En ce qui concerne le laurier, je reste perplexe sur l'expression ad insulam quae Laurea appellatur ("à l'île que l'on nomme Laurea"), qui figure dans la vita carolingienne de saint Guénolé.
Le rapprochement avec la "laure" cénobitique (grec: laura, lavra) d'inspiration byzantino-orientale, dont le toponyme Lavrec nous aurait transmis le souvenir en Bretagne armoricaine, est assurément fort tentant, sauf qu'en l'occurrence l'île Lavrec, riche pourtant en vestiges archéologiques du très haut Moyen Âge, n'a pas gardé la trace d'un tel établissement monastique.
De plus l'hagiographe a bien écrit Laurea/Lavrea et non Laura/Lavra ; or, laurĕa (substantif) désigne le laurier et laurĕa (adjectif laurĕus, a, um) signifie "de laurier".
Le climat de l'archipel de Bréhat est favorable au laurier que l'on trouve en abondance sur la plus grande des îles.
André-Yves Bourgès
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Bonsoir à tous
Bonsoir André-Yves
En lisant votre post précédent au sujet du buis, je me demandais :
est-il autorisé d'imaginer que le laurier ait pu aussi faire partie
des importations romaines en Armorique, puisque le laurier est
une plante acclimatée sur le pourtour méditerranéen à l'origine ?
Merci de nous apporter ici votre connaissance du Haut Moyen-Age
Bien amicalement
Anne-Françoise

Bonsoir André-Yves

En lisant votre post précédent au sujet du buis, je me demandais :
est-il autorisé d'imaginer que le laurier ait pu aussi faire partie
des importations romaines en Armorique, puisque le laurier est
une plante acclimatée sur le pourtour méditerranéen à l'origine ?
Merci de nous apporter ici votre connaissance du Haut Moyen-Age

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Cordialement.
Anne F. GRALL
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Anne-F. GRALL-PERES a écrit :En lisant votre post précédent au sujet du buis, je me demandais :
est-il autorisé d'imaginer que le laurier ait pu aussi faire partie
des importations romaines en Armorique, puisque le laurier est
une plante acclimatée sur le pourtour méditerranéen à l'origine ?
Bonsoir Anne-Françoise,
Je note sous la plume de M. Cointat dans son article sur "Les " Bouexières " et " Bouessières " en llle-et-Vilaine", paru dans la Revue Forestière Française, vol. 34 (1982), n° 3, p. 237-246 :
"Si la nostalgie du pays est à l'origine de la présence du buis sur les terrains silicieux de l'ouest, les Romains ont sûrement amené dans leurs bagages d'autres plantes, comme les figuiers, amandiers, lauriers-roses, chênes verts, oliviers, etc . Une étude approfondie sur ce sujet serait intéressante, car ces espèces existent en Armorique".
A ma connaissance, cette étude n'existe pas encore, ou du moins elle est inédite.
Bien cordialement,
André-Yves Bourgès
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Bonjour,
Je viens de m'apercevoir que l'ouvrage de Jacques Cambry (Voyage dans le Finistère, ou état de ce département en 1794 et 1795) comportait vers la fin une nomenclature des plantes qu'il avait recensées dans le département. Le laurier (Laurus nobilis) y figure bien. Ça ne me fait pas remonter jusqu'au Moyen Âge, mais c'est déjà ça !
Je viens de m'apercevoir que l'ouvrage de Jacques Cambry (Voyage dans le Finistère, ou état de ce département en 1794 et 1795) comportait vers la fin une nomenclature des plantes qu'il avait recensées dans le département. Le laurier (Laurus nobilis) y figure bien. Ça ne me fait pas remonter jusqu'au Moyen Âge, mais c'est déjà ça !
Amicalement
Jean Tosti
Jean Tosti