Sens : abréviation J.P. + graphie "anonime"

Linguistique - Anthroponymie - Toponymie :
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Françoise Simon
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Sens : abréviation J.P. + graphie "anonime"

Message par Françoise Simon »

Bonjour à tous,
:?: Encore une inconnue dans ma saisie de relevés. Quel est le sens de JP que je trouve dans la rubrique des témoins de décès, associé notamment au nom d'un bedeau?
Autre question. La graphie "anonime" est-elle contemporaine du dix neuvième siècle ou est-ce seulement une erreur réitérée du releveur d'actes? :?:

Amicalement,
Françoise - CGF 11085 - Familles Bec/ Faveur/Gallon/Lozach/... BERRIEN et communes proches.
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Jean Claude Bourgeois
Modérateur
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Message par Jean Claude Bourgeois »

Sans doute une fôte d'orthographe du préposé au registre :?:

Sur le sens du mot, j'ai déja cité :

Prénom "Anonyme " :

Une évolution importante est l'absence de baptême complet (versement de l'eau (ondoiement) et nomination simultanés) à la naissance ; la date d'apparition, en général au XIIIème siècle, est variable selon les évêchés et le niveau social des parents. L'enfant est alors ondoyé à la naissance "baptême sans cérémonie" puis ensuite "nommé" plus tard par les parrain et marraine. Souvent l'enfant reçoit de ses parents à la naissance un prénom d'usage qui ne figure pas sur les actes mais que l'on retrouve souvent comme deuxième prénom à la nomination. Cela explique pourquoi le deuxième prénom est souvent au XVIIIème siècle le prénom d'usage. Ceci est particulièrement sensible aux colonies, où l'on manque de clercs, et où les "nominations" peuvent avoir lieu parfois plusieurs années après la naissance. Aussi de nos jours aux Antilles et en Haïti (anciennement la colonie française de Saint Domingue) le dernier prénom est souvent prénom d'usage.

Le père autorisant la nomination ; s'il était absent, par exemple s'il était en mer, celle-ci ne pouvait avoir lieu. L'enfant ondoyé ou baptisé sans cérémonie sans nomination était dit "anonyme", c'est à dire "sans nom". Les enfants qui étaient ondoyés, mais pas "nommé" étaient dits sur les actes "anonymes", ce qui ne vaut pas dire qu'ils n'avaient pas de prénom d'usage dans la vie courante. D'où sur les actes un même enfant dit "anonyme" parfois (clerc rigoureux qui avait demandé les actes de baptême) et doté d'un prénom (qui est d'usage) sur d'autes (clerc moins rigoureux qui se contente d'une déclaration) ...

Ceci se retrouve dans toutes les couches sociales et pas seulement dans les familles nobles et notables. Mais il est vrai que les familles "en vue" utilisaient plus ces possibilités que d'autres plus sédentaires : elles n'avaient pas autant besoin que les premières d'y avoir recours.
Modifié en dernier par Jean Claude Bourgeois le 05/10/2009 9:17, modifié 1 fois.
Amicalement 8)
Jean Claude
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antennemorlaix
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Message par antennemorlaix »

Pourriez-vous nous donner les références d'un acte ?
Entraide Morlaix
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