Traduction breton-français
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- Monn ar gouenn
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Traduction breton-français
Bonjour,
Dans la correspondance d'un marin à sa famille en 14-18, quelques passages sont écrits en breton. Un bretonnant pourrait-il m'en faire la traduction s'il vous plait ?
"Demain il y a bataille de confettis à mon bord c'est à dire que l'on embarque du charbon.
ici il y aura des garçons qui auront les yeux noirs encore [...]
Enfin toujours le même pas bileux"
Bien cordialement,
Dans la correspondance d'un marin à sa famille en 14-18, quelques passages sont écrits en breton. Un bretonnant pourrait-il m'en faire la traduction s'il vous plait ?
"Demain il y a bataille de confettis à mon bord c'est à dire que l'on embarque du charbon.
ici il y aura des garçons qui auront les yeux noirs encore [...]
Enfin toujours le même pas bileux"
Bien cordialement,
Véronique JESTIN
Re: Traduction breton-français
Bonjour Véronique,
Je ne suis pas la bonne personne mais l'exercice me tente.
2 mots ne sont pas clairs: gui.... et dru....
"ar paot braz a gui... e gorf evel eun dru.....)
Si on admet guisk et drujenn (treujenn kaol: le trognon du chou à vaches) ça pourrait faire mot à mot
le grand gars qui 'habille son corps comme un trognon
En français on a l'expression " grand échalas " qui n'en est pas loin.
Notre marin s'exprime de façon énigmatique avec des expressions comme "bataille de confettis" , " embarquer du charbon" " les garçons auront les yeux noirs". La suite de la lettre nous éclaire-t-elle sur le sens de ces expressions?
Bon j'ai pris un risque .Je vais certainement recevoir une leçon de bien meilleurs brittophones que moi. Je l'aurais cherchée.
En attendant,
Kénavo , Véro, ar wech all.
charly
Je ne suis pas la bonne personne mais l'exercice me tente.
2 mots ne sont pas clairs: gui.... et dru....
"ar paot braz a gui... e gorf evel eun dru.....)
Si on admet guisk et drujenn (treujenn kaol: le trognon du chou à vaches) ça pourrait faire mot à mot
le grand gars qui 'habille son corps comme un trognon
En français on a l'expression " grand échalas " qui n'en est pas loin.
Notre marin s'exprime de façon énigmatique avec des expressions comme "bataille de confettis" , " embarquer du charbon" " les garçons auront les yeux noirs". La suite de la lettre nous éclaire-t-elle sur le sens de ces expressions?
Bon j'ai pris un risque .Je vais certainement recevoir une leçon de bien meilleurs brittophones que moi. Je l'aurais cherchée.
En attendant,
Kénavo , Véro, ar wech all.
charly
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Re: Traduction breton-français
Bonjour
C'est un écrit sans doute un peu codé et en partie en breton pour échapper à la censure .(temps de guerre)
Embarquer du charbon doit sans dire vouloir dire embarquer du vin rouge et l'expression " aman et vezo.......a darre "" il y aura des gars qui auront trop bu"
Cordialemnent
C'est un écrit sans doute un peu codé et en partie en breton pour échapper à la censure .(temps de guerre)
Embarquer du charbon doit sans dire vouloir dire embarquer du vin rouge et l'expression " aman et vezo.......a darre "" il y aura des gars qui auront trop bu"
Cordialemnent
Cordialement
Jacques
Jacques
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Re: Traduction breton-français
Bonjour
La partie en breton telle que je la lis:
aman a vezo potred ag a vezo du o daoulagad a darre , ar paot braz
da guenta e gorf evel eun prujen
Prujen pour prune? qui se dit habituellement prunen
Cordialement
La partie en breton telle que je la lis:
aman a vezo potred ag a vezo du o daoulagad a darre , ar paot braz
da guenta e gorf evel eun prujen
Prujen pour prune? qui se dit habituellement prunen
Cordialement
Cordialement
Jacques
Jacques
- framevellec (†)
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Re: Traduction breton-français
Bonsoir,
Cordialement,
François.
La derniere phrase (soulignée) ne me "revient" pas !!!aman (ici)
a vezo (il y a)
potred (des gars)
ag a vezo (qui ont)
du o daoulagad a darre("noir les yeux encore") ,
ar paot braz (un grand gars)
da guenta e gorf evel eun prujen (
Cordialement,
François.
Francois MEVELLEC,
Né à CORAY, nombreux ascendants sur ELLIANT, TOURCH, LANGOLEN, TREGOUREZ, EDERN, BRIEC, PLOGONNEC, LAZ & SAINT GOAZEC.
CGF 07912 (Antenne de Quimper)
CG22 3962
Site : http://www.fazery.net
Né à CORAY, nombreux ascendants sur ELLIANT, TOURCH, LANGOLEN, TREGOUREZ, EDERN, BRIEC, PLOGONNEC, LAZ & SAINT GOAZEC.
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CG22 3962
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Re: Traduction breton-français
Salut à vous, les gars de la marine!
S'il y a une lettre qui est caractéristique de l'écriture de notre matelot c'est bien le d.
Demain, du (charbon) potred, adarre.
Et c'est bien ce d très particulier l'initiale du mot qui nous agace.
Quant à ses p on en trouve plusieurs mais tout à fait ordinaires.
autre remarque grammaticale celle-ci ; l'article un qu'il écrit eun. On n'utilise un que devant un n, un d , un t ou un h. Devant un p on utiliserait ur
Donc je ne crois pas à prunen.
e gof evel ur prunen (son ventre comme une prune) ça peut s'entendre mais
e gorf evel ur prunen (son corps comme une prune)....?????....
Kenavo paotred, ar wech all !
charly
S'il y a une lettre qui est caractéristique de l'écriture de notre matelot c'est bien le d.
Demain, du (charbon) potred, adarre.
Et c'est bien ce d très particulier l'initiale du mot qui nous agace.
Quant à ses p on en trouve plusieurs mais tout à fait ordinaires.
autre remarque grammaticale celle-ci ; l'article un qu'il écrit eun. On n'utilise un que devant un n, un d , un t ou un h. Devant un p on utiliserait ur
Donc je ne crois pas à prunen.
e gof evel ur prunen (son ventre comme une prune) ça peut s'entendre mais
e gorf evel ur prunen (son corps comme une prune)....?????....
Kenavo paotred, ar wech all !
charly
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Re: Traduction breton-français
Bonsoir
Le dernier mot pourrait être en effet dreujen pour treujen = trognon c'est à dire grand, sec et mince
Pour François, en breton léonard:
da guenta : en premier
e gorf : son corps
evel eun dreujen: comme un trognon
Kenavo déoch
Le dernier mot pourrait être en effet dreujen pour treujen = trognon c'est à dire grand, sec et mince
Pour François, en breton léonard:
da guenta : en premier
e gorf : son corps
evel eun dreujen: comme un trognon
Kenavo déoch
Cordialement
Jacques
Jacques
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Re: Traduction breton-français
Bonjour à tous,
Jacques dans son dernier post donne "treujen" pour trognon ( grand sec et mince ) par contre "treujenn-kaol" est le surnom de la clarinette, peut-être en rapport avec le vin embarqué en douce.Qu'en pensez vous?
Kenavo du Périgord.
Jacques dans son dernier post donne "treujen" pour trognon ( grand sec et mince ) par contre "treujenn-kaol" est le surnom de la clarinette, peut-être en rapport avec le vin embarqué en douce.Qu'en pensez vous?
Kenavo du Périgord.
Cordialement.
Alain Guéguéniat
CGF 11772
Alain Guéguéniat
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Re: Traduction breton-français
Bonsoir
Il nous faudrait un dictionnaire de l'argot employé dans la marine ( je n'y connais rien)
Quel est le sens de "confetie" si la lecture est bonne.
et "embarquer du charbon"
car je continue à penser que cette partie est codée sinon pourquoi employer le breton pour une phrase si banale
Cordialement
Il nous faudrait un dictionnaire de l'argot employé dans la marine ( je n'y connais rien)
Quel est le sens de "confetie" si la lecture est bonne.
et "embarquer du charbon"
car je continue à penser que cette partie est codée sinon pourquoi employer le breton pour une phrase si banale
Cordialement
Cordialement
Jacques
Jacques
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Re: Traduction breton-français
Bonsoir,
A tous un grand merci pour vos interventions.
Je poursuis la lecture des autres cartes postales de notre marin, qui écrit à sa jeune cousine (17 ans en 1914) et future belle-sœur. Il est toujours très courtois et respectueux dans son langage, et d'Oran ou de St Nazaire, il semble avoir plaisir à glisser quelques mots en breton sur sa carte, davantage sans doute par nostalgie du pays que par souhait de cacher quelque chose. Aussi je pencherais pour du vrai charbon et non du vin.
Si vous permettez, je mettrai d'autres extraits de sa correspondance à la suite de ces messages et ferai de nouveau appel à vos talents de traducteurs !
Bonne soirée à tous,
A tous un grand merci pour vos interventions.
Je poursuis la lecture des autres cartes postales de notre marin, qui écrit à sa jeune cousine (17 ans en 1914) et future belle-sœur. Il est toujours très courtois et respectueux dans son langage, et d'Oran ou de St Nazaire, il semble avoir plaisir à glisser quelques mots en breton sur sa carte, davantage sans doute par nostalgie du pays que par souhait de cacher quelque chose. Aussi je pencherais pour du vrai charbon et non du vin.
Si vous permettez, je mettrai d'autres extraits de sa correspondance à la suite de ces messages et ferai de nouveau appel à vos talents de traducteurs !
Bonne soirée à tous,
Véronique JESTIN
-
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Re: Traduction breton-français
Bonsoir à tous
Je pense également qu'il s'agit de vrai charbon : ces navires en consommaient des tonnes et cela nécessitait des fréquentes corvées de chargement de briquettes.
Un moyen de le vérifier : les journaux de bord (en ligne sur Mémoire des Hommes) des navires de 14-18 qui portent mention de ces approvisionnement en charbon (date, quantité embarquée).
Par ailleurs, ayant moi-même participé à des corvées de boissons entre le quai et les réserves du bord, je puis affirmer que ces corvées étaient particulièrement surveillées, et bien malin qui arrivait à en distraire quelque menu breuvage. Parfois la récompense pour la corvée était d'UNE canette de bière...
Je pense également qu'il s'agit de vrai charbon : ces navires en consommaient des tonnes et cela nécessitait des fréquentes corvées de chargement de briquettes.
Un moyen de le vérifier : les journaux de bord (en ligne sur Mémoire des Hommes) des navires de 14-18 qui portent mention de ces approvisionnement en charbon (date, quantité embarquée).
Par ailleurs, ayant moi-même participé à des corvées de boissons entre le quai et les réserves du bord, je puis affirmer que ces corvées étaient particulièrement surveillées, et bien malin qui arrivait à en distraire quelque menu breuvage. Parfois la récompense pour la corvée était d'UNE canette de bière...
Cordialement
Hervé Baudy
Hervé Baudy
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Re: Traduction breton-français
Bonsoir à tous
Véronique connaît le contexte familial dans lequel a été écrite cette correspondance mieux que nous et j'ai sans doute tendance à affabuler.On en reste donc à une lecture au 1er degré.
Les "conféties" seraient donc les briquettes de charbon et il n'est guère étonnant que les gars qui les manipulent aient "les yeux noirs" .
Je pensais que les chaudières étaient alimentées à l'anthracite .
Cordialement
Véronique connaît le contexte familial dans lequel a été écrite cette correspondance mieux que nous et j'ai sans doute tendance à affabuler.On en reste donc à une lecture au 1er degré.
Les "conféties" seraient donc les briquettes de charbon et il n'est guère étonnant que les gars qui les manipulent aient "les yeux noirs" .
Je pensais que les chaudières étaient alimentées à l'anthracite .
Cordialement
Cordialement
Jacques
Jacques
- Monn ar gouenn
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Re: Traduction breton-français
Bonsoir,
Merci Hervé pour les conseils sur le journal de bord !
Notre marin semble très attaché à son bateau. En novembre 1915 il écrit :
"Je suis arrivé depuis hier matin sur mon vieux Cassard, depuis si longtemps que j'attendais je suis très content de mon embarquement, c'est le bateau du Bon Dieu. Le travail n'est pas dur bien au contraire ce n'est plus la Jeanne D'Arc"
J'ai donc consulté le journal de bord du Cassard, et effectivement le 4 février 1916 on peut lire ceci :
Ravie de pouvoir relier la correspondance et le journal de bord !!!
Bien cordialement,
Merci Hervé pour les conseils sur le journal de bord !
Notre marin semble très attaché à son bateau. En novembre 1915 il écrit :
"Je suis arrivé depuis hier matin sur mon vieux Cassard, depuis si longtemps que j'attendais je suis très content de mon embarquement, c'est le bateau du Bon Dieu. Le travail n'est pas dur bien au contraire ce n'est plus la Jeanne D'Arc"
J'ai donc consulté le journal de bord du Cassard, et effectivement le 4 février 1916 on peut lire ceci :
Ravie de pouvoir relier la correspondance et le journal de bord !!!
Bien cordialement,
Véronique JESTIN
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Re: Traduction breton-français
Bravo Véronique !
Je suppose donc que la carte postale date de début février 1916. Peut-on y lire la date ?
Je suppose donc que la carte postale date de début février 1916. Peut-on y lire la date ?
Cordialement
Hervé Baudy
Hervé Baudy
- Anne-F. GRALL-PERES
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- Localisation : (29) Quimper
Re: Traduction breton-français
Bonjour Véronique, bonjour à tous,
Les correspondances anciennes sont toujours, au-delà de l’aspect affectif, bien intéressantes sur le plan sociologique et linguistique ;
celle-ci n’échappe pas à la règle.
Il y a, dans la partie rédigée en breton, un mot « mystère » : celui que certains ont vu « prunenn », d’autres « t/dreuchenn ».
Pour ma part je lis « e gorf evel eun drusenn ».
C’est le féminin, de « drus », qui veut dire « diable, démon ». On traduit donc par « diablesse ».
Mon interprétation de l’expression : « le grand gars qui fait le fou, enfin toujours le même »
(littéralement : le grand gars avec le corps comme celui d’un diablesse ).
Qu’en pensez-vous ?
remarque annexe sur l’orthographe : celle de ce marin (« eun » pour l’actuel « un » par exemple ) est du KLT ancien,
orthographe des textes en breton utilisée alors dans les éditions de tous les ouvrages pour les pays cornouaillais (Kerne), léonard (Leon )
et trégorrois (Treger ). Elle est la plus proche de la langue parlée. L’orthographe la plus utilisée aujourd’hui dans l’enseignement
et l’édition a fait la synthèse des quatre grands dialectes, les trois recouverts par le KLT plus le Vannetais ;
c’est ce qu’on appelle l’orthographe unifiée.
Bonne continuation dans vos recherches
Les correspondances anciennes sont toujours, au-delà de l’aspect affectif, bien intéressantes sur le plan sociologique et linguistique ;
celle-ci n’échappe pas à la règle.
Il y a, dans la partie rédigée en breton, un mot « mystère » : celui que certains ont vu « prunenn », d’autres « t/dreuchenn ».
Pour ma part je lis « e gorf evel eun drusenn ».
C’est le féminin, de « drus », qui veut dire « diable, démon ». On traduit donc par « diablesse ».
Mon interprétation de l’expression : « le grand gars qui fait le fou, enfin toujours le même »
(littéralement : le grand gars avec le corps comme celui d’un diablesse ).
Qu’en pensez-vous ?
remarque annexe sur l’orthographe : celle de ce marin (« eun » pour l’actuel « un » par exemple ) est du KLT ancien,
orthographe des textes en breton utilisée alors dans les éditions de tous les ouvrages pour les pays cornouaillais (Kerne), léonard (Leon )
et trégorrois (Treger ). Elle est la plus proche de la langue parlée. L’orthographe la plus utilisée aujourd’hui dans l’enseignement
et l’édition a fait la synthèse des quatre grands dialectes, les trois recouverts par le KLT plus le Vannetais ;
c’est ce qu’on appelle l’orthographe unifiée.
Bonne continuation dans vos recherches
Cordialement.
Anne F. GRALL
Anne F. GRALL