Inhumé par voie de fait
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Inhumé par voie de fait
Bonjour.
Quelqu'un connaîtrait-il la signification de l'expression "inhumé par voie de fait" trouvée dans deux actes de décès.
D'avance merci.
Quelqu'un connaîtrait-il la signification de l'expression "inhumé par voie de fait" trouvée dans deux actes de décès.
D'avance merci.
- antennemorlaix
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sylviane barassin a écrit :bonsoir :
dans le relevé du + de Marie Birien 20.9.1733 a Plomodiern elle est dite
"inhumée par voie de fait"
que signifie ce terme ?
bonne soirée
sylviane
JAFFRES Madeleine a écrit :Bonjour,
J'avais déjà posé la question le 24-3-2007 en n'obtenant qu'une seule explication : l'interdiction d'inhumer dans les églises.
La relance du sujet permettra peut-être d'obtenir d'autres pistes.
Cordialement
Madeleine.
Amicalement
Francine
Francine
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Bonjour,
Alain GUIOT est mon Sosa 450. Je viens de trouver le relevé que vous signalez.
Auparavant j'ai trouvé le relevé du DC de mon Sosa 428, Yves CALVEZ, inhumé le 17.01.1735 à Plomodiern.
Il y est écrit qu'il a été:
"Inhumé clandestiquement par son fils Guillaume CALVEZ de Kergo dans le haut de l'aile droite de l'Eglise malgré l'opposition du recteur et l'arrêt de 1719".
Les enterrements devaient être mouvementés en cette période.
Alain GUIOT est mon Sosa 450. Je viens de trouver le relevé que vous signalez.
Auparavant j'ai trouvé le relevé du DC de mon Sosa 428, Yves CALVEZ, inhumé le 17.01.1735 à Plomodiern.
Il y est écrit qu'il a été:
"Inhumé clandestiquement par son fils Guillaume CALVEZ de Kergo dans le haut de l'aile droite de l'Eglise malgré l'opposition du recteur et l'arrêt de 1719".
Les enterrements devaient être mouvementés en cette période.
Cordialement
Magdeleine
Magdeleine
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Bonjour,
Je retrouve un peu la meme idee mais dans des termes differents sur la commune de Guiscriff dans le Morbihan.
J'ai plusieurs ascendants "inhumes de force dans l'eglise [...]".
Sur Wikipedia, on trouve ceci (commune de Guiscriff):
"1720-1721 : Entre le 3 juin 1720 et le 18 octobre 1721 les enterrements à Guiscriff ont été mouvementés suite à un arrêt de la cour du 16 août 1719 défendant l'inhumation des corps dans l'église paroissiale. Certaines familles ont outrepassé cet arrêt quitte à enterrer leurs proches « sans assistance ni ministère d'aucun prêtre ». Parfois « avec grand tumulte » ou de force après avoir fermé les portes de l'église, parfois contre la volonté du défunt ou de son conjoint."
David Segalou
Je retrouve un peu la meme idee mais dans des termes differents sur la commune de Guiscriff dans le Morbihan.
J'ai plusieurs ascendants "inhumes de force dans l'eglise [...]".
Sur Wikipedia, on trouve ceci (commune de Guiscriff):
"1720-1721 : Entre le 3 juin 1720 et le 18 octobre 1721 les enterrements à Guiscriff ont été mouvementés suite à un arrêt de la cour du 16 août 1719 défendant l'inhumation des corps dans l'église paroissiale. Certaines familles ont outrepassé cet arrêt quitte à enterrer leurs proches « sans assistance ni ministère d'aucun prêtre ». Parfois « avec grand tumulte » ou de force après avoir fermé les portes de l'église, parfois contre la volonté du défunt ou de son conjoint."
David Segalou
Modifié en dernier par David Ségalou le 28/11/2012 10:11, modifié 1 fois.
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FOUGERAY a écrit :Bonjour David,
Merci pour votre contribution.
Tout ceci se rejoint en effet et il nous reste à imaginer le bazar que cela devait mettre dans les paroisses et dans les familles.
Bonsoir,
Ces problèmes ont été évoqués plusieurs fois dans la revue "Le LIEN du CGF".
Il faut simplement se rappeler que le roi a interdit à un moment l'enterrement dans les églises et a fait obligation d'enterrer dans les cimetières.
Il y a eu, bien entendu, des réfractaires à cet ordre royal et des gens ont continué d'enterrer leurs proches dans l'église, s'opposant parfois avec force au prêtre qui refusait.
Bien cordialement
J F PELLAN - CGF 80
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Bonjour,
Toujours à Plomodiern, plutôt "folklo" les enterrements et préparatifs ! :
Cordialement,
Fabien.
Toujours à Plomodiern, plutôt "folklo" les enterrements et préparatifs ! :
- Jean Thomas, in "Plomodiern en Porzay", 1966, imprimerie Cornouaille"L'année 1733 fut une année de grande mortalité : on compte 95 enterrements. En mars il y en eut 16 et en avril 22. On vit cette année 13 enterrements par voie de fait, dont 7 pour le seul mois d'avril. Pendant la grand-messe du dimanche de Pâques 5 avril, Jean Le Roux vint percer pour inhumer le corps de Guillaume Dréau, son beau-frère. Trois jours après, la mère de celui-ci fut aussi enterrée dans l'église. Le dimanche 10 mai, le recteur a été obligé de descendre de chaire et d'interrompre le prône par le bruit, le tumulte et la révolte publique de Jacques Kersalé, de Ploeven, perçant dans l'église pour enterrer Jacques Déniel"
Cordialement,
Fabien.
Bien cordialement, Fabien
Bonsoir,
sur RECIF j'ai trouvé ce Décès:
05/02/1742 Plourin les Morlaix Lieu-dit : Moulin de Bodister (Pays : Morlaix ) décès
TOURMEN Yves (296)
Notes : Enterré sans l'accord du clergé
Témoins : Olivier Et Guillaume Guillou Michel Le Denmat
temoin GRALL Guillaume gendre
je me demandais ce qu'il avait fait de mal cet ancêtre? et j'imaginais le pire!
je vous remercie de m'avoir donné une explication
Cordialement
Marie-Claude
sur RECIF j'ai trouvé ce Décès:
05/02/1742 Plourin les Morlaix Lieu-dit : Moulin de Bodister (Pays : Morlaix ) décès
TOURMEN Yves (296)
Notes : Enterré sans l'accord du clergé
Témoins : Olivier Et Guillaume Guillou Michel Le Denmat
temoin GRALL Guillaume gendre
je me demandais ce qu'il avait fait de mal cet ancêtre? et j'imaginais le pire!
je vous remercie de m'avoir donné une explication
Cordialement
Marie-Claude
Marie-Claude Filly adhérent CGF12380 Noms:ALAVOINE RUMEUR RIOUALLON CREE STEPHAN NICOT LE GRAND JONCOUR LE DOARE Brest Douarnenez Roscanvel Plogonnec St Quentin (02) Tupigny (02)
Bonjour, j'ai trouvé un enterrement par voie de fait à Guiscriff, voici mes infos
• 1720-1721 : Entre le 3 juin 1720 et le 18 octobre 1721 les enterrements à Guiscriff ont été mouvementés suite à un arrêt de la cour du 16 août 1719 défendant l'inhumation des corps dans l'église paroissiale. Certaines familles ont outrepassé cet arrêt quitte à enterrer leurs proches « sans assistance ni ministère d'aucun prêtre ». Parfois « avec grand tumulte » ou de force après avoir fermé les portes de l'église, parfois contre la volonté du défunt ou de son conjoint.
cordialement
• 1720-1721 : Entre le 3 juin 1720 et le 18 octobre 1721 les enterrements à Guiscriff ont été mouvementés suite à un arrêt de la cour du 16 août 1719 défendant l'inhumation des corps dans l'église paroissiale. Certaines familles ont outrepassé cet arrêt quitte à enterrer leurs proches « sans assistance ni ministère d'aucun prêtre ». Parfois « avec grand tumulte » ou de force après avoir fermé les portes de l'église, parfois contre la volonté du défunt ou de son conjoint.
cordialement
- Jean Claude Bourgeois
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Bonjour et Bienvenue sur le forum
L'équipe de ce forum est heureuse de vous accueillir.
Merci de bien vouloir prendre connaissance de notre message d'accueil
(Cliquez sur cette phrase en bleu)
Pensez à utiliser la fonction Recherche
en haut de cette page, sous le bandeau du forum.
Tapez les différents patronymes qui vous intéressent, et vous trouverez peut être plusieurs files de discussion concernant ces familles.
Bonne lecture, et bonnes découvertes !
PS : N'oubliez pas de signer vos messages (nom, prénom)
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Bonne lecture, et bonnes découvertes !
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Amicalement
Jean Claude
Jean Claude
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Bonsoir,
Je reprends le sujet car je viens de trouver aussi une inhumation par voie de fait :
03/12/1734 - Plomodiern (Linihouarn)
COLIN Jeanne
Témoins : yves le bihan
Notes : Inhumé par voie de fait, Jean et Pierre Le Bihan ses fils ont perçé
En cherchant sur le net, j'ai trouvé ces explications :
Il était d'usage, sous l'Ancien régime, d'enterrer ses morts à l'intérieur même de l'église, à l'exception du sanctuaire et du marche-pied des autels.
Le Parlement de Bretagne et les évêques ont dû batailler pour exiger des Plomodiernais qu'ils enterrent leurs morts dans le cimetière jouxtant l'église. Ainsi, le 19 août 1719, la cour du Parlement de Rennes
ordonne "que toutes personnes de quelque qualité et condition qu'elles soient, seront inhumées dans les cimetières".
Cette décision fut très dure à appliquer. Ainsi Jacques Thomas écrit-il : "Avant l'heure de obsèques,
on avait eu soin de creuser une tombe au cimetière.
Cependant, quand l'office d'enterrement était bien en train, des hommes entraient à l'église avec pelles et pioches et perçaient la tombe à l'endroit que leur indiquait le chef du deuil. Alors le clergé se retirait et finissait l'office funèbre devant la fosse creusée au cimetière, cependant que les parents et amis descendaient le cercueil dans la tombe percée dans l'église".
Clergé et famille semblaient se quitter fâchés, mais si la famille se voyait éventuellement frappée d'une
amende, jamais le clergé n'exigera qu'elle déterre ses morts !
Jean Thomas, dans "Plomodiern en Porzay", paru en 1966 àl'imprimerie Cornouaille, raconte les incidents suivants :
"L'année 1733 fut une année de grande mortalité : on compte 95 enterrements. En mars il y en eut 16 et en avril 22. On vit cette année 13 enterrements par voie de fait, dont 7 pour le seul mois d'avril. Pendant la grand-messe du dimanche de Pâques 5 avril, Jean Le Roux vint percer pour inhumer le corps de Guillaume Dréau, son beau-frère. Trois jours après, la mère de celui-ci fut aussi enterrée dans l'église. Le dimanche 10 mai, le recteur a été obligé de descendre de chaire et d'interrompre le prône par le bruit, le tumulte et la révolte publique de
Jacques Kersalé, de Ploeven, perçant dans l'église pour enterrer Jacques Déniel"
Ils ne rigolaient pas, nos ancêtres !
Bonne soirée
Christine
Je reprends le sujet car je viens de trouver aussi une inhumation par voie de fait :
03/12/1734 - Plomodiern (Linihouarn)
COLIN Jeanne
Témoins : yves le bihan
Notes : Inhumé par voie de fait, Jean et Pierre Le Bihan ses fils ont perçé
En cherchant sur le net, j'ai trouvé ces explications :
Il était d'usage, sous l'Ancien régime, d'enterrer ses morts à l'intérieur même de l'église, à l'exception du sanctuaire et du marche-pied des autels.
Le Parlement de Bretagne et les évêques ont dû batailler pour exiger des Plomodiernais qu'ils enterrent leurs morts dans le cimetière jouxtant l'église. Ainsi, le 19 août 1719, la cour du Parlement de Rennes
ordonne "que toutes personnes de quelque qualité et condition qu'elles soient, seront inhumées dans les cimetières".
Cette décision fut très dure à appliquer. Ainsi Jacques Thomas écrit-il : "Avant l'heure de obsèques,
on avait eu soin de creuser une tombe au cimetière.
Cependant, quand l'office d'enterrement était bien en train, des hommes entraient à l'église avec pelles et pioches et perçaient la tombe à l'endroit que leur indiquait le chef du deuil. Alors le clergé se retirait et finissait l'office funèbre devant la fosse creusée au cimetière, cependant que les parents et amis descendaient le cercueil dans la tombe percée dans l'église".
Clergé et famille semblaient se quitter fâchés, mais si la famille se voyait éventuellement frappée d'une
amende, jamais le clergé n'exigera qu'elle déterre ses morts !
Jean Thomas, dans "Plomodiern en Porzay", paru en 1966 àl'imprimerie Cornouaille, raconte les incidents suivants :
"L'année 1733 fut une année de grande mortalité : on compte 95 enterrements. En mars il y en eut 16 et en avril 22. On vit cette année 13 enterrements par voie de fait, dont 7 pour le seul mois d'avril. Pendant la grand-messe du dimanche de Pâques 5 avril, Jean Le Roux vint percer pour inhumer le corps de Guillaume Dréau, son beau-frère. Trois jours après, la mère de celui-ci fut aussi enterrée dans l'église. Le dimanche 10 mai, le recteur a été obligé de descendre de chaire et d'interrompre le prône par le bruit, le tumulte et la révolte publique de
Jacques Kersalé, de Ploeven, perçant dans l'église pour enterrer Jacques Déniel"
Ils ne rigolaient pas, nos ancêtres !
Bonne soirée
Christine