LE COROLLER Michaelus ° 1586 Morlaix
Modérateur : L'équipe du forum
LE COROLLER Michaelus ° 1586 Morlaix
Bonjour
Novice en généalogie, je viens depuis un an de commencer l'arbre généalogique de ma famille. Je suis pour l'instant remonté sur 10 générations en m'aidant principalement de RECIF et de GENEABANK car la totalité des personnes sont du Finistère.
En poursuivant avec GENEANET, sachant qu'il s'y niche beaucoup d'erreurs, j'ai eu la surprise de trouver deux branches maternelles qui semblent remonter vers une " lignée de grande noblesse". L'origine part de la famille (LE) COROLLER dont j'ai pu remonter avec RECIF jusqu'à un certain MICHAELUS LE COROLLER x STERVENOU CATHERINE.
A partir de cette 12ème génération, j'ai pu continuer avec GENEANET mais sans avoir pu certifier les résultats aussi je me tourne vers vous afin de pouvoir continuer cette branche tout en certifiant les réponses.
Mes recherches actuelles non validées sont :
G12
LE COROLLER Michaelus ° 14 mars 1586 à Morlaix ( RECIF) + 25 août 1684 à Edern x STERVENOU Catherine vers 1617 ° 159 à Edern +1625 à Edern
G13
LE COROLLER Johannes ° 15 décembre 1543 à Plougasnou + 13 décembre 1612 à Morlaix x NEDELEC ( NOUEL ) Margaritta ° 25 décembre 1553 à Morlaix + 27 août 1615 à Morlaix
G14
LE COROLLER Pezron +mai juin 1561 à Morlaix x GERAULT Anne 1540 à Morlaix ° vers 1517 + mai 1569 à Morlaix
G15
LE COROLLER Yvon ° 1482 à Landudec + décembre 1521 à Morlaix x HAMON Françoise vers 1503 à Plestin les Grèves ° 1480 à Plestin les Grèves + mai 1540 à Morlaix
G16
LE COROLLER Yvon ° 1455 ou 1458 à Morlaix + 1500 ou 1521 à Landudec x POGEANT Theffaine vers 1479 ° vers 1455 à Plozévet + 1508 à Landudec
G17
LE COROLLER ( Jean ) Guillaume ° vers 1401 à Morlaix + vers 1466 à Morlaix x LE ROUGE Nouëlle ° vers 1402 à Plougonven + 1461 à Lanmeur
G18
LE COROLLER Guillaume ° 1370 ou 1383 à Morlaix + 1426 ou 1427 à Morlaix x DE KERGOURNADECH Françoise vers 1400 à Morlaix ° vers 1383 ou 1391 à Plougonven + vers 1426 ou 1427 à Morlaix
A partir de la 18ème génération, c'est la branche des DE KERGOURNADECH qui m'intéresse
G19
DE KERGOURNADECH Salomon ° vers 1353 ou 1362 à Plougonven ou Cléder + 11 avril 1431 à Plougonven x DE COËTGOUREDEN Marie ° 1365 à Plougonven + 1429 à Cléder
G20
DE KERGOURNADECH Guyomarch ° 1336 à Plougonven + 1386 à Plougonven x DE COËTMENECH Marguerite 1357 à Plougonven ° 1340 ou 1346 à Plougonven ou 1340 à Plougasnou + 1389 à Plougonven
G21
DE KERGOURNADECH Guyomarch ° 1309 à Plougonven ou 1310 à Lesneven + après 1358 à Plougonven ou Lesneven x DU CHASTEL Marguerite 1335 à Plougonven ° 1312 ou 1322 à Plougonven + 1372 à Plougonven
A partir de la 22ème génération, je dois m'intéresser aux deux branches DE KERGOURNADECH et DU CHASTEL mais pour l'instant je ne suis pas remonté plus loin
G22
DE KERGOURNADECH Nuz x DE KERMORVANT Aliette
DU CHASTEL Tanguy II x DE PLUSQUELLEC Tiphaine
merci par avance pour toutes les informations que vous pourrez apporter aux travaux de certification de mon arbre généalogique
Martial
Novice en généalogie, je viens depuis un an de commencer l'arbre généalogique de ma famille. Je suis pour l'instant remonté sur 10 générations en m'aidant principalement de RECIF et de GENEABANK car la totalité des personnes sont du Finistère.
En poursuivant avec GENEANET, sachant qu'il s'y niche beaucoup d'erreurs, j'ai eu la surprise de trouver deux branches maternelles qui semblent remonter vers une " lignée de grande noblesse". L'origine part de la famille (LE) COROLLER dont j'ai pu remonter avec RECIF jusqu'à un certain MICHAELUS LE COROLLER x STERVENOU CATHERINE.
A partir de cette 12ème génération, j'ai pu continuer avec GENEANET mais sans avoir pu certifier les résultats aussi je me tourne vers vous afin de pouvoir continuer cette branche tout en certifiant les réponses.
Mes recherches actuelles non validées sont :
G12
LE COROLLER Michaelus ° 14 mars 1586 à Morlaix ( RECIF) + 25 août 1684 à Edern x STERVENOU Catherine vers 1617 ° 159 à Edern +1625 à Edern
G13
LE COROLLER Johannes ° 15 décembre 1543 à Plougasnou + 13 décembre 1612 à Morlaix x NEDELEC ( NOUEL ) Margaritta ° 25 décembre 1553 à Morlaix + 27 août 1615 à Morlaix
G14
LE COROLLER Pezron +mai juin 1561 à Morlaix x GERAULT Anne 1540 à Morlaix ° vers 1517 + mai 1569 à Morlaix
G15
LE COROLLER Yvon ° 1482 à Landudec + décembre 1521 à Morlaix x HAMON Françoise vers 1503 à Plestin les Grèves ° 1480 à Plestin les Grèves + mai 1540 à Morlaix
G16
LE COROLLER Yvon ° 1455 ou 1458 à Morlaix + 1500 ou 1521 à Landudec x POGEANT Theffaine vers 1479 ° vers 1455 à Plozévet + 1508 à Landudec
G17
LE COROLLER ( Jean ) Guillaume ° vers 1401 à Morlaix + vers 1466 à Morlaix x LE ROUGE Nouëlle ° vers 1402 à Plougonven + 1461 à Lanmeur
G18
LE COROLLER Guillaume ° 1370 ou 1383 à Morlaix + 1426 ou 1427 à Morlaix x DE KERGOURNADECH Françoise vers 1400 à Morlaix ° vers 1383 ou 1391 à Plougonven + vers 1426 ou 1427 à Morlaix
A partir de la 18ème génération, c'est la branche des DE KERGOURNADECH qui m'intéresse
G19
DE KERGOURNADECH Salomon ° vers 1353 ou 1362 à Plougonven ou Cléder + 11 avril 1431 à Plougonven x DE COËTGOUREDEN Marie ° 1365 à Plougonven + 1429 à Cléder
G20
DE KERGOURNADECH Guyomarch ° 1336 à Plougonven + 1386 à Plougonven x DE COËTMENECH Marguerite 1357 à Plougonven ° 1340 ou 1346 à Plougonven ou 1340 à Plougasnou + 1389 à Plougonven
G21
DE KERGOURNADECH Guyomarch ° 1309 à Plougonven ou 1310 à Lesneven + après 1358 à Plougonven ou Lesneven x DU CHASTEL Marguerite 1335 à Plougonven ° 1312 ou 1322 à Plougonven + 1372 à Plougonven
A partir de la 22ème génération, je dois m'intéresser aux deux branches DE KERGOURNADECH et DU CHASTEL mais pour l'instant je ne suis pas remonté plus loin
G22
DE KERGOURNADECH Nuz x DE KERMORVANT Aliette
DU CHASTEL Tanguy II x DE PLUSQUELLEC Tiphaine
merci par avance pour toutes les informations que vous pourrez apporter aux travaux de certification de mon arbre généalogique
Martial
- Maryse Schreiner
- Modératrice
- Messages : 6515
- Enregistré le : 05/01/2007 12:08
- Localisation : (DE) Munich
LE COROLLER Michaelus ° 1586 Morlaix
Bonjour Martial
et Bienvenue sur le forum
L'équipe de ce forum est heureuse de vous accueillir.
Merci de bien vouloir prendre connaissance de notre message d'accueil
Je vous souhaite de bons échanges dans ce forum !
Cordialement
Maryse

L'équipe de ce forum est heureuse de vous accueillir.

Je vous souhaite de bons échanges dans ce forum !
Cordialement
Maryse
Maryse Schreiner CGF08289
Re: LE COROLLER Michaelus ° 1586 Morlaix
Bonjour,
Bienvenue dans la grande famille des Coroller, une dynastie tres controversee (recherchez coroller sur le forum et vous comprendrez
).
Pour les kergournadech, vous allez devoir vous plonger dans la noblesse bretonne qui est aussi un enorme sujet.
Cordialement
Yvan calloc'h
Bienvenue dans la grande famille des Coroller, une dynastie tres controversee (recherchez coroller sur le forum et vous comprendrez

Pour les kergournadech, vous allez devoir vous plonger dans la noblesse bretonne qui est aussi un enorme sujet.
Cordialement
Yvan calloc'h
yvan calloc'h
CGF17591 - Houdeie - Auffret - Calloc'h et Caugant
CGF17591 - Houdeie - Auffret - Calloc'h et Caugant
- Jean Claude Bourgeois
- Modérateur
- Messages : 9858
- Enregistré le : 07/05/2007 19:23
- Localisation : (60) Compiègne
Re: LE COROLLER Michaelus ° 1586 Morlaix
Bonsoir,
Il va falloir vous pencher sur les filiations G15 vers G16 et surtout G16 vers G17.
Douteuses ? En tout cas à approfondir.
Vital Le DEZ, qui intervient parfois ici a peut-être des éléments ?
Il va falloir vous pencher sur les filiations G15 vers G16 et surtout G16 vers G17.
Douteuses ? En tout cas à approfondir.
Vital Le DEZ, qui intervient parfois ici a peut-être des éléments ?
Amicalement
Jean Claude

Jean Claude
Re: LE COROLLER Michaelus ° 1586 Morlaix
merci à vous pour ces premières informations
bonne soirée
bonne soirée
-
- Messages : 994
- Enregistré le : 21/11/2006 11:00
- Localisation : (86) Poitiers
Re: LE COROLLER Michaelus ° 1586 Morlaix
Bonjour Jean Claude et tous,
Il se trouve qu'aujourd'hui je suis passé
(je suis sur ma généalogie lorraine et belge alors la Bretagne je la laisse un peu de côté en ce moment
)
Comme dit précédemment, les Coroller sont une "dynastie" extrêmement controversée, parce qu'il est toujours délicat de faire des rattachements quand les preuves formelles manquent: c'est une des difficultés de la Bretagne, la Coutume de Bretagne avait une fâcheuse disposition, abrogée seulement en 1719 en Parlement de Rennes (et dont l'acte original a disparu dans l'incendie de 1720, il ne reste plus qu'un acte de notoriété de 1720 de l'abrogation de cette coutume), qui n'obligeait pas les notaires à conserver leurs minutes passé un délai de 30 ans, ce qui explique l'indigence des actes notariés antérieurs à 1700 en Bretagne (pour les 5 départements historiques): exit donc les partages et contrats de mariage pouvant lever les incertitudes, il ne reste donc que quelques grosses aux mains d'héritiers qui les ont conservées de génération en génération, mais les minutes originales ont pour la plupart disparu. Or pour ces Coroller on se trouve au début du 17è siècle, de sorte que la probabilité de trouver un jour un partage original (autre que dans une famille ayant pu conserver ces documents au fil du temps, donc généralement la branche aînée) est extrêmement faible. Les tutelles et décrets peuvent parfois aider, mais pour la juridiction de Châteaulin où se situe le coeur de l'histoire (pour la branche d'Edern) il n'y a pas d'archives assez anciennes puisque n'allant pas au delà de 1680 environ. Reste alors l'espoir de trouver des aveux dans les archives ecclésiastiques des séries G et H, ou d'archives familiales en série 1E et papiers déposés en série J, voire quelques aveux en la Chambre des Comptes AD44.
Le problème est que dès qu'on touche aux branches cadettes, les consorts, ceux-ci sont très nettement moins documentés, de sorte que la plupart du temps il reste une incertitude, et ici il y a une incertitude.
La source originale (ou originelle) est un témoignage de Jean Coroller de Quimper, descendant direct de Michel Coroller d'Edern, époux (probablement en 2ndes noces) de Catherine Stervinou, affirmant que Louis Le Guennec lui-même avait montré à son père des documents prouvant la filiation de Michel avec les Coroller de Morlaix (ce qui entraîne que des sources écrites ont dû exister prouvant la filiation). On peut considérer qu'un témoignage, aussi digne de foi soit-il, n'est pas preuve formelle et ne vaut pas source écrite, ou considérer les arguments donnés. En l'occurrence, les arguments indirects dressent déjà le constat que Michel COROLLER n'est pas qu'un petit paysan sans fortune. Dans un de ses courriers, Jean Coroller écrivait explicitement:
"Michel COROLLER fut dépêché à Edern au début du XVIIème siècle et s'établit sur la terre noble de Lannévégen dont il prend le titre et où son fils Jacques fait construire un manoir et la chapelle St Symphorien à la suite d'une fructueuse traque de peaux au Canada en tant que membre de la Compagnie des Cent Associés créée par le Cardinal de Richelieu ainsi que Sébastien de Moellien, capitaine des gardes-côtes qui fut parrain de l'un de ses enfants et dont la famille possédait une terre à Edern"
Je ne sais pas d'où il tenait ses informations, aux AN Paris il ne semble plus y avoir de documents communicables sur les rôles de la Compagnie des Cent Associés. Les registres des séries L et Q montrent en effet que la Chapelle St Symphorien et le manoir de Lannévégen étaient aux mains des Coroller. Le manoir de Lannévégen existe encore à Edern, c'est une belle bâtisse de grande étendue. Jean Coroller ajoute que Jacques Coroller fils de Michel "fit plusieurs voyages fructueux au Canada, et entreprit de rénover le manoir familial de Lannévégen et la chapelle de St Vegen, construite en 1630 et qu'il rebaptise chapelle de St Symphorien; le manoir de Lannévégen comporte les trois caractéristiques du manoir breton: la salle et cheminée, le "Ty-Dour", ainsi que la chambre du maître à l'étage avec sa cheminée; c'est une construction de style typiquement léonard avec apotheis, élément inconnu en Cornouaille. Son fils Sébastien reprendra ce style de construction lorsqu'il agrandira le manoir du XVème siècle de Kermarzin-Vras, dont il hérite de sa mère Louise Kerbourch, par adjonction d'une aile ouest et création d'un apotheis en retour d'aile"
Il conclut (il est vrai qu'on a peine à imaginer un simple cultivateur propriétaire de deux manoirs) "pensez-vous vraiment qu'un simple cultivateur ait pu procéder à la rénovation et l'embellissement d'un manoir du XVè siècle?"
Le témoignage ne vaut pas acte, mais la fortune de Michel Coroller fut sans doute largement supérieure à celle d'un simple cultivateur. Et je n'imagine pas qu'on puisse citer à la légère des documents produits par Louis Le Guennec, même si l'écueil majeur est de ne pas pouvoir consulter ces dits documents, pour prouver cette filiation. Donc à chacun de voir en attendant l'éventuelle production d'actes incontestables: soit on considère le témoignage comme valable, soit on ne considère la filiation proposée qu'avec amusement.
Le décor étant planté, Michel COROLLER est donc présumé né en 1586 à Morlaix, 6ème enfant de Jean COROLLER et Marguerite NOEL (NEDELEC).
Remarquons tout de suite qu'un acte de baptême mal rédigé ne renseigne parfois que fort peu sur l'état des personnes en présence:
L'acte de baptême de Michel dit:
Acte de baptême: Michaelus (sic; en marge Michaelis) filius legitimus et naturalis Johannis COROLLER et Margarettae NEDELEC conjugum, fuit baptizatus die 14a mensis martii (anno Domini 1586) in e[cclesia] de D[om]ine Virginis Mariae de Muro, levatusque supra fontem per Johannem Calloet et Barbaram Quintin d[omi]nam de Resagou; F. Corre presbyter.
On ne dit pas que Jean et Marguerite NOUEL sont nobles (contrairement à certains actes de la même paroisse), pas de signature, seule la marraine semble être un peu au-dessus du panier car dame de Resagou. Jean Calloet était pourtant un très riche armateur morlaisien, dont la famille avait été anoblie dès le 15è siècle, Jean COROLLER figure sur les livres de compte de Morlaix, il était marchand et faisait le commerce des draps brodés d'or avec l'Espagne pour des sommes plutôt coquettes. Les Coroller se sont fait débouter à la Réformation des années 1669/1670: leurs titres n'étaient ni anciens ni convaincants, ne remontant pour le plus ancien acte original qu'à l'année 1540, avec mention d'un acte de partage de janvier 1522. Après de nombreuses procédures la branche aînée a réussi à faire "valoir" ses droits, 15 ans avant la Révolution
, même si la perplexité des juges transparaît dans le jugement final: une généalogie est acceptée et légalisée, en dépit des contradictions chronologiques qu'elle entraîne. La généalogie légalisée doit donc être observée d'un oeil critique à partir d'un certain moment.
Disons tout de suite que l'ascendance de Marguerite NOUEL mère de Michel est bien plus intéressante que la généalogie de Jean son père, qui est élaborée sur de nombreuses hypothèses; l'ascendance de Marguerite est bien plus rigoureuse.
On ne connaît pas la date exacte du baptême de Jean COROLLER: les registres à Plougasnou ne remontent pas aussi loin; on sait juste que le mariage de Pezron COROLLER et Anne GERAULT date environ de 1540 car c'est à cette date qu'Anne GERAULT a transporté à son mari le manoir de Kervescontou en Plougasnou. En mai 1540 Pezron COROLLER passe aveu à Morlaix pour sa terre de Langle en Lannédern lui échue de la succession de Françoise HAMON sa mère. Dans l'enquête de la Réformation, on parle de la succession en janvier 1522 de feu Yvon COROLLER réglée par sa veuve Françoise HAMON au profit de ses enfants mineurs, mais on ne connaît pas les frères et soeurs de Pezron, puisque l'acte original ayant disparu fut présenté seulement un collationné non détaillé. Et comme par miracle dans le procès de confirmation de noblesse, les juges admettent, après quand même s'être posés quelques questions dont la formulation laisse penser qu'ils ont toujours des doutes, que ce Yvon mort courant décembre 1521 devait être le Yvon Coroller comparaissant avec son père à la réformation de 1426....
Un vrai gaillard ce Yvon, car comparaissant avec son père il était certes mineur, mais forcément anticipé pour apposer son sceau, donc âgé entre 14 et 20 ans, généralement 17 ans l'émancipation, donc né aux alentours de 1409: mort à 112 ans, un record
et surtout, puisque Pezron était encore mineur en 1522, il est né après janvier 1502, et le brave Yvon de 1426 aurait été père à l'âge admirable de 93 ans au moins
Pezron COROLLER figure dans les registres des délibérations de Morlaix: élu miseur de la ville de Morlaix en 1533 à environ 25 ans, il reçoit 20 livres de gage pour son office, et en mai 1534 il figure dans la revue des gentilshommes et capitaines de cavalerie: il est donc né vers 1507 et de façon évidente le Yvon Coroller de 1426 ne peut pas être son père.
Donc évidemment la généalogie légale ne vaut pas tripette au-delà d'Yvon, et Jean Coroller de Quimper s'est essayé à la reconstituer, avec toutes les incertitudes que cela entraîne. L'aveu de 1540 pour Langle mentionne dom Jehan Coroller prêtre; le lien de parenté n'est pas précisé, mais comme Pezron est héritier de Langle par sa mère Françoise HAMON, il paraît vraisemblable que dom Jehan Coroller soit un frère de Pezron. Dom Jehan Coroller prêtre est présent en 1540 à Lannédern, mais aussi en 1543 et 1548 à Morlaix-St Mathieu où il est mentionné à deux reprises en tant que parrain et où il a sans doute terminé sa vie. D'après Kerviller, historien, il serait le neveu d'autre dom Jehan Coroller prêtre qui passe aveu le 9 avril 1540 à Landudec pour plusieurs terres acquises et héritées de sa mère, et rentes héritées de son père, d'où Jean Coroller en déduit (mais cela paraît cohérent avec le fait que Jean COROLLER marchand de Morlaix possède un comptoir à Penmarch en pays bigouden) qu'Yvon COROLLER époux Françoise HAMON devait être le fils d'Yvon COROLLER et Théphaine POGEANT de Landudec, mais cela ne reste qu'une hypothèse. Notons qu'on a bien un Yvon Coroller à Pont l'Abbé en 1479 mais pas de comparution aux montres des années 1479/1481 ce qui reste problématique pour une famille qui se prétend noble.
Jean Coroller de Quimper rattache ensuite Yvon COROLLER de Landudec à Guillaume époux d'une Demoiselle Le Rouge de la maison du Moguerou, à qui il attribue le prénom Nouelle, alors que Kerviller se contente de ne pas lui donner de prénom: néanmoins les arguments du rattachement, tant de la part de Jean Coroller que de Kerviller viennent de la mention d'un minu ou aveu fourni le dernier jour de mai 1561 au fermier du domaine du roi par noble Jean Floc tuteur de Gilles et Jean COROLLER enfants mineurs de Pezron des héritages qui relevaient du roi et devaient un droit de rachat à la mort de Pezron COROLLER et d'Anne GERAULT sa femme: Kerviller et Jean Coroller ont admis que ce Jean Floch était le petit-fils de Guyon FLoch et Marie Coroller mariés par contrat le 24/01/1462, Marie Coroller étant fille de Guillaume et la demoiselle Le Rouge de Moguerou.
Mais là encore le passage d'Yvon COROLLER époux Théphaine POGEANT à Guillaume COROLLER époux LE ROUGE reste hypothétique, mais admissible.
En revanche (c'est juste mon opinion même si je ne l'ai pas écrit sur mon Geneanet), il est quasiment certain qu'il est déraisonnable de relier Guillaume COROLLER époux LE ROUGE à Guillaume Coroller époux Françoise Kergournadech, le fameux couple de la réformation de 1426 parents d'un Yvon Coroller. Il est quasiment certain que Guillaume Coroller x Fçse Kergournadech NE SONT PAS les parents de Guillaume COROLLER grand-père présumé d'Yvon COROLLER époux Françoise HAMON: Guillaume Coroller x Françoise Kergournadech habitent la ville close de Concarneau, leur fils héritier Yvon également sera très certainement le père ou grand-père de Marc Coroller archer en brigandine présent à la montre de 1481 pour la ville de Concarneau et sa terre de Penlan en Beuzec Conq (en 1426 Guillaume Coroller et son fils Yvon comparaissent pour la terre de Penlan). Ce Marc Coroller tenait à domaine en 1481 le manoir de Coat Canton en Rosporden avec sa femme Margile Le Marchand, érection en 1506 à Concarneau d'une chapelle à la mémoire de Marc Coroller. Un Marc Coroller devait chef-rente à Lanriec au sire de Keinmerch en 1523, fils d'autre Marc receveur devant chef-rente à Nizon en 1485 au seigneur du Plessix et une autre à Scaër au même seigneur de Keinmerch: il est certain mais non encore prouvé que les descendants de Guillaume Coroller x Françoise Kergournadech sont les Coroller de Scaër....
Comme il est quasi-certain que Guillaume COROLLER grand-père présumé d'Yvon COROLLER époux Fçse HAMON était le fils de Jean COROLLER qui comparaît en 1426 à Penmarch en pays Bigouden: Yvon COROLLER époux Théphaine POGEANT est dans le Pays Bigouden, Jean COROLLER marchand de Morlaix possède un comptoir à Penmarch pour son commerce de draps avec Cadix en Espagne, ça fait beaucoup d'indices pour penser que les Coroller "dits de Morlaix" étaient les rejetons du Jean COROLLER de Penmarch de 1426, qu'on ne sait pas rattacher au fameux Eon Coroller....
Comme vous le voyez, l'ascendance paternelle de Michel COROLLER au delà d'Yvon COROLLER époux Françoise HAMON, arrière-grand-père de Michel, ne repose que sur des hypothèses assez fragiles.
Si vous voulez vous plonger dans la chevalerie des KERGOURNADECH, abordez plutôt la généalogie de Michel COROLLER par sa mère Marguerite NOUEL: les hypothèses y sont nettement plus solides et vous ne serez pas déçu
Cordialement,
Il se trouve qu'aujourd'hui je suis passé


Comme dit précédemment, les Coroller sont une "dynastie" extrêmement controversée, parce qu'il est toujours délicat de faire des rattachements quand les preuves formelles manquent: c'est une des difficultés de la Bretagne, la Coutume de Bretagne avait une fâcheuse disposition, abrogée seulement en 1719 en Parlement de Rennes (et dont l'acte original a disparu dans l'incendie de 1720, il ne reste plus qu'un acte de notoriété de 1720 de l'abrogation de cette coutume), qui n'obligeait pas les notaires à conserver leurs minutes passé un délai de 30 ans, ce qui explique l'indigence des actes notariés antérieurs à 1700 en Bretagne (pour les 5 départements historiques): exit donc les partages et contrats de mariage pouvant lever les incertitudes, il ne reste donc que quelques grosses aux mains d'héritiers qui les ont conservées de génération en génération, mais les minutes originales ont pour la plupart disparu. Or pour ces Coroller on se trouve au début du 17è siècle, de sorte que la probabilité de trouver un jour un partage original (autre que dans une famille ayant pu conserver ces documents au fil du temps, donc généralement la branche aînée) est extrêmement faible. Les tutelles et décrets peuvent parfois aider, mais pour la juridiction de Châteaulin où se situe le coeur de l'histoire (pour la branche d'Edern) il n'y a pas d'archives assez anciennes puisque n'allant pas au delà de 1680 environ. Reste alors l'espoir de trouver des aveux dans les archives ecclésiastiques des séries G et H, ou d'archives familiales en série 1E et papiers déposés en série J, voire quelques aveux en la Chambre des Comptes AD44.
Le problème est que dès qu'on touche aux branches cadettes, les consorts, ceux-ci sont très nettement moins documentés, de sorte que la plupart du temps il reste une incertitude, et ici il y a une incertitude.
La source originale (ou originelle) est un témoignage de Jean Coroller de Quimper, descendant direct de Michel Coroller d'Edern, époux (probablement en 2ndes noces) de Catherine Stervinou, affirmant que Louis Le Guennec lui-même avait montré à son père des documents prouvant la filiation de Michel avec les Coroller de Morlaix (ce qui entraîne que des sources écrites ont dû exister prouvant la filiation). On peut considérer qu'un témoignage, aussi digne de foi soit-il, n'est pas preuve formelle et ne vaut pas source écrite, ou considérer les arguments donnés. En l'occurrence, les arguments indirects dressent déjà le constat que Michel COROLLER n'est pas qu'un petit paysan sans fortune. Dans un de ses courriers, Jean Coroller écrivait explicitement:
"Michel COROLLER fut dépêché à Edern au début du XVIIème siècle et s'établit sur la terre noble de Lannévégen dont il prend le titre et où son fils Jacques fait construire un manoir et la chapelle St Symphorien à la suite d'une fructueuse traque de peaux au Canada en tant que membre de la Compagnie des Cent Associés créée par le Cardinal de Richelieu ainsi que Sébastien de Moellien, capitaine des gardes-côtes qui fut parrain de l'un de ses enfants et dont la famille possédait une terre à Edern"
Je ne sais pas d'où il tenait ses informations, aux AN Paris il ne semble plus y avoir de documents communicables sur les rôles de la Compagnie des Cent Associés. Les registres des séries L et Q montrent en effet que la Chapelle St Symphorien et le manoir de Lannévégen étaient aux mains des Coroller. Le manoir de Lannévégen existe encore à Edern, c'est une belle bâtisse de grande étendue. Jean Coroller ajoute que Jacques Coroller fils de Michel "fit plusieurs voyages fructueux au Canada, et entreprit de rénover le manoir familial de Lannévégen et la chapelle de St Vegen, construite en 1630 et qu'il rebaptise chapelle de St Symphorien; le manoir de Lannévégen comporte les trois caractéristiques du manoir breton: la salle et cheminée, le "Ty-Dour", ainsi que la chambre du maître à l'étage avec sa cheminée; c'est une construction de style typiquement léonard avec apotheis, élément inconnu en Cornouaille. Son fils Sébastien reprendra ce style de construction lorsqu'il agrandira le manoir du XVème siècle de Kermarzin-Vras, dont il hérite de sa mère Louise Kerbourch, par adjonction d'une aile ouest et création d'un apotheis en retour d'aile"
Il conclut (il est vrai qu'on a peine à imaginer un simple cultivateur propriétaire de deux manoirs) "pensez-vous vraiment qu'un simple cultivateur ait pu procéder à la rénovation et l'embellissement d'un manoir du XVè siècle?"
Le témoignage ne vaut pas acte, mais la fortune de Michel Coroller fut sans doute largement supérieure à celle d'un simple cultivateur. Et je n'imagine pas qu'on puisse citer à la légère des documents produits par Louis Le Guennec, même si l'écueil majeur est de ne pas pouvoir consulter ces dits documents, pour prouver cette filiation. Donc à chacun de voir en attendant l'éventuelle production d'actes incontestables: soit on considère le témoignage comme valable, soit on ne considère la filiation proposée qu'avec amusement.
Le décor étant planté, Michel COROLLER est donc présumé né en 1586 à Morlaix, 6ème enfant de Jean COROLLER et Marguerite NOEL (NEDELEC).
Remarquons tout de suite qu'un acte de baptême mal rédigé ne renseigne parfois que fort peu sur l'état des personnes en présence:
L'acte de baptême de Michel dit:
Acte de baptême: Michaelus (sic; en marge Michaelis) filius legitimus et naturalis Johannis COROLLER et Margarettae NEDELEC conjugum, fuit baptizatus die 14a mensis martii (anno Domini 1586) in e[cclesia] de D[om]ine Virginis Mariae de Muro, levatusque supra fontem per Johannem Calloet et Barbaram Quintin d[omi]nam de Resagou; F. Corre presbyter.
On ne dit pas que Jean et Marguerite NOUEL sont nobles (contrairement à certains actes de la même paroisse), pas de signature, seule la marraine semble être un peu au-dessus du panier car dame de Resagou. Jean Calloet était pourtant un très riche armateur morlaisien, dont la famille avait été anoblie dès le 15è siècle, Jean COROLLER figure sur les livres de compte de Morlaix, il était marchand et faisait le commerce des draps brodés d'or avec l'Espagne pour des sommes plutôt coquettes. Les Coroller se sont fait débouter à la Réformation des années 1669/1670: leurs titres n'étaient ni anciens ni convaincants, ne remontant pour le plus ancien acte original qu'à l'année 1540, avec mention d'un acte de partage de janvier 1522. Après de nombreuses procédures la branche aînée a réussi à faire "valoir" ses droits, 15 ans avant la Révolution

Disons tout de suite que l'ascendance de Marguerite NOUEL mère de Michel est bien plus intéressante que la généalogie de Jean son père, qui est élaborée sur de nombreuses hypothèses; l'ascendance de Marguerite est bien plus rigoureuse.
On ne connaît pas la date exacte du baptême de Jean COROLLER: les registres à Plougasnou ne remontent pas aussi loin; on sait juste que le mariage de Pezron COROLLER et Anne GERAULT date environ de 1540 car c'est à cette date qu'Anne GERAULT a transporté à son mari le manoir de Kervescontou en Plougasnou. En mai 1540 Pezron COROLLER passe aveu à Morlaix pour sa terre de Langle en Lannédern lui échue de la succession de Françoise HAMON sa mère. Dans l'enquête de la Réformation, on parle de la succession en janvier 1522 de feu Yvon COROLLER réglée par sa veuve Françoise HAMON au profit de ses enfants mineurs, mais on ne connaît pas les frères et soeurs de Pezron, puisque l'acte original ayant disparu fut présenté seulement un collationné non détaillé. Et comme par miracle dans le procès de confirmation de noblesse, les juges admettent, après quand même s'être posés quelques questions dont la formulation laisse penser qu'ils ont toujours des doutes, que ce Yvon mort courant décembre 1521 devait être le Yvon Coroller comparaissant avec son père à la réformation de 1426....
Un vrai gaillard ce Yvon, car comparaissant avec son père il était certes mineur, mais forcément anticipé pour apposer son sceau, donc âgé entre 14 et 20 ans, généralement 17 ans l'émancipation, donc né aux alentours de 1409: mort à 112 ans, un record


Pezron COROLLER figure dans les registres des délibérations de Morlaix: élu miseur de la ville de Morlaix en 1533 à environ 25 ans, il reçoit 20 livres de gage pour son office, et en mai 1534 il figure dans la revue des gentilshommes et capitaines de cavalerie: il est donc né vers 1507 et de façon évidente le Yvon Coroller de 1426 ne peut pas être son père.
Donc évidemment la généalogie légale ne vaut pas tripette au-delà d'Yvon, et Jean Coroller de Quimper s'est essayé à la reconstituer, avec toutes les incertitudes que cela entraîne. L'aveu de 1540 pour Langle mentionne dom Jehan Coroller prêtre; le lien de parenté n'est pas précisé, mais comme Pezron est héritier de Langle par sa mère Françoise HAMON, il paraît vraisemblable que dom Jehan Coroller soit un frère de Pezron. Dom Jehan Coroller prêtre est présent en 1540 à Lannédern, mais aussi en 1543 et 1548 à Morlaix-St Mathieu où il est mentionné à deux reprises en tant que parrain et où il a sans doute terminé sa vie. D'après Kerviller, historien, il serait le neveu d'autre dom Jehan Coroller prêtre qui passe aveu le 9 avril 1540 à Landudec pour plusieurs terres acquises et héritées de sa mère, et rentes héritées de son père, d'où Jean Coroller en déduit (mais cela paraît cohérent avec le fait que Jean COROLLER marchand de Morlaix possède un comptoir à Penmarch en pays bigouden) qu'Yvon COROLLER époux Françoise HAMON devait être le fils d'Yvon COROLLER et Théphaine POGEANT de Landudec, mais cela ne reste qu'une hypothèse. Notons qu'on a bien un Yvon Coroller à Pont l'Abbé en 1479 mais pas de comparution aux montres des années 1479/1481 ce qui reste problématique pour une famille qui se prétend noble.
Jean Coroller de Quimper rattache ensuite Yvon COROLLER de Landudec à Guillaume époux d'une Demoiselle Le Rouge de la maison du Moguerou, à qui il attribue le prénom Nouelle, alors que Kerviller se contente de ne pas lui donner de prénom: néanmoins les arguments du rattachement, tant de la part de Jean Coroller que de Kerviller viennent de la mention d'un minu ou aveu fourni le dernier jour de mai 1561 au fermier du domaine du roi par noble Jean Floc tuteur de Gilles et Jean COROLLER enfants mineurs de Pezron des héritages qui relevaient du roi et devaient un droit de rachat à la mort de Pezron COROLLER et d'Anne GERAULT sa femme: Kerviller et Jean Coroller ont admis que ce Jean Floch était le petit-fils de Guyon FLoch et Marie Coroller mariés par contrat le 24/01/1462, Marie Coroller étant fille de Guillaume et la demoiselle Le Rouge de Moguerou.
Mais là encore le passage d'Yvon COROLLER époux Théphaine POGEANT à Guillaume COROLLER époux LE ROUGE reste hypothétique, mais admissible.
En revanche (c'est juste mon opinion même si je ne l'ai pas écrit sur mon Geneanet), il est quasiment certain qu'il est déraisonnable de relier Guillaume COROLLER époux LE ROUGE à Guillaume Coroller époux Françoise Kergournadech, le fameux couple de la réformation de 1426 parents d'un Yvon Coroller. Il est quasiment certain que Guillaume Coroller x Fçse Kergournadech NE SONT PAS les parents de Guillaume COROLLER grand-père présumé d'Yvon COROLLER époux Françoise HAMON: Guillaume Coroller x Françoise Kergournadech habitent la ville close de Concarneau, leur fils héritier Yvon également sera très certainement le père ou grand-père de Marc Coroller archer en brigandine présent à la montre de 1481 pour la ville de Concarneau et sa terre de Penlan en Beuzec Conq (en 1426 Guillaume Coroller et son fils Yvon comparaissent pour la terre de Penlan). Ce Marc Coroller tenait à domaine en 1481 le manoir de Coat Canton en Rosporden avec sa femme Margile Le Marchand, érection en 1506 à Concarneau d'une chapelle à la mémoire de Marc Coroller. Un Marc Coroller devait chef-rente à Lanriec au sire de Keinmerch en 1523, fils d'autre Marc receveur devant chef-rente à Nizon en 1485 au seigneur du Plessix et une autre à Scaër au même seigneur de Keinmerch: il est certain mais non encore prouvé que les descendants de Guillaume Coroller x Françoise Kergournadech sont les Coroller de Scaër....
Comme il est quasi-certain que Guillaume COROLLER grand-père présumé d'Yvon COROLLER époux Fçse HAMON était le fils de Jean COROLLER qui comparaît en 1426 à Penmarch en pays Bigouden: Yvon COROLLER époux Théphaine POGEANT est dans le Pays Bigouden, Jean COROLLER marchand de Morlaix possède un comptoir à Penmarch pour son commerce de draps avec Cadix en Espagne, ça fait beaucoup d'indices pour penser que les Coroller "dits de Morlaix" étaient les rejetons du Jean COROLLER de Penmarch de 1426, qu'on ne sait pas rattacher au fameux Eon Coroller....
Comme vous le voyez, l'ascendance paternelle de Michel COROLLER au delà d'Yvon COROLLER époux Françoise HAMON, arrière-grand-père de Michel, ne repose que sur des hypothèses assez fragiles.
Si vous voulez vous plonger dans la chevalerie des KERGOURNADECH, abordez plutôt la généalogie de Michel COROLLER par sa mère Marguerite NOUEL: les hypothèses y sont nettement plus solides et vous ne serez pas déçu

Cordialement,
- Jean Claude Bourgeois
- Modérateur
- Messages : 9858
- Enregistré le : 07/05/2007 19:23
- Localisation : (60) Compiègne
Re: LE COROLLER Michaelus ° 1586 Morlaix
Je savais bien que Vital aurait un ou deux mots à dire sur cette généalogie 
Merci

Merci
Amicalement
Jean Claude

Jean Claude
Re: LE COROLLER Michaelus ° 1586 Morlaix
Bonsoir à tous,
Voilà les COROLLER à nouveau au cœur des discussions. Manquant de temps ces jours-ci, je ne vais pas me lancer dans un développement sur le sujet. Une recherche dans les précédents échanges sur le forum devrait suffire.
Pour avoir beaucoup travaillé sur cette famille, la conclusion que j'en tire est simple: les COROLLER d'Edern, Guellevain et environs n'ont absolument aucun lien avec la fameuse branche de MORLAIX. Le Michel COROLLER né en 1586 à MORLAIX n'est pas du tout celui que l'on retrouve à EDERN au XVIIe s. Et même plus encore, je n'ai jamais retrouvé un seul document mentionnant un lien direct entre le village de Landivigen et Michel COROLLER. Donc pour ma part l'histoire de la chapelle et du manoir construits par les COROLLER ne tient absolument pas.
Au final, je suis persuadé que l'on a beaucoup, beaucoup, beaucoup brodé sur cette famille et comblé maladroitement les vides dans la généalogie de cette famille COROLLER présente en pays glazik dès le début du XVIe. La réalité de cette famille est au final tout à fait commune.
Bien cordialement,
Yannick
Voilà les COROLLER à nouveau au cœur des discussions. Manquant de temps ces jours-ci, je ne vais pas me lancer dans un développement sur le sujet. Une recherche dans les précédents échanges sur le forum devrait suffire.
Pour avoir beaucoup travaillé sur cette famille, la conclusion que j'en tire est simple: les COROLLER d'Edern, Guellevain et environs n'ont absolument aucun lien avec la fameuse branche de MORLAIX. Le Michel COROLLER né en 1586 à MORLAIX n'est pas du tout celui que l'on retrouve à EDERN au XVIIe s. Et même plus encore, je n'ai jamais retrouvé un seul document mentionnant un lien direct entre le village de Landivigen et Michel COROLLER. Donc pour ma part l'histoire de la chapelle et du manoir construits par les COROLLER ne tient absolument pas.
Au final, je suis persuadé que l'on a beaucoup, beaucoup, beaucoup brodé sur cette famille et comblé maladroitement les vides dans la généalogie de cette famille COROLLER présente en pays glazik dès le début du XVIe. La réalité de cette famille est au final tout à fait commune.
Bien cordialement,
Yannick
Yannick LANNUZEL
CGF 3528
CGF 3528
-
- Messages : 994
- Enregistré le : 21/11/2006 11:00
- Localisation : (86) Poitiers
Re: LE COROLLER Michaelus ° 1586 Morlaix
Bonsoir Yannick
C'est vrai! La discussion date d'au moins 2009
on peut même aller au delà du début 1500 puisque des documents aux AD29 prouvent qu'à Briec et Ergué-Gabéric les Coroller étaient déjà présents dès 1460 et 1472!
La question est donc: puisque les Coroller de Guellevain y sont mentionnés dès le début de 1500, ceux de Briec et Ergué dès les années 1460, pourquoi en effet Michel viendrait de Morlaix alors qu'il y a pléthore de Coroller indigènes depuis au moins le 15è siècle
C'est en effet la question qui était déjà posée en 2009, et pour rappel voici ce que j'écrivais en 2009 (bientôt 10 ans...)
"En effet, si on se contente de geneanet, alors on pourra consulter une remarquable collection de généalogies plus ou moins fantaisistes au sujet des Coroller. Ce patronyme étant très présent dans le Finistère, mais aussi l'ouest du Morbihan et des Côtes d'Armor, il est sans doute difficile de pouvoir dire si ces branches sont toutes parentes.
En ce qui concerne les Coroller de la région de Briec, Jean Coroller de Quimper a établi plusieurs tableaux qui ont pu servir de références, mais qui sont à manipuler avec beaucoup de précautions: si son tableau sur les Coroller dits "Kervescontou" est sans doute assez fiable [à voir donc
], du moins dans ses grandes lignes, son autre tableau sur les prétendus Coroller dits "Kerguillerm" ne résiste pas longtemps à l'analyse des documents d'archives.
Il y a 14/15 ans j'ai rencontré Jean Coroller aux AD de Quimper qui avait eu l'extrême obligeance de me remettre une copie de ses tableaux, tant "Kervescontou" que "Kerguillerm", et j'avais accepté comme telle son étude, n'ayant pas cherché à la vérifier: les sources qu'il citait (Louis Le Guennec, Kerviller, Courcy, la Bigne, Laubriere,...) me paraissaient suffisantes. Plusieurs années après, Yannick Lannuzel, qui eut également connaissance de ces tableaux, en a fait une critique plus approfondie car cherchant à trouver les sources ayant permis l'élaboration de cette généalogie: il a à l'époque manifesté ses doutes sérieux sur la fiabilité de cette construction (sur l'ancien forum de Joco), notamment pour la partie "Kerguillerm"; sa connaissance des archives de l'abbaye de Landévennec série 2H aux AD de Quimper, d'où Jean Coroller disait avoir puisé ses sources, lui a permis de mettre en évidence des contradictions profondes.
Mais restait ce fameux aveu du 01/01/1540 qui était la pierre d'édifice de la construction Kerguillerm: il existe en effet, mais il suffit de le lire pour voir que la construction repose en fait sur du vide; l'aveu est passé par Guillaume Coroner et non Coroller; certains diront que Coroner ou Coroller c'est du pareil au même, mais pas du tout: Coroner est un patronyme attesté à Lanmeur depuis 1426, pas Coroller; d'ailleurs les transcriptions d'Hervé Torchet dans sa réformation des feux à partir des registres originaux conservés pour le Trégor montrent sans ambiguïté qu'en 1426 il n'y a pas la moindre ombre de Coroller à Lanmeur, mais bien des Coroner, qui existent toujours en 1540; on ne commence à voir émerger les Coroller à Lanmeur qu'au XVIIè siècle, sans doute en provenance de Morlaix. Donc exit la prétendue branche des Coroller "de Kerguillerm" à Guellevain et alentours: elle n'a jamais existé, et je regrette beaucoup d'avoir propagé cette pseudo-historicité à partir d'un tableau complètement erroné entraînant tant d'erreurs sur geneanet....(erreurs qui continuent d'ailleurs à se propager
)
De fait, et Yannick Lannuzel l'a bien vu à l'époque, les Coroller de Guellevain, Edern, Ergué, Briec... trouvent leur origine probablement (pour ceux de Guellevain) à Guellevain tout simplement, du moins depuis 1505: la plus ancienne mention (à partir des documents du CD de Yannick Lannuzel) connue d'un Coroller à Guellevain se trouve en 2H98 pour Guellevain, Yvon Coroller qui apprécie la dîme en juillet 1505.
Par ailleurs les lieux sont révélateurs: Kernevez, Stang Jahan, Kervennec, tous ces lieux où les Coroller existent encore aux XVIIè/XVIIIè siècles étaient déjà peuplés par des Coroller en 1519/1522, 1561/1565, 1579/1584, 1616: nul besoin d'aller chercher à Lanmeur ce qu'on trouve sur place... quant au prétendu couple Guillaume Coroller x Adelice Kerouzere, il n'a sans doute jamais existé, même si il a réellement existé une Adelice Kerouzere à Morlaix dans les années 1540: mais elle n'est nullement ascendance des Coroller de Guellevain; d'où venaient primitivement ces Coroller est une autre histoire, mais incontestablement les Coroller qui habitaient Guellevain dans les années 1600/1700 sont d'authentiques descendants des Coroller qui habitaient déjà Guellevain au début du XVIè siècle. Les Coroller de Trégourez également sont issus de ceux de Guellevain.
Mais c'est plus délicat pour les autres: beaucoup se trompent en donnant une descendance à Gilles Coroller (de Kervescontou): en effet, Gilles Coroller mort entre 1587 et 1589, est décédé sans hoir de corps, cf Urvoy de Portzamparc, et il est donc tout bonnement impossible de descendre de ce Gilles Coroller, même si Jean Coroller l'indique dans ses tableaux: c'est l'erreur principale du tableau Kervescontou. Les Gilles Coroller qui sont indiqués dans le tableau de Coroller sont établis originairement à Ergué-Gabéric, où ils existent depuis au moins 1460, et là encore il ne faut pas chercher à Morlaix ce qui existe sur place: le 1er Coroller connu à Ergué est Guillaume, vivant en 1460 à Ergué, vassal de Jehan du Faou, est cité au village de Kerenrouez (Kerroue actuel) autrement Keristin, avec Jehan Lecrom son consort (AD29 A85 fol. 500). En 1503, les enfants feu Guillaume Coroller tiennent ledit village de Keristin Kerroue sous Guillaume de la Marche (AD29 A85 fol. 501). En 1646, Gilles Coroller et Marie Cornic sa femme tiennent le manoir de Lezergué Créachgongar (B2013 AD44) contenant 18 journaux de terres ainsi que tous les frostages, à la charge de 69 livres et 4 chapons.
Exit donc le Gilles Coroller de Kervescontou dont personne ne descend... Par contre ceux qui descendent des Coroller d'Ergué peuvent être quasi-sûrs de descendre du Guillaume vivant en 1460 à Keristin, ce qui n'est déjà pas si mal, même s'il faut encore trouver les degrés intermédiaires.
Pour Briec, idem le plus ancien connu est Jehan Coroller vivant en 1472, vassal de Jehan du Faou: c'est sûrement un de ses descendants, autre Jehan Coroller qui tient en 1520 le lieu du Coroller audit Briziac et 37 journaux de terre. En 1540 à Briec réside Louys Coroller qui tient Kergodiern, tenu en 1520 par Guénolé Omnès: Louys Coroller est certainement le fils de Jehan de 1520, et est époux de la soeur de Guillaume Omnès fils Guénolé.
Ce sont sans doute leurs descendants qui peuplent en partie Briec dans les années 1650 (sauf sans doute la branche Jean Coroller x Jeanne Dornic qui est "à part").
On voit donc qu'à Briec en 1472 vit Jehan Coroller, à Ergué-Gabéric vit Guillaume Coroller en 1460, tous deux vassaux de Jehan du Faou, en 1505 vit Yvon à Guellevain, et donc il est à peu près certains que les Coroller qui habitent dans ces trois paroisses/trèves sont des descendants de ces trois "fondateurs" "
(la totalité des échanges à viewtopic.php?f=1&t=11259&hilit=Coroller+vassal )
Je suis d'accord pour penser, depuis longtemps déjà, que les tableaux (joliment ornés) déposés par Jean Coroller au cgf avant 1995 (c'est en 1995 que j'avais rencontré Jean Coroller aux AD de Quimper), notamment la branche qu'il a intitulée "Kerguiller" sont complètement farfelus. Mais le cas de Michel est plus ardu. Les Coroller d'Edern sont difficiles à cerner, il y a plusieurs branches.
Deux tutelles de 1696 juridiction de Châteaulin suggèrent fortement que Michel COROLLER a fait une 1ère alliance avant celle qu'il contracta avec Catherine Stervinou, et que cette 1ère épouse devait être de la proche parenté de Guillaume COROLLER le vieux époux Marie COSQUERIC de Stang Kergoulas.
Si on peut supposer que Guillaume COROLLER le vieux de Stang Kergoulas doit être un indigène, peut-être un petit-fils d'Hervé Coroller présent à Kermarzin dans les années 1560 et sans doute issu de la branche Coroller de Briec, pour Michel rien dans les maigres traces qu'il a laissées ne permet de le rattacher à l'une des trois branches indigènes de Briec, Ergué et Guellevain, autre que l'argument géographique qui n'est donc guère plus pertinent que le rattachement ou non à Morlaix... Comme on ne trouve aucune trace de Michel antérieurement à 1618, et que rien ne le rattache aux autres Coroller autrement que par l'alliance vraisemblable qu'il contracta avec une autre Coroller de Stang Kergoulas, rien ne permet non plus d'affirmer qu'il était originaire de la région d'Edern...
Je suis bien d'accord que j'ai moi-même cherché à trouver des traces de Jacques comme membre de la compagnie des 100 associés, ou de sa présence au Canada, et que je n'ai rien trouvé... Kermarzin était bien aux Kerbourch: le 10/10/1678 pour la réformation du domaine de Châteaulin, déclaration par Pierre Gouezec et Yvon Le Grand faisant tant pour lui que pour Maudez Le Guedez mari et procureur des droits de Louise Le Grand, Guillaume Le Grand et Jean Kerbourch de Kermarzin, les héritages dudit Kerbourch lui étant échus de la succession de Louise JAOUEN sa mère; il y a au moins deux déclarations de Kerbourch pour Kermarzin, il y a bien eu une Louise Kerbourch épouse Coroller à Kermarzin, mais l'indigence des actes ne laisse rien savoir au sujet du manoir.
Alors je sais bien aussi que Louis Le Guennec était le client du père de Monsieur Coroller, mais je ne vois pas pourquoi Monsieur Coroller aurait senti le besoin de faire appel à Louis Le Guennec pour justifier la filiation de Michel, même si à l'évidence une partie de ses tableaux ne vaut pas grand-chose. Soit on se limite à des documents incontestables, c'est une forme de sagesse, soit on admet la véracité du témoignage, même si aucun document n'a été produit pour en confirmer l'authenticité. Mais comme on ne trouve pas non plus de lien évident entre Michel COROLLER et les autres Coroller de la région, sauf via sa 1ère alliance qu'on peut deviner à partir des deux tutelles de 1696 et d'un procès de 1705, on ne peut pas plus en déduire que Michel était un indigène, d'autant qu'à part les Coroller de Stang Kergoulas, on ne lui connaît aucune autre relation Coroller
Cordialement,

C'est vrai! La discussion date d'au moins 2009

La question est donc: puisque les Coroller de Guellevain y sont mentionnés dès le début de 1500, ceux de Briec et Ergué dès les années 1460, pourquoi en effet Michel viendrait de Morlaix alors qu'il y a pléthore de Coroller indigènes depuis au moins le 15è siècle

"En effet, si on se contente de geneanet, alors on pourra consulter une remarquable collection de généalogies plus ou moins fantaisistes au sujet des Coroller. Ce patronyme étant très présent dans le Finistère, mais aussi l'ouest du Morbihan et des Côtes d'Armor, il est sans doute difficile de pouvoir dire si ces branches sont toutes parentes.
En ce qui concerne les Coroller de la région de Briec, Jean Coroller de Quimper a établi plusieurs tableaux qui ont pu servir de références, mais qui sont à manipuler avec beaucoup de précautions: si son tableau sur les Coroller dits "Kervescontou" est sans doute assez fiable [à voir donc

Il y a 14/15 ans j'ai rencontré Jean Coroller aux AD de Quimper qui avait eu l'extrême obligeance de me remettre une copie de ses tableaux, tant "Kervescontou" que "Kerguillerm", et j'avais accepté comme telle son étude, n'ayant pas cherché à la vérifier: les sources qu'il citait (Louis Le Guennec, Kerviller, Courcy, la Bigne, Laubriere,...) me paraissaient suffisantes. Plusieurs années après, Yannick Lannuzel, qui eut également connaissance de ces tableaux, en a fait une critique plus approfondie car cherchant à trouver les sources ayant permis l'élaboration de cette généalogie: il a à l'époque manifesté ses doutes sérieux sur la fiabilité de cette construction (sur l'ancien forum de Joco), notamment pour la partie "Kerguillerm"; sa connaissance des archives de l'abbaye de Landévennec série 2H aux AD de Quimper, d'où Jean Coroller disait avoir puisé ses sources, lui a permis de mettre en évidence des contradictions profondes.
Mais restait ce fameux aveu du 01/01/1540 qui était la pierre d'édifice de la construction Kerguillerm: il existe en effet, mais il suffit de le lire pour voir que la construction repose en fait sur du vide; l'aveu est passé par Guillaume Coroner et non Coroller; certains diront que Coroner ou Coroller c'est du pareil au même, mais pas du tout: Coroner est un patronyme attesté à Lanmeur depuis 1426, pas Coroller; d'ailleurs les transcriptions d'Hervé Torchet dans sa réformation des feux à partir des registres originaux conservés pour le Trégor montrent sans ambiguïté qu'en 1426 il n'y a pas la moindre ombre de Coroller à Lanmeur, mais bien des Coroner, qui existent toujours en 1540; on ne commence à voir émerger les Coroller à Lanmeur qu'au XVIIè siècle, sans doute en provenance de Morlaix. Donc exit la prétendue branche des Coroller "de Kerguillerm" à Guellevain et alentours: elle n'a jamais existé, et je regrette beaucoup d'avoir propagé cette pseudo-historicité à partir d'un tableau complètement erroné entraînant tant d'erreurs sur geneanet....(erreurs qui continuent d'ailleurs à se propager

De fait, et Yannick Lannuzel l'a bien vu à l'époque, les Coroller de Guellevain, Edern, Ergué, Briec... trouvent leur origine probablement (pour ceux de Guellevain) à Guellevain tout simplement, du moins depuis 1505: la plus ancienne mention (à partir des documents du CD de Yannick Lannuzel) connue d'un Coroller à Guellevain se trouve en 2H98 pour Guellevain, Yvon Coroller qui apprécie la dîme en juillet 1505.
Par ailleurs les lieux sont révélateurs: Kernevez, Stang Jahan, Kervennec, tous ces lieux où les Coroller existent encore aux XVIIè/XVIIIè siècles étaient déjà peuplés par des Coroller en 1519/1522, 1561/1565, 1579/1584, 1616: nul besoin d'aller chercher à Lanmeur ce qu'on trouve sur place... quant au prétendu couple Guillaume Coroller x Adelice Kerouzere, il n'a sans doute jamais existé, même si il a réellement existé une Adelice Kerouzere à Morlaix dans les années 1540: mais elle n'est nullement ascendance des Coroller de Guellevain; d'où venaient primitivement ces Coroller est une autre histoire, mais incontestablement les Coroller qui habitaient Guellevain dans les années 1600/1700 sont d'authentiques descendants des Coroller qui habitaient déjà Guellevain au début du XVIè siècle. Les Coroller de Trégourez également sont issus de ceux de Guellevain.
Mais c'est plus délicat pour les autres: beaucoup se trompent en donnant une descendance à Gilles Coroller (de Kervescontou): en effet, Gilles Coroller mort entre 1587 et 1589, est décédé sans hoir de corps, cf Urvoy de Portzamparc, et il est donc tout bonnement impossible de descendre de ce Gilles Coroller, même si Jean Coroller l'indique dans ses tableaux: c'est l'erreur principale du tableau Kervescontou. Les Gilles Coroller qui sont indiqués dans le tableau de Coroller sont établis originairement à Ergué-Gabéric, où ils existent depuis au moins 1460, et là encore il ne faut pas chercher à Morlaix ce qui existe sur place: le 1er Coroller connu à Ergué est Guillaume, vivant en 1460 à Ergué, vassal de Jehan du Faou, est cité au village de Kerenrouez (Kerroue actuel) autrement Keristin, avec Jehan Lecrom son consort (AD29 A85 fol. 500). En 1503, les enfants feu Guillaume Coroller tiennent ledit village de Keristin Kerroue sous Guillaume de la Marche (AD29 A85 fol. 501). En 1646, Gilles Coroller et Marie Cornic sa femme tiennent le manoir de Lezergué Créachgongar (B2013 AD44) contenant 18 journaux de terres ainsi que tous les frostages, à la charge de 69 livres et 4 chapons.
Exit donc le Gilles Coroller de Kervescontou dont personne ne descend... Par contre ceux qui descendent des Coroller d'Ergué peuvent être quasi-sûrs de descendre du Guillaume vivant en 1460 à Keristin, ce qui n'est déjà pas si mal, même s'il faut encore trouver les degrés intermédiaires.
Pour Briec, idem le plus ancien connu est Jehan Coroller vivant en 1472, vassal de Jehan du Faou: c'est sûrement un de ses descendants, autre Jehan Coroller qui tient en 1520 le lieu du Coroller audit Briziac et 37 journaux de terre. En 1540 à Briec réside Louys Coroller qui tient Kergodiern, tenu en 1520 par Guénolé Omnès: Louys Coroller est certainement le fils de Jehan de 1520, et est époux de la soeur de Guillaume Omnès fils Guénolé.
Ce sont sans doute leurs descendants qui peuplent en partie Briec dans les années 1650 (sauf sans doute la branche Jean Coroller x Jeanne Dornic qui est "à part").
On voit donc qu'à Briec en 1472 vit Jehan Coroller, à Ergué-Gabéric vit Guillaume Coroller en 1460, tous deux vassaux de Jehan du Faou, en 1505 vit Yvon à Guellevain, et donc il est à peu près certains que les Coroller qui habitent dans ces trois paroisses/trèves sont des descendants de ces trois "fondateurs" "
(la totalité des échanges à viewtopic.php?f=1&t=11259&hilit=Coroller+vassal )
Je suis d'accord pour penser, depuis longtemps déjà, que les tableaux (joliment ornés) déposés par Jean Coroller au cgf avant 1995 (c'est en 1995 que j'avais rencontré Jean Coroller aux AD de Quimper), notamment la branche qu'il a intitulée "Kerguiller" sont complètement farfelus. Mais le cas de Michel est plus ardu. Les Coroller d'Edern sont difficiles à cerner, il y a plusieurs branches.
Deux tutelles de 1696 juridiction de Châteaulin suggèrent fortement que Michel COROLLER a fait une 1ère alliance avant celle qu'il contracta avec Catherine Stervinou, et que cette 1ère épouse devait être de la proche parenté de Guillaume COROLLER le vieux époux Marie COSQUERIC de Stang Kergoulas.
Si on peut supposer que Guillaume COROLLER le vieux de Stang Kergoulas doit être un indigène, peut-être un petit-fils d'Hervé Coroller présent à Kermarzin dans les années 1560 et sans doute issu de la branche Coroller de Briec, pour Michel rien dans les maigres traces qu'il a laissées ne permet de le rattacher à l'une des trois branches indigènes de Briec, Ergué et Guellevain, autre que l'argument géographique qui n'est donc guère plus pertinent que le rattachement ou non à Morlaix... Comme on ne trouve aucune trace de Michel antérieurement à 1618, et que rien ne le rattache aux autres Coroller autrement que par l'alliance vraisemblable qu'il contracta avec une autre Coroller de Stang Kergoulas, rien ne permet non plus d'affirmer qu'il était originaire de la région d'Edern...
Je suis bien d'accord que j'ai moi-même cherché à trouver des traces de Jacques comme membre de la compagnie des 100 associés, ou de sa présence au Canada, et que je n'ai rien trouvé... Kermarzin était bien aux Kerbourch: le 10/10/1678 pour la réformation du domaine de Châteaulin, déclaration par Pierre Gouezec et Yvon Le Grand faisant tant pour lui que pour Maudez Le Guedez mari et procureur des droits de Louise Le Grand, Guillaume Le Grand et Jean Kerbourch de Kermarzin, les héritages dudit Kerbourch lui étant échus de la succession de Louise JAOUEN sa mère; il y a au moins deux déclarations de Kerbourch pour Kermarzin, il y a bien eu une Louise Kerbourch épouse Coroller à Kermarzin, mais l'indigence des actes ne laisse rien savoir au sujet du manoir.
Alors je sais bien aussi que Louis Le Guennec était le client du père de Monsieur Coroller, mais je ne vois pas pourquoi Monsieur Coroller aurait senti le besoin de faire appel à Louis Le Guennec pour justifier la filiation de Michel, même si à l'évidence une partie de ses tableaux ne vaut pas grand-chose. Soit on se limite à des documents incontestables, c'est une forme de sagesse, soit on admet la véracité du témoignage, même si aucun document n'a été produit pour en confirmer l'authenticité. Mais comme on ne trouve pas non plus de lien évident entre Michel COROLLER et les autres Coroller de la région, sauf via sa 1ère alliance qu'on peut deviner à partir des deux tutelles de 1696 et d'un procès de 1705, on ne peut pas plus en déduire que Michel était un indigène, d'autant qu'à part les Coroller de Stang Kergoulas, on ne lui connaît aucune autre relation Coroller
Cordialement,
Re: LE COROLLER Michaelus ° 1586 Morlaix
merci à vous pour toutes ces informations, je vais prendre le temps de les lire attentivement et essayer de tout bien comprendre car comme je vous l'ai dit précédemment je suis novice en généalogie.
cordialement
Martial GRANNEC
cordialement
Martial GRANNEC
Re: LE COROLLER Michaelus ° 1586 Morlaix
Bonjour
A propos de jeanne dornic et de jean coroller,
J'ai exhume une piece de terrier de 1678, detaillant que jeanne dornic veuve en 1656, le 7 septembre passe un contrat devant notaire (J. Brichet) pour la vente d'une piece de terre sur la paroisse de Quemeneven, appelee parc Dornic Huellaff (dont il est possible qu'elle appartenait donc a la famille de Jeanne compte tenu du nom de la piece de terre). La porosite des possessions terriennes entre Briec (Briziac), Quemeneven et Cast est assez reguliere et mes ascendants divers en sont des acteurs.
Avez vous d'autres precisions sur ce couple Coroller/Dornic dont je descends ?
Merci de votre eclairage,
Yvan calloc'h
Ps = la construction d'arbres genealogiques contrefaits (parfois avec talent) etait un sport tres pratiqué tant au 17eme qu'au 18eme.
A propos de jeanne dornic et de jean coroller,
J'ai exhume une piece de terrier de 1678, detaillant que jeanne dornic veuve en 1656, le 7 septembre passe un contrat devant notaire (J. Brichet) pour la vente d'une piece de terre sur la paroisse de Quemeneven, appelee parc Dornic Huellaff (dont il est possible qu'elle appartenait donc a la famille de Jeanne compte tenu du nom de la piece de terre). La porosite des possessions terriennes entre Briec (Briziac), Quemeneven et Cast est assez reguliere et mes ascendants divers en sont des acteurs.
Avez vous d'autres precisions sur ce couple Coroller/Dornic dont je descends ?
Merci de votre eclairage,
Yvan calloc'h
Ps = la construction d'arbres genealogiques contrefaits (parfois avec talent) etait un sport tres pratiqué tant au 17eme qu'au 18eme.
yvan calloc'h
CGF17591 - Houdeie - Auffret - Calloc'h et Caugant
CGF17591 - Houdeie - Auffret - Calloc'h et Caugant
-
- Messages : 1753
- Enregistré le : 24/10/2010 15:50
- Localisation : (2A) Grossetto-Prugna Originaire: (29N) Recouvrance
Re: LE COROLLER Michaelus ° 1586 Morlaix
Bonjour Yvan, bonjour à tous,
Au vu des nombreuses contributions concernant les COROLLER (LE), j'arrive à la conclusion que le premier époux de Jeanne DORNIC serait ce Jean COROLLER:
baptême - 30/07/1618 - Trégourez
COROLLER Jean fils de Allain et de Marie JONCOUR
Parrain : Poupon Jean
Marraine : Jac Catherine
Celui-ci est le fils d'Alain COROLLER, veuf d'Amice / Annette LE DREAU puis remarié, avant 1618, avec Marie LE JONCOUR et dont voici les enfants:
- Nicolas °1607
- Yves °1608
- Marie 1609-1680 (X Jean PERON)
- Jean °1612
- Yvon °1614
- Jean °1618 (X Jeanne DORNIC)
- Jeanne °1619 (X Pezron COADOU)
- Mathieu °1621
- Catherine °1622 (X Henri GUEGUEN)
- Jean 1625-1667 (X Louise GUEGUEN)
- Marie °1628
Pezron COADOU (X Jeanne COROLLER) est parrain en 1642 de sa nièce:
baptême - 05/03/1642 - Briec
LE COROLLER Margarite enfant de Jan et de Janne DORNIC
Parrain : Coadou Pezron
Marraine : Conan Marie
Concernant Jeanne DORNIC, elle est citée comme marraine à, au moins, six reprises:
- de ses petit-enfants, issus de son premier mariage avec Jean COROLLER:
baptême - 23/03/1660 - Briec
LE COROLLER Hervé enfant de Allain et de Blanche DORNIC
Parrain : Piriou Hervé Curé
Marraine : Dornic Jeanne
16/03/1664 Briec (Pays : Briec ) baptême ou naissance
JOURDREN Jean Enfant de Gilles
et de LE COROLLER Catherine
Parrain : Conan Jean
Marraine : Dornic Jeanne
baptême - 10/06/1665 - Briec
GOUEZOU Jeanne enfant de Nicolas et de Marguerite LE COROLLER
Parrain : Le Hir Jean Curé
Marraine : Dornic Jeanne
- de son neveu par alliance, du fait de son second mariage avec François COROLLER 1617-1677 (fils de Michaelus °1586 (X Marie COROLLER):
baptême - 08/07/1644 - Landrévarzec
LE COROLLER Philibert enfant de Jacques et de Marie LE NOE
Parrain : Le Noe Philibert
Marraine : Dornic Janne
- à Coat-Glaz mais sans lien de parenté:
baptême - 09/01/1647 - Briec
KEROZEAN Janne enfant de Philippe et de Janne FLOCH
Parrain : Cozqueric François Vicaire
Marraine : Dornic Janne
Jeanne DORNIC est, à coup sur, la soeur de Marguerite DORNIC (X Yves PIRIOU). Cette dernière est marraine de son neveu Jean COROLLER et est décédée, comme son beau-frère François COROLLER, à Coat-Glaz:
baptême - 15/02/1645 - Briec
LE COROLLER Jean enfant de François et de Janne DORNIC
Parrain : Dornic Charles
Marraine : Dornic Margarite
sépulture - 24/12/1683 - Briec (Manoir de coatglas)
DORNIC Marguerite âgé de 70 ans
Conjoint : Yves PIRIOU
Témoins : Charles et mathias ses fils
sépulture - 04/02/1684 - Briec (Manoir de coatglas)
PIRIOU Yves âgé de 65 ans
Témoins : Piriou charles nicot jean et donars alain
sépulture - 28/04/1677 - Briec (Coatglas)
LE COROLLER François âgé de 60 ans
Témoins : Joseph fils dornic charles et nicot louis
Jeanne et Marguerite DORNIC sont, très certainement, les tantes de Charles DORNIC +1696 (X Catherine LE TREUT 1656-1711) de Coat-Glaz.
Qu'en pensez-vous ?
Très amicalement
Au vu des nombreuses contributions concernant les COROLLER (LE), j'arrive à la conclusion que le premier époux de Jeanne DORNIC serait ce Jean COROLLER:
baptême - 30/07/1618 - Trégourez
COROLLER Jean fils de Allain et de Marie JONCOUR
Parrain : Poupon Jean
Marraine : Jac Catherine
Celui-ci est le fils d'Alain COROLLER, veuf d'Amice / Annette LE DREAU puis remarié, avant 1618, avec Marie LE JONCOUR et dont voici les enfants:
- Nicolas °1607
- Yves °1608
- Marie 1609-1680 (X Jean PERON)
- Jean °1612
- Yvon °1614
- Jean °1618 (X Jeanne DORNIC)
- Jeanne °1619 (X Pezron COADOU)
- Mathieu °1621
- Catherine °1622 (X Henri GUEGUEN)
- Jean 1625-1667 (X Louise GUEGUEN)
- Marie °1628
Pezron COADOU (X Jeanne COROLLER) est parrain en 1642 de sa nièce:
baptême - 05/03/1642 - Briec
LE COROLLER Margarite enfant de Jan et de Janne DORNIC
Parrain : Coadou Pezron
Marraine : Conan Marie
Concernant Jeanne DORNIC, elle est citée comme marraine à, au moins, six reprises:
- de ses petit-enfants, issus de son premier mariage avec Jean COROLLER:
baptême - 23/03/1660 - Briec
LE COROLLER Hervé enfant de Allain et de Blanche DORNIC
Parrain : Piriou Hervé Curé
Marraine : Dornic Jeanne
16/03/1664 Briec (Pays : Briec ) baptême ou naissance
JOURDREN Jean Enfant de Gilles
et de LE COROLLER Catherine
Parrain : Conan Jean
Marraine : Dornic Jeanne
baptême - 10/06/1665 - Briec
GOUEZOU Jeanne enfant de Nicolas et de Marguerite LE COROLLER
Parrain : Le Hir Jean Curé
Marraine : Dornic Jeanne
- de son neveu par alliance, du fait de son second mariage avec François COROLLER 1617-1677 (fils de Michaelus °1586 (X Marie COROLLER):
baptême - 08/07/1644 - Landrévarzec
LE COROLLER Philibert enfant de Jacques et de Marie LE NOE
Parrain : Le Noe Philibert
Marraine : Dornic Janne
- à Coat-Glaz mais sans lien de parenté:
baptême - 09/01/1647 - Briec
KEROZEAN Janne enfant de Philippe et de Janne FLOCH
Parrain : Cozqueric François Vicaire
Marraine : Dornic Janne
Jeanne DORNIC est, à coup sur, la soeur de Marguerite DORNIC (X Yves PIRIOU). Cette dernière est marraine de son neveu Jean COROLLER et est décédée, comme son beau-frère François COROLLER, à Coat-Glaz:
baptême - 15/02/1645 - Briec
LE COROLLER Jean enfant de François et de Janne DORNIC
Parrain : Dornic Charles
Marraine : Dornic Margarite
sépulture - 24/12/1683 - Briec (Manoir de coatglas)
DORNIC Marguerite âgé de 70 ans
Conjoint : Yves PIRIOU
Témoins : Charles et mathias ses fils
sépulture - 04/02/1684 - Briec (Manoir de coatglas)
PIRIOU Yves âgé de 65 ans
Témoins : Piriou charles nicot jean et donars alain
sépulture - 28/04/1677 - Briec (Coatglas)
LE COROLLER François âgé de 60 ans
Témoins : Joseph fils dornic charles et nicot louis
Jeanne et Marguerite DORNIC sont, très certainement, les tantes de Charles DORNIC +1696 (X Catherine LE TREUT 1656-1711) de Coat-Glaz.
Qu'en pensez-vous ?
Très amicalement
Philippe LE FOLL - CGF 13144 et 14386
"Toi, t'es de Recou, t'es un Yannick !"
http://www.letelegramme.fr/local/finist ... 298295.php
"Toi, t'es de Recou, t'es un Yannick !"
http://www.letelegramme.fr/local/finist ... 298295.php