
Fin XVII-début XVIII ème siécle: est-ce possible que le nom de nos ancêtres est évolué, en passant de "le Yaouanc; en passant par Jaouanc,Jeune, le Jeune?
J'ai essayer de me recouper, mais bien difficile, puisque l'âge est absent dans les actes.

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chopendoz a écrit :Bonjour à tous,
Je reviens sur une idée développée l'autre jour par François, idée qui revient régulièrement dans les discussions dès que l'on parle de francisations de noms bretons, selon laquelle le clergé aurait eu la volonté de faire évoluer les autochtones, pour reprendre l'expression utilisée. Je ne remets pas en cause le fait lui-même, que l'on peut sans doute soutenir plus facilement pour le 19ème, mais je trouve qu'il est excessif de le déduire des francisations de noms bretons à partir des seuls registres paroissiaux. Je serais plus convaincu par exemple si l'on me présentait des mandements ou ordonnances épiscopales qui iraient dans ce sens mais je ne sais pas si nous en avons des 17ème et 18ème siècles qui inciteraient les Bretons à parler français. Je m'explique.
D'une part, on n'évoque jamais une "volonté de latinisation" lorsque l'on voit dans les registres du 16ème les noms (bretons ou français) traduits en latin, ce qui se produit pourtant tout le temps. Personne n'irait prétendre que les curés voulaient éradiquer la langue bretonne en faveur du latin.
D'autre part, il ne faut pas oublier que les registres sont des écrits à usage interne des clercs (clergé ou juristes) et que l'ensemble des paroissiens n'y avaient sans doute jamais accès. Étaient-ils même au courant que leur nom y avait été traduit en latin ou en français ?
Tout cela relève donc à mon avis d'un pur formalisme littéraire et cette traduction des noms montre surtout que notre concept des noms et prénoms n'est pas du tout la même qu'il y a trois ou quatre siècles. Cela ne devait choquer personne à l'époque mais c'est différent pour nous, hommes et femmes du 21ème siècle, Bretons de surcroit et qui voyons notre langue disparaître.
Kenavo,
Pierre Yves Quémener