Le nom MOCAËR est un nom typique du Finistère, puisque sur les 182 enfants portant ce nom nés entre 1891 et 1915, 167 étaient nés dans ce département, soit 92%. Les quinze autres étant nés en Normandie (4), à Paris et sa région (4), dans la vallée de la Loire (2), la Lorraine (1). Début de la diaspora bretonne (de 1966 à 1990, sur 201 naissances, 94 soit 47% seulement ont eu lieu dans le Finistère)...
Dans le reste de la Bretagne le nom semble alors inconnu, puisqu’on ne relève qu’une seule naissance dans le Morbihan, et trois en Loire Atlantique.
Mais à l’intérieur même du département du Finistère, y a-t-il une répartition géographique particulière de ce nom ? On peut en avoir une idée précise grâce aux relevés du CGF : j’ai utilisé le relevé des naissances avant 1792, puisque les naissances de nombreuses paroisses ne sont pas encore disponibles après cette date.
On obtient les résultats suivants :
http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... ocaer1.doc
Que l’on peut résumer dans ce tableau simplifié :
http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... ocaer2.doc
On voit que le nom est totalement ou presque totalement absent de certaines régions : Est de la Cornouaille, Sud du pays Bigouden, presqu'ile de Crozon, Poher intérieur, plus grande partie du Léon.
La zone de plus forte diffusion est l’Ouest du Poher, autour de Pleyben, de Châteaulin et du Faou : cette zone représente plus de la moitié des naissances avant 1792, et une proportion encore supérieure pour la période la plus ancienne. Les paroisses où les Mocaër sont les plus nombreux sont celles de Brasparts et Pleyben, mais compte-tenu de leur population inférieure, les paroisses ou trèves de St Rivoal, St Ségal et Lanvoy (trève d'Hanvec rattachée aujourd'hui au Faou) avaient également une densité élevée de Mocaër...
Il y a deux autres régions de forte diffusion du nom :
- dans le pays Glazick, autour de Plogonnec, d’où le nom s’est sans sans doute diffusé vers le nord du pays Bigouden (Plozévet...), et sans doute vers la région de Briec (à partir d’une famille vivant à Edern au début du XVIIè siècle). Le nom s’y est probablement développé à partir de la région de plus forte diffusion.
- dans le Léon, outre Brest (une quarantaine de naissances), dans deux zones : à Plouarzel/Lampaul-Plouarzel (à peu près 80 naissances) et à St Pol de Léon (130 environ). Le nom y est anciennement présent, et l’on ne peut dire s’il est autochtone ou s’il est venu de la région de Pleyben/Châteaulin/Le Faou, comme c’est certainement le cas pour la région de Commana.
On voit bien ces différentes zones sur la carte ci-dessous ou les communes de plus forte diffusion sont soulignées d'un trait rouge gras (plus de soixante-dix naissances), un trait mince soulignant celles où il y a eu au moins quinze naissances. Les zones de forte densité sont entourées.

Cordialement