prénom : Lévénez Levenes ou Leveneze

[grisan29]

Bonjour a vous
merci de vos réponses
sur d'autres actes RECIF mets Enfant, Garçon où Enfant, Fille
et auriez l'équivalent de Levenez en plus commun

[framevellec (†)]

Bonjour Pascal,

Vous trouverez ci dessous les correspondances du prénom Lévénez :

http://www.magicmaman.com/prenom/levene ... ,13863.asp

Cordialement,
François.

[Francine Laude (†)]

Bonjour à toutes, bonjour à tous,

le sujet nouvel[le] façon de remplir les actes chez RECIF comportant essentiellement
des interrogation sur le prénom Lévénez a été fusionné avec celui déjà en place

Avant de poster pensez à utiliser la fonction Recherche

[framevellec (†)]

Re: nouvel façon de remplir les actes chez RECIF

Bonjour à tou(te)s, bonjour Pascal,

Récif a toujours transposé (tel quel) les relevés (via les saisisseurs) qui lui étaient transmis ...
Je ne connais pas d'autres façons de remplir les fiches avant de les mettre en ligne ...

Avec un peu de "réflexion" et de "recherche", nous réussissons à savoir si c'est une fille ou bien un garçon ...
Plus difficile avec des "Claude", des "Dominique", ou autres prénoms utilisés indifféremment ...

Cordialement,
François.

[christian]

Bonsoir

Ce sujet à déjà été évoqué plusieurs fois dont là :

viewtopic.php?t=26722

du vieux breton : Louuinid ; Levenez en breton moderne ; Laetitia en français.

http://alaberwrach.free.fr/prenoms_bretons/levenez.htm

Prénom féminin - Fête le 3 novembre

Ce prénom breton féminin nous vient du 6ème siècle.

Sainte Levenez, femme du comte Romélius, fut la mère de saint Gwenael.

Pouvant être comparer au prénom français Laetitia, celui-ci peut être traduit du breton littéraire par le terme "Joie".

Francisé sous les formes Lévéné, Lévénès ou encore Lévénez, on rencontre les dérivés bretons Lavena, Lavinia, Leveneza, et les diminutifs Levenezig et Nezig.

[Francine Laude (†)]

Bonjour

fusion des sujets

Merci beaucoup Christian

[chopendoz]

Bonjour,

Je me permets de revenir sur ce sujet pour relativiser les notices étymologiques que l'on peut trouver sur les sites comme celui de l'Aber Wrac'h
http://alaberwrach.free.fr/prenoms_bretons/levenez.htm
notamment à propos des "prénoms bretons".
Dire que le nom Levenez nous vient du 6ème siècle et qu'il se réfère à sainte Levenez, femme du comte Romelius, qui fut la mère de saint Gwenael, est un peu exagéré.
Il existe plusieurs récits de la vie de saint Guenhael. La première vita daterait de la seconde moitié du 9e siècle (Duine, Memento..., p. 281) quoique la plus ancienne édition de ce texte se trouve dans le Bréviaire de Vannes de 1589 (Morvannou, Saint Guénaël, p. 31). On y dit ceci (traduction de Fanch Morvannou) :
"Il était un comte appelé Romélius, né de parents nobles, au pays de Bretagne; dès l'enfance il s'était attaché à servir Dieu, en pratiquant les bonnes œuvres. Sa femme s'appelait Laetitia; la gaîté de sa physionomie, la sincérité de ses propos, la piété naturelle de son âme étaient l'illustration de son nom : elle s'empressait d'apporter son aide à tout le monde, de ne faire de peine à personne, de répondre d'une manière aimable à tous ceux qui venaient la trouver."
D'une part, dans le texte la mère de Guenhael ne se nommait pas Levenez mais Laetitia, ce qui est quand même important même si les deux noms ont une signification identique et correspondent au français Liesse, c'est-à-dire joie.
D'autre part, c'est tout ce que l'on sait de la mère de Guenhael et c'est peut-être un peu rapide pour en faire une sainte.
La seconde vita est inspirée de la première et a peut-être été composée au 10e siècle (Morvannou, p. 78). Elle présente la mère de saint Guenhael comme ceci :
"On l'appelait Laetitia, et ce nom faisait connaître la joie que la grâce de Dieu avait départie à son âme sereine. [...] Fermement établis dans la grâce de Dieu et la faveur des hommes, ils eurent ensemble quelques années de bonheur; puis la bienheureuse Laetitia donna des signes de grossesse : elle allait mettre au monde un enfant bienheureux."
Ce n'est toujours pas Levenez mais l'hagiographe en a fait toutefois une bienheureuse ("beate Laetitiae").
Cette formule littéraire ne doit pas faire illusion. Il n'y a pas de trace à ma connaissance d'un culte rendu en Bretagne à une sainte Levenez, que ce soit dans la titulature des églises ou chapelles, dans la statuaire ou autres représentations iconographiques. On relie quelquefois les toponymes Merlévénez, Brelévénez et Treflévénez à la mère de saint Guenhael (devenue Levenez au lieu de Laetitia) mais c'est absolument sans fondement.

En anthroponymie, le nom Levenez n’apparaît pas dans les cartulaires de Landévennec ni de Redon (9e-11e siècles), ni dans celui de Quimperlé (11e-13e siècles, dernier acte en 1232). On le trouve par contre à plusieurs reprises dans le cartulaire de Bégard (à partir de 1348) et dans le procès de canonisation d'Yves de Kermartin (1330), le nom Levenez figure à la troisième place du classement des noms féminins derrière Catherine et Typhaine (femmes nées vers 1300). Pour l'instant, la première attestation que je connaisse est celle de Levenez de Boiseon, épouse de Pierre de Lanmeur vers 1300.
Il s'agit donc d'un nom qui s'est développé en Bretagne au début du 14e siècle, voire dans la seconde moitié du 13e siècle.

Bien cordialement,
Pierre Yves Quémener

[André-Yves Bourgès]

Bonjour Pierre Yves, bonjour à tous,

S'agissant de la date de composition des vitae de Guénaël, en particulier la version longue et le récit de translation de ses reliques [BHL 8818-8819], il convient sans doute d’en abaisser l’époque à la fin du XIe siècle ; la vita brève et son propre récit de translation [BHL 8817] constituent un abrégé maladroit du texte précédent.

Voir à ce sujet la mise au point très convaincante de J.-C. POULIN, L’hagiographie bretonne du haut Moyen Âge. Répertoire raisonné, Ostfildern, 2009, p. 382-394. Cet ouvrage fondamental est accessible et téléchargeable en ligne ici

Cordialement

[chopendoz]

Bonjour André-Yves,

Et merci pour ces précisions. Les dernières recherches inversent donc la chronologie des deux vita : la vita longue serait en fait la première et pourrait être datée du 11e siècle, tandis que la vita courte en serait une abréviation de la fin du 11e siècle.
Comme le souligne JC Poulin les noms des parents de Guénaël (Romelius et Laetitia) sont aussi peu bretons que possible (p. 387) mais il faut sans doute tenir compte de la remarque de Joëlle Quaghebeur qui suggère un lien entre ce Romelius et le Romel, père de Budic, du Cartulaire de Redon (charte 257, page 207).
Pour ma part, j'aurais tendance à croire que ces noms ont été choisis pour leur valeur symbolique, signifiante, sans qu'ils correspondent véritablement aux noms réels des parents de Guénaël. Je remarque d'ailleurs que la vita longue fait sans doute une allusion à l'étymologie du nom du saint, peu orthodoxe, suggérée par Dom Lobineau ("Guénaël, dont le nom breton signifie en françois, Ange Blanc", Vies des Saints de Bretagne, 1725, p. 80) puisqu'elle raconte ainsi la naissance du saint : "Laetitia met au monde un fils d'une beauté exceptionnelle, au visage d'ange" (filius elegantis formae, vultus angelici).
Bien cordialement,
Pierre Yves