Linguistique - Anthroponymie - Toponymie : ce forum est réservé aux questions de vocabulaire, explications de noms de famille, de noms de lieux, de termes trouvés dans les inventaires,... et entre autres aux traductions français / latin / breton.
Bonjour
vous trouverez ci dessous un lien sur la revue CORPUS de l'année 2013 pour un article intitulé : Concordances géolinguistiques et anthroponymiques en Bretagne http://corpus.revues.org/2339 Ce document est l'oeuvre de Daniel LE BRIS Maître de conférences au CRBC il s'appuie dans son étude sur les sources du CGF (Il remercie en particulier JF PELLAN et R MARHIC )
voici un résumé du document :
"La mise au point d’un nouveau logiciel permet de cartographier l’ensemble des fichiers patronymiques conservés par l’INSEE en France. Dans un premier temps, nous prenons en compte les patronymes des personnes nées entre 1891 et 1990 dans les cinq départements de la Bretagne historique. Concernant le Finistère, nous pouvons parfois remonter jusqu’au xvie siècle grâce aux sources numérisées du Centre Généalogique de ce département. Cela permet d’évaluer dans quelle mesure, on constate un déplacement ou une inertie de la population sur une période de plusieurs siècles. Cette analyse est précieuse et utile pour mieux comprendre l’évolution ou le conservatisme des parlers celtiques dans cette partie de la France."
A l'aide de cartes vous retrouverez des exemples sur les patronymes RIOU/RIO ,MAZE/MAHE, JEZEQUEL/GICQUEL ......
Et merci pour la communication de cet article très intéressant. On peut être frappé par exemple que la diagonale du KLT (Treveneuc / Quimperlé pour faire court) est plus significative en anthroponymie que la frontière linguistique récente puisque l'on constate que les patronymes bretons sont bien présents en pays gallo.
Peut-on déduire de la correspondance entre formes anthroponymiques et formes linguistiques un "immobilisme de la population" ? Si l'on tient compte de l'absence de rigidité de l'orthographe des patronymes avant le 20e siècle, il se peut fort bien qu'un Quemeneur du Léon se soit fait inscrire Quemener dans les registres à l'occasion de son arrivée en Cornouaille, ou inversement. La grande diversité des formes patronymiques que l'on peut observer pour les familles de sabotiers atteste de cette "adaptation" de la graphie de leurs patronymes au gré de leurs migrations.