un banc à dos d'ane

Pierrick Chuto · Message par **Pierrick Chuto** » 22/09/2011 11:32

bonjour .
je trouve dans un partage en 1835 un banc à dos d'âne.
Quelqu'un connait il la particularité de ce banc ?
Merci d'avance

Mireille Brahic · Message par **Mireille Brahic** » 22/09/2011 17:32

Je connais le "banc d'âne", mais le "banc à dos d'âne"... je suppose le siège convexe... :roll:

Le Guillou Joseph(†) · Message par **Le Guillou Joseph(†)** » 23/09/2011 0:44

Bonsoir

Le bureau à dos d'ane est un bureau dont le dessus n'est pas horizontal mais en pente de l'arriere vers l'avant, cette pouvant d'ailleurs etre courbe. En bretagne le coffre alongé qui se mettait devant les lits clos était appelé un banc, ce banc servait aussi a s'asseoir, de marche pied pour accéder au lit et meme de table pour les petits. Je pense que c'est de ce type de meuble qu'il peut s'agir.

Par ailleurs j'ai vu dans une publicite que leur appareil de musculation pouvait remplacer un banc à dos d'ane, mais je n'en sais pas plus.

Cordialement

Marie-Yvonne GESTRAUD · Message par **Marie-Yvonne GESTRAUD** » 23/09/2011 8:16

C'est peut-être un banc sur lequel on peut s'assoir à califourchon ? Ce serait plus confortable pour son utilisation.

Salmard-56 · Message par **Salmard-56** » 24/09/2011 0:52

Bonsoir Pierrick,

Le banc à dos d'âne était un outil qu'utilisaient les tanneurs il n'y a pas si longtemps. Il s'agissait d'une sorte de boucharde (désolé je suis tailleur de pierre, c'est le mot qui me vient même s'il n'est pas adéquat !) mais en bois qui avait pour utilité d'amollir les peaux coincées sous le pied.

En cherchant un peu, j'ai trouvé une illustration dans la Bible des "artisans passionnés"

: l'encyclopédie Diderot-d'Alembert (figure n° 4, la bigorne ou banc à dos d'âne, le personnage à droite l'utilise) :

* d'où le verbe bigorner si l'on y pense.

Bien cordialement,
Fabien. :

Pierrick Chuto · Message par **Pierrick Chuto** » 24/09/2011 10:25

[quote="Salmard-56"]Bonsoir Pierrick,

Le banc à dos d'âne était un outil qu'utilisaient les tanneurs il n'y a pas si longtemps. Il s'agissait d'une sorte de boucharde (désolé je suis tailleur de pierre, c'est le mot qui me vient même s'il n'est pas adéquat !) mais en bois qui avait pour utilité d'amollir les peaux coincées sous le pied.

Merci Fabien pour cette explication de spécialiste.
mais je m'interroge: que faisait cet outil chez un paysan en 1835 ?
Il n'était pas tanneur.
en tout cas, grâce à vous, je vais réparer ma bêtise: j'avais écrit que mon personnage s'était assis sur le banc à dos d'âne...
et merci aussi à tous ceux qui ont pris la peine de me répondre.
le forum est vraiment très utile

Hervé Baudy · Message par **Hervé Baudy** » 24/09/2011 11:13

Bonjour Pierre

Je pensais également à un banc de rouet, support incliné de la roue, mais sans la roue...une pièce détachée

Mireille Brahic · Message par **Mireille Brahic** » 24/09/2011 20:47

Le "banc d'âne" dont je parlais était également un accessoire d'artisan. Il s'agissait d'un menuisier. Il servait à caler un morceau de bois pour le travailler en forme de manche. Celui-là, il était tout à fait possible de le trouver chez un paysan.

Je crois que j'en ai vu une reprosuction...

Salmard-56 · Message par **Salmard-56** » 26/09/2011 18:22

Bonsoir,

Pierre Chuto a écrit :Merci Fabien

De rien, c'est toujours un plaisir d'aider quand on le peut

et effectivement ce genre de forums d'entraide est toujours très utile.

Pour conforter mes dires, voici un lien, qu'on trouve finalement sur google-books, vers un ouvrage qui évoque ce banc à dos d'âne dans la définition d'une bigorne : http://books.google.fr/books?id=1-EPAAA ... &q&f=false - Nouveau dictionnaire de la conversation de A. Wahlen p.330

mais je m'interroge: que faisait cet outil chez un paysan en 1835 ?
Il n'était pas tanneur.

Peut-être trouverez-vous l'explication en continuant vos recherches généalogiques ? Qui vivra verra !

Bien cordialement,
Fabien.

Mireille Brahic · Message par **Mireille Brahic** » 26/09/2011 22:12

J'ai vu apparaître "banc à dos d'âne" dans l'explication d'exercices de musculation...

Bon, je suppose qu'il y avait suffisamment moyen de se muscler lors des travaux des champs à l'époque pour ne pas avoir besoin de ces engins de torture. :wink:

Cela dit : le banc à dos d'âne, il est sur ou sous la peau qu'on tanne ?

Parce que la recherche d'image avec "bigorne" renvoie ceci :

Salmard-56 · Message par **Salmard-56** » 26/09/2011 22:38

Bonsoir,

Relisez bien la définition de bigorne dans le lien posté dans mon dernier message et faites la correspondance avec la planche du Diderot-d'Alembert.

Il s'agit d'un synonyme, la bigorne-enclume, n'est pas la bigorne- banc à dos d'âne. D'ailleurs on lit dans l'ouvrage d'Auguste Wahlen : "bigorner c'est fouler les peaux à la bigorne" et pas "sur la bigorne", tout comme on forge au marteau et sur l'enclume.

Le banc à dos d'âne (ou bigorne) était dans le cas de la question de Pierrick, un outil (une sorte de masse en bois), la peau se trouvait sous le pied et était "battue" par la bigorne.

Cordialement,
Fabien.

Le Guillou Joseph(†) · Message par **Le Guillou Joseph(†)** » 26/09/2011 23:44

Bonsoir

Pierre pourrait-il nous dire ce qu'il y avait d'autre dans ce partage?
Les autres objets pourraient peut-etre nous donner des indications.

Cordialement

François Le Gad · Message par **François Le Gad** » 26/09/2011 23:49

Pierre Chuto a écrit :mais je m'interroge: que faisait cet outil chez un paysan en 1835 ?
Il n'était pas tanneur.

C'était peut-être une activité d'appoint, ou bien il y avait un tanneur dans la famille.

Mireille Brahic · Message par **Mireille Brahic** » 27/09/2011 0:09

Je m'étonne quand même qu'un "banc" soit un outil que l'on agite. Dans ses autres acceptions c'est toujours un endroit où l'on pose ; un établit : banc à river ; banc à cric ; banc à couper...

Ne vous méprenez pas, ce n'est pas par esprit de contradiction, c'est par naïve curiosité.

Mireille Brahic · Message par **Mireille Brahic** » 27/09/2011 13:08

Je viens de trouver ça :

Un instrument à tanner se comprendrait dans une ferme où on ne laissait rien perdre.