Bonjour,
1) L'ordonnance de Villers-Cotterêts préconise l'emploi dans les textes juridiques et dans les actes de la pratique du "
langage maternel françoys", ce qui peut s'entendre,
stricto sensu, du seul français tel qu'il était pratiqué dans le milieu des juristes royaux ou, plus vraisemblablement,
lato sensu, de l'ensemble des langues maternelles utilisées par les régnicoles, dans le prolongement de l'ordonnance de Lyon en 1510 qui stipule (§ 47) que "
doresnavant tous les procès criminels et lesdites enquestes en quelque matiére que ce soit, seront faites en vulgaire et langage du païs où seront faits lesdits procès criminels et enquestes, autrement ne seront d'aucun effet ou valeur" (voir
ici).
2) La position des révolutionnaires à l'égard des langues vernaculaires a longtemps été celle du bon sens et du réalisme en préconisant et en pratiquant la traduction des textes officiels dans ces différentes langues : voir en ce qui concerne le breton les articles de D. Bernard en particulier celui sur "La Révolution française et la langue bretonne" (accessible en ligne en cliquant
ici).
Cordialement.