Expression Ty squiber
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- g.hypolite
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Expression Ty squiber
Bonjour à tous,
Je viens de trouver l'expression Ty Squiber dans un Bail à ferme de 1857 d'une tenue située à Briec.
Voici la description de la tenue :
- une maison dite Ty Anne,
- le rez-de-chaussée de la maison dit Ty squiber,
- un hangar avec four, lequel hangar n'a pas de couverture,
- une aire à battre, une grange sur l'aire et des pièces de terre.
Pourrait-il s'agir d'un atelier de sabotier ? Qu'en pensez-vous ?
Merci par avance pour vos réponses.
Amicalement,
Geneviève
Je viens de trouver l'expression Ty Squiber dans un Bail à ferme de 1857 d'une tenue située à Briec.
Voici la description de la tenue :
- une maison dite Ty Anne,
- le rez-de-chaussée de la maison dit Ty squiber,
- un hangar avec four, lequel hangar n'a pas de couverture,
- une aire à battre, une grange sur l'aire et des pièces de terre.
Pourrait-il s'agir d'un atelier de sabotier ? Qu'en pensez-vous ?
Merci par avance pour vos réponses.
Amicalement,
Geneviève
Geneviève Hypolite - CGF 2306
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Bonjour,
En breton, squiber, skiber = la grange, en français.
Cordialement.
En breton, squiber, skiber = la grange, en français.
Cordialement.
André-Yves Bourgès
www.hagio-historiographie-medievale.org
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- g.hypolite
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Bonsoir André-Yves, Bonsoir à tous,
Merci pour votre réponse. Cette tenue s'étant libérée deux mois après le décès de mon ancêtre, je pensais qu'il pouvait s'agir d'un appentis qui aurait pu être utilisé par un sabotier. Trop peu d'indices toutefois ... je continue donc à chercher.
Merci encore,
Bonne fin de soirée à vous tous,
Amicalement,
Geneviève
Merci pour votre réponse. Cette tenue s'étant libérée deux mois après le décès de mon ancêtre, je pensais qu'il pouvait s'agir d'un appentis qui aurait pu être utilisé par un sabotier. Trop peu d'indices toutefois ... je continue donc à chercher.
Merci encore,
Bonne fin de soirée à vous tous,
Amicalement,
Geneviève
Geneviève Hypolite - CGF 2306
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- François Le Gad
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bonsoir à tous,
Squiber semble absent des principales bases généalogiques bretonnes en tant que patronyme. Par ailleurs ti (avec la malencontreuse orthographe ty) ne désigne pas seulement une habitation mais également des bâtiments fonctionnels (cf. ti-ker, "mairie").
Je continue de penser que l'expression ty squiber doit désigner en l'occurrence une grange, ou du moins un bâtiment à usage agricole.
Cordialement.
Squiber semble absent des principales bases généalogiques bretonnes en tant que patronyme. Par ailleurs ti (avec la malencontreuse orthographe ty) ne désigne pas seulement une habitation mais également des bâtiments fonctionnels (cf. ti-ker, "mairie").
Je continue de penser que l'expression ty squiber doit désigner en l'occurrence une grange, ou du moins un bâtiment à usage agricole.
Cordialement.
André-Yves Bourgès
www.hagio-historiographie-medievale.org
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- framevellec (†)
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Bonsoir a tou(te)s,
Comme André Yves, je n'ai pas trouvé trace de ce patronyme (SQUIBER), dans les diverses bases que j'utilise dans mes recherches ... J'en concluerai donc que ce terme désigne un bâtiment (une annexe, plutôt), à usage domestique (peut être utilisé par le "balayeur", au vu du "mot" SQUIBER" = sqube = balayer) certainement une grange mise à disposition d'un artisan, "usant" souvent du balai, pour entretenir son local-atelier, dans un état de propreté, nécessaire à ses "pratiques professionnelles" : éventuellement un "sabotier", ou un "tailleur" !!!
ien cordialement,
François.
Comme André Yves, je n'ai pas trouvé trace de ce patronyme (SQUIBER), dans les diverses bases que j'utilise dans mes recherches ... J'en concluerai donc que ce terme désigne un bâtiment (une annexe, plutôt), à usage domestique (peut être utilisé par le "balayeur", au vu du "mot" SQUIBER" = sqube = balayer) certainement une grange mise à disposition d'un artisan, "usant" souvent du balai, pour entretenir son local-atelier, dans un état de propreté, nécessaire à ses "pratiques professionnelles" : éventuellement un "sabotier", ou un "tailleur" !!!
ien cordialement,
François.
Francois MEVELLEC,
Né à CORAY, nombreux ascendants sur ELLIANT, TOURCH, LANGOLEN, TREGOUREZ, EDERN, BRIEC, PLOGONNEC, LAZ & SAINT GOAZEC.
CGF 07912 (Antenne de Quimper)
CG22 3962
Site : http://www.fazery.net
Né à CORAY, nombreux ascendants sur ELLIANT, TOURCH, LANGOLEN, TREGOUREZ, EDERN, BRIEC, PLOGONNEC, LAZ & SAINT GOAZEC.
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- Localisation : (13) Marseille
Bonjour à tous,
Jean François Simon dans son ouvrage de référence, Tiez, le paysan breton et sa maison, tome 2, la Cornouaille, le chasse-marée - éditions de l'estran, Douarnenez, 1988, donne une réponse qui lève les doutes et confirme la réponse d'André Yves, pertinent comme à son habitude.
Dans sa conclusion, p 281, il indique, en s'appuyant sur des dépouillements d'inventaires après décès de Plougastel Daoulas du début du 18e siècle :
"A la "maison manale ou "cuisine" est toujours associé un "buron", parfois appelé "squiber", du breton skiber.C'est un bâtiment en dur, ainsi qu'il apparait dans la localisation fournie pour certains meubles, qui joignent, est-il précisé, "porte", "fenêtre" ou "pignon" ou encore dans les qualificatifs de "ty bian" ou de "maison" qui lui sont parfois donnés. Dans un cas le buron est situé : il est "au bout du couchant de la maison manalle" ; la position est confirmée par la définition que Grégoire de Rostrenen donne en 1732 pour skiber : "une petite chambre attenant au pignon". "
Il lui semble donc (je résume), que le skiber est accolé au mur pignon du "haut-bout" de la maison, celui qui supporte la cheminée.
"En définitive, le buron ou skiber parait être le local où sont accumulés les biens de la famille".
Il précise que le skiber disparait peu à peu au 18e, au profit du solier, plancher pour former un étage ou un grenier.
Les deux Tiez (tome 1 le Léon, tome 2 la Cornouaille) sont aujourd'hui épuisés, mais je recommande vivement leur lecture à qui s'intéresse à la vie matérielle, mais aussi aux mentalités (JF Simon est ethnologue) de leurs ancêtres, ces deux ouvrages sont des mines d'or.
Cordialement,
Jean François Simon dans son ouvrage de référence, Tiez, le paysan breton et sa maison, tome 2, la Cornouaille, le chasse-marée - éditions de l'estran, Douarnenez, 1988, donne une réponse qui lève les doutes et confirme la réponse d'André Yves, pertinent comme à son habitude.
Dans sa conclusion, p 281, il indique, en s'appuyant sur des dépouillements d'inventaires après décès de Plougastel Daoulas du début du 18e siècle :
"A la "maison manale ou "cuisine" est toujours associé un "buron", parfois appelé "squiber", du breton skiber.C'est un bâtiment en dur, ainsi qu'il apparait dans la localisation fournie pour certains meubles, qui joignent, est-il précisé, "porte", "fenêtre" ou "pignon" ou encore dans les qualificatifs de "ty bian" ou de "maison" qui lui sont parfois donnés. Dans un cas le buron est situé : il est "au bout du couchant de la maison manalle" ; la position est confirmée par la définition que Grégoire de Rostrenen donne en 1732 pour skiber : "une petite chambre attenant au pignon". "
Il lui semble donc (je résume), que le skiber est accolé au mur pignon du "haut-bout" de la maison, celui qui supporte la cheminée.
"En définitive, le buron ou skiber parait être le local où sont accumulés les biens de la famille".
Il précise que le skiber disparait peu à peu au 18e, au profit du solier, plancher pour former un étage ou un grenier.
Les deux Tiez (tome 1 le Léon, tome 2 la Cornouaille) sont aujourd'hui épuisés, mais je recommande vivement leur lecture à qui s'intéresse à la vie matérielle, mais aussi aux mentalités (JF Simon est ethnologue) de leurs ancêtres, ces deux ouvrages sont des mines d'or.
Cordialement,
Olivier Moal, CGF 1377 B
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- Enregistré le : 24/02/2007 10:22
- Localisation : (29) Trégor
Olivier Moal a écrit :... une réponse qui lève les doutes et confirme la réponse d'André Yves, pertinent comme à son habitude.
Merci !
Cordialement.
André-Yves Bourgès
www.hagio-historiographie-medievale.org
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- g.hypolite
- Messages : 204
- Enregistré le : 14/07/2009 19:04
- Localisation : (78) Yvelines
Bonjour,
Merci à tous pour vos réponses sur ce sujet
J’ai repris le Bail à ferme de 1857, la première lettre du mot squiber n’a pas de majuscule à la différence de ty Anne, ce qui confirmerait qu’il ne s’agit pas d’un patronyme.
J’ai aussi relevé la question des bois évoquée dans l’acte, il n’est fait mention que d’un accord sur le bois destiné au chauffage. ''Le preneur aura pour son chauffage une coupe entière des bois courants existants sur les champs affermés, hormis parc trohanet, dont les bailleurs se réservent les fossés, à la charge de n’en couper que le neuvième chaque année et de travailler dix jours pour les bailleurs aux réparations des fossés.'' Cela confirmerait qu’il s’agit bien là d’une tenue d’un cultivateur avec ses différentes 'annexes'.
Mon ancêtre est parfois dit cultivateur, laboureur, métier qu’il devait cumuler avec celui de sabotier pour arriver à nourrir sa petite famille. Aussi, je continue mes recherches …
Merci encore à vous tous pour ces échanges intéressants.
Excellent week-end à tous,
Amicalement,
Geneviève
Merci à tous pour vos réponses sur ce sujet
J’ai repris le Bail à ferme de 1857, la première lettre du mot squiber n’a pas de majuscule à la différence de ty Anne, ce qui confirmerait qu’il ne s’agit pas d’un patronyme.
J’ai aussi relevé la question des bois évoquée dans l’acte, il n’est fait mention que d’un accord sur le bois destiné au chauffage. ''Le preneur aura pour son chauffage une coupe entière des bois courants existants sur les champs affermés, hormis parc trohanet, dont les bailleurs se réservent les fossés, à la charge de n’en couper que le neuvième chaque année et de travailler dix jours pour les bailleurs aux réparations des fossés.'' Cela confirmerait qu’il s’agit bien là d’une tenue d’un cultivateur avec ses différentes 'annexes'.
Mon ancêtre est parfois dit cultivateur, laboureur, métier qu’il devait cumuler avec celui de sabotier pour arriver à nourrir sa petite famille. Aussi, je continue mes recherches …
Merci encore à vous tous pour ces échanges intéressants.
Excellent week-end à tous,
Amicalement,
Geneviève
Geneviève Hypolite - CGF 2306