Patronymie: SALAÜN
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Patronymie: SALAÜN
J'ai mon grand père qui s'appelait SALAÜN, mon arrière grand père était noté SALAIN, et quand je recherche plus avant, je me trouve avec SALADIN ; est ce plausible ou est ce que je suis partie sur une nouvelle branche. Ce dernier SALADIN Vincent serait marié avec LE HENAFF Marie Anne à Plouguer (Carhaix Plouguer maintenant)
Merci d'éclairer ma pauvre lanterne
Cordialement
Merci d'éclairer ma pauvre lanterne
Cordialement
JEANNINE (91) MASSY
- Claudine DELAVEYNE
- Photographe
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- Enregistré le : 16/01/2007 19:13
- Localisation : 29
Il s'agit du nom Salomon (hébreu shlomoh = sa paix, éventuellement 'pacifique'), dérivé en Schalom
Le nom Salmon est très fréquent dans l'Ouest (35 notamment).
Quant aux Salomon, on en rencontre surtout en Franche-Comté et en Savoie, à Paris et en Martinique.
En pays bretonnant il évolue en " Salaün ", Salahun, Saleun, Salin, Salun
Il est aussi a l'origine de plusieurs hypochoristique Salic, Sallic, Salou, Saliou, Salliou, Sallio
Formes italiennes: Salomone, Salomoni.
Le nom Salmon est très fréquent dans l'Ouest (35 notamment).
Quant aux Salomon, on en rencontre surtout en Franche-Comté et en Savoie, à Paris et en Martinique.
En pays bretonnant il évolue en " Salaün ", Salahun, Saleun, Salin, Salun
Il est aussi a l'origine de plusieurs hypochoristique Salic, Sallic, Salou, Saliou, Salliou, Sallio
Formes italiennes: Salomone, Salomoni.
Bonsoir,
> Merci, mais en tous cas, pas de SALADIN ; il a dû s'agir d'une erreur de
transcription il y a bien longtemps, le "D" pouvant se confondre avec le "U",
surtout avec tréma. Je vais essayer de remonter pour voir d'où vient l'erreur.
Les gens sont restés pour certains illettrés jusqu'à pas longtemps : ma grand
mère, née en 1893 en Bretagne était illettrée!!!!
> Cordialement
> Jeannine
> Merci, mais en tous cas, pas de SALADIN ; il a dû s'agir d'une erreur de
transcription il y a bien longtemps, le "D" pouvant se confondre avec le "U",
surtout avec tréma. Je vais essayer de remonter pour voir d'où vient l'erreur.
Les gens sont restés pour certains illettrés jusqu'à pas longtemps : ma grand
mère, née en 1893 en Bretagne était illettrée!!!!
> Cordialement
> Jeannine
JEANNINE (91) MASSY
Bonjour,
Voici l'évolution généralement donnée : Salamun, devenu Salavun, puis en breton moderne Salaün.
Salamon fut le plus grand roi de Bretagne voir :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Salomon_de_Bretagne
Voici l'évolution généralement donnée : Salamun, devenu Salavun, puis en breton moderne Salaün.
Salamon fut le plus grand roi de Bretagne voir :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Salomon_de_Bretagne
MES SALAÜN
Je vous remercie pour toutes vos recherches
Cordialement
Jeannine SALAÜN
Cordialement
Jeannine SALAÜN
JEANNINE (91) MASSY
Bonjour
En regardant les salaun sur le CGPOHER :
couple SALAUN Julien et Anne FRAVAL
Un des enfants né SALADIN
Plounévez-Quintin 22
29 10 1676
Allain SALAUN Fils de Jullien et Anne FRAVAL
Claude FRAVAL Placide FRAVAL
Plounévez-Quintin 22
11 06 1680
François SALADIN Fils de Julien et Anne FRAVAL
François FRAVAL Helene FOLEZO
Il y a également un cas sur un couple SALADIN/LE DILLY X en 1713 sur GLOMEL qui a une enfant SALAUN en 1735
enfants entre 1714 et 1736
Il y a également des SALAVIN pour SALAUN et SALAUNIC et SALAEN
SALLADIN et SALAHUN et SALOMON :
bothoa
1723 Noel SALOMON DE Maurice ET Guillemette MAUBUCHON
1726 François SALOMON Maurice ET Helaine MAUBUCHON
1728 Marie AnnE SALAUN DE Maurice (D) ET Helene MAUBUCHON
1725 Jacquette SALOMON DE Maurice ET Helene MAUBUCHON
Un couple sur Mousteru
Maurice SALAUN/PIERRE Marie
les enfants 6 SALANUN
3 SALAUN
1 SALANIN
Danièle
En regardant les salaun sur le CGPOHER :
couple SALAUN Julien et Anne FRAVAL
Un des enfants né SALADIN
Plounévez-Quintin 22
29 10 1676
Allain SALAUN Fils de Jullien et Anne FRAVAL
Claude FRAVAL Placide FRAVAL
Plounévez-Quintin 22
11 06 1680
François SALADIN Fils de Julien et Anne FRAVAL
François FRAVAL Helene FOLEZO
Il y a également un cas sur un couple SALADIN/LE DILLY X en 1713 sur GLOMEL qui a une enfant SALAUN en 1735
enfants entre 1714 et 1736
Il y a également des SALAVIN pour SALAUN et SALAUNIC et SALAEN
SALLADIN et SALAHUN et SALOMON :
bothoa
1723 Noel SALOMON DE Maurice ET Guillemette MAUBUCHON
1726 François SALOMON Maurice ET Helaine MAUBUCHON
1728 Marie AnnE SALAUN DE Maurice (D) ET Helene MAUBUCHON
1725 Jacquette SALOMON DE Maurice ET Helene MAUBUCHON
Un couple sur Mousteru
Maurice SALAUN/PIERRE Marie
les enfants 6 SALANUN
3 SALAUN
1 SALANIN
Danièle
Danièle ISON
CGHP 370, CG22 2658, CGF 6066B, CRGPG 815, CGSB 3282
CGHP 370, CG22 2658, CGF 6066B, CRGPG 815, CGSB 3282
- Salmard-56
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- Enregistré le : 07/02/2008 22:31
- Localisation : (63) Clermont
YBeV a écrit :Bonjour,
Voici l'évolution généralement donnée : Salamun, devenu Salavun, puis en breton moderne Salaün.
Salamon fut le plus grand roi de Bretagne voir :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Salomon_de_Bretagne
Bonjour à tou(te)s,
Merci à tous les participants de ce fil, c'est très intéressant.
Pensez-vous que Salmard (Morbihan) puisse être assimilé à ces patronymes (je pense notamment au très proche Salmon du 35) ?
Bonjour à tous,
Du coté épouses, nous avons aussi des Salaun(Saleun)sur Kernilis.
Orthographiés avec "a" ou "e", et avec ou sans trèma dans le même...
Acte et surtout merci à Jean Pierre SALAÜN POUR SON MANIFIQUE
site et son renvoi vers Wikipédia.
il commençait fort son rêgne ! (avec sourire)
Amicalement !
Du coté épouses, nous avons aussi des Salaun(Saleun)sur Kernilis.
Orthographiés avec "a" ou "e", et avec ou sans trèma dans le même...
Acte et surtout merci à Jean Pierre SALAÜN POUR SON MANIFIQUE
site et son renvoi vers Wikipédia.
il commençait fort son rêgne ! (avec sourire)
Amicalement !
William
Membre CGF 12766
Pondaven-trabour ; Bessemoulin-Testard
Membre CGF 12766
Pondaven-trabour ; Bessemoulin-Testard
Bonsoir,
Il a beaucoup mieux fini, canonisé, il est le patron de la paroisse St Salomon de Pithiviers : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pithiviers
Il a beaucoup mieux fini, canonisé, il est le patron de la paroisse St Salomon de Pithiviers : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pithiviers
- Jean Claude Bourgeois
- Modérateur
- Messages : 9819
- Enregistré le : 07/05/2007 19:23
- Localisation : (60) Compiègne
Bonsoir,
Dans son dictionnaire manuscrit de la Langue Bretonne, Coëtanlem y consacre une étude assez peu connue.
Ce Pierre Joseph Jean, chevalier de Coëtanlem de Rostiviec naquit à Saint Martin des Champs le 4 novembre 1749. Issu d’une famille de la petite noblesse bretonne, il eut quelque peine à obtenir et faire valoir ses titres, malgré le passé glorieux de ses ancêtres.
A la Révolution française, il se retira en son manoir de Trogriffon où il entreprit la rédaction d’un dictionnaire breton-français «pour me distraire, écrit-il, des tristes réflexions que me faisaient faire les désordres que la Révolution française entraînait à sa suite».
Bien qu’attaché à la tradition nobiliaire, Pierre de Coëtanlem ne dédaignait pas la culture populaire et manifestait un intérêt certain pour les us et coutumes, les traditions locales et la langue bretonne dont il maîtrisait tout à fait les subtilités.
Pendant plus de trente ans, il s’est ainsi attaché à composer un ouvrage manuscrit de 8.834 pages reliées en huit volumes, resté inédit jusqu’à ce jour, dont le dernier tome fut relié en 1820. L’auteur, qui n’eut jamais l’intention de le publier, mourut en 1827.
Voici la transcription que j'ai faite de ses réflexions sur le nom SALAÜN :
« SALÄUN, Salomon, nom propre de plusieurs familles de ce pays. Je ne place ici ce nom qu’à dessein d’y faire remarquer le changement d’O en A et la suppression de l’M. On a d’abord dit Salavon, et Saläuon, et ensuite Saläun.
Ce nom du sage par excellence étant ainsi corrompu chez les Grecs, ce que je suppose, aurait pu produire celui de Solon, un des Sages de la Grèce.
Le Père Grégoire met aussi Salomon, nom d’homme Saläun, Salomon (Saläun qu’on prononçait Salaoun, de Salomon le Sage), Salomon Ar Fur, saint Salomon 3eme du nom, quatorzième et dernier Roi de la Bretagne Armorique, mort l’an huit cent soixante quatorze et canonisé l’an neuf cent dix par le pape Anastase 3eme.
Sant Saläun Roue eus a vreiz Arvoricq. Salomon le fou prétendu du folgoät, église collégiale près la ville de Lesneven, Salaün Ar foll Sant Salaün.
Il est certain que le nom de Saläun, par lequel on rend celui de Salomon est devenu propre à un grand nombre de familles, Nobles et autres, qui portent encore ce même nom. On en a fait aussi le nom de KerSalaün qui est également devenu propre à d’autres familles. Enfin il sert de prénom à d’autres individus qui ont adopté Saint Salomon pour patron.
Est-ce par corruption du nom de Salomon, Roi d’Israël, que les Grecs ont fait Solon et les Bretons Salaün ? Cela n’est pas impossible, puisque ce roi si renommé par sa sagesse et sa magnificence a été le plus ancien.
En effet Salomon, fils et successeur de David, naquit l’an du monde 3002, c'est-à-dire 1033 avant jésus christ, et Solon, l’un des sept sages de la Grèce et législateur des Athéniens naquit à Athènes la 2eme année de la 35eme olympiade 639 ans avant jésus christ.
En Bretagne nous avons eu trois Rois du nom de Salomon.
Le 1er qui était fils d’Urbien, et petit fils de Conan Meriadecq vint au monde vers l’an 391 ou 392 de l’ère chrétienne, succéda à son aïeul vers l’an 421 et perdit la couronne et la vie vers l’an 434.
Salomon 2eme, fils de Hoël 3eme et son successeur, naquit vers l’an 590 ou 594, prit la couronne vers l’an 612 et mourut vers l’an 630.
Salomon 3eme, fils de Rivallon, lequel était frère aîné de Nominoe arracha la couronne et la vie à Erispoe son cousin germain et périt également de mort violente vers l’an 873 ou 874.
Il a plus à quelques auteurs, comme Lobineau et autres de le confondre avec Salomon 1er. Quelques uns de ces auteurs ne donnent à ces rois que le titre de Duc ou de Comtes, mais M. L’abbé Gallet a très bien prouvé que ces trois salomons étaient trois personnages différents, qu’ils ont porté tous les trois le titre de Rois, et que les Rois de France mêmes, ainsi que les papes les ont reconnus pour tels et ont traité sur ce pied avec eux.
Le 1er de ces Salomons est probablement celui qui fut tué dans la paroisse de Ploudiri, évêché de Léon. Dans une émotion populaire il y a apparence qu’il fut enterré dans l’endroit même qui porte encore le nom de Lann an Merzer, la Lande du Martyr.
Le second fut inhumé dans l’abbaye de Ste Melaine de Rennes, dont il fut le restaurateur plutôt que le fondateur, puisqu’elle existait longtemps avant lui.
Salomon 3eme fut tué, selon la plus commune opinion à Brecilien, ou dans un petit monastère qui était en Poher, par la conspiration des premiers princes du Païs.
Cela suffit pour distinguer ces trois Salomon que quelques auteurs modernes se sont plus à confondre sous prétexte que ces Rois ont eu quelques rapports ensemble, d’où ils concluaient leurs identités. Mais il n’y avait d’autre identité que celle du nom.
Il est vrai que deux d’entre eux ont péri de mort violente, mais les temps, les lieux et les occasions n’étaient pas les mêmes, et rien ne prouve que Salomon 2eme ait eu une pareille fin.
Tous trois ont eu une grande réputation de piété et même Salomon 1er et Salomon 3eme ont été honorés comme saints Martyrs, quoique le dernier ne monta sur le thröne que par un crime, qu’il expia sans doute dans la suite par la pénitence, par la sainteté de sa vie, et par sa résignation à sa mort.
D. Lobineau qui avait pur système d’anéantir ou de dégrader les anciens rois de Bretagne qui avaient comblé son ordre de biens a mieux aimé attribuer au dernier des Salomons des circonstances qui convenaient uniquement au premier, que de reconnaître celui-ci. Telle est par exemple la translation du chef de St Mathieu dont il voudrait faire passer les actes pour fabuleux, par ce qu’ils ne s’accordent point avec son système.
Telle est encore la dénomination de Merzer-Salaün, le Martyre de Salomon, qu’il attribue au lieu où le dernier des Salomon fut tué, quoique ce nom appartienne à l’endroit où périt Salomon 1er.
Lorsque le Père Grégoire a dit que Salomon 3eme avait été canonisé l’an 910 par le pape Anastase 3eme, il n’a fait que suivre l’opinion du P. Albert Le Grand, qui avait avancé ce fait dans sa légende. Voyez cette légende et la vie des saints de Bretagne par D. Lobineau.
La dissertation historique de M. L’Abbé Gallet, jointe à l’histoire de Bretagne par Desfontaines, et l’histoire ecclésiastique de Bretagne par M. l’abbé Deric.
Celui-ci nous présente des étymologies celtiques des noms de Salaün et de Salomon, mais j’avoue de bonne foi que je n’entends du tout pas ce celtique, que l’auteur avait emprunté à de Bullet, cependant, pour ne pas frustrer les curieux, je vais les rapporter ici telles qu’il nous les a données à la page 252 du tome 2.
Salaün vient (dit-il) de Sal, grand, et d’Aun, Prince.
Celui de Salomon est pris de Sal, grand, d’O particule qui marque le mérite, et de Mon, Prince : Très Grand Prince. »
Fin du chapitre, qui, je l’avoue ne m’a pas beaucoup éclairé sur l’évolution de Salomon en Salaün.
Je laisserai aussi la polémique sur les Rois Salomon aux érudits médiévalistes.
Je ne souhaitais que faire plaisir aux « Salaün » en donnant l’étymologie celtique, « Grand Prince », cela ne sonne pas mal …
Et aussi souligner que dans ce texte, Coëtanlem met le tréma sur le Ä et pas sur le Ü comme c’est le cas aujourd’hui.
Dans son dictionnaire manuscrit de la Langue Bretonne, Coëtanlem y consacre une étude assez peu connue.
Ce Pierre Joseph Jean, chevalier de Coëtanlem de Rostiviec naquit à Saint Martin des Champs le 4 novembre 1749. Issu d’une famille de la petite noblesse bretonne, il eut quelque peine à obtenir et faire valoir ses titres, malgré le passé glorieux de ses ancêtres.
A la Révolution française, il se retira en son manoir de Trogriffon où il entreprit la rédaction d’un dictionnaire breton-français «pour me distraire, écrit-il, des tristes réflexions que me faisaient faire les désordres que la Révolution française entraînait à sa suite».
Bien qu’attaché à la tradition nobiliaire, Pierre de Coëtanlem ne dédaignait pas la culture populaire et manifestait un intérêt certain pour les us et coutumes, les traditions locales et la langue bretonne dont il maîtrisait tout à fait les subtilités.
Pendant plus de trente ans, il s’est ainsi attaché à composer un ouvrage manuscrit de 8.834 pages reliées en huit volumes, resté inédit jusqu’à ce jour, dont le dernier tome fut relié en 1820. L’auteur, qui n’eut jamais l’intention de le publier, mourut en 1827.
Voici la transcription que j'ai faite de ses réflexions sur le nom SALAÜN :
« SALÄUN, Salomon, nom propre de plusieurs familles de ce pays. Je ne place ici ce nom qu’à dessein d’y faire remarquer le changement d’O en A et la suppression de l’M. On a d’abord dit Salavon, et Saläuon, et ensuite Saläun.
Ce nom du sage par excellence étant ainsi corrompu chez les Grecs, ce que je suppose, aurait pu produire celui de Solon, un des Sages de la Grèce.
Le Père Grégoire met aussi Salomon, nom d’homme Saläun, Salomon (Saläun qu’on prononçait Salaoun, de Salomon le Sage), Salomon Ar Fur, saint Salomon 3eme du nom, quatorzième et dernier Roi de la Bretagne Armorique, mort l’an huit cent soixante quatorze et canonisé l’an neuf cent dix par le pape Anastase 3eme.
Sant Saläun Roue eus a vreiz Arvoricq. Salomon le fou prétendu du folgoät, église collégiale près la ville de Lesneven, Salaün Ar foll Sant Salaün.
Il est certain que le nom de Saläun, par lequel on rend celui de Salomon est devenu propre à un grand nombre de familles, Nobles et autres, qui portent encore ce même nom. On en a fait aussi le nom de KerSalaün qui est également devenu propre à d’autres familles. Enfin il sert de prénom à d’autres individus qui ont adopté Saint Salomon pour patron.
Est-ce par corruption du nom de Salomon, Roi d’Israël, que les Grecs ont fait Solon et les Bretons Salaün ? Cela n’est pas impossible, puisque ce roi si renommé par sa sagesse et sa magnificence a été le plus ancien.
En effet Salomon, fils et successeur de David, naquit l’an du monde 3002, c'est-à-dire 1033 avant jésus christ, et Solon, l’un des sept sages de la Grèce et législateur des Athéniens naquit à Athènes la 2eme année de la 35eme olympiade 639 ans avant jésus christ.
En Bretagne nous avons eu trois Rois du nom de Salomon.
Le 1er qui était fils d’Urbien, et petit fils de Conan Meriadecq vint au monde vers l’an 391 ou 392 de l’ère chrétienne, succéda à son aïeul vers l’an 421 et perdit la couronne et la vie vers l’an 434.
Salomon 2eme, fils de Hoël 3eme et son successeur, naquit vers l’an 590 ou 594, prit la couronne vers l’an 612 et mourut vers l’an 630.
Salomon 3eme, fils de Rivallon, lequel était frère aîné de Nominoe arracha la couronne et la vie à Erispoe son cousin germain et périt également de mort violente vers l’an 873 ou 874.
Il a plus à quelques auteurs, comme Lobineau et autres de le confondre avec Salomon 1er. Quelques uns de ces auteurs ne donnent à ces rois que le titre de Duc ou de Comtes, mais M. L’abbé Gallet a très bien prouvé que ces trois salomons étaient trois personnages différents, qu’ils ont porté tous les trois le titre de Rois, et que les Rois de France mêmes, ainsi que les papes les ont reconnus pour tels et ont traité sur ce pied avec eux.
Le 1er de ces Salomons est probablement celui qui fut tué dans la paroisse de Ploudiri, évêché de Léon. Dans une émotion populaire il y a apparence qu’il fut enterré dans l’endroit même qui porte encore le nom de Lann an Merzer, la Lande du Martyr.
Le second fut inhumé dans l’abbaye de Ste Melaine de Rennes, dont il fut le restaurateur plutôt que le fondateur, puisqu’elle existait longtemps avant lui.
Salomon 3eme fut tué, selon la plus commune opinion à Brecilien, ou dans un petit monastère qui était en Poher, par la conspiration des premiers princes du Païs.
Cela suffit pour distinguer ces trois Salomon que quelques auteurs modernes se sont plus à confondre sous prétexte que ces Rois ont eu quelques rapports ensemble, d’où ils concluaient leurs identités. Mais il n’y avait d’autre identité que celle du nom.
Il est vrai que deux d’entre eux ont péri de mort violente, mais les temps, les lieux et les occasions n’étaient pas les mêmes, et rien ne prouve que Salomon 2eme ait eu une pareille fin.
Tous trois ont eu une grande réputation de piété et même Salomon 1er et Salomon 3eme ont été honorés comme saints Martyrs, quoique le dernier ne monta sur le thröne que par un crime, qu’il expia sans doute dans la suite par la pénitence, par la sainteté de sa vie, et par sa résignation à sa mort.
D. Lobineau qui avait pur système d’anéantir ou de dégrader les anciens rois de Bretagne qui avaient comblé son ordre de biens a mieux aimé attribuer au dernier des Salomons des circonstances qui convenaient uniquement au premier, que de reconnaître celui-ci. Telle est par exemple la translation du chef de St Mathieu dont il voudrait faire passer les actes pour fabuleux, par ce qu’ils ne s’accordent point avec son système.
Telle est encore la dénomination de Merzer-Salaün, le Martyre de Salomon, qu’il attribue au lieu où le dernier des Salomon fut tué, quoique ce nom appartienne à l’endroit où périt Salomon 1er.
Lorsque le Père Grégoire a dit que Salomon 3eme avait été canonisé l’an 910 par le pape Anastase 3eme, il n’a fait que suivre l’opinion du P. Albert Le Grand, qui avait avancé ce fait dans sa légende. Voyez cette légende et la vie des saints de Bretagne par D. Lobineau.
La dissertation historique de M. L’Abbé Gallet, jointe à l’histoire de Bretagne par Desfontaines, et l’histoire ecclésiastique de Bretagne par M. l’abbé Deric.
Celui-ci nous présente des étymologies celtiques des noms de Salaün et de Salomon, mais j’avoue de bonne foi que je n’entends du tout pas ce celtique, que l’auteur avait emprunté à de Bullet, cependant, pour ne pas frustrer les curieux, je vais les rapporter ici telles qu’il nous les a données à la page 252 du tome 2.
Salaün vient (dit-il) de Sal, grand, et d’Aun, Prince.
Celui de Salomon est pris de Sal, grand, d’O particule qui marque le mérite, et de Mon, Prince : Très Grand Prince. »
Fin du chapitre, qui, je l’avoue ne m’a pas beaucoup éclairé sur l’évolution de Salomon en Salaün.
Je laisserai aussi la polémique sur les Rois Salomon aux érudits médiévalistes.
Je ne souhaitais que faire plaisir aux « Salaün » en donnant l’étymologie celtique, « Grand Prince », cela ne sonne pas mal …
Et aussi souligner que dans ce texte, Coëtanlem met le tréma sur le Ä et pas sur le Ü comme c’est le cas aujourd’hui.
Amicalement
Jean Claude
Jean Claude
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Bonsoir Jean-Claude,
et merci de votre transcription : ce texte est très intéressant au point de vue historiographique, car il donne l'état de la vulgate bretonne au tournant des XVIIIe-XIXe siècles.
En revanche, il est frappé d'une complète obsolescence ; mais c'est le sort commun des travaux historiques anciens, antérieurs en tout cas au gigantesque effort d'érudition de la seconde moitié du XIXe siècle, lui même largement dépassé depuis, mais qui a assuré les bases de la critique des sources.
Cordialement.
et merci de votre transcription : ce texte est très intéressant au point de vue historiographique, car il donne l'état de la vulgate bretonne au tournant des XVIIIe-XIXe siècles.
En revanche, il est frappé d'une complète obsolescence ; mais c'est le sort commun des travaux historiques anciens, antérieurs en tout cas au gigantesque effort d'érudition de la seconde moitié du XIXe siècle, lui même largement dépassé depuis, mais qui a assuré les bases de la critique des sources.
Cordialement.
André-Yves Bourgès
www.hagio-historiographie-medievale.org
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- Jean Claude Bourgeois
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Bonjour André-Yves
Je savais bien qu'en citant Lobineau et consors, je vous attirerai
Merci de votre intervention.
Pour ceux qui veulent lire le texte intégral (ou autres paragraphes) de Coëtanlem, voici le lien vers l'excellent site Hermine- la Bretagne en références :
http://www.hermine.org/masc/portal.asp? ... on_FR.html
Yvonne PRIGENT se délectera du mot SIOHAN SIOC'HAN, faible, délicat tendre, mal nourri, exténué de faim ....
Je savais bien qu'en citant Lobineau et consors, je vous attirerai
Merci de votre intervention.
Pour ceux qui veulent lire le texte intégral (ou autres paragraphes) de Coëtanlem, voici le lien vers l'excellent site Hermine- la Bretagne en références :
http://www.hermine.org/masc/portal.asp? ... on_FR.html
Yvonne PRIGENT se délectera du mot SIOHAN SIOC'HAN, faible, délicat tendre, mal nourri, exténué de faim ....
Amicalement
Jean Claude
Jean Claude
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Bonsoir a tous,
Alors Jean-Claude , on me taquine , il me semble ...
Je le trouve très gentil ce "Coetanlem" , j'étais habituée a une traduction , plus "trasch" ... comme avorton, mal foutu, et j'en passe !!!, en fait une insulte , sens que je comprends très bien , quand ce nom de Sioc'han , est prononçé par un Breton ....(Siorrrrran!!!)
Bon, faible , délicat .... c'est a voir !!!, mon père portait des sacs de farine de 12O kilos ...(et pour les jeux d'interville , il tirait la corde ...)
Bonne soirée a tous .
Bien cordialement .
Yvonne Prigent.
Alors Jean-Claude , on me taquine , il me semble ...
Je le trouve très gentil ce "Coetanlem" , j'étais habituée a une traduction , plus "trasch" ... comme avorton, mal foutu, et j'en passe !!!, en fait une insulte , sens que je comprends très bien , quand ce nom de Sioc'han , est prononçé par un Breton ....(Siorrrrran!!!)
Bon, faible , délicat .... c'est a voir !!!, mon père portait des sacs de farine de 12O kilos ...(et pour les jeux d'interville , il tirait la corde ...)
Bonne soirée a tous .
Bien cordialement .
Yvonne Prigent.
- framevellec (†)
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- Localisation : (85) Les Herbiers
Bonjour à vous tou(te)s,
Dans mes ascendants, on retrouve le patronyme SALAUN, soue la forme "SALAUNIC" (gentil diminutif !!!).
Cordialement,
François.
Dans mes ascendants, on retrouve le patronyme SALAUN, soue la forme "SALAUNIC" (gentil diminutif !!!).
Cordialement,
François.
Francois MEVELLEC,
Né à CORAY, nombreux ascendants sur ELLIANT, TOURCH, LANGOLEN, TREGOUREZ, EDERN, BRIEC, PLOGONNEC, LAZ & SAINT GOAZEC.
CGF 07912 (Antenne de Quimper)
CG22 3962
Site : http://www.fazery.net
Né à CORAY, nombreux ascendants sur ELLIANT, TOURCH, LANGOLEN, TREGOUREZ, EDERN, BRIEC, PLOGONNEC, LAZ & SAINT GOAZEC.
CGF 07912 (Antenne de Quimper)
CG22 3962
Site : http://www.fazery.net