Secta legis - Ploudalmezeau, 17ème
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- Soizig Le Bourg-Caugant
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Secta legis - Ploudalmezeau, 17ème
Bonjour à tous ,
J'ai rencontré un terme bizarre : secta legis placé avant le nom du lieu-dit ou en place et lieu du lieu-dit.
Philippe SALAUN et Gilette LUCAS ont plusieurs enfants à Ploudalmézeau :
08/05/1659 Ploudalmézeau Lieu-dit : Keriolis (Pays : Ploudalmézeau ) baptême ou naissance
SELEUN Catherine, fille, Enfant de Phillippe
et de LUCAS Gillette
Parrain : Honorable gents SCOAZYEC Louis
Marraine : LE BORGNE Catherine femme de Jean CADIOU, de Plourin
10/07/1660 Ploudalmézeau Lieu-dit : Secta Legis (Pays : Ploudalmézeau ) baptême ou naissance
SELEUN François, garçon, Enfant de Philippe
et de LUCAS Gillette
Parrain : CLEACH Olivier prêtre
Marraine : CROGUENNEC Jeanne
03/09/1663 Ploudalmézeau Lieu-dit : Keriols (Pays : Ploudalmézeau ) baptême ou naissance
SELEUN Yvon, garçon, Enfant de Philippe
et de LUCAS Gillette
Parrain : GOURBIHAN Yvon le vieux
Marraine : HELLANT Anne femme de Pierre BURNON
02/11/1664 Ploudalmézeau Lieu-dit : Sectalegis (Pays : Ploudalmézeau ) baptême ou naissance
SELEUN Allain, garçon, Enfant de Philipe
et de LUCAS Gilette
Parrain : Honorable marchand DENIEL Allain
Marraine : SELEUN François femme d'Yves LUCAS
23/12/1668 Ploudalmézeau (Pays : Ploudalmézeau ) baptême ou naissance
SALAUN Marie, fille, Enfant de Philippe
et de LUCAS Gilette
Parrain : MAZCON Jacques
Marraine : PRIGENT Marie
18/04/1674 Ploudalmézeau Lieu-dit : Kerjolès (Pays : Ploudalmézeau ) baptême ou naissance
SALAUN Hervé, garçon, Enfant de Philippe
et de LUCAS Gillette
Parrain : CROGUENNOC Hervé
Marraine : LE HIR Marie
21/09/1668 Ploudalmézeau (Pays : Ploudalmézeau ) baptême ou naissance
SALEUN Yvon, garçon, Enfant de Jan
et de SALEUN Marie
Parrain : LUCAS Yvon
Marraine : SALEUN Marguerite de Plouzané
27/02/1671 Ploudalmézeau Lieu-dit : Kerjolis (Pays : Ploudalmézeau ) baptême ou naissance
SELAUN Margaritte, fille, Enfant de Jean
et de SELEUN Marie
Parrain : LUCAS Goulven, de Kerjolis
Marraine : SELEUN Françoise, de Kerjolis
Notes - noté a secta lege avant le nom de lieu
Je pense que le lieu-dit est Keriolis ou Kerjolis et que "secta legis" est une précision juridique mais laquelle ?
Je suis sûre que parmi vous quelqu'un le sait et a déjà rencontré ce cas. (j'ai fait une recherche sur le forum et j'ai regardé le généadico).
D'avance, merci
J'ai rencontré un terme bizarre : secta legis placé avant le nom du lieu-dit ou en place et lieu du lieu-dit.
Philippe SALAUN et Gilette LUCAS ont plusieurs enfants à Ploudalmézeau :
08/05/1659 Ploudalmézeau Lieu-dit : Keriolis (Pays : Ploudalmézeau ) baptême ou naissance
SELEUN Catherine, fille, Enfant de Phillippe
et de LUCAS Gillette
Parrain : Honorable gents SCOAZYEC Louis
Marraine : LE BORGNE Catherine femme de Jean CADIOU, de Plourin
10/07/1660 Ploudalmézeau Lieu-dit : Secta Legis (Pays : Ploudalmézeau ) baptême ou naissance
SELEUN François, garçon, Enfant de Philippe
et de LUCAS Gillette
Parrain : CLEACH Olivier prêtre
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03/09/1663 Ploudalmézeau Lieu-dit : Keriols (Pays : Ploudalmézeau ) baptême ou naissance
SELEUN Yvon, garçon, Enfant de Philippe
et de LUCAS Gillette
Parrain : GOURBIHAN Yvon le vieux
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02/11/1664 Ploudalmézeau Lieu-dit : Sectalegis (Pays : Ploudalmézeau ) baptême ou naissance
SELEUN Allain, garçon, Enfant de Philipe
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Parrain : Honorable marchand DENIEL Allain
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23/12/1668 Ploudalmézeau (Pays : Ploudalmézeau ) baptême ou naissance
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18/04/1674 Ploudalmézeau Lieu-dit : Kerjolès (Pays : Ploudalmézeau ) baptême ou naissance
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21/09/1668 Ploudalmézeau (Pays : Ploudalmézeau ) baptême ou naissance
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Parrain : LUCAS Yvon
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27/02/1671 Ploudalmézeau Lieu-dit : Kerjolis (Pays : Ploudalmézeau ) baptême ou naissance
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et de SELEUN Marie
Parrain : LUCAS Goulven, de Kerjolis
Marraine : SELEUN Françoise, de Kerjolis
Notes - noté a secta lege avant le nom de lieu
Je pense que le lieu-dit est Keriolis ou Kerjolis et que "secta legis" est une précision juridique mais laquelle ?
Je suis sûre que parmi vous quelqu'un le sait et a déjà rencontré ce cas. (j'ai fait une recherche sur le forum et j'ai regardé le généadico).
D'avance, merci
Amicalement
Soizig Le Bourg-Caugant
CGF 10780
CG22 10092
Soizig Le Bourg-Caugant
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- Anne-F. GRALL-PERES
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- Localisation : (29) Quimper
Bonjour Soizig
Vous n'êtes pas la première à avoir noté cette mention particulière au hameau de Kerjolis en Ploudalmézeau.
On la trouve aussi dans un aveu de 1661 concernant Yves LUCAS (même famille que la votre sans nul doute) :
(extrait de l'aveu cote 1 E 972. AD de Brest. transmis par Eric KERRENEUR si je ne me trompe...)
C'est à cet endroit qu'étaient "consignés" les descendants supposés de lépreux, les "Kakous".
Leur communauté était considérée comme une caste à part, et soumise à certaines obligations,
ou plutôt restrictions dans la vie de la paroisse.
On a aussi pensé à une origine juive pour cette communauté marginalisée socialement.
Alors, cette expression "secta legis" ou "a secta lege", accolée exclusivement au hameau de Kerjolis,
pose problème de traduction.
Le sens est celui de la "coupure" du reste de la paroisse (secta = coupée).
Peut-on traduire le tout par "coupé selon la loi" ou "coupé de la loi" ?
Personne, pour l'instant, n'a encore formellement établi le sens exact.
Pour compléter sur le sujet, je vous invite à lire cet excellent article du Docteur CARAES,
dans les Cahiers de L'Iroise de 1978, accessible en ligne par le site www.hermine.org :
Les "Kakous de Kerjolis" en Ploudalmézeau.
Bien amicalement
Anne-Françoise
Vous n'êtes pas la première à avoir noté cette mention particulière au hameau de Kerjolis en Ploudalmézeau.
On la trouve aussi dans un aveu de 1661 concernant Yves LUCAS (même famille que la votre sans nul doute) :
a comparu en sa personne yves lucas "de secta legui" demeurant au village du keriolis paroisse de Ploudalmezeau ...
(extrait de l'aveu cote 1 E 972. AD de Brest. transmis par Eric KERRENEUR si je ne me trompe...)
C'est à cet endroit qu'étaient "consignés" les descendants supposés de lépreux, les "Kakous".
Leur communauté était considérée comme une caste à part, et soumise à certaines obligations,
ou plutôt restrictions dans la vie de la paroisse.
On a aussi pensé à une origine juive pour cette communauté marginalisée socialement.
Alors, cette expression "secta legis" ou "a secta lege", accolée exclusivement au hameau de Kerjolis,
pose problème de traduction.
Le sens est celui de la "coupure" du reste de la paroisse (secta = coupée).
Peut-on traduire le tout par "coupé selon la loi" ou "coupé de la loi" ?
Personne, pour l'instant, n'a encore formellement établi le sens exact.
Pour compléter sur le sujet, je vous invite à lire cet excellent article du Docteur CARAES,
dans les Cahiers de L'Iroise de 1978, accessible en ligne par le site www.hermine.org :
Les "Kakous de Kerjolis" en Ploudalmézeau.
Bien amicalement
Anne-Françoise
Cordialement.
Anne F. GRALL
Anne F. GRALL
- Soizig Le Bourg-Caugant
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Merci Anne-Françoise, c'est hyper intéressant et très surprenant
Effectivement, j'ai trouvé des mariages sur Ploumoguer !
Pauvres Kakous ! Les mesures prophylactiques de l'époque étaient rigoureuses.
Je comprends mieux pourquoi je m'embrouillais entre tous ces Salaun que je rencontrais...
L'article était très intéressant. Donc, merci, j'avais frappé à la bonne porte
PS : Lorsque j'étais petite, on disait de quelqu'un qu'il faisait le cacou quand il se mettait à part et se faisait remarquer.... et quand je vois tous les bretonismes que je transporte dans mon vocabulaire, je me pose des questions...
Effectivement, j'ai trouvé des mariages sur Ploumoguer !
Pauvres Kakous ! Les mesures prophylactiques de l'époque étaient rigoureuses.
Je comprends mieux pourquoi je m'embrouillais entre tous ces Salaun que je rencontrais...
L'article était très intéressant. Donc, merci, j'avais frappé à la bonne porte
PS : Lorsque j'étais petite, on disait de quelqu'un qu'il faisait le cacou quand il se mettait à part et se faisait remarquer.... et quand je vois tous les bretonismes que je transporte dans mon vocabulaire, je me pose des questions...
Amicalement
Soizig Le Bourg-Caugant
CGF 10780
CG22 10092
Soizig Le Bourg-Caugant
CGF 10780
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- Localisation : (60) Vineuil Saint Firmin
Bonjour,
L'article est fort intéressant. Je me suis intéressé au nom CROGUENNEC, qui pourrait être celui de certains Kakous (encore qu'Albert DESHAYES parle seulement d'eczéma!). La répartition des ° avant 1792 est intéressante :
Bigouden : 8
Brest : 12
Briec : 19
Châteaulin : 0
Châteauneuf : 3
Concarneau : 0
Crozon : 0
Daoulas : 0
Glazik : 7
Huelgoat : 0
Landerneau : 3
Landivisiau : 324
Lanmeur : 0
Lannilis : 18
Le Faou : 9
Lesneven : 24
Mellenick : 0
Morlaix : 7
Plabennec : 19
Pleyben : 1
Ploudalmézeau : 239
Ploudiry : 49
Plouescat : 1
Plouigneau : 4
Plouzévédé : 4
Poher : 0
Pont Aven : 0
Pont Croix : 1
Porzay : 0
Quimper : 2
Quimperlé : 0
St Pol : 14
St Renan : 19
St Thégonnec : 162
Sizun : 126
Taulé : 25
Soit 1100 au total. On trouve le nom en deux zones : un bloc constitué par Landivisiau, Ploudiry, Sizun et St Thégonnec, qui regroupe 60% des °, et un autre à Ploudalmézeau (21%).
C’est un nom purement léonard, puisque plus de 95% des ° y ont lieu. Seuls les gens du Léon avaient-ils des problèmes de peau ?! Ou faut-il chercher une autre origine au nom...
Cordialement,
L'article est fort intéressant. Je me suis intéressé au nom CROGUENNEC, qui pourrait être celui de certains Kakous (encore qu'Albert DESHAYES parle seulement d'eczéma!). La répartition des ° avant 1792 est intéressante :
Bigouden : 8
Brest : 12
Briec : 19
Châteaulin : 0
Châteauneuf : 3
Concarneau : 0
Crozon : 0
Daoulas : 0
Glazik : 7
Huelgoat : 0
Landerneau : 3
Landivisiau : 324
Lanmeur : 0
Lannilis : 18
Le Faou : 9
Lesneven : 24
Mellenick : 0
Morlaix : 7
Plabennec : 19
Pleyben : 1
Ploudalmézeau : 239
Ploudiry : 49
Plouescat : 1
Plouigneau : 4
Plouzévédé : 4
Poher : 0
Pont Aven : 0
Pont Croix : 1
Porzay : 0
Quimper : 2
Quimperlé : 0
St Pol : 14
St Renan : 19
St Thégonnec : 162
Sizun : 126
Taulé : 25
Soit 1100 au total. On trouve le nom en deux zones : un bloc constitué par Landivisiau, Ploudiry, Sizun et St Thégonnec, qui regroupe 60% des °, et un autre à Ploudalmézeau (21%).
C’est un nom purement léonard, puisque plus de 95% des ° y ont lieu. Seuls les gens du Léon avaient-ils des problèmes de peau ?! Ou faut-il chercher une autre origine au nom...
Cordialement,
Boileau Jean-Marie CGF 4216
-
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Anne-F. GRALL-PERES a écrit :On a aussi pensé à une origine juive pour cette communauté marginalisée socialement.
Alors, cette expression "secta legis" ou "a secta lege", accolée exclusivement au hameau de Kerjolis,
pose problème de traduction.
Le sens est celui de la "coupure" du reste de la paroisse (secta = coupée).
Peut-on traduire le tout par "coupé selon la loi" ou "coupé de la loi" ?
Personne, pour l'instant, n'a encore formellement établi le sens exact.
Compte tenu de ces traditions sur les éventuelles origines juives de cette communauté, rappelées par Cambry (voir ici), je me demande s'il ne faut pas comprendre secta legis [Judaicae], formule qui figure dans les Prologues composés par Marcion, hérésiarque des premiers temps du christianisme. Auquel cas, cette désignation serait également un indice intéressant sur le niveau de connaissance patristique du clergé de Ploudalmezeau.
Pour compléter sur le sujet, je vous invite à lire cet excellent article du Docteur CARAES,
dans les Cahiers de L'Iroise de 1978, accessible en ligne par le site www.hermine.org :
:arrow: Les "Kakous de Kerjolis" en Ploudalmézeau.
Voir également l'article ancien, vieilli mais toujours utile de R.F. Le Men, accessible en ligne ici.
Cordialement.
André-Yves Bourgès
www.hagio-historiographie-medievale.org
www.hagio-historiographie-medievale.org
- Anne-F. GRALL-PERES
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Bonjour à tous
Toujours précieux , les compléments de André-Yves
A vous donner perpétuellement l'envie d'en savoir plus
Un élément que j'avais jusqu'à présent négligé : les CROGUENNEC du côté de Landivisiau et Saint-Thégonnec...
zone (est-ce un hasard ?) où une population spécifique s'est aussi trouvée marginalisée (au sens strict du terme) : les tanneurs !
De la maladie de peau aux mal-aimés qui traitaient les peaux...
Anne-Françoise
Toujours précieux , les compléments de André-Yves
A vous donner perpétuellement l'envie d'en savoir plus
Un élément que j'avais jusqu'à présent négligé : les CROGUENNEC du côté de Landivisiau et Saint-Thégonnec...
zone (est-ce un hasard ?) où une population spécifique s'est aussi trouvée marginalisée (au sens strict du terme) : les tanneurs !
De la maladie de peau aux mal-aimés qui traitaient les peaux...
Anne-Françoise
Cordialement.
Anne F. GRALL
Anne F. GRALL
- framevellec (†)
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- Localisation : (85) Les Herbiers
Bonjour à tou(te)s,
Je pense qu'il faut dissocier le terme de "Secta-Légis" :
Secta = Section, (section de commune)
Legis = (voir plus bas) !!!
En ce référant à Gènadico (http://cgf.cgf.asso.fr/),
(SECTA se rapprochant du terme Section), autrement dit :
SECTION DE COMMUNE
Voir Frairie
FRAIRIE
Subdivision de la paroisse, parfois appelée cordelée, dixmerie (à Garlan par ex.), et même Trêve (à Plouigneau par ex.). Devient section de la commune en 1790.
La première attestation du mot se situe en 1165, sous la forme frarie, comme étant issu du latin fratria, lui même emprunté au grec phratria.
Il désigne particulièrement en Bretagne un groupement d'habitants au sein de la paroisse, regroupé dans une sorte de confrérie autour d'une chapelle avec son saint protecteur, ses pardons et ses assemblées.
Dans certaines régions de France (notamment Limousin, les Charentes) le mot désigne maintenant une fête locale.
Voir le mot, Breuriez.
BREURIEZ :
Mot breton qui désigne une frairie. Voir ce mot.
Mon avis personnel, est que ce Village (ou hameau) de Keriolis, était un secteur distinct de la Paroisse de Ploudalmézeau, avec ses "propres lois" (d'ou le terme LEGI), sans aucun doute descendants d'une même famille (frairie = breuriez (frères en breton)) qui se considéraient tous comme ne faisant qu'une entité familiale, "spécificité" qui au fil des actes et déclarations, était ajouté (sinon substitué) au lieu-dit !!!
Je ne veux pas "réveiller" la rivalité entre les Sudistes (dont je suis) et les Nordistes (je ne sais d'ailleurs ou se trouve "la ligne de démarcation"), toujours est il que les 29 N, étaient plus enclins à faire valoir leurs appartenances !!!
Cordialement,
François.
Je pense qu'il faut dissocier le terme de "Secta-Légis" :
Secta = Section, (section de commune)
Legis = (voir plus bas) !!!
En ce référant à Gènadico (http://cgf.cgf.asso.fr/),
(SECTA se rapprochant du terme Section), autrement dit :
SECTION DE COMMUNE
Voir Frairie
FRAIRIE
Subdivision de la paroisse, parfois appelée cordelée, dixmerie (à Garlan par ex.), et même Trêve (à Plouigneau par ex.). Devient section de la commune en 1790.
La première attestation du mot se situe en 1165, sous la forme frarie, comme étant issu du latin fratria, lui même emprunté au grec phratria.
Il désigne particulièrement en Bretagne un groupement d'habitants au sein de la paroisse, regroupé dans une sorte de confrérie autour d'une chapelle avec son saint protecteur, ses pardons et ses assemblées.
Dans certaines régions de France (notamment Limousin, les Charentes) le mot désigne maintenant une fête locale.
Voir le mot, Breuriez.
BREURIEZ :
Mot breton qui désigne une frairie. Voir ce mot.
Mon avis personnel, est que ce Village (ou hameau) de Keriolis, était un secteur distinct de la Paroisse de Ploudalmézeau, avec ses "propres lois" (d'ou le terme LEGI), sans aucun doute descendants d'une même famille (frairie = breuriez (frères en breton)) qui se considéraient tous comme ne faisant qu'une entité familiale, "spécificité" qui au fil des actes et déclarations, était ajouté (sinon substitué) au lieu-dit !!!
Je ne veux pas "réveiller" la rivalité entre les Sudistes (dont je suis) et les Nordistes (je ne sais d'ailleurs ou se trouve "la ligne de démarcation"), toujours est il que les 29 N, étaient plus enclins à faire valoir leurs appartenances !!!
Cordialement,
François.
Francois MEVELLEC,
Né à CORAY, nombreux ascendants sur ELLIANT, TOURCH, LANGOLEN, TREGOUREZ, EDERN, BRIEC, PLOGONNEC, LAZ & SAINT GOAZEC.
CGF 07912 (Antenne de Quimper)
CG22 3962
Site : http://www.fazery.net
Né à CORAY, nombreux ascendants sur ELLIANT, TOURCH, LANGOLEN, TREGOUREZ, EDERN, BRIEC, PLOGONNEC, LAZ & SAINT GOAZEC.
CGF 07912 (Antenne de Quimper)
CG22 3962
Site : http://www.fazery.net
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Bonjour,
Même si je ne suis pas enclin à suivre l'explication proposée par François, je signale que l'emploi de secta avec le sens de "portion de territoire" - acception au demeurant rarissime - se retrouve dans l'enquête de 1181 relative au domaine archiépiscopal de Dol.
P. Lorant a lancé en 2008 un forum sur les caquins de Bretagne (voir ici), qui n'a pas connu pour l'instant le développement escompté.
Cordialement.
Même si je ne suis pas enclin à suivre l'explication proposée par François, je signale que l'emploi de secta avec le sens de "portion de territoire" - acception au demeurant rarissime - se retrouve dans l'enquête de 1181 relative au domaine archiépiscopal de Dol.
P. Lorant a lancé en 2008 un forum sur les caquins de Bretagne (voir ici), qui n'a pas connu pour l'instant le développement escompté.
Cordialement.
André-Yves Bourgès
www.hagio-historiographie-medievale.org
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- Localisation : (29) Trégor
Re-bonjour,
La formule "hommes de la Loi" pour désigner les caquins (homines legis sive cacosi) figure déjà en 1436 dans les statuts synodaux de Raoul Rolland, évêque de Tréguier (voir le texte ici et sa traduction là).
L'assimilation des caquins aux Juifs était donc de notoriété publique en Bretagne à la fin du Moyen Âge : faut-il comprendre que les Bretons croyaient que les caquins étaient des Juifs ou plutôt qu'en les désignant comme des "hommes de la Loi", on appliquait aux caquins le même type de mesures discriminatoires qu'aux Juifs ?
Ce dossier est d'autant plus intéressant qu'on ne sait rien ou presque sur les communautés juives de Bretagne au Moyen Âge (voir l'exposé de J.-C. Cassard lors du dernier congrès de la SHAB à Saint-Malo en septembre dernier).
Merci à Soizig d'avoir ouvert ce fil de discussion.
Cordialement.
La formule "hommes de la Loi" pour désigner les caquins (homines legis sive cacosi) figure déjà en 1436 dans les statuts synodaux de Raoul Rolland, évêque de Tréguier (voir le texte ici et sa traduction là).
L'assimilation des caquins aux Juifs était donc de notoriété publique en Bretagne à la fin du Moyen Âge : faut-il comprendre que les Bretons croyaient que les caquins étaient des Juifs ou plutôt qu'en les désignant comme des "hommes de la Loi", on appliquait aux caquins le même type de mesures discriminatoires qu'aux Juifs ?
Ce dossier est d'autant plus intéressant qu'on ne sait rien ou presque sur les communautés juives de Bretagne au Moyen Âge (voir l'exposé de J.-C. Cassard lors du dernier congrès de la SHAB à Saint-Malo en septembre dernier).
Merci à Soizig d'avoir ouvert ce fil de discussion.
Cordialement.
André-Yves Bourgès
www.hagio-historiographie-medievale.org
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- Bernadette Galatoire
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- Enregistré le : 18/11/2006 15:17
- Localisation : (64) Pau
Bonjour
Très intéressant ce sujet, d'autant qu'il s'apparente aux cagots du Béarn dont on parle encore dans les vallées d'où ils ont disparu depuis belle lurette.
Fait remarquable, leur mode de vie, leur devoirs se calquent parfaitement sur ceux des kakous bretons.
Petit argument supplémentaire qui vaut ce qu'il vaut: secta legis...Serait-il possible que ces gens nommés par Soizic aient refusé tout simplement de se plier à la loi, à savoir refuser de payer l'impôt (seul "privilège" du cagot) et se soient donc marginalisés ?
Ci-dessous un court article récent de SO sur les cagots en Béarn:
http://www.sudouest.fr/2010/07/16/reste-t-il-des-cagots-en-bearn-140676-1344.php
Vu sur le lien http:
www.port-louis.org/activites_cordier.html
Une étymologie paraît plus vraisemblable : tout lépreux est porteur d'un petit baril où il reçoit le breuvage que la charité lui offre. En vieux français, ce baril se nommait caque, caquet ou caquin...d'où l'extension.
Seule certitude, personne ne se risque à donner une origine précise de cette "caste" malgré les nombreuses suppositions: origine gothique, arabe (conversion au christianisme de troupes après la bataille de Poitiers), juive, les lèpres ou maladies de peau...Cette dernière, la lèpre, cependant tendrait à faire l'unanimité comme cause première sur laquelle se serait reportée toutes les formes d'exclusion.
C'est bien connu, le malheur qui s'abat sur l'homme a toujours un responsable: le bouc émissaire
Très intéressant ce sujet, d'autant qu'il s'apparente aux cagots du Béarn dont on parle encore dans les vallées d'où ils ont disparu depuis belle lurette.
Fait remarquable, leur mode de vie, leur devoirs se calquent parfaitement sur ceux des kakous bretons.
Petit argument supplémentaire qui vaut ce qu'il vaut: secta legis...Serait-il possible que ces gens nommés par Soizic aient refusé tout simplement de se plier à la loi, à savoir refuser de payer l'impôt (seul "privilège" du cagot) et se soient donc marginalisés ?
Ci-dessous un court article récent de SO sur les cagots en Béarn:
http://www.sudouest.fr/2010/07/16/reste-t-il-des-cagots-en-bearn-140676-1344.php
Vu sur le lien http:
www.port-louis.org/activites_cordier.html
Une étymologie paraît plus vraisemblable : tout lépreux est porteur d'un petit baril où il reçoit le breuvage que la charité lui offre. En vieux français, ce baril se nommait caque, caquet ou caquin...d'où l'extension.
Seule certitude, personne ne se risque à donner une origine précise de cette "caste" malgré les nombreuses suppositions: origine gothique, arabe (conversion au christianisme de troupes après la bataille de Poitiers), juive, les lèpres ou maladies de peau...Cette dernière, la lèpre, cependant tendrait à faire l'unanimité comme cause première sur laquelle se serait reportée toutes les formes d'exclusion.
C'est bien connu, le malheur qui s'abat sur l'homme a toujours un responsable: le bouc émissaire
Amicalement
Bernadette_CGF 4939Q
Bernadette_CGF 4939Q
-
- Messages : 1598
- Enregistré le : 01/02/2007 8:54
- Localisation : (60) Vineuil Saint Firmin
Bonjour,
Le court article de Sud-Ouest est assez intéressant, quoique un peu anachronique ("communauté discriminée"..). Pendant des siècles, on n'a eu aucun moyen de combattre la lèpre que d'isoler les lépreux dans les nombreuses maladreries (un toponyme pas si rare que cela dans les campagnes françaises). Nous savons certes que la maladie est peu contagieuse (mais elle l'est!), eux ne le savaient pas... Et les atroces conséquences (regardez sur Wikipedia le visage d'un homme de 24 ans atteint http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Leprosy.jpg) de la maladie avaient de quoi faire réfléchir..
D'ailleurs Wikipedia signale qu'il y a à peine un siècle (1909) la Société de pathologie exotique demandait "« l'exclusion systématique des lépreux » et leur regroupement dans des léproseries comme mesure essentielle de prophylaxie"...
N'oublions pas non plus qu'enfermer les malades était le seul moyen d'enrayer une épidémie. C'est grâce à cela, notamment, que la peste disparut de France et d'Europe aux XVIIè et XVIIIè siècles : toute ville atteinte était entourée d'un cordon de soldats ayant ordre de tirer sur les fuyards... Mesure terrible certes, mais absolument indispensable en l'absence de tout traitement...
Cordialement,
Le court article de Sud-Ouest est assez intéressant, quoique un peu anachronique ("communauté discriminée"..). Pendant des siècles, on n'a eu aucun moyen de combattre la lèpre que d'isoler les lépreux dans les nombreuses maladreries (un toponyme pas si rare que cela dans les campagnes françaises). Nous savons certes que la maladie est peu contagieuse (mais elle l'est!), eux ne le savaient pas... Et les atroces conséquences (regardez sur Wikipedia le visage d'un homme de 24 ans atteint http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Leprosy.jpg) de la maladie avaient de quoi faire réfléchir..
D'ailleurs Wikipedia signale qu'il y a à peine un siècle (1909) la Société de pathologie exotique demandait "« l'exclusion systématique des lépreux » et leur regroupement dans des léproseries comme mesure essentielle de prophylaxie"...
N'oublions pas non plus qu'enfermer les malades était le seul moyen d'enrayer une épidémie. C'est grâce à cela, notamment, que la peste disparut de France et d'Europe aux XVIIè et XVIIIè siècles : toute ville atteinte était entourée d'un cordon de soldats ayant ordre de tirer sur les fuyards... Mesure terrible certes, mais absolument indispensable en l'absence de tout traitement...
Cordialement,
Boileau Jean-Marie CGF 4216
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Posté le : 02/11/2010 17:05
cochennec a écrit :Bonjour M. Boileau, Mme Abgrall
Les croguennec ont déjà fait l'objet d'une mention sur ce forum. En reprenant la méthode de M. Boileau, justement, on s'aperçoit que les premiers croguennec dans la base Recif apparraissent dans des paroisses situées très proches de la mer. Puis, au fil du temps, par mariages, gagnent l'intérieur des terres.
Comme Deshayes ne sait plus quoi inventer : Croguennec, nous dit-il, venant, de coquille, coquillage, carapace, désignerait ceux qui portaient une coquille Saint Jacques sur leurs vêtements en rappel du pélerinage qu'ils auraient fait à Saint Jacques de Compostelle.
M. Boileau parle d'eczéma. Dans quelle version du Deshayes ?. Manifestement, les définitions changent au fil des éditions. Je m'étonne que Deshayes soit encore l'objet de références de la part de personnes comme vous dont le sérieux est établi.
Bien à vous
yann cochennec
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Bonjour à tous
En ce qui concerne Albert DESHAYES, je ne peux pas vous dire s'il a changé de texte
selon les différentes éditions de son Dictionnaire des Patronymes : je n'en possède qu'une, celle de 1995,
où il mentionne les deux interprétations signalées par vous et par Jean-Marie:
- CROGUENNEC : en référence à une coquille (et par supposition celle des pèlerins de Saint-Jacques)
- CROGUENNEC : reprise de l'interprétation de Jehan LAGADEUC (1499), qui donne "escaillé de teste".
Pour cette dernière version Albert DESHAYES dit " ce qui laisserait imaginer un individu à la peau écailleuse, souffrant d'eczéma".
Je sais que Yann est plus que dubitatif devant les affirmations de Albert DESHAYES
Mais force est de constater que dans cet article consacré au patronyme CROGUENNEC,
l'auteur est prudent, et propose deux traductions possibles sans rien affirmer.
Il serait intéressant, Yann, que vous nous donniez votre interprétation personnelle,
et ce que vous pensez de ce rapprochement entre l'existence d'une communauté spécifique (les Kakous)
et la fréquence de ce patronyme aux lieux d'implantation de cette communauté.
Bien cordialement
Anne-Françoise
En ce qui concerne Albert DESHAYES, je ne peux pas vous dire s'il a changé de texte
selon les différentes éditions de son Dictionnaire des Patronymes : je n'en possède qu'une, celle de 1995,
où il mentionne les deux interprétations signalées par vous et par Jean-Marie:
- CROGUENNEC : en référence à une coquille (et par supposition celle des pèlerins de Saint-Jacques)
- CROGUENNEC : reprise de l'interprétation de Jehan LAGADEUC (1499), qui donne "escaillé de teste".
Pour cette dernière version Albert DESHAYES dit " ce qui laisserait imaginer un individu à la peau écailleuse, souffrant d'eczéma".
Je sais que Yann est plus que dubitatif devant les affirmations de Albert DESHAYES
Mais force est de constater que dans cet article consacré au patronyme CROGUENNEC,
l'auteur est prudent, et propose deux traductions possibles sans rien affirmer.
Il serait intéressant, Yann, que vous nous donniez votre interprétation personnelle,
et ce que vous pensez de ce rapprochement entre l'existence d'une communauté spécifique (les Kakous)
et la fréquence de ce patronyme aux lieux d'implantation de cette communauté.
Bien cordialement
Anne-Françoise
Cordialement.
Anne F. GRALL
Anne F. GRALL
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Bonjour,
Je possède l'édition de 2005... L'explication par la coquille des pèlerins de St Jacques me laisse encore plus dubitatif que l'autre. Il me semble que le pèlerinage à Compostelle n'aurait pas donné un nom aussi localisé que celui-ci... Quant-à la peau écailleuse, il n'est pas douteux que certaines maladies de peau comme le psoriasis donnent un tel résultat. Certaines formes graves de la maladie ont d'ailleurs pu être confondues avec la lèpre...
Cordialement,
Je possède l'édition de 2005... L'explication par la coquille des pèlerins de St Jacques me laisse encore plus dubitatif que l'autre. Il me semble que le pèlerinage à Compostelle n'aurait pas donné un nom aussi localisé que celui-ci... Quant-à la peau écailleuse, il n'est pas douteux que certaines maladies de peau comme le psoriasis donnent un tel résultat. Certaines formes graves de la maladie ont d'ailleurs pu être confondues avec la lèpre...
Cordialement,
Boileau Jean-Marie CGF 4216
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Bonjour à toutes et tous,
Deshayes a fait une erreur en lisant le Catholicon de Lagadeuc. Ce dernier donne comme définition pour croguenn : escaille de teste (croguenn an penn). Mais il donne aussi les synonymes latins : testa, testucium, craneum. Autrement dit l'écaille de tête est ici le crâne. Rien à voir avec une quelconque maladie de la peau !
Pour croguennec, le même Lagadeuc nous renvoie à melhuenn croguennec, avec la définition suivante : limas ou escailles (testudo). Ce qui en clair signifie escargot ou tortue.
Quelques siècles plus tard, Le Gonidec définit ainsi le mot krogennek : à coque, à coquille, à écaille ; en forme de conque ; crustacé, testacé.
Concernant l'explication du nom de famille Croguennec, une fois les maladies de peau écartées, l'idée du pèlerin n'est pas forcément fausse. Mais j'y ajouterais volontiers une métaphore ou une métonymie liée à l'escargot ou à un crustacé.
Faut-il pour autant, cher Yann, jeter Deshayes aux orties ? Certainement pas. Son travail sur l'onomastique bretonne est considérable et fort bien documenté. Qu'il comporte des erreurs est tout à fait normal, la perfection n'est pas de ce monde, surtout dans un tel domaine : aucun dictionnaire de toponymie, et a fortiori d'anthroponymie, n'est parfait, y compris bien entendu le mien sur Geneanet.
Deshayes a fait une erreur en lisant le Catholicon de Lagadeuc. Ce dernier donne comme définition pour croguenn : escaille de teste (croguenn an penn). Mais il donne aussi les synonymes latins : testa, testucium, craneum. Autrement dit l'écaille de tête est ici le crâne. Rien à voir avec une quelconque maladie de la peau !
Pour croguennec, le même Lagadeuc nous renvoie à melhuenn croguennec, avec la définition suivante : limas ou escailles (testudo). Ce qui en clair signifie escargot ou tortue.
Quelques siècles plus tard, Le Gonidec définit ainsi le mot krogennek : à coque, à coquille, à écaille ; en forme de conque ; crustacé, testacé.
Concernant l'explication du nom de famille Croguennec, une fois les maladies de peau écartées, l'idée du pèlerin n'est pas forcément fausse. Mais j'y ajouterais volontiers une métaphore ou une métonymie liée à l'escargot ou à un crustacé.
Faut-il pour autant, cher Yann, jeter Deshayes aux orties ? Certainement pas. Son travail sur l'onomastique bretonne est considérable et fort bien documenté. Qu'il comporte des erreurs est tout à fait normal, la perfection n'est pas de ce monde, surtout dans un tel domaine : aucun dictionnaire de toponymie, et a fortiori d'anthroponymie, n'est parfait, y compris bien entendu le mien sur Geneanet.
Amicalement
Jean Tosti
Jean Tosti