Terme de vieux français
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Terme de vieux français
Bonjour,
Dans un document de 1493 cité dans le "petit jeu de l'été", on trouve ce passage:
"...celuy Yvon cheut à terre comme tout mort et comme il demandoit avoir le prestre pour le confesser, lui couppèrent les gerles, et illecques le laissèrent tout abandonné à mort..."
Quelqu'un peut-il expliquer l'expression "lui couppèrent les gerles"?
Cordialement,
Jean-Louis.
Dans un document de 1493 cité dans le "petit jeu de l'été", on trouve ce passage:
"...celuy Yvon cheut à terre comme tout mort et comme il demandoit avoir le prestre pour le confesser, lui couppèrent les gerles, et illecques le laissèrent tout abandonné à mort..."
Quelqu'un peut-il expliquer l'expression "lui couppèrent les gerles"?
Cordialement,
Jean-Louis.
- Anne-F. GRALL-PERES
- Messages : 2049
- Enregistré le : 18/11/2006 0:27
- Localisation : (29) Quimper
Bonjour Jean-Louis
Une idée (peut-être saugrenue ) : il arrive souvent
que le "r" et le "o" se ressemblent dans les anciennes écritures.
Cela donnerait ici :"lui coupèrent les geoles"...
donc "lui coupèrent ses liens ".
Qu'en pensez-vous ?
(j'ai épluché tous les dictionnaires possibles en ancien français,
et je n'ai trouvé que les définitions que vous avez : cruche, jatte,
grande bassine, etc...)
Bien cordialement
Anne-Françoise
Une idée (peut-être saugrenue ) : il arrive souvent
que le "r" et le "o" se ressemblent dans les anciennes écritures.
Cela donnerait ici :"lui coupèrent les geoles"...
donc "lui coupèrent ses liens ".
Qu'en pensez-vous ?
(j'ai épluché tous les dictionnaires possibles en ancien français,
et je n'ai trouvé que les définitions que vous avez : cruche, jatte,
grande bassine, etc...)
Bien cordialement
Anne-Françoise
Cordialement.
Anne F. GRALL
Anne F. GRALL
- Anne-F. GRALL-PERES
- Messages : 2049
- Enregistré le : 18/11/2006 0:27
- Localisation : (29) Quimper
Tréfla a écrit : L'idée me plaît bien. Mais quel est le dictionnaire qui donne à "geole" le sens de "lien"?
Justement, il n'y en a pas
C'est une idée tout à fait personnelle
Il n'y aurait qu'une solution, celle que vous suggérez : aller à la source
Ce document est-il aux AD29 ?
Cordialement.
Anne F. GRALL
Anne F. GRALL
- Robert.brochec
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- Enregistré le : 05/03/2008 16:25
- Localisation : (81) Albi
gerles
Tréfla a écrit :Je me pose la même question que Charly. C'est peut-être un terme d'argot médiéval?
Cordialement,
Jean-Louis.
Bonjour à tous,
Godefroy nous dit : "cruche propre à contenir des liquides" Je crois me souvenir que Montaigne a écrit "l'amour est cette chose qui nous pousse à vider nos vases"
Je pense moi aussi que la personne dont il est question a été "abélardisée".
Bon Dimanche, R.B.
Robert Brochec CGF 2127 M
au paternel :
brochec, Kerbrat, Leroux, Cousquer, Guillauma, Floch, Reungoat
au maternel :
Labous, Ourlé, Rolland, Guernigou, Tersiguel, Derrien, Creachminec
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Bonjour,
ci-dessous réponse reçue
Le terme est connu comme étant une grande cruche à liqueurs ou à vin ... mais dans votre contexte cela ne tient pas. Peut-être faut-il alors tout simplement remonter au latin "gerulus" (adj. "porteur", de gerere, "porter") et voir dans votre citation les "jambes" ... ???
J'avoue avoir un faible pour le "abélardisée".
Je vous souhaite une très bonne journée
amicalement
Mano
ci-dessous réponse reçue
Le terme est connu comme étant une grande cruche à liqueurs ou à vin ... mais dans votre contexte cela ne tient pas. Peut-être faut-il alors tout simplement remonter au latin "gerulus" (adj. "porteur", de gerere, "porter") et voir dans votre citation les "jambes" ... ???
J'avoue avoir un faible pour le "abélardisée".
Je vous souhaite une très bonne journée
amicalement
Mano
Amicalement
Mano Gueguen
Mano Gueguen
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- Enregistré le : 24/02/2007 10:22
- Localisation : (29) Trégor
Bonjour à tous,
L'intégralité du texte en question est accessible ici : il était donc classé il y a un siècle aux AD du Finistère sous la cote G. 163.
Le sens de "sacoche, bourse" que revêt le terme gerle dans le vocabulaire du bas Moyen Âge me paraît confirmer l'hypothèse d'une "abélardisation", gerle étant employé ici de manière métaphorique, comme on le fait en argot ; mais naturellement, il est possible de s'en tenir au sens propre et de supposer que le malheureux avait été délesté des bourses et/ou de sacoches qu'il portait (cf. plus bas dans le texte).
Cordialement,
André-Yves Bourgès
L'intégralité du texte en question est accessible ici : il était donc classé il y a un siècle aux AD du Finistère sous la cote G. 163.
Le sens de "sacoche, bourse" que revêt le terme gerle dans le vocabulaire du bas Moyen Âge me paraît confirmer l'hypothèse d'une "abélardisation", gerle étant employé ici de manière métaphorique, comme on le fait en argot ; mais naturellement, il est possible de s'en tenir au sens propre et de supposer que le malheureux avait été délesté des bourses et/ou de sacoches qu'il portait (cf. plus bas dans le texte).
Cordialement,
André-Yves Bourgès