lieu Rue de la fillerie à Brest

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Pierrick Chuto
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lieu Rue de la fillerie à Brest

Message par Pierrick Chuto »

Mon ancêtre habitait en 1804 au 4,rue de la fillerie à Brest après avoir habité 2ème section en 1796,puis 4ème section en 1799.

Un "érudit" brestois pourrait-il me dire à quoi correspondaient ces sections puis la rue de la fillerie?
Merci
PIERRICK CHUTO CGF 08502
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Salmard-56
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Message par Salmard-56 »

Bonsoir Pierre,

Aucune idée spontanément pour ces sections, mis à part les sections paroissiales mais je suis à peu près certain que "votre'' rue de la Fillerie était en fait la rue de la Filerie.

----------------------

Edit : Et la voilà : "S'il est une rue à Brest qui doit son nom à l'industrie qu'on y exerçait ou au moins à un établissement qui s'y trouvait, c'est la rue de la Filerie seule, appelée maintenant rue Fautras*, dans le bout qui longe la caserne connue sous le nom de Quartier de la Marine. Elle prit son nom probablement de la manufacture des toiles de la marine et de la filature où se confectionnaient les fils pour ces toiles, qui se trouvaient dans cette rue et dans les rues avoisinantes; peut-être aussi de la corderie qui occupait anciennement toute la longueur de la rue Keravel, depuis la place Médisance jusqu'à la rue de la Voûte à peu-près, et à laquelle aboutissait la rue de la Filerie. Du reste, autrefois on donnait le nom de filerie aux lieux où se confectionnaient les cordages."- Bulletin de la société académique de Brest Tome III 1862-1863 (page 317)

* qui existe toujours.

Cordialement,
Fabien.
Bien cordialement, Fabien
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Jean Claude Bourgeois
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Message par Jean Claude Bourgeois »

Bonjour,

Un petit texte descriptif qui pourraît vous donner une idée généarle de la position de ce lieu :wink:

Le Chien de l'artillerie de marine.


Bien avant que la renommée ne publiât les prodiges d'intelligence de
_Munito_, et que l'histoire ne burinât les hauts faits des quadrupèdes
de son espèce, il existait à Brest un caniche, recueilli par les
Artilleurs de marine, nourri de la ration du soldat, et élevé dans les
principes et les usages de la caserne. Il n'avait pas de propriétaire en
titre, le chien _la Bombarde_; chaque canonnier était son maître, et le
régiment était devenu son père collectif et adoptif. Que de taloches lui
avait coûté son éducation! mais aussi, que de caresses et de soins lui
valaient sa gentillesse et son utilité! car _la Bombarde_ n'était pas un
chien oisif, absorbant sans fruit les aliments qu'on lui offrait dans
l'une et l'autre chambrée. Il payait au centuple, en bons offices
militaires, les maîtres qui le nettoyaient, qui lui faisaient le poil et
qui se chargeaient à l'envi des détails de sa toilette et de sa
nourriture.

Pendant l'exercice, planté sur son joli derrière devant le front du
bataillon, il suivait les mouvements des canonniers, en maniant dans ses
pattes de devant la canne que l'adjudant-major lui avait confiée.
Défilait-on par le flanc, il se plaçait en tête de la première compagnie
de bombardiers. Nul autre chien n'aurait partagé avec lui l'honneur de
stationner auprès du chef de bataillon ou du colonel; car s'il était
doux avec ses militaires, et pour ainsi dire ses compagnons d'armes, il
mordait très-dur ses égaux, le chien _la Bombarde_! En un mot, personne
n'était plus exclusif que lui sous le rapport des privilèges qu'il avait
conquis, et qu'il n'était pas d'humeur à partager avec les animaux de sa
race.

Lorsque, sur le beau quartier de la marine, à midi sonnant, la garde
montante défilait au son du tambour pour aller occuper les postes de
l'immense port de Brest, _la Bombarde_ prenait le pas en partant de la
patte gauche, pour se rendre d'abord à l'Hospice de la Marine, où les
infirmiers ne manquaient jamais de lui offrir un bouillon et quelques os
de la viande mangée par les malades.

Une fois le bouillon pris, notre chien de garde parcourait tous les
postes du port, joyeux de recueillir une caresse là, de recevoir une
culotte plus loin, et de faire un tour de promenade à quinze pas de la
guérite, avec la sentinelle placée à l'extrémité du quai de la Digue, la
dernière des nombreuses stations du port.

Le soir, c'était bien autre chose! A peine le souper de la caserne
était-il mangé que notre infatigable inspecteur se disposait à faire sa
ronde de nuit. Il fallait voir avec quel bienveillant empressement le
gardien de la grille de la rue de la Filerie entr'ouvrait un coin de sa
haute porte pour laisser passer _la Bombarde_ dans ce port si bien
gardé,
et où jamais aucun être humain n'aurait pu s'introduire sans
donner le mot d'ordre à la garde ou le mot de ralliement à l'impassible
sentinelle. Mais lui n'avait pas de mot d'ordre à donner; son museau lui
servait de passeport, et ses bonnes intentions étaient trop
universellement reconnues pour qu'il inspirât la plus petite défiance
aux hommes chargés de la surveillance des arsenaux et des magasins.

Les sentinelles posées la nuit, dans les parties les plus solitaires du
port, ont d'autant plus besoin d'être surveillées, que la moindre
négligence de leur part peut souvent leur coûter la vie, ou compromettre
la sûreté générale.
Etc .......
http://www.archive.org/stream/lameretle ... 7353-8.txt
Amicalement 8)
Jean Claude
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Pierrick Chuto
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Message par Pierrick Chuto »

merci pour cette réponse bien documentée.Il ne me manque plus que les sections.
je sais que la 2ème section s'est appelé en cours de révolution: section de la liberté et la 4è: section de la raison



Salmard-56 a écrit :Bonsoir Pierre,

Aucune idée spontanément pour ces sections, mis à part les sections paroissiales mais je suis à peu près certain que "votre'' rue de la Fillerie était en fait la rue de la Filerie.

----------------------

Edit : Et la voilà : "S'il est une rue à Brest qui doit son nom à l'industrie qu'on y exerçait ou au moins à un établissement qui s'y trouvait, c'est la rue de la Filerie seule, appelée maintenant rue Fautras*, dans le bout qui longe la caserne connue sous le nom de Quartier de la Marine. Elle prit son nom probablement de la manufacture des toiles de la marine et de la filature où se confectionnaient les fils pour ces toiles, qui se trouvaient dans cette rue et dans les rues avoisinantes; peut-être aussi de la corderie qui occupait anciennement toute la longueur de la rue Keravel, depuis la place Médisance jusqu'à la rue de la Voûte à peu-près, et à laquelle aboutissait la rue de la Filerie. Du reste, autrefois on donnait le nom de filerie aux lieux où se confectionnaient les cordages."- Bulletin de la société académique de Brest Tome III 1862-1863 (page 317)

* qui existe toujours.

Cordialement,
Fabien.
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Pierrick Chuto
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Message par Pierrick Chuto »

Merci pour ce petit texte amusant.Que de connaissances.Bravo


jcbo a écrit :Bonjour,

Un petit texte descriptif qui pourraît vous donner une idée généarle de la position de ce lieu :wink:

Le Chien de l'artillerie de marine.


Bien avant que la renommée ne publiât les prodiges d'intelligence de
_Munito_, et que l'histoire ne burinât les hauts faits des quadrupèdes
de son espèce, il existait à Brest un caniche, recueilli par les
Artilleurs de marine, nourri de la ration du soldat, et élevé dans les
principes et les usages de la caserne. Il n'avait pas de propriétaire en
titre, le chien _la Bombarde_; chaque canonnier était son maître, et le
régiment était devenu son père collectif et adoptif. Que de taloches lui
avait coûté son éducation! mais aussi, que de caresses et de soins lui
valaient sa gentillesse et son utilité! car _la Bombarde_ n'était pas un
chien oisif, absorbant sans fruit les aliments qu'on lui offrait dans
l'une et l'autre chambrée. Il payait au centuple, en bons offices
militaires, les maîtres qui le nettoyaient, qui lui faisaient le poil et
qui se chargeaient à l'envi des détails de sa toilette et de sa
nourriture.

Pendant l'exercice, planté sur son joli derrière devant le front du
bataillon, il suivait les mouvements des canonniers, en maniant dans ses
pattes de devant la canne que l'adjudant-major lui avait confiée.
Défilait-on par le flanc, il se plaçait en tête de la première compagnie
de bombardiers. Nul autre chien n'aurait partagé avec lui l'honneur de
stationner auprès du chef de bataillon ou du colonel; car s'il était
doux avec ses militaires, et pour ainsi dire ses compagnons d'armes, il
mordait très-dur ses égaux, le chien _la Bombarde_! En un mot, personne
n'était plus exclusif que lui sous le rapport des privilèges qu'il avait
conquis, et qu'il n'était pas d'humeur à partager avec les animaux de sa
race.

Lorsque, sur le beau quartier de la marine, à midi sonnant, la garde
montante défilait au son du tambour pour aller occuper les postes de
l'immense port de Brest, _la Bombarde_ prenait le pas en partant de la
patte gauche, pour se rendre d'abord à l'Hospice de la Marine, où les
infirmiers ne manquaient jamais de lui offrir un bouillon et quelques os
de la viande mangée par les malades.

Une fois le bouillon pris, notre chien de garde parcourait tous les
postes du port, joyeux de recueillir une caresse là, de recevoir une
culotte plus loin, et de faire un tour de promenade à quinze pas de la
guérite, avec la sentinelle placée à l'extrémité du quai de la Digue, la
dernière des nombreuses stations du port.

Le soir, c'était bien autre chose! A peine le souper de la caserne
était-il mangé que notre infatigable inspecteur se disposait à faire sa
ronde de nuit. Il fallait voir avec quel bienveillant empressement le
gardien de la grille de la rue de la Filerie entr'ouvrait un coin de sa
haute porte pour laisser passer _la Bombarde_ dans ce port si bien
gardé,
et où jamais aucun être humain n'aurait pu s'introduire sans
donner le mot d'ordre à la garde ou le mot de ralliement à l'impassible
sentinelle. Mais lui n'avait pas de mot d'ordre à donner; son museau lui
servait de passeport, et ses bonnes intentions étaient trop
universellement reconnues pour qu'il inspirât la plus petite défiance
aux hommes chargés de la surveillance des arsenaux et des magasins.

Les sentinelles posées la nuit, dans les parties les plus solitaires du
port, ont d'autant plus besoin d'être surveillées, que la moindre
négligence de leur part peut souvent leur coûter la vie, ou compromettre
la sûreté générale.
Etc .......
http://www.archive.org/stream/lameretle ... 7353-8.txt
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Jean Claude Bourgeois
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Message par Jean Claude Bourgeois »

Re,

Allez chercher et fouiller dans les cotes de la rue Fautras aux archives en ligne de Brest ............

http://archives.mairie-brest.fr/4DCGI/W ... /ILUMP7696

Mais rien qui répondra à votre demande :cry:
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Jean Claude
yvonne prigent
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Message par yvonne prigent »

Bonjour a tous,

Il faudrait repertorier , toutes les portes qui mènent a l'Arsenal ..., et voir llaquelle peut correspondre ...???

je connais , la Porte Cafarelli ( a Recouvrance)
... les " quatre pompes" ...

et ??? , je ne me rappelle plus les autres .

Bonne recherche.

Yvonne Prigent .
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Salmard-56
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Message par Salmard-56 »

Bonjour,

Lorsque je parlais de sections paroissiales, j'entendais par là, anciennes paroisses intra-muros ou quartiers puisqu'à la Révolution et dans les villes moyennes ou grandes, ces sections furent renommés comme dans les exemples de Pierre : "Section de la liberté, de la raison" ou encore du courage, du devoir, etc... Généralement elle remplaçaient des noms bien plus religieux comme quartier Notre-Dame, St-Laurent, etc... Et durant la Révolution, elles étaient chacune sous l'autorité d’un comité civil, d’un comité révolutionnaire et d’une force armée (plus ou moins grande selon l'étendue du "territoire" à gérer).

Il faudrait connaître en combien de sections révolutionnaires était divisé Brest et si ce nombre est le même que celui des quartiers (ou paroisses) d'avant la Révolution, parfois les limites n'en étaient pas changées, seules leurs noms étaient modifiés.

Si tout cela vous intéresse beaucoup, vous pourriez acheter l'ouvrage de Philippe Henwood : Brest: Un port en révolution, 1789-1799 qu'on trouve à 13€ sur le net et qui doit faire le bonheur des Brestois passionnés d'Histoire locale. :wink:

Cordialement,
Fabien.
Bien cordialement, Fabien
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Jean-Yves KERBOUL
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Message par Jean-Yves KERBOUL »

Bonsoir.

Extraits du livre "BREST la ville depuis 1681" par P.Levot p.376

Début de citation

"Division de Brest par section en 1791

Brest était alors divisé en sept sections (4 pour Brest et 3 pour Recouvrance), délimitées de la manière suivante :

1ère PONT DE TERRE
........

2ème LA PLACE D'ARMES - Limitée au levant par la rue de la Rampe, depuis le bastion de Daoulas jusqu'à la place Médisance ; au nord par la partie de la Grand'Rue comprise entre la place Médisance et l'Escalier-Vieux ; au couchant par l'Escalier-Vieux, la rue Neuve des Malechaussés et celle de Traverse-de-l'Hôpital jusqu'au bastion de la rade ; au midi par la fortification.

3eme LE CHAMP DE LA FEDERATION
.........

4ème SAINT-LOUIS - Limitée au levant par la fortification, depuis le nord de la courtine de la porte de la ville jusqu'à la Tour Noir, et par les magasins et hangars de la brasserie : au nord par le mur de clôture du port jusques et y compris celui du vieil hôpital ; au couchant par le quai du port ; au midi par la Grand'Rue jusqu'à la rue Saint-Louis et par cette dernière rue et celle de Keravel jusqu'au nord de la courtine de la porte de la ville.

5ème LA POINTE
.......

6ème LA FONTAINE
......

7ème LE CARPONT
.......


Ces sections prirent plus tard les noms de "Marat", de la "Montagne", etc."
Fin de citation.
Cordialement

Jean-Yves KERBOUL
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Pierrick Chuto
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Message par Pierrick Chuto »

merci pour ces excellents renseignements.Je vais essayer de me procurer ce livre.





Jean-Yves KERBOUL a écrit :Bonsoir.

Extraits du livre "BREST la ville depuis 1681" par P.Levot p.376

Début de citation

"Division de Brest par section en 1791

Brest était alors divisé en sept sections (4 pour Brest et 3 pour Recouvrance), délimitées de la manière suivante :

1ère PONT DE TERRE
........

2ème LA PLACE D'ARMES - Limitée au levant par la rue de la Rampe, depuis le bastion de Daoulas jusqu'à la place Médisance ; au nord par la partie de la Grand'Rue comprise entre la place Médisance et l'Escalier-Vieux ; au couchant par l'Escalier-Vieux, la rue Neuve des Malechaussés et celle de Traverse-de-l'Hôpital jusqu'au bastion de la rade ; au midi par la fortification.

3eme LE CHAMP DE LA FEDERATION
.........

4ème SAINT-LOUIS - Limitée au levant par la fortification, depuis le nord de la courtine de la porte de la ville jusqu'à la Tour Noir, et par les magasins et hangars de la brasserie : au nord par le mur de clôture du port jusques et y compris celui du vieil hôpital ; au couchant par le quai du port ; au midi par la Grand'Rue jusqu'à la rue Saint-Louis et par cette dernière rue et celle de Keravel jusqu'au nord de la courtine de la porte de la ville.

5ème LA POINTE
.......

6ème LA FONTAINE
......

7ème LE CARPONT
.......


Ces sections prirent plus tard les noms de "Marat", de la "Montagne", etc."
Fin de citation.
PIERRICK CHUTO CGF 08502
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