loyauté, prud’homie …
Et confirmant la nomination qui nous a été faite de sa personne par notre très cher et aimé cousin le Duc de Penthièvre, nous lui avons donné et octroyé, donnons, octroyons par ces présentes, l’office de sergent royal en la juridiction de Lesneven en Bretagne vacant par la mort de Michel Cognet et dont il a payé la finance pour jouir de l’hérédité en exécution de notre édit du mois de décembre dernier et déclarationdu 3 du dit mois suivant recépissé du sieur Le Camus écussier ? général de la régie du dit droit d’hérédité du 14 juillet dernier cy attaché avec la dite nomination pour le dit office…
Pourvu qu’ils aient atteint l’âge de 25 ans accomplis suivant son extrait baptistaire du 3 juin 1718 dument légalisé et cy attaché…

22 août 1744 et de notre règne la 29e
Par le Roy signé sur le reply Lebeuf et scellé

Pour minutte de nous dressée l’expédition par le sieur de la Salle notre commis
Signé Lebeuf
Enregistré au controlle le 22 août 1744 Lefebvre

Transription de Aniick MASSICOT (merci)
Amicalement 8)
Jean Claude
PPAUL
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Jean Le Got

Message par PPAUL »

Bonjour Jean-Claude

Merci pour ces renseignements,

Excusez-moi, mais ce que j'ai pris pour un acte de mariage était plutôt un acte de fiançailles. J'ai consulté l'acte de mariage du 11/02/1743. Il y est indiqué que Jean Le Got est décédé :"du deffunt maître jean Le Got de son vivant notaire et procureur au Faou"

Par ailleurs, en consultant les registres de Ploudalmézeau, j'ai trouvé l'acte de baptême de Jean Baptiste Fourn du 5/10/1706. Jean Le Got est son parrain avec pour mention :" huissier audiencier au siège royal de Brest et Procureur (en abrégé pr )de la juridiction de Kerlerch, ? de la dite juridiction". La marraine est Jeanne Le Got de Messeler.

Je n'ai pas trouvé où se trouvait Messeler ? Avez-vous une idée?
Cette Jeanne est-elle celle citée dans l'aveu d'Ollivier Le Got pour la succession de Claude Theven? Elle y est dite "sa soeur de Morlaix".

J'ai balayé le registre de Ploudalmézeau. J'ai retrouvé la signature caractéristique de Jean Le Got dans plusieurs actes de baptême et de mariage en 1706, mais pas dans les années suivantes. Aurait-il quitté Ploudalmézeau en 1706 ?

Amicalement

Patrick PAUL
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Jean Claude Bourgeois
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Message par Jean Claude Bourgeois »

Bonsoir,

Je ne sais à quelle date précise Jean a Quitté Ploudalmézeau, mais il s'est installé définivement à Irvillac le 18 juin 1712 en épousant Claudine LE GALLIOU
Amicalement 8)
Jean Claude
Olivier Moal
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Message par Olivier Moal »

Bonsoir,

Je me permets de citer un extrait d'une de mes contributions qui confirme que notre Jean Legot est encore à Ploudalmézeau en 1706 :

B 1383
18 06 1706
M. le procureur du roi remontre que le sr le Got, huissier, s’étant, depuis plusieurs années, retiré au bourg de Ploudalmézeau, continue d’y exercer de son office, quoique interdit, et en conséquence il demande qu’il soit condamné en 50 livres d’amende, moitié pour le roi et l’autre moitié pour être affectée à la réparation de l’auditoire de Brest.

Peut-être que cette condamnation l'a convaincu de quitter le Léon pour la Cornouaille en quête d'une nouvelle respectabilité ! On remarquera que lors des baptêmes de ses enfants à Irvillac, en 1716 et 1718, il est dit notaire et procureur à deux reprises, ce qui constitue une promotion sociale...
Je ne connais pas les archives de la juridiction d'Irvillac Logonna, mais si elles existent elles pourraient peut-être en dire plus sur la vie mouvementé du sieur Jean Legot.

Cordialement,
Olivier Moal, CGF 1377 B
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Jean Claude Bourgeois
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Message par Jean Claude Bourgeois »

Pour compléter cette file, voici un message que j'ai reçu, il y a 3 semaines, d'Emmanuel HAMEL, spécialiste de Tinchebray :

Cher Monsieur,

Nous avions échangé voici quelques années déjà sur la famille Legot, originaire de Tinchebray (Orne), tout près de chez moi, et installée dans le Finistère. Voici une autre information qui peut être vous intéressera.

C'est en effet également le cas des Pitot que l'on retrouve à Morlaix, et qui descendent de Jean Pitot, sieur de l'Espine, né vers 1650 à Tinchebray et marié en 1695 à Morlaix avec Anne Marie Le Sparfel.
http://gw1.geneanet.org/ehblp?lang=fr;p ... pitot;oc=8

Il a eu de la descendance et cette branche semble avoir été anoblie (pièce jointe : Nobiliaire de Potier de Courcy) et a donné au XVIIIe un enseigne de vaisseau et peut-être un échevin de Morlaix.

On trouve plusieurs bourgeois de Morlaix dans le tabellionage de Tinchebray, des Laurent, Manvée, Onfray, Levieil:
http://sguilln.perso.neuf.fr/genealogie ... se=MORLAIX

Bien cordialement,
Emmanuel Hamel
Histoire locale et généalogie
http://emmanuel.hamel.pagesperso-orange.fr
Amicalement 8)
Jean Claude
PPAUL
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Message par PPAUL »

Re-bonjour

En recherchant les marraines "Le Got" à Ploudalmézeau sur RECIF avant 1715, on trouve ceci :

1702 Pays ou Canton : Ploudalmézeau JOSSE Jeanne
1704 Pays ou Canton : Ploudalmézeau JOURAN Janne
1705 Pays ou Canton : Ploudalmézeau PUZE Guillaume
1706 Pays ou Canton : Ploudalmézeau DU ROS Guillaume
1706 Pays ou Canton : Ploudalmézeau LIEDE Ollivier Jean
1706 Pays ou Canton : Ploudalmézeau LE FOURN Jean Baptiste
1706 Pays ou Canton : Ploudalmézeau CRENN Marie Janne

et il n'y a que Janne ou Jeanne Le Got.

Et cette Jeanne Le Got est la fille de Jean Le GOT

12/08/1704 Ploudalmézeau Lieu-dit : Bourg (Pays : Ploudalmézeau ) baptême ou naissance
JOURAN Janne, fille, Enfant de Ambroise
et de MINTERCH Jacquette
Parrain : BRELIVET Thomas, maistre notaire royal procureur fiscal de ce bourg
Marraine : LE GOT Janne, fille de maistre LE GOT Jean, greffier audiancier de Brest


La même recherche pour Claude TEVEN donne :
1702 Pays ou Canton : Ploudalmézeau ABHERVE Claude Françoise
1702 Pays ou Canton : Ploudalmézeau BRELIVET Claude François
1704 Pays ou Canton : Ploudalmézeau PUZE Marie

et pour Jean LE GOT :
1702 Pays ou Canton : Ploudalmézeau BRELIVET Marguerite
1702 Pays ou Canton : Ploudalmézeau BIZIAN Catherine Marthe
1704 Pays ou Canton : Ploudalmézeau LE BORGNE Jean Baptiste
1706 Pays ou Canton : Ploudalmézeau CADALEN Jean Baptiste
1706 Pays ou Canton : Ploudalmézeau LE FOURN Jean Baptiste

Il semble donc que Jean Le GOT et sa famille soient arrivés à Ploudalmézeau vers 1702 et soient repartis vers 1706. Claude TEVEN est décédée en 1704.

Où se sont-ils installés après 1706 ? Jeanne Le GOT a été marraine de ses neveux à Guisseny et Plouguerneau jusqu'en 1725.

Amicalement

Patrick PAUL
PPAUL
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Jeanne Le GOT

Message par PPAUL »

Bonjour,

Jeanne Le Got fille de Jean et Claude Teven a été baptisée le 2/07/1690 à Brest les sept saints. (acte visible sur le site des archives de brest - vue 32 pour l'année 1690 de la paroisse des septs saints).

Sur recif on trouve :
02/07/1690    Brest les Sept Saints  (Pays : Brest ) baptême ou naissance
LE GOT ? Enfant de Jean
     et de TEVEN Claude
Parrain : François Jamin
Marraine : Jeanne Kérézéon

Sur l'acte il y a un espace pour le prénom. Compte tenu de celui de la marraine, il n'y a pas de doute.

Elle est qualifiée plus tard de demoiselle de Messeller. J'ai trouvé le lieu dit Messeller sur le cadastre napoléonien de Plouguerneau. Il se trouvait près du village de Kergadavarn et comportait quelques bâtiments. Il n'y a plus de constructions aujourd'hui à cet endroit.

D'autre part, j'ai trouvé l'acte de naissance de Marie-Joseph Thomas fille de Christophe Thomas de la lande et de Jeanne Jaffretz le 8/08/1687 à Plouguerneau. Sa marraine est Claude Teven.

Bizarrement, Marie-Joseph Thomas est la marraine de Marie-Joseph Le Got née le 24/06/1689. Elle n'avait pas 2 ans !!

Patrick PAUL
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Jean Claude Bourgeois
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Message par Jean Claude Bourgeois »

Bonjour Patrick,

Merci de continuer à faire "vivre" cette file avec vos trouvailles et observations.

2 ans pour être marraine, c'est en effet très jeune, mais cela arrivait.
C'est souvent le "représentant" de cette jeune marraine qui signe pour elle.
Amicalement 8)
Jean Claude
JAFFRES Madeleine
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Message par JAFFRES Madeleine »

Bonjour,

Il y a un moment que je ne suis pas retournée sur cette file de discussion et je ne sais plus si le métier de Jean LE GOT avait été précisé lorsqu'il se trouvait à Irvillac.
Les relevés du CGF continuant à s'étoffer je suis allée consulter les actes de naissance des enfants de Jean LE GOT x Claudine GALLIOU à Irvillac.

Jean LE GOT a donc changé de métier...


° 25/04/1713 Irvillac Runagaouen (Daoulas)
LE GOT Jeanne
Enfant de Jean Maitre et de GALLIOU Claudine Demoiselle
P : Monfort Hervé Honorable homme
M : Person Jeanne

° 23/09/1716 Irvillac Runguenou (Daoulas)
LE GOT Paul
Enfant de Jean, Notaire et de LE GALLIOU Claudine
P : Le Bescond Paul Maitre procureur fiscal du Faou
M : Herry Anne du Faou Demoiselle épouse de Noble homme Louis Le Corvaisier

° 19/06/1718 Irvillac Bourg (Daoulas)
LE GOT Jean
Enfant de Jean Notaire et procureur de la juridiction d'Irvillac et Logonna et de LE GALLIOU Claudine
P : André Joseph
M : Quenquis Marie Jeanne Demoiselle


Il reste toujours à trouver l'acte de + de Jean LE GOT entre 1717-18 et 1721


Cordialement.
Madeleine
Madeleine Jaffrès
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Jean Claude Bourgeois
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Message par Jean Claude Bourgeois »

Bonjour Madeleine,

et merci pour ces compléments.
Ce Jean LE GOT était bien interessant :wink:
Amicalement 8)
Jean Claude
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Marc CHEVER

Message par Jean Claude Bourgeois »

Bonjour, Dans la famille Le GOT, voici la nécrologie d'un allié : Marc CHEVER victime de la catastrophe de son navire l'Iéna

Cet article m'a gentiment été communiqué par Denez GOASGUEN :wink:

08/04/1902 Plouguerneau (Pays : Lannilis ) Mariage
CHEVER Marc Joseph Marie, majeur, âgé de 26 ans, né le 14/01/1876 à Landéda (Lieudit : Lambézellec), Quartier maître mécanicien
Fils de Jean , décédé le 11/12/1893 à et de LE VERGE Marie Françoise, signe
Notes concernant l'époux : La mère habite Lambézellec. Le marié a signé. Il a été autorisé à contracter mariage par délibération du conseil d'administration du 2ème dépôt des équipages de la flotte en date du 18/03/1902.
LE GOT Marie Anne Gabrielle, majeur, âgée de 26 ans, née le 19/12/1875 à Plouguerneau (Lieudit : Diouris), Repasseuse
Fille de Jean , décédé le 24/02/1901 à Plouguerneau et de ROUDAUT Marguerite, signe
Notes concernant l'épouse : la mariée a signé
Témoins : Pierre MAILLOUX (s) 30 ans de Lambézellec ouvrier au port beau-frère de l'époux, Gabriel COUM (s) 34 ans de Lambézellec ouvrier au port beau-frère de l'époux, Jean LE GOT (s) 28 ans frère de l'épouse et Yves NICOLAS (s) 29 ans propriétaire cousin de la x.

Vendredi 22 Mars 1907 Extrait de Journal :

Plouguerneau. Obsèques du second maître mécanicien Chevert.

Les obsèques du second maître mécanicien Marc Chevert, victime de la catastrophe de l’Iéna, ont eu lieu hier, à Plouguerneau, avec une touchante simplicité.
Un piquet de douze marins sans armes et de sept élèves mécaniciens, commandés par le maître de timonerie Sévellec, du 2e dépôt des équipages de la flotte, avait été désigné pour rendre les honneurs militaires au défunt.

Ce détachement a pris, hier matin, le train de 8 h. 15, à destination de Lannilis.

Le convoi, composé de six wagons et d'un fourgon contenant la dépouille mortelle du second maître mécanicien Chevert, arrive vers dix heures à la gare, où se presse toute la population de la commune.

Sur l'ordre de M. Jestin, adjoint au maire à Lannilis, la porte du wagon roule sur ses rails, et le cercueil apparaît avec l'unique couronne qui le pare.

La malheureuse veuve, que la douleur accable, étouffe des sanglots; elle chancelle, et les personnes qui l'accompagnent doivent la soutenir quand le prêtre fait la levée du corps.

Un commandement bref retentit. Les marins, alignés en bon ordre sur le quai,
la jugulaire sous le menton, prennent la bière et la portent dans une charrette anglaise attelée d'un vigoureux postier breton.

On recouvre le cercueil d'un drapeau tricolore, puis le cortège se met en marche, sous un soleil brûlant, qui fait étinceler la croix d'or que porte l'enfant de chœur.

En tête, derrière la croix, vient le clergé de Lannilis, psalmodiant des prières, puis le char de fortune, qu'ornent le pavillon national et trois superbes couronnes : l'une, en fleurs naturelles, offerte par l'état-major et l'équipage du « Magenta », à Toulon, et les deux autres, en perles, apportées par la veuve et les membres de la famille du défunt.

Une section de marins forme la haie de chaque côté du corbillard et, derrière, viennent les officiers mariniers et marins composant l'escorte.

Le deuil est conduit par le beau-frère du défunt, M. Le Got, quartier-maître infirmier à bord de l’Escopette, ayant à ses côtés la veuve, les cousins et cousines du malheureux Chevert. Les membres de la famille précèdent une foule nombreuse de cultivateurs et de cultivatrices.

Les hommes, vêtus d'une courte veste noire, s'avancent tête nue, les bras croisés sur la poitrine, dans une attitude respectueuse et recueillie.

Les femmes, portant presque toutes la coiffe du pays et de longs châles de deuil, retombant jusqu au bas de leur jupe noire, égrènent dévotement les grains de leur chapelet.

nous remarquons, parmi la nombreuse assistance MM. André Abjean, adjoint au maire de Plouguerneau ; Tréguer, lieutenant de vaisseau, de Landéda, Labasque, second-maître mécanicien ; Nédélec, directeur d'école à Plouguerneau; Le Gall, notaire ; François Abjean, petit-fils du maire ; François Cabon et Jean-Marie Roudaut, adjoints au maire; Beinic, receveur de l'enregistrement ; Parcou,
agent-voyer ; de Poulpiquet, propriétaire ; Allard, percepteur à Lannilis ; Cahérec et Bleunven, négociants en vins ; Jaffrès, 1er maître de la marine ; Mmes Labasque, Bars, Mlle L. Labasque, etc....

Le cortège, ainsi composé, traverse lentement le bourg de Lannilis, au milieu d'une haie de curieux, puis il s'avance sur la route poudreuse, bordée de landes et de genêts en fleurs.

Tous les sentiers de traverse sont sillonnés d’habitants du pays ; ils s'agenouillent sur le gazon qui borde le chemin, font un grand signe de croix quand passe le cercueil, et se joignent au long cortège qui s'enfonce dans la campagne, serpentant le long des vallons, gravissant les collines.

De distance en distance, les prêtres chantent, les enfants de chœur répondent à ces chants liturgiques et, bercés par cette triste mélopée, les personnes qui suivent le convoi gagnent le pont suspendu de Paluden, limite de la commune de
Lannilis.
Une courte halte a lieu à cet endroit. Les douaniers, rangés sous les ordres de leur chef, le sous-brigadier Le Scanf, saluent militairement, puis ils viennent prendre place, en bon ordre, derrière les officiers mariniers et marins.

Au clergé de Lannilis se joignent tous les prêtres de Plouguerneau, et le convoi reprend sa marche lente. Les cloches des chapelles tintent.

Les femmes de Plounéour-Trez attendent, sur un tertre, le passage du convoi. Elles s'agenouillent, se signent et suivent la foule.

Voici M. François Cabon, maire de Plouguerneau. Avec les pompiers, commandés par le sous-lieutenant Abjean, il prend place dans le cortège, à l'entrée du bourg. Les chants religieux redoublent, le glas sonne.

La foule, immense, s'écarte, livrant passage au convoi funèbre.

Dans l'église, dont le chœur est garni de draperies mortuaires lamées d'argent, les enfants des écoles sont rangés, surveillés par des religieuses. La nef et les bas-côtés s'emplissent rapidement; le cercueil, porté par six marins, est déposé au milieu de l'église, sur un catafalque, et la cérémonie religieuse commence.

La belle couronne offerte par le « Magenta », placée trop près d'un cierge, s'enflamme. On s’en aperçoit heureusement à temps, et le service funèbre se poursuit sans donner lieu à aucun autre incident.

Après l'évangile, M. le chanoine Talabardon, curé de la paroisse, monte en chaire et prononce l'oraison funèbre suivante :

Mes frères,

Pourquoi cette église porte-t-elle aujourd'hui sa parure de deuil ? Pourquoi les chrétiens se réunissent-ils si nombreux dans l'enceinte sacrée ? Mme Anne-Marie Got vient pleurer avec ses parents et ses amis sur les dépouilles mortelles d'un époux bien aimé. Landéda pleure l'un de ses vaillants fils, Plouguerneau pleure son enfant d'adoption, la France pleure un de ses marins, mort victime du devoir à bord de « Iéna » en feu.

Devant ce cercueil de Marc-Joseph Chevert, permettez au pasteur de cette paroisse d'offrir à la femme si cruellement éprouvée les respectueuses condoléances du clergé, de la municipalité et du peuple. Devant ce cercueil d'un enfant de Plouguerneau, d'un chef de famille, d'un marin de la France, laissez moi vous dire en quelques mots comment dans ce coin retiré de la Bretagne et de la France, comment dans cette commune qui compte 900 inscrits maritimes et 150 marins de l'Etat, se forme un jeune marin. La mère apprend de bonne heure à son fils à bénir Jésus et aimer la France....

Quand l'enfant commence à grandir, le père le conduit sur les bords de l'Océan et lui dit : « Voilà le champ que tu auras à cultiver. Ce champ est fécond autant que terrible. Travaille, ne tremble pas. » Puis le père et la mère confient leur enfant au prêtre de Jésus-Christ ! Le prêtre dit à l'enfant : « Aime ton père et ta mère, ils tiennent auprès de toi la place de Dieu. »

Le prêtre ajoute : « Bientôt, tu ne seras plus seulement l'enfant de la maison de ton père et ta mère, tu seras marin de la Bretagne, un défenseur de la France : reste toujours un soldat de Jésus-Christ. »

Jésus-Christ a aimé sa petite patrie : Jérusalem. Et quand il allait à la mort, le Christ pleurait. Il pleurait non pas à cause des douleurs qui l'attendaient, il pleurait sur la cité déicide qui allait, à cause de son crime, attirer sur elle la vengeance divine. Enfant, ne tue pas Dieu dans ton cœur. Garde ta foi, elle sera la sauvegarde de ta vertu et la source de ta vaillance. Le Christ a aimé sa grande patrie, le monde. Il est mort pour sauver l'univers. Le Christ a obéi à son père céleste jusqu'à la mort, et jusqu'à la mort sur la croix.

Toi, petit Breton, aime ta petite patrie, la Bretagne. Mais aime-la avec toutes ses croyances et toute sa poésie. La Bretagne, c'est l'avant-garde de l'armée française;
la Bretagne, c'est la réserve sacrée de l'armée du Christ.

A bord de ton navire, adore la croix, étendard de ton Dieu, et alors, dans les jours de combat, tu tiendras d'une main ferme le drapeau de là France.

Ici, avec le clergé et les fidèles, tu pries en Breton ; mais tous ensemble nous prions pour la France. Cette France, aime-la toujours. De même que le Christ a toujours obéi aux ordres de son père céleste, toi, obéis aux ordres de ton chef. Sur l'ordre de ton chef, cours à la victoire ou à une mort glorieuse sur un champ de bataille. Par obéissance, sois prêt à subir une mort qui paraît sans gloire dans les flancs obscurs d'un navire incendié. Dans les deux cas, ta mort sera une leçon. Tu apprendras à ceux qui viendront après toi la vaillance et l'obéissance.

Avant de quitter son Plouguerneau, le marin vient une fois de plus s'agenouiller devant l'autel du Christ. Là, le prêtre lui dit : « Enfant, ploie le genou devant Dieu, reste debout devant l'ennemi de la patrie. »

Instruit à l'école du Christ, avant le combat, avant le danger, le marin français vient allumer son courage à la lampe du sanctuaire. Il dépose aux pieds du ministre de Jésus-Christ le fardeau de ses péchés. Puis il s'en va, rempli d'une noble et sainte audace. Au jour du danger, il est sans crainte, car il est sans reproches.
Alors, il dicte son testament à l'oreille d'un frère d'armes : « Tu diras à mon épouse, je combats pour la France. Si je tombe au champ d'honneur, je me relèverai peut-être pour cueillir les lauriers de la patrie. Mais je ne combats pas seulement pour la France, je combats aussi pour Dieu, et si, tombant au champ d'honneur, je ne puis me relever pour cueillir les lauriers de la France, à mon réveil dans l'éternité je cueillerai les lauriers du paradis. Chère épouse, au revoir dans le ciel. »

Mes frères, donnez-moi des marins chrétiens et je vous donnerai une marine disciplinée, obéissante et invincible.

Marc-Joseph Chevert a toujours été un fils dévoué, un époux affectueux, un marin véritablement chrétien.

Il a aimé sa famille. Tant que sa mère a vécu, il a su se priver pour venir au secours de sa mère dans le besoin. Il a été un époux affectueux et un chrétien fidèle.
La veille de sa mort, il écrivait à son épouse : « Je demanderai vingt jours de permission ; de cette façon, je pourrai faire mes Pâques avec toi. »

Quand la catastrophe est arrivée, Chevert était animé des meilleures intentions ; et le Dieu qui a dit : « Paix aux hommes de bonne volonté » n'a pu qu'accueillir
avec miséricorde et amour ce marin breton, Français et chrétien, mort victime obscure de l'obéissance et du devoir : « Beati mortui qui in Domino morientur opéra enim illorum sequentur illos ». « Bienheureux ceux qui meurent dans le Seigneur ; leurs œuvres les accompagneront dans l'éternité ».

En priant pour Marc-Joseph Chevert, notre regretté compatriote, nous nous souviendrons que la France est notre grande patrie, et nous prierons pour tous les marins français morts à bord de « Iéna ».

« Requiem aeternam dona eis Domine et lux perpétua luceat eis ».

L'absoute donnée, le cortège se reforme sur la place et gagne la nécropole où, devant la chapelle de Notre-Dame de la Délivrance, le cercueil, toujours recouvert du drapeau tricolore, est placé sur deux tréteaux.

Les personnes présentes forment un demi-cercle. M. Abgrall, rédacteur à la Dépêche, représentant l'Association des anciens soldats et marins s'avance, et, au milieu d'un profond silence, il prononce un discours dont nous extrayons les
passages suivants :

Mesdames, messieurs,

Délégué par la société des Anciens soldats et marins pour assister aux obsèques de notre camarade Chevert, je ne veux pas laisser se fermer cette tombe si prématurément ouverte sans glorifier et adresser un dernier adieu au brave qui repose sous ce drapeau tricolore.

Chevert, messieurs, comme la plupart des Bretons, avait un véritable culte pour la patrie; il lui avait consacré sa vie, et c'est pour elle qu'il est tombé au champ
d'honneur, la poitrine trouée par un éclat d'obus.

Salut à ce héros, messieurs, honneur à lui ! Son nom sera porté sur le Livre d'Or de notre société et, chaque année, à la Toussaint, quand nous irons pieusement, en pèlerinage, déposer une couronne au pied du monument des morts pour la Patrie, nous adresserons un souvenir ému à sa mémoire.

Plus heureux que beaucoup de ses camarades, Chevert a pu être identifié, et ses restes, après avoir solennellement reçu les honneurs militaires à Toulon, ont été transférés avec pompe dans son pays natal. L'affluence des parents et amis qui entourent ce cercueil montre assez combien le défunt était aimé dans cette commune de Plouguerneau, pour que je n'insiste pas longuement sur ses qualités, et l'éloge que les amiraux Touchard et Manceron ont fait de cet officier-marinier modèle me dispense de vous parler de ses brillants états de services.

Il y a quatre mois, jour pour jour, Chevert avait la douleur de perdre sa vieille mère, qu'il adorait.

Il demanda à son commandant la permission d'assister aux obsèques, mais les exigences du service ne permirent pas au malheureux capitaine de vaisseau Adigard, qui, comme Chevert, trouva la mort dans la catastrophe de l’Iéna, de lui accorder cette autorisation.

Marin discipliné avant tout Chevert ne murmura pas ; il s'inclina devant la décision de son chef et, du chagrin plein le cœur, il se remit courageusement à la besogne quotidienne, n'ayant plus qu'un désir : revenir le plus tôt possible en Bretagne, s'incliner et prier sur la tombe de sa mère.

Hélas ! un cruel destin ne lui a pas permis de réaliser ce vœu, mais il va reposer aujourd'hui, et pour toujours cette fois, à l'ombre de son clocher, près de ceux qu'il a chéris.

Puissent, madame, cette dernière consolation et les sympathies de tous ceux qui sont réunis ici, alléger votre grande et profonde douleur.

Chevert, Au nom des Anciens soldats et marins et au nom de la Dépêche de Brest, je vous adresse un suprême adieu.

Profondément émus, les assistants défilent devant le cercueil, l'aspergent d'eau bénite, et se retirent lentement après s'être prosternés au pied du calvaire.
Amicalement 8)
Jean Claude
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