Prénom Trémeur
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Prénom Trémeur
Je viens de découvrir Trémeur REUNGOAT sur une branche de mon arbre à la fin du XVIIIe siècle. Son parrain est son oncle maternel Trémeur DEREDEC.
Il me semble avoir bien fouillé le forum, et je n'ai découvert aucun sujet sur ce prénom.
Quelqu'un saurait en dire l'étymologie et le retentissement ?
Il me semble avoir bien fouillé le forum, et je n'ai découvert aucun sujet sur ce prénom.
Quelqu'un saurait en dire l'étymologie et le retentissement ?
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Bonjour Mireille,
Saint Trémeur est un saint breton, mais je ne peux pas vous raconter l'histoire, quelqu'un d'autre le fera sans doute.
Par contre, je me demande si votre Trémeur Dérédec ne serait pas originaire du Moulin de Penfoul en Loperhet. Dans ce cas, nous avons peut-être les mêmes ancêtres
Saint Trémeur est un saint breton, mais je ne peux pas vous raconter l'histoire, quelqu'un d'autre le fera sans doute.
Par contre, je me demande si votre Trémeur Dérédec ne serait pas originaire du Moulin de Penfoul en Loperhet. Dans ce cas, nous avons peut-être les mêmes ancêtres

Cordialement
Françoise
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Françoise
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Il y a de fortes chances qu'il s'agisse du même.
Cependant je ne suis pas concernée. J'ai (péniblement) remonté la branche de mes cousins Créac'h afin de leur offrir cette information pour Noël.
En passant, donc par les collatéraux j'ai rencontré ces Trémeur oncle-parrain et neveu. La soeur de Trémeur DEREDEC a épousé Joseph REUNGOAT, descendant de Noël x Marguerite LE BRIS.
Mes cousins descendent du frère de Noël : Yves REUNGOAT.
Mais le fruit de mes recherches est tout récent. Si vous avez des données plus sûrement validées c'est avec joie que les confronterais aux miennes.
Cordialement
Cependant je ne suis pas concernée. J'ai (péniblement) remonté la branche de mes cousins Créac'h afin de leur offrir cette information pour Noël.
En passant, donc par les collatéraux j'ai rencontré ces Trémeur oncle-parrain et neveu. La soeur de Trémeur DEREDEC a épousé Joseph REUNGOAT, descendant de Noël x Marguerite LE BRIS.
Mes cousins descendent du frère de Noël : Yves REUNGOAT.
Mais le fruit de mes recherches est tout récent. Si vous avez des données plus sûrement validées c'est avec joie que les confronterais aux miennes.
Cordialement
- Anne-F. GRALL-PERES
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Bonjour Mireille, Françoise et tous
Selon la légende, Tremeur était fils de Conomor et de Tryphine.
Son père , "Barbe-Bleue breton", craignait d'être détrôné, lui aurait fait couper la tête,
mais l'enfant survécut et s'enfuit portant sa tête sous son bras !!!
Plusieurs lieux de culte à Saint-Tremeur : Plougastel-Daoulas, Cleden-Cap-Sizun, Buvry (56), l'église de Carhaix (entre autres).
Dans la statuaire, Tremeur est souvent représenté portant sa tête.
Il est invoqué pour soigner ...la migraine !
Quelques sites :
Plougastel-Daoulas
Le Barbe-Bleue breton
Cleden-Cap-Sizun
Concernant le volet généalogique de votre demande : j'ai aussi ces DEREDEC dans mes ascendants, ainsi que les REUNBOT/RUNAVOT.
Il y a eu manifestement mauvaise lecture (ou mauvaise graphie à l'origine ?)
Concernant l'époux de Marguerite LE BRIS : il s'agit de Noël REUNBAOT, fils de Olivier ; il a été lu REUNBOAT, puis , une erreur en amenant une autre, est devenu REUNGOAT.
Si vous désirer affiner la recherche sur cette famille, n'hésitez pas à ouvrir un sujet dans le forum ad-hoc
Bien cordialement
Anne-Françoise

Selon la légende, Tremeur était fils de Conomor et de Tryphine.
Son père , "Barbe-Bleue breton", craignait d'être détrôné, lui aurait fait couper la tête,
mais l'enfant survécut et s'enfuit portant sa tête sous son bras !!!
Plusieurs lieux de culte à Saint-Tremeur : Plougastel-Daoulas, Cleden-Cap-Sizun, Buvry (56), l'église de Carhaix (entre autres).
Dans la statuaire, Tremeur est souvent représenté portant sa tête.
Il est invoqué pour soigner ...la migraine !
Quelques sites :



Concernant le volet généalogique de votre demande : j'ai aussi ces DEREDEC dans mes ascendants, ainsi que les REUNBOT/RUNAVOT.
Il y a eu manifestement mauvaise lecture (ou mauvaise graphie à l'origine ?)
Concernant l'époux de Marguerite LE BRIS : il s'agit de Noël REUNBAOT, fils de Olivier ; il a été lu REUNBOAT, puis , une erreur en amenant une autre, est devenu REUNGOAT.
Si vous désirer affiner la recherche sur cette famille, n'hésitez pas à ouvrir un sujet dans le forum ad-hoc

Bien cordialement
Anne-Françoise

Modifié en dernier par Anne-F. GRALL-PERES le 22/12/2011 17:02, modifié 1 fois.
Cordialement.
Anne F. GRALL
Anne F. GRALL
Bonjour,
Le culte de saint Trémeur est relativement bien implanté en Basse Bretagne, et notamment en Cornouaille. C'est assez étonnant car il s'agit essentiellement d'un saint légendaire dont la vie proviendrait - d'après Dom Lobineau qui cite l'auteur de la Chronique de saint Brieuc - d'un ancien Bréviaire de Quimper.
Dom Lobineau nous précise que presque aussitôt après la mort de Trifine et de son fils, on les a honorez comme Saints et leurs noms se trouvent, celui de Trémeur, parmi les Martyrs, et celui de Trifine parmi les Saintes, dans les Litanies Anglaises du 7ème siècle (Vie de saint Gildas).
"Saint Tresmor de Carahes" (Carhaix) est cité dans le roman de Tristan et Iseult (12ème siècle).
Le culte de saint Trémeur est en fait très associé à celui de saint Gildas et il se peut qu'il existe un lien entre les églises et chapelles dédiées à saint Trémeur et l'action des moines de Saint-Gildas de Rhuys dans la région. Mais je n'ai pas étudié la question.
Le nom du saint lui aurait été attribué par saint Gildas lui-même qui l'aurait baptisé (d'après Albert le Grand); Dom Lobineau précise qu'il reçut au baptême le nom de Gildas, à quoi pour le distinguer du saint Abbé, l'on ajouta dans la suite le surnom de Trech-meur.
Etymologiquement, Trémeur signifie grande victoire.
Il faut attendre il me semble le 16ème siècle pour voir passer le nom en anthroponymie. Je n'en ai pas trouvé dans la montre de Cornouaille de 1481. La première occurrence relevée est à Spézet en 1578 (le parrain était déjà un Trémeur). On pourrait en déduire que l'invocation du saint comme saint patron personnel date donc du 16ème.
Les attributions sont très localisées, essentiellement à proximité des paroisses où le saint est invoqué (Kergloff dans le Poher, Plougastel Daoulas, Plomeur dans le Finistère actuel). A partir de 1620 elles sont constantes et régulières. Elles le seront tout au long du 18ème siècle et ce n'est qu'au début du 19ème que le nom commence à être délaissé. Il se maintiendra toutefois tant bien que mal jusqu'à la fin du 19ème.
Bien cordialement,
Pierre Yves Quémener
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Le culte de saint Trémeur est relativement bien implanté en Basse Bretagne, et notamment en Cornouaille. C'est assez étonnant car il s'agit essentiellement d'un saint légendaire dont la vie proviendrait - d'après Dom Lobineau qui cite l'auteur de la Chronique de saint Brieuc - d'un ancien Bréviaire de Quimper.
Dom Lobineau nous précise que presque aussitôt après la mort de Trifine et de son fils, on les a honorez comme Saints et leurs noms se trouvent, celui de Trémeur, parmi les Martyrs, et celui de Trifine parmi les Saintes, dans les Litanies Anglaises du 7ème siècle (Vie de saint Gildas).
"Saint Tresmor de Carahes" (Carhaix) est cité dans le roman de Tristan et Iseult (12ème siècle).
Le culte de saint Trémeur est en fait très associé à celui de saint Gildas et il se peut qu'il existe un lien entre les églises et chapelles dédiées à saint Trémeur et l'action des moines de Saint-Gildas de Rhuys dans la région. Mais je n'ai pas étudié la question.
Le nom du saint lui aurait été attribué par saint Gildas lui-même qui l'aurait baptisé (d'après Albert le Grand); Dom Lobineau précise qu'il reçut au baptême le nom de Gildas, à quoi pour le distinguer du saint Abbé, l'on ajouta dans la suite le surnom de Trech-meur.
Etymologiquement, Trémeur signifie grande victoire.
Il faut attendre il me semble le 16ème siècle pour voir passer le nom en anthroponymie. Je n'en ai pas trouvé dans la montre de Cornouaille de 1481. La première occurrence relevée est à Spézet en 1578 (le parrain était déjà un Trémeur). On pourrait en déduire que l'invocation du saint comme saint patron personnel date donc du 16ème.
Les attributions sont très localisées, essentiellement à proximité des paroisses où le saint est invoqué (Kergloff dans le Poher, Plougastel Daoulas, Plomeur dans le Finistère actuel). A partir de 1620 elles sont constantes et régulières. Elles le seront tout au long du 18ème siècle et ce n'est qu'au début du 19ème que le nom commence à être délaissé. Il se maintiendra toutefois tant bien que mal jusqu'à la fin du 19ème.
Bien cordialement,
Pierre Yves Quémener
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Bonjour,
Oui ce qui est logique : les saints céphalophores sont invoqués pour tout ce qui concerne les maladies cérébrales, mentales, les céphalées et donc les migraines. D'autres saint(e)s céphalophores breton(ne)s : Gohard, Noyale-Nolwzenn et Tréphine mais il y en a peut-être d'autres.
Cordialement,
Fabien.
Anne-F. GRALL-PERES a écrit :Dans la statuaire, Tremeur est souvent représenté portant sa tête. Il est invoqué pour soigner ...la migraine !
Oui ce qui est logique : les saints céphalophores sont invoqués pour tout ce qui concerne les maladies cérébrales, mentales, les céphalées et donc les migraines. D'autres saint(e)s céphalophores breton(ne)s : Gohard, Noyale-Nolwzenn et Tréphine mais il y en a peut-être d'autres.
Cordialement,
Fabien.
Bien cordialement, Fabien
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Bonsoir à tous,
Une petite notule sur le culte de saint Trémeur à Carhaix est accessible en ligne en cliquant ici.
Cordialement.
Une petite notule sur le culte de saint Trémeur à Carhaix est accessible en ligne en cliquant ici.
Cordialement.
André-Yves Bourgès
www.hagio-historiographie-medievale.org
www.hagio-historiographie-medievale.org
Bonjour André-Yves, bonjour à tous,
Et merci pour cette intéressante notule. Parmi les différentes sources que vous citez, je n'ai pu consulter pour l'instant que l'étude de René Largillière sur la topographie du culte de saint Gildas (MSHAB 1924) mais comme je suis intrigué par le commentaire de Lobineau sur l'évolution du nom de saint Trémeur (Gildas à l'origine, surnommé Trechmeur par la suite), auriez-vous des infos complémentaires sur ce point particulier ?
L'hypothèse est sans doute tout à fait farfelue mais a-t-on déjà envisagé l'idée que Trémeur ait pu être un moine originaire de Saint-Gildas de Rhuys, un Gildasien ?
Bien cordialement,
Pierre Yves
Et merci pour cette intéressante notule. Parmi les différentes sources que vous citez, je n'ai pu consulter pour l'instant que l'étude de René Largillière sur la topographie du culte de saint Gildas (MSHAB 1924) mais comme je suis intrigué par le commentaire de Lobineau sur l'évolution du nom de saint Trémeur (Gildas à l'origine, surnommé Trechmeur par la suite), auriez-vous des infos complémentaires sur ce point particulier ?
L'hypothèse est sans doute tout à fait farfelue mais a-t-on déjà envisagé l'idée que Trémeur ait pu être un moine originaire de Saint-Gildas de Rhuys, un Gildasien ?
Bien cordialement,
Pierre Yves
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chopendoz a écrit :... comme je suis intrigué par le commentaire de Lobineau sur l'évolution du nom de saint Trémeur (Gildas à l'origine, surnommé Trechmeur par la suite), auriez-vous des infos complémentaires sur ce point particulier ? L'hypothèse est sans doute tout à fait farfelue mais a-t-on déjà envisagé l'idée que Trémeur ait pu être un moine originaire de Saint-Gildas de Rhuys, un Gildasien ?
Bonsoir Pierre Yves, bonsoir à tous,
La légende de sainte Tréphine et de saint Trémeur n’est qu’un épisode de la vita de saint Gildas [BHL 3541], composée à l’abbaye de Rhuys au XIe siècle : F. Lot s’était efforcé de montrer en son temps — et la démonstration conserve une grande partie de sa force malgré certains excès, surtout formels — que l’hagiographe , pour donner un peu de consistance à la geste de son héros, présenté comme le fondateur de l’abbaye, avait accueilli dans son ouvrage l’histoire de sainte Trifine. Or, pour l’éminent historien, cette histoire n’est pas autre chose qu’un conte populaire ; mais en présentant Trifine comme la fille du comte de Vannes, Guérec, et surtout comme la femme de Commor, personnage dont la dimension politique doit être reconsidérée , l’hagiographe a inséré ce conte « avec habileté » dans une trame historique principalement inspirée par la lecture de Grégoire de Tours et du pseudo-Frédégaire .
Gildas est lui aussi un personnage historique, avant tout connu pour avoir composé le De Excidio Britanniae, ouvrage qui, dans le genre de l’admonestation, décrit sur un ton imprécatoire la situation de l’île de Bretagne au VIe siècle ; mais, Breton insulaire, il ne semble pas s’être intéressé à l’Armorique et son séjour en Armorique n’est nullement assuré .
Dans sa biographie composée à Rhuys, un très court chapitre est consacré à la venue au monde et à la destinée du fils de Trifine : à l’annonce de cette naissance, saint Gildas ordonna de baptiser l’enfant et de lui donner son propre nom (cum mulier filium peperisset, nuntiatum est ad beatum Gildam ; qui jussit puerulum baptisari nomenque suuum ei imponere fecit) ; puis le saint s’employa à ce que l’enfant, venu en âge, se forme par les nobles études des lettres (et, ablactatum, liberalibus literarum studiis erudientum tradidit) ; enfin, tandis que Trifine s’était retirée dans un monastère où elle s’adonna jusqu’à sa mort à la prière et au jeûne, son fils, réputé lui même pour ses vertus et ses miracles, acheva la sainte existence qu’il avait menée (filius vero ejus, et ipse clarus virtutibus et miraculis, beatam quam duxerat vitam beato fine complevit). Ces maigres indications, qui ont l’allure d’un résumé, sont complétées par la précision suivante, laquelle se dénonce manifestement comme une interpolation : « celui-ci donc, les Bretons, pour le distinguer de l’autre saint Gildas, ne l’appellent pas Gildas mais Trémeur » (hunc ergo, Britanni, ob discretionem alterius beati Gildae, non Gildam eum sed Trechmorum vocant).
Les circonstances et les raisons de cette interpolation semblent assez faciles à déterminer : pour compenser partiellement l’absence à Rhuys des reliques du fondateur de l’abbaye, l’hagiographe primitif avait insisté sur l’existence d’un autre Gildas. Par la suite, peut-être en s’inspirant du récit qui avait cours à l’abbaye de Déols , l’interpolateur a signalé la translation des reliques en Berry ; mais il a surtout « ajouté que, avant de quitter Ruis, l’abbé Daioc “cacha sous l’autel huit des grands os du corps de Gildas, retrouvés de nos jours dans son sarcophage ”, assertion dont l’impudence naïve saute aux yeux » et qui pouvait donner lieu, au sein de l’abbaye même, à des discussions sur l’identité de ce Gildas. D’où le probable recours à un subterfuge : le filleul du saint, nous dit-on, était en fait connu sous le nom de Trémeur, hagionyme que l’interpolateur est allé chercher on ne sait où, peut-être même à Carhaix ; rien n’empêche, en effet, que saint Trémeur ait fait sur place l’objet d’un culte très ancien.
Bien cordialement.
Joyeux Noël à tous !
André-Yves Bourgès
www.hagio-historiographie-medievale.org
www.hagio-historiographie-medievale.org
Bonjour André-Yves, bonjour à tous,
Merci pour tous ces éclaircissements. La légende de Triphine et Commore est en fait assez fabuleuse. Henry Marsille (Saint Gildas et l'abbaye de Rhuys, Bull. de la Société Polymathique du Morbihan, 1974) disait que Commore réincarnait en Bretagne le mythe de Cronos qui mangeait ses propres enfants au fur et à mesure de leur naissance et qu'un jour, son épouse Rhéa, pour soustraire à l'appétit de son compagnon l'enfant qu'elle portait en son sein, descendit secrètement du ciel pour accoucher en cachette.
Saint Trémeur est lui aussi un personnage assez énigmatique. Nous ne connaissons de lui que l'histoire de sa naissance et de sa mort, et quand on fouille un peu, on constate qu'il y a presque autant de récits que de conteurs. Je suis assez sensible aux variations de noms, j'ai l'impression que nous trouvons dans certains récits hagiographiques (Gurguy / Tanguy, Etherius / Conan Meriadec) un procédé que l'on peut observer aussi dans quelques récits bibliques : sous prétexte de distinguer un avant et un après, on décèle parfois un souci d'harmoniser des traditions divergentes.
Concernant saint Gildas, il faut attendre le 16ème siècle pour que son nom passe en anthroponymie (rien trouvé dans les montres de la fin du 15ème). La géographie des attributions (très étendue et dispersée) nous montre que le saint était bien connu en Bretagne : premières attributions connues dans le Léon en 1594 (Lesneven), en Cornouaille en 1596 (Quimperlé, le parrain était déjà un Gildas), dans le Vannetais en 1598 (Sarzeau), dans le diocèse de Saint-Brieuc en 1630 (Trégomeur). Rien trouvé dans le Trégor.
Le nom était surtout populaire sur le littoral vannetais et en Cornouaille mais à part à Sarzeau et à Groix (où le volume des attributions est important), il ne semble pas que le saint ait été l'objet d'un culte très développé.
Kenavo et bonnes fêtes de fin d'année !
Pierre Yves
Merci pour tous ces éclaircissements. La légende de Triphine et Commore est en fait assez fabuleuse. Henry Marsille (Saint Gildas et l'abbaye de Rhuys, Bull. de la Société Polymathique du Morbihan, 1974) disait que Commore réincarnait en Bretagne le mythe de Cronos qui mangeait ses propres enfants au fur et à mesure de leur naissance et qu'un jour, son épouse Rhéa, pour soustraire à l'appétit de son compagnon l'enfant qu'elle portait en son sein, descendit secrètement du ciel pour accoucher en cachette.
Saint Trémeur est lui aussi un personnage assez énigmatique. Nous ne connaissons de lui que l'histoire de sa naissance et de sa mort, et quand on fouille un peu, on constate qu'il y a presque autant de récits que de conteurs. Je suis assez sensible aux variations de noms, j'ai l'impression que nous trouvons dans certains récits hagiographiques (Gurguy / Tanguy, Etherius / Conan Meriadec) un procédé que l'on peut observer aussi dans quelques récits bibliques : sous prétexte de distinguer un avant et un après, on décèle parfois un souci d'harmoniser des traditions divergentes.
Concernant saint Gildas, il faut attendre le 16ème siècle pour que son nom passe en anthroponymie (rien trouvé dans les montres de la fin du 15ème). La géographie des attributions (très étendue et dispersée) nous montre que le saint était bien connu en Bretagne : premières attributions connues dans le Léon en 1594 (Lesneven), en Cornouaille en 1596 (Quimperlé, le parrain était déjà un Gildas), dans le Vannetais en 1598 (Sarzeau), dans le diocèse de Saint-Brieuc en 1630 (Trégomeur). Rien trouvé dans le Trégor.
Le nom était surtout populaire sur le littoral vannetais et en Cornouaille mais à part à Sarzeau et à Groix (où le volume des attributions est important), il ne semble pas que le saint ait été l'objet d'un culte très développé.
Kenavo et bonnes fêtes de fin d'année !
Pierre Yves
- Salmard-56
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- Localisation : (63) Clermont
Bonjour,
Question idiote mais je connais très peu la Basse-Bretagne : durant ma pèriode passée dans la Royale, j'ai connu des Gildas, le S final ne se prononçait pas contrairement à Philippe Gildas. Je suppose que mes camarades prononcaient leur prénom de la bonne façon
mais dans le doute je fais appel à vous par simple curiosité.
Joyeux Noël à tous les membres de ce sympathique forum !
Fabien.
Question idiote mais je connais très peu la Basse-Bretagne : durant ma pèriode passée dans la Royale, j'ai connu des Gildas, le S final ne se prononçait pas contrairement à Philippe Gildas. Je suppose que mes camarades prononcaient leur prénom de la bonne façon

Joyeux Noël à tous les membres de ce sympathique forum !
Fabien.
Bien cordialement, Fabien
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Bonjour Fabien,
J'aurais bien envie de vous répondre par un proverbe breton très connu:
Kant Bro, kant giz
Kant parez, kant iliz,
Kant maouez , kant hiviz.
Cent pays,cent façons de faire
Cent paroisses, cent églises,
Cent femmes, cent chemises(de femme)
Toute la Bretagne est là-dedans
Très cordialement
charly
Brest
J'aurais bien envie de vous répondre par un proverbe breton très connu:
Kant Bro, kant giz
Kant parez, kant iliz,
Kant maouez , kant hiviz.
Cent pays,cent façons de faire
Cent paroisses, cent églises,
Cent femmes, cent chemises(de femme)
Toute la Bretagne est là-dedans
Très cordialement
charly
Brest