Patronyme SALUDY

Linguistique - Anthroponymie - Toponymie :
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HENRIETTE GLOAGUEN CELTON
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Patronyme SALUDY

Message par HENRIETTE GLOAGUEN CELTON »

bonjour

stanislas SALUDY ce nom de famille ne sonne pas breton

il a ete donne a stanislas enfant trouve a quimper ne en 1860 comment a t'il ete cogité :?:

merci
BONJOUR JE SUIS MAMIE FRIBUTUN JECHERCHE MES ANCETRES BRETONS AIDEZ MOI A LES RETROUVER MERCI
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Jean Claude Bourgeois
Modérateur
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Message par Jean Claude Bourgeois »

Bonsoir,

Le choix d'un nom par les officiers d'Etat Civil restera toujours un mystère :wink:

Chacun avait son "truc" personnel.
Amicalement 8)
Jean Claude
André-Yves Bourgès
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Re: nom de famille SALUDY

Message par André-Yves Bourgès »

HENRIETTE GLOAGUEN CELTON a écrit : stanislas SALUDY ce nom de famille ne sonne pas breton


Saludi, c'est la forme bretonne du verbe "saluer" : voir ici.

Anne-Françoise nous en dira sûrement plus.

Cordialement.
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g.hypolite
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Enregistré le : 14/07/2009 19:04
Localisation : (78) Yvelines

Message par g.hypolite »

Bonjour Henriette,

Sur le choix des noms attribués aux enfants abandonnés à Quimper. Il existe un article très intéressant que vous pouvez consulter sur le LIEN n° 98 et 99 des mois de Juin et Septembre 2006. ' De l'influence des règles du stud-book sur les noms donnés aux enfants abandonnés de 1843 à 1861 à Quimper '.

L'attribution des noms aux enfants provenant de l'Hospice de Quimper suivait une règle qui consistait, à cette époque, à doter les enfants d'un patronyme débutant par une même initiale chaque année, en observant l'ordre alphabétique. Système qui perdurera de 1843 (année des 'A') à 1861 (année des 'T'), avant le retrait du tour de Quimper en 1862.
Ainsi, en 1860, il est mentionné 110 enfants, de SABA Anne Marie à SURFIN Catherine. On y retrouve SALUDY Stanislas dont la naissance a été déclarée le 14/06/1860. En note, il est indiqué pour Stanislas : cult. (23 ans) x 1884 Ploaré / cult. (28 ans) ° 1856 Ploaré.

Amicalement,
Geneviève
Geneviève Hypolite - CGF 2306
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Pierrick Chuto
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Enregistré le : 03/12/2006 22:46
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Message par Pierrick Chuto »

Merci Geneviève.C'est très intéressant.
Comme vous le savez , les familles les plus humbles de Guengat accueillaient en nourrice des enfants abandonnés .
Pour écrire LE MAITRE DE GUENGAT j'ai lu le mémoire de thèse de M.F. Colin : Les enfants mis en nourrice dans le pays de Quimper au XVIIIe et XIXe siècles. qu'on peut consulter aux archives municipales de la ville de Quimper

Extrait de mon livre:
Dans des habitations qui ne comportent souvent qu’une ou deux pièces, s’entassent des familles pléthoriques. Au hameau de la Croix de mission, René Kéraval, le forgeron, vit avec sa femme et ses sept enfants aux âges très rapprochés. Comme si cela ne suffisait pas, le couple accueille trois enfants de l’hospice. Cette pratique est courante à Guengat et permet aux ménages de gagner quelque argent. À Lestraon, Vincent Garrec, menuisier, et sa seconde femme, Catherine Lozachmeur, élèvent cinq enfants. Celle-ci a accouché d’Hervé, le petit dernier, à quarante et un ans. Elle allaite également Marie-Louise Philomène, nourrisson abandonné à Quimper.


autre extrait:

D’après les rapports de l’hospice, les cas les plus nombreux de malhonnêteté et de misère sont répertoriés à Guengat. Vingt nourrices ont vu mourir plus d’un nourrisson chez elles. Auguste explique (au préfet) que ces femmes prennent des enfants pour s’assurer une ressource complémentaire vitale. Les fautives sont plutôt les mères qui, en abandonnant leurs petits, les condamnent souvent à mort. L’hospice n’alloue que de cinq à sept francs par mois et par enfant. Les vêtements fournis sont de médiocre qualité, mais servent de préférence aux enfants légitimes du couple.
Auguste tente de sermonner les mères nourricières. Ont-elles du lait, sont-elles en bonne santé, ont-elles une belle carnation et de bonnes dents ? On imagine la difficulté qu’éprouve le maire à poser ces questions. Il constate que, souvent par manque de lait, les bébés sont nourris d’une bouillie faite de farine, d’eau et de sucre. Cette nourriture lourde et indigeste, qui ne procure pas de défenses naturelles, explique, entre autres, la forte mortalité.
Si la situation n’était pas si dramatique pour ces laissés pour compte, on pourrait sourire des noms qui leur ont été donnés à l’hospice. A Guengat, certains s’appellent Nuto, Ozit, Oxi, Rabri, Saffla, ou encore Uter.

Quelle époque !
Bonne nuit
PIERRICK CHUTO CGF 08502
http://www.chuto.fr
Association de Saint-Alouarn
IIIe République et Taolennoù
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