mon ancêtre en 1853 a porté plainte contre un père et ses deux fils qui volaient fréquemment dans son bois à Guengat des bois de bourdaine pour aller les vendre ensuite sur le marché de Quimper à des panetiers.
cet arbuste a semble t' il des rameaux facilement flexibles.
quelqu'un sait il si c'était un arbuste courant à l'époque dans le finistère et si on le plante encore par chez nous ?
merci d'avance
vocabulaire : bois de bourdaine
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Pierrick Chuto
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Anne-F. GRALL-PERES
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Bonsoir.
Un de mes oncles avait appris de mon grand-père la manière de confectioner des "boutoks", c'est-à-dire des paniers qui leur servaient au ramassage des coquillages (bigorneaux, brinik) ; il m'en a offert un pour mes 20 ans : un tressage de branches très foncées, sur une armature de métal. Hyper-solide : je l'ai toujours !!! (et ça fait 25 ans... ). Il a pris une teinte presque noirâtre avec le temps. Il me semble qu'il m'avait dit que c'était de la bourdaine, qu'il cueillait dans la nature, du côté de Plougastel-Daoulas.
Cordialement
Un de mes oncles avait appris de mon grand-père la manière de confectioner des "boutoks", c'est-à-dire des paniers qui leur servaient au ramassage des coquillages (bigorneaux, brinik) ; il m'en a offert un pour mes 20 ans : un tressage de branches très foncées, sur une armature de métal. Hyper-solide : je l'ai toujours !!! (et ça fait 25 ans... ). Il a pris une teinte presque noirâtre avec le temps. Il me semble qu'il m'avait dit que c'était de la bourdaine, qu'il cueillait dans la nature, du côté de Plougastel-Daoulas.
Cordialement
Cordialement.
Anne F. GRALL
Anne F. GRALL
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Claudine DELAVEYNE
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antennemorlaix
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Bernard Gourmelon
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Bonjour,
Ci-dessous la signification trouvée dans le dictionnaire en ligne:
Nom féminin. XVe siècle.
Altération, d’après l’ancien français bourd , « bâtard », de l’ancien normand borzaine, d’origine pré-romane.
Botanique : Arbrisseau de la famille des Rhamnacées, analogue au nerprun, dont l’écorce est laxative. Une tisane de bourdaine.
Cordialement.[/i]
Ci-dessous la signification trouvée dans le dictionnaire en ligne:
Nom féminin. XVe siècle.
Altération, d’après l’ancien français bourd , « bâtard », de l’ancien normand borzaine, d’origine pré-romane.
Botanique : Arbrisseau de la famille des Rhamnacées, analogue au nerprun, dont l’écorce est laxative. Une tisane de bourdaine.
Cordialement.[/i]
Bernard Gourmelon CGF 5715
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Bruno Pédel
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bonsoir
on trouve de la bourdaine dans les Monts D'Arrée (en autre), arbrisseau aux branches noires et couvert en été de petits fruist noirs, et qui sert effectivement pour faire des paniers.
Je trouve aussi du miel de bourdaine à Huelgoat, et je confirme les dires de Bruno : c'est drolement bon
amicalement
on trouve de la bourdaine dans les Monts D'Arrée (en autre), arbrisseau aux branches noires et couvert en été de petits fruist noirs, et qui sert effectivement pour faire des paniers.
Je trouve aussi du miel de bourdaine à Huelgoat, et je confirme les dires de Bruno : c'est drolement bon
amicalement
Amicalement
Christian
généalogie dans le Haut Léon, le Trégor Finistèrien, le Poher et le Morbihan
CGF 8041M
Christian
généalogie dans le Haut Léon, le Trégor Finistèrien, le Poher et le Morbihan
CGF 8041M
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antennemorlaix
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Bourdaine
Bonjour
votre discussion m'intéresse au plus haut point en rapport avec la thèse d'ethnologie que je mène à L'université de Brest sur la vannerie en Bretagne.
La plupart des témoignages coïncident, laissant penser que partout en Bretagne la vannerie de bourdaine aurait précédé la vannerie d'osier. La bourdaine est un arbuste poussant fréquemment en Bretagne mais qui aujourd'hui ne semble plus être très connu par les populations. Ce n'était sans doute pas le cas des populations rurales d’autrefois qui lui ont attribuées des noms vernaculaires.
Dénomination taxonomique
La bourdaine est un arbrisseau qui se classe dans la famille des Rhamnacées (appelé également rhamnées). Son écorce est noire et parsemée de tache grises. Les rameaux peuvent porter à la fois des fleurs et des fruits (baies toxiques qui peuvent être rouge puis noire) à tous les stades de maturité. Elle peut être multiplier par le semis des graines ou par bouturage.
La bourdaine étant présente dans de nombreux pays d'Europe, on dénombre plusieurs noms binomiaux pour la désigner : Rhamnus frangula (Linné), Frangula alnus (Miler), Frangula dodonei (Ard. 1766)
Étymologie : Rhamnus vient de ramnos qui est le nom grec de la bourdaine ; frangula vient de frangere mot latin signifiant : casser
Vous pouvez trouvez des renseignements sur les vanniers du sud Finistère dans cet article paru dans Ar Men
HERISSET Roger « Les vanniers en basse Cornouaille : des paniers pour les pêcheurs et les conserveries » 6 p. Ar Men N°143, ed. Fitamant, Telgruc-sur-Mer , novembre - décembre 2004
Je vous signale également 2 autres articles ou il est question de vanniers bretons qui travaillent la bourdaine :
HERISSET Roger, « Vanniers de Camors. Les sklisseneu de Julia Le Gallo » ArMen n° 156, ed. Fitamant, Telgruc-sur-Mer, janvier –Février 2007, pp. 14-19
RIVALLAIN Yann, « Les Vanniers de Mayun » Ar Men, N° 136, pp. 6-13, 2003
En effet la bourdaine est un arbuste forestier qui est depuis la nuit des temps la matière première des vanniers en Bretagne. On le reconnais bien l'été à cause de ses boules rouges.
Pour mon travail de recherche : M. Chuto, je suis intéressé par des informations complémentaires (protagonistes etc.) sur cette plainte, et comment cela s'est terminé ?
Mme Grall : auriez vous une photographie de votre panier (je vous confirmerais la nature du bois) ?
Je vous remercie pour vos échanges qui me permettent d'attester la présence de vanniers sur vos secteurs géographiques
Bien cordialement
Roger Hérisset
votre discussion m'intéresse au plus haut point en rapport avec la thèse d'ethnologie que je mène à L'université de Brest sur la vannerie en Bretagne.
La plupart des témoignages coïncident, laissant penser que partout en Bretagne la vannerie de bourdaine aurait précédé la vannerie d'osier. La bourdaine est un arbuste poussant fréquemment en Bretagne mais qui aujourd'hui ne semble plus être très connu par les populations. Ce n'était sans doute pas le cas des populations rurales d’autrefois qui lui ont attribuées des noms vernaculaires.
Dénomination taxonomique
La bourdaine est un arbrisseau qui se classe dans la famille des Rhamnacées (appelé également rhamnées). Son écorce est noire et parsemée de tache grises. Les rameaux peuvent porter à la fois des fleurs et des fruits (baies toxiques qui peuvent être rouge puis noire) à tous les stades de maturité. Elle peut être multiplier par le semis des graines ou par bouturage.
La bourdaine étant présente dans de nombreux pays d'Europe, on dénombre plusieurs noms binomiaux pour la désigner : Rhamnus frangula (Linné), Frangula alnus (Miler), Frangula dodonei (Ard. 1766)
Étymologie : Rhamnus vient de ramnos qui est le nom grec de la bourdaine ; frangula vient de frangere mot latin signifiant : casser
Vous pouvez trouvez des renseignements sur les vanniers du sud Finistère dans cet article paru dans Ar Men
HERISSET Roger « Les vanniers en basse Cornouaille : des paniers pour les pêcheurs et les conserveries » 6 p. Ar Men N°143, ed. Fitamant, Telgruc-sur-Mer , novembre - décembre 2004
Je vous signale également 2 autres articles ou il est question de vanniers bretons qui travaillent la bourdaine :
HERISSET Roger, « Vanniers de Camors. Les sklisseneu de Julia Le Gallo » ArMen n° 156, ed. Fitamant, Telgruc-sur-Mer, janvier –Février 2007, pp. 14-19
RIVALLAIN Yann, « Les Vanniers de Mayun » Ar Men, N° 136, pp. 6-13, 2003
En effet la bourdaine est un arbuste forestier qui est depuis la nuit des temps la matière première des vanniers en Bretagne. On le reconnais bien l'été à cause de ses boules rouges.
Pour mon travail de recherche : M. Chuto, je suis intéressé par des informations complémentaires (protagonistes etc.) sur cette plainte, et comment cela s'est terminé ?
Mme Grall : auriez vous une photographie de votre panier (je vous confirmerais la nature du bois) ?
Je vous remercie pour vos échanges qui me permettent d'attester la présence de vanniers sur vos secteurs géographiques
Bien cordialement
Roger Hérisset
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Francine Laude (†)
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Bonjour Roger 
et Bienvenue sur le forum 
L'équipe de ce forum est très heureuse de vous accueillir
Merci de bien vouloir prendre connaissance de notre message d'accueil
Cliquez sur les lignes en couleur et vous saurez tout !!
Merci pour votre très intéressante réponse
je vais suivre avec intérêt cette passionnante file
Bien amicalement
Francine
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Francine
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Anne-F. GRALL-PERES
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Bonjour Roger
Voici le portrait illustré de mon panier :
dans l'ordre : aspect général, anse et attaches, parroi,
détails du fond vu de l'extérieur et enfin de l'intérieur.
Les armatures n'ont jamais rouillé (fil d'aluminium ???)
L'anse semble imputrécible, seule l'écorce à l'extérieur perd un peu de fibres.
En espérant vous avoir été utile
Bien cordialement
Anne-Françoise
Voici le portrait illustré de mon panier :
dans l'ordre : aspect général, anse et attaches, parroi,
détails du fond vu de l'extérieur et enfin de l'intérieur.
Les armatures n'ont jamais rouillé (fil d'aluminium ???)
L'anse semble imputrécible, seule l'écorce à l'extérieur perd un peu de fibres.
En espérant vous avoir été utile
Bien cordialement
Anne-Françoise
Cordialement.
Anne F. GRALL
Anne F. GRALL
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Pierrick Chuto
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réponse à roger herisset.Bois de bourdaine
bonjour,
Pour répondre aux demandes d'information complémentaire de Roger Herisset ,vous trouverez ci dessous un extrait EN AVANT PREMIERE du livre que je suis en train d'écrire sur mes ancêtres à Guengat au XIXème siècle.
EXTRAIT
Auguste a des problèmes bien plus matériels. Lorsqu’il parcourt ses bois-taillis , il constate que des petits arbres comme la bourdaine et le châtaignier sont mutilés par des maraudeurs qui revendent les faix aux panetiers de Quimper. Effectuant de nombreuses rondes, il découvre que les auteurs de ces vols sont Louis Guedes, journalier, et ses deux fils, Jean-Louis et Christophe. Les deux jeunes ont été domestiques au manoir. Auguste Chuto tente de les sermonner :
« Je leur ai dit plusieurs fois de cesser ce métier de vol et de se mettre à travailler comme les autres, mais ils ne font pas cas de mes observations ».
Lorsqu’il les rencontre, allant à Quimper « hardiment avec des faix de bourdaine pour les vendre », il se décide à porter plainte. Le brigadier Le Guillou et le gendarme Mignot, « gendarmes tous deux revêtus de leur uniforme », se rendent au village de Kerveguen-Bihan « accompagnés de monsieur le maire ». Ils n’y trouvent que les deux jeunes gens occupés à faire des paniers. Ceux-ci avouent que leurs parents sont partis vendre du bois à Quimper comme à leur habitude.
Alain Gouriten, cultivateur dudit village, déclare que ses bois- taillis sont aussi dévastés par lesdits Guedes, et le nommé Jérôme Gaonarc’h, cultivateur au même lieu, dit que ce sont de fort mauvais voisins . Au procès, Louis Guedes avoue et déclare avoir agi seul. Il est condamné à huit jours d’emprisonnement, son fils Christophe à trois jours, et Jean-Louis est acquitté.
Tous les propriétaires sont déçus par ce verdict trop clément. Le maraudage des bois devient « une plaie désastreuse ». Les peines portées au code forestier sont insuffisantes et le gouvernement doit prendre des mesures énergiques pour lutter contre ces excès. Certains exploitants découragés renoncent à entreprendre des semis.
« Ils sont fatigués de donner des soins infructueux à la reproduction du bois. Un fonds de secours doit être accordé aux communes pour multiplier les gardes-champêtres ».
SOURCES: rapport de brigade de gendarmerie du 19 avril 1853.Douarnenez.
Rapport du conseil d'arrondissement. A.D.F. 2 N 19
Pour répondre aux demandes d'information complémentaire de Roger Herisset ,vous trouverez ci dessous un extrait EN AVANT PREMIERE du livre que je suis en train d'écrire sur mes ancêtres à Guengat au XIXème siècle.
EXTRAIT
Auguste a des problèmes bien plus matériels. Lorsqu’il parcourt ses bois-taillis , il constate que des petits arbres comme la bourdaine et le châtaignier sont mutilés par des maraudeurs qui revendent les faix aux panetiers de Quimper. Effectuant de nombreuses rondes, il découvre que les auteurs de ces vols sont Louis Guedes, journalier, et ses deux fils, Jean-Louis et Christophe. Les deux jeunes ont été domestiques au manoir. Auguste Chuto tente de les sermonner :
« Je leur ai dit plusieurs fois de cesser ce métier de vol et de se mettre à travailler comme les autres, mais ils ne font pas cas de mes observations ».
Lorsqu’il les rencontre, allant à Quimper « hardiment avec des faix de bourdaine pour les vendre », il se décide à porter plainte. Le brigadier Le Guillou et le gendarme Mignot, « gendarmes tous deux revêtus de leur uniforme », se rendent au village de Kerveguen-Bihan « accompagnés de monsieur le maire ». Ils n’y trouvent que les deux jeunes gens occupés à faire des paniers. Ceux-ci avouent que leurs parents sont partis vendre du bois à Quimper comme à leur habitude.
Alain Gouriten, cultivateur dudit village, déclare que ses bois- taillis sont aussi dévastés par lesdits Guedes, et le nommé Jérôme Gaonarc’h, cultivateur au même lieu, dit que ce sont de fort mauvais voisins . Au procès, Louis Guedes avoue et déclare avoir agi seul. Il est condamné à huit jours d’emprisonnement, son fils Christophe à trois jours, et Jean-Louis est acquitté.
Tous les propriétaires sont déçus par ce verdict trop clément. Le maraudage des bois devient « une plaie désastreuse ». Les peines portées au code forestier sont insuffisantes et le gouvernement doit prendre des mesures énergiques pour lutter contre ces excès. Certains exploitants découragés renoncent à entreprendre des semis.
« Ils sont fatigués de donner des soins infructueux à la reproduction du bois. Un fonds de secours doit être accordé aux communes pour multiplier les gardes-champêtres ».
SOURCES: rapport de brigade de gendarmerie du 19 avril 1853.Douarnenez.
Rapport du conseil d'arrondissement. A.D.F. 2 N 19
En réponse à Anne-F
l'anse est en châtaignier : un bois dur , il a peut être été bouilli pour être travaillé ce qui peut expliquer que cette anse n'ai pas été attaquée par les vers. L'eau de mer a pu jouer pour sa préservation si ce panier y est régulièrement rincé.
Le fond sont en osier jaune (couleur et forme des bourgeons caractéristiques) Il a pu être réparé car il semble moins usé que les flancs, ce qui est surprenant. Les flanc sont peut-être en bourdaine, mais sur la photo c'est difficile de conclure car on ne voit pas les petites mouchetures caractéristiques de son écorce sur vos photos.
L'armature est en acier galvanisé, appelé en général "galva".
Pourriez vous me donner les dimensions ?
Merci aussi à Pierre Chuto : votre texte est intéressant et montre les relations parfois difficiles entre propriétaires et exploitants (ici illégaux).
L'une des plus vieille trace du "français" est dans un acte qui décrit entre autre l'usage de la bourdaine entre un propriétaire et un usager de son bois.
"La borzaine e le genest" est un acte du XIIe repris dans : Romania, oct. 1872, tome 1, p. 422
« Sciant presentes et futuri quod ego Theobaldus de Molines, concessu Willermi filii mei, concessi hominibus de Mesnil Osmont, in nemore meo la borzaine e le genest e la bruire e la morte couche e la fugere e le pasturage a lor aveirs per totum, extra nemus de la Chambre, quando nemus habebit .v. annos, et equi eorum ibunt simul quando nemus duos annos habuerit, scilicet pro .iiij. libris Andegavensium puas michi dederunt, et pro redditu tali quod unusquisque qui nemus habuerit michi in mense sebtembri unam minam avene reddiderit et quandam gallinam, et ad Pascha vinginti ova; et ipsi venient ad preces meas uabus vicibus in anno; et ad fenum meum, qui equum habuerit, ad afferendum unam trossam, et qui equum non habuerit ad faciendum trossas; tenendum de me et de heredibus meis, ipsi et heredes eorum, in feodo bene et in pace. Ilis testibus: Gervasius presbiter de Font[eneio], Serlo faber de Barbere, Willermus Lengres del Trembls (sic), Robertus clericus de Molines, Robertus de Placeio, Herbertus Faber. Et ut conventio ista firmiter teneatur, munimine sigilli mei confirmavi »
J'ai souligné ce qui est en vieux français : donc destiné à la compréhension du paysan
La bourdaine au 18e siècle était aussi recherchée par le commissaire générale des poudres et ses commis pour fabriquer le charbon qui entre dans la composition de la poudre à canon. Ils peuvent « faire exploiter dans les bois de sa majesté & autres tant de bourdaine qu’il leur plaît . »
voir photo jointe
DIDEROT et d'ALEMBERT, Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, par une société de gens de lettres, mis en ordre et publié par Paris-Neufchatel. 1751-1777. vol II p. 367
Le consulat en 1803 confirme la priorité de l’état quant à la récolte et l’usage de la bourdaine par l'arrêté du 25 Fructidor de l’an II (voir image). Sont concernés les forêts nationales, mais aussi communales, des hospices, des établissements publiques, et même des particuliers sous-certaines conditions. On devine aisément la difficulté que les vanniers des XVIIIe et XIXe siècle auront pour prélever de la bourdaine dans ces bois. C’est la bourdaine de 3 à 5 ans qui est visée par cet arrêté. Elle doit être rassemblée par botte ou bourrée de 2 m. Ce terme « bourrée » est toujours employé à Rannée (35) près de la forêt de la Guerche pour désigner les fagots de bois.
Je développe tout cela dans ma thèse encore en rédaction. Si vous disposez de d'autres information sur la vannerie bretonne, n'hésitez pas bien-sur à m'en faire part.
Bien cordialement
les 2 textes complets :
l'anse est en châtaignier : un bois dur , il a peut être été bouilli pour être travaillé ce qui peut expliquer que cette anse n'ai pas été attaquée par les vers. L'eau de mer a pu jouer pour sa préservation si ce panier y est régulièrement rincé.
Le fond sont en osier jaune (couleur et forme des bourgeons caractéristiques) Il a pu être réparé car il semble moins usé que les flancs, ce qui est surprenant. Les flanc sont peut-être en bourdaine, mais sur la photo c'est difficile de conclure car on ne voit pas les petites mouchetures caractéristiques de son écorce sur vos photos.
L'armature est en acier galvanisé, appelé en général "galva".
Pourriez vous me donner les dimensions ?
Merci aussi à Pierre Chuto : votre texte est intéressant et montre les relations parfois difficiles entre propriétaires et exploitants (ici illégaux).
L'une des plus vieille trace du "français" est dans un acte qui décrit entre autre l'usage de la bourdaine entre un propriétaire et un usager de son bois.
"La borzaine e le genest" est un acte du XIIe repris dans : Romania, oct. 1872, tome 1, p. 422
« Sciant presentes et futuri quod ego Theobaldus de Molines, concessu Willermi filii mei, concessi hominibus de Mesnil Osmont, in nemore meo la borzaine e le genest e la bruire e la morte couche e la fugere e le pasturage a lor aveirs per totum, extra nemus de la Chambre, quando nemus habebit .v. annos, et equi eorum ibunt simul quando nemus duos annos habuerit, scilicet pro .iiij. libris Andegavensium puas michi dederunt, et pro redditu tali quod unusquisque qui nemus habuerit michi in mense sebtembri unam minam avene reddiderit et quandam gallinam, et ad Pascha vinginti ova; et ipsi venient ad preces meas uabus vicibus in anno; et ad fenum meum, qui equum habuerit, ad afferendum unam trossam, et qui equum non habuerit ad faciendum trossas; tenendum de me et de heredibus meis, ipsi et heredes eorum, in feodo bene et in pace. Ilis testibus: Gervasius presbiter de Font[eneio], Serlo faber de Barbere, Willermus Lengres del Trembls (sic), Robertus clericus de Molines, Robertus de Placeio, Herbertus Faber. Et ut conventio ista firmiter teneatur, munimine sigilli mei confirmavi »
J'ai souligné ce qui est en vieux français : donc destiné à la compréhension du paysan
La bourdaine au 18e siècle était aussi recherchée par le commissaire générale des poudres et ses commis pour fabriquer le charbon qui entre dans la composition de la poudre à canon. Ils peuvent « faire exploiter dans les bois de sa majesté & autres tant de bourdaine qu’il leur plaît . »
voir photo jointe
DIDEROT et d'ALEMBERT, Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, par une société de gens de lettres, mis en ordre et publié par Paris-Neufchatel. 1751-1777. vol II p. 367
Le consulat en 1803 confirme la priorité de l’état quant à la récolte et l’usage de la bourdaine par l'arrêté du 25 Fructidor de l’an II (voir image). Sont concernés les forêts nationales, mais aussi communales, des hospices, des établissements publiques, et même des particuliers sous-certaines conditions. On devine aisément la difficulté que les vanniers des XVIIIe et XIXe siècle auront pour prélever de la bourdaine dans ces bois. C’est la bourdaine de 3 à 5 ans qui est visée par cet arrêté. Elle doit être rassemblée par botte ou bourrée de 2 m. Ce terme « bourrée » est toujours employé à Rannée (35) près de la forêt de la Guerche pour désigner les fagots de bois.
Je développe tout cela dans ma thèse encore en rédaction. Si vous disposez de d'autres information sur la vannerie bretonne, n'hésitez pas bien-sur à m'en faire part.
Bien cordialement
les 2 textes complets :