Linguistique - Anthroponymie - Toponymie : ce forum est réservé aux questions de vocabulaire, explications de noms de famille, de noms de lieux, de termes trouvés dans les inventaires,... et entre autres aux traductions français / latin / breton.
Voici le message accompagnant la photo que j'ai reçu :
peux tu mettre la photo ci jointe sur le forum en linguistique ?. je n'arrive pas à lire le nom du métier qui est écrit entre l'infirmier et le commissionnaire. je lis l'annie mais ça ne veut rien dire le document date de 1812 .
Effectivement, moi aussi je lis "l'annie" !!!
Bien amicalement,
François.
Francois MEVELLEC, Né à CORAY, nombreux ascendants sur ELLIANT, TOURCH, LANGOLEN, TREGOUREZ, EDERN, BRIEC, PLOGONNEC, LAZ & SAINT GOAZEC. CGF 07912 (Antenne de Quimper) CG22 3962 Site : http://www.fazery.net
Bonjour; comme l'indique les lignes au-dessus on mentionne des prénoms( jacque, guillaume ); je pense donc qu'il s'agit d'une femme infirmière qui se prénomme " annie". Cordialement.
D'après le document, je suppose que c'était une employée de l'Hospice appelée Annie, payée 3 Fr. Il y a aussi au-dessus, Jacques, infirmier, payé 9 Fr et Guillaume, infirmier, payé 5 Fr. Nulle part ne figure le patronyme des employés.
Voilà ce que je peux te proposer.
Amicalement,
Nicole
L'intitulé du document est "Etat des ouvriers servant à l'Hospice" second trimestre ou semestre (le début du mot est invisible) 1812.
Il s'agit donc du livre des salaires du personnel de l'Hospice. Et ce personnel apparaît sous son seul prénom, avec le salaire qu'il perçoit.
Il s'agit donc de Annie, payée 3 Fr.
Ce qui montrerait le peu de considération apporté au personnel féminin dans le domaine hospitalier ... Infirmière ??, plutôt femme de service ...
N'oublions pas que la femme n'avait aucun "statut juridique" à l'époque ... (Cqfd) ...
Bien que placée entre le "charretier" et le "commissionnaire", l"Annie cette "femme" n'aurait aucun statut défini dans l'organigramme de cet hospice !!!
Bien amicalement,
François.
PS : écartons donc les suggestion de Jean Claude et de Monique ...
Francois MEVELLEC, Né à CORAY, nombreux ascendants sur ELLIANT, TOURCH, LANGOLEN, TREGOUREZ, EDERN, BRIEC, PLOGONNEC, LAZ & SAINT GOAZEC. CGF 07912 (Antenne de Quimper) CG22 3962 Site : http://www.fazery.net
Je trouve étonnant que les "ouvriers de l'Hospice" (les infirmiers actuels apprécieront !) n'aient pas de patronyme, en dehors du premier : LE DREAU, fendeur de bois à 9 Fr par mois, tous les autres sont nommés par leur prénom, ce qui n'est pas très logique. Mais peut-être sont-ils des enfants abandonnés, dont on connaît les noms souvent formés de prénoms, et qui sont restés travailler à l'Hospice à l'âge adulte, ayant acquis une "formation" sur place en étant "aide" dans leur enfance, telle qu'infirmier, dont aucune école n'existait à l'époque.
Pour ce qui est de Annie on ne connait pas sa profession. Peut-être apparaît-elle dans un autre document ? Mais sans doute femme de service.
L’extrait que vous nous montrez est très limité. Je suppose que pour les autres trimestres, il existe aussi une page du livre des salaires avec des frais qui reviennent, cela permettrait peut-être de comparer l’écriture et de déchiffrer.
Je vous propose une autre lecture de ces quelques lignes : cependant, comme le souligne Maryse, il serait bon de pouvoir disposer de l'intégralité de ce document.
Jacque et Guillaume ne sont pas des prénoms, mais des patronymes à l'instar de Dréau.
A l'inverse "l'annie", tout comme "le char[re]tier" et "le commissionnaire" désignent anonymement des personnes de service chargées de fonctions précises.
La suggestion de Jean-Claude proposant de reconnaître dans cet "annie" une cacographie pour le terme anill(i)er, "celui qui fabrique des béquilles", me paraît susceptible de rendre compte de la fonction en question.
je constate une fois de plus que les assidus du forum adorent les énigmes.
je ne pense pas qu'il s'agisse d'un prénom puisqu'il y a devant un l'.
Quand à un fabricant de béquilles à demeure, cela me parait curieux. L'hospice de Quimper n'avait guère de moyens.
En tout cas : merci à tous d'avoir pris la peine de chercher et en particulier à François, mon technicien maison à 3 f le mois...(comme l'annie)
PIERRICK CHUTO CGF 08502 http://www.chuto.fr Association de Saint-Alouarn IIIe République et Taolennoù
[[i]b]Bonjour J'ai suivi avec passion les débats sur cette énigme ,et comme c'est bientôt le nouvel an,nous n'allons pas tarder à trouver la Bonne Annie.Amicalement Gilbert Jégou[/i] [/b]
[quote="NEUDER"]A mon tour d'avancer une hypothèse.Pourquoi pas l'annie prononcé" l'annié "pour" l'asnier".On a bien un charretier alors pourquoi pas un ânier.?
C'est déduisant Charly,
mais je n'ai pas trouvé trace d’ânes à l’hospice.
seulement 2 ou 3 chevaux selon les années.
PIERRICK CHUTO CGF 08502 http://www.chuto.fr Association de Saint-Alouarn IIIe République et Taolennoù
Pierrick Chuto a écrit :Quand à un fabricant de béquilles à demeure, cela me parait curieux. L'hospice de Quimper n'avait guère de moyens.
Comme Charly, dans un premier temps j'ai pensé à un ânier mais à lire tout le sujet, il me semble que Jean-Claude a raison : certes un "fabriquant de béquilles à demeure" peut paraître étonnant voire invraisemblable, en revanche l'utilité d'un employé dont la tâche serait non seulement de fabriquer ces béquilles mais aussi de les entretenir, de réparer celles qui cassaient ou montraient des signes de faiblesse est très plausible. C'est ce qui se fait de nos jours dans les centres de rééducation avec les fauteuils. Pour être passé par là, j'ai pu constater qu'un employé aide les personnes à se déplacer d'un point à un autre mais s'occupe également de l'entretien des fauteuils roulants, ce qui est beaucoup plus rentable que de sous-traiter. De plus, on peut remarquer que Jacques ou Guillaume ne sont pas précédés d'un article contrairement au charretier et au commissionnaire donc l'idée de Jean-Claude me paraît être la plus judicieuse si l'on pense à l'entretien des béquilles en plus de leur fabrication.