Bonsoir,
Suite de la discussion entamée au sujet du couple Jacques GUELLEC / Catherine JOLIVET
François LA MONTAIGNE (MONTAGNE) est originaire d'Espagne (Andalousie / ville de Malguer ?) et fils de Pierre (en vie en 1598).
Son dossier de naturalisation se trouve aux archives de Nantes (44) et a été finalisé entre 03/1615 et 01/1616 (citation de très nombreux témoins).
On y apprend qu'il a épousé le 25/03/1598 (paroisse ?) Marguerite LE FACHEUX (FASCHEUX) dont 4 enfants en vie en 1615 à savoir:
Jean, Guillaume, Péronelle (Pétronille) et Jeanne / prénoms des fils cités en premier.
Il y est dit qu'il est marchand débitant du vin à Plonéour et qu'il avait suivi les troupes pendant les dernières guerres (guerres de la Ligue).
Il existe le baptême de Pétronille (Péronelle) sur le registre 1598/1615 de Lambour qui vient d'être mis en ligne (voir img 2 = acte déchiré /1598)
Les deux fils Jean et Guillaume sont devenus notaires
Guillaume (+ 1647/1648) a épousé Catherine LE SCAON avant 1633 et cette dernière s'est remarié à Guillaume DIASCORN, puis un 3ème mariage avec Jacques LE QUELLEC (GUELLEC) de Landudec, à l'origine de la précédente discussion.
Cordialement
François LA MONTAIGNE (MONTAGNE) x Marguerite LE FACHEUX Plonéour début 17ème
Modérateur : L'équipe du forum
François LA MONTAIGNE (MONTAGNE) x Marguerite LE FACHEUX Plonéour début 17ème
Xavier PALUD
CGF n° 3421
CGF n° 3421
Re: François LA MONTAIGNE (MONTAGNE) x Marguerite LE FACHEUX Plonéour début 17ème
Re-bonsoir Pierre,
Pour en revenir à ton interrogation sur le forum précédent et Catherine DE GOURCUFF (marraine en 1641) épouse du Sieur LA MONTAGNE au bourg de Plonéour, je ne connaissais pas cet acte et ne sais pas qui ils sont.
Dommage que les actes de Plonéour du 17ème ne soient pas en ligne (erreur de patronyme dans le relevé ?)
Il s'agit peut-être de Jean le frère aîné de Guillaume ? Il est mentionné comme notaire du Pont dans un acte de 03/1627 et après cette date mystère sur son parcours !
Affaire à suivre ...
Pour en revenir à ton interrogation sur le forum précédent et Catherine DE GOURCUFF (marraine en 1641) épouse du Sieur LA MONTAGNE au bourg de Plonéour, je ne connaissais pas cet acte et ne sais pas qui ils sont.
Dommage que les actes de Plonéour du 17ème ne soient pas en ligne (erreur de patronyme dans le relevé ?)
Il s'agit peut-être de Jean le frère aîné de Guillaume ? Il est mentionné comme notaire du Pont dans un acte de 03/1627 et après cette date mystère sur son parcours !
Affaire à suivre ...
Xavier PALUD
CGF n° 3421
CGF n° 3421
Re: François LA MONTAIGNE (MONTAGNE) x Marguerite LE FACHEUX Plonéour début 17ème
Bonjour Xavier, bonjour à tous,
Pour le coup hier soir j'ai trouvé cet écrit de Joël Le Bec sur le site de la mairie de Peumerit https://peumerit.fr qui corrobore tes propos.
Un commerçant espagnol, marchand de vin à Peumerit entre 1598 et 1615
Par Joël Le Bec
Les archives de la Loire Atlantique à Nantes, conservent le dossier de naturalisation1 , en1615, de François La Montagne (ou de la Montagne), marchand de vin originaire de Malaga en Andalousie (Espagne). Celui-ci a tenu une hostellerie au bourg de Peumerit dès 1598. Francisco Montaña 2 (ou de la Montaña) a suivi l’armée espagnole venue en Bretagne pendant les Guerres de la Ligue (1588-1898). Les troupes de Juan d’Aguila ont occupé en 1590 la place du Blavet (actuel Port-Louis en Morbihan) et l’ont fortifiée pendant huit ans. La paix est revenue en 1597, mais l’évacuation du Blavet par les Espagnols n’a eu lieu qu’après le Traité de Vervins en 1598. Malgré les troubles, Francisco Montaña parait avoir tissé un réseau de connaissances dans le milieu prospère des marchands de vin du sud-ouest Cornouaille. Le 25 mars 1598, en l’église de Plonéour 3, sous l’identité de François La montagne, il épouse Marguerite Le Facheux, fille de Christophe Le Facheux, qui est aussi marchand de vin à Pont-l’Abbé. Le couple s’établit la même année au bourg de Peumerit pour y tenir une hostellerie et commerce de vin. D’évidence, cette installation ne colle pas avec la noirceur du tableau décrit par le chanoine Jean Moreau 4 au sortir des calamiteuses guerres de la Ligue. Selon cet auteur, les troubles qui s’étaient achevés en 1597 avaient laissé la Cornouaille en piteux état après les ravages et les crimes perpétrés par Guy Eder de la Fontenelle et ses brigands retranchés à l’île Tristan. La moitié au moins des terres cultivables étaient en friche. La faim, la misère et la maladie régnaient, les loups et la peste étaient de retour. François La montagne obtient du roi Louis XIII, via des lettres patentes scellées à Paris le 20 mars 1615, « la permission de résider en ce dict royaulme et de jouir et disposer de ses biens tout ainsin que peuvent faire les originaires et naturels de ceste royaulme [sic]. » Le 11 décembre 1615, son conseil, J. Larcher, présente les lettres patentes à la chambre des comptes à Nantes en vue d’obtenir sa naturalisation. La chambre ordonne qu’il sera procédé à une information sur « les vyes, meurs, religion catholique apostolique et romaine, facultés et moyens de François de la Montagne, quelz enfens il a, et s’il est né en loyal mariage [sic]. » L’information est diligentée le 30 décembre 1615 par Claude de Kersulguen, président et sénéchal du siège présidial de Quimper. Elle se traduit par l’audition de dix témoins, qui attestent tous « avoir veu icelluy La Montagne tousjours vivre en homme de bien et d’honneur catholique apostolique et romain, assister à l’office divin et aux bonnes festes de l’année [sic]. » Le premier témoin est l’honorable homme Pierre Grasset, 38 ans, marchand domicilié ville close de Quimper Corentin. Il connait François de la Montagne depuis plus de 16 ans et l’a vu pendant ce temps « se mêler de marchandises, débiter du vin, vivre en légitime mariage avec Marguerite Le facheux, sa femme, et les avoir tousjours veu demeurer tant au bourg parochial de Peumeurit que au bourg parochial de Plounéour où ils demeurent encore à présant [sic].» Le témoin suivant, Jean Le Prédour, 58 ans, domicilié à Quimper, déclare connaitre l’intéressé depuis plus de 18 ans « et avoir logé plusieurs fois en sa demeurance au bourg parrochial de Peumeurit et depuis en sa maison à présant au bourg de Plounéour[sic]. » Il estime la valeur de ses biens à hauteur de 1 500 livres tournois 5. Sire Oratio Dary 6, 45 ans, marchand demeurant aussi à Quimper, connait François de la Montagne depuis 27 ans. Et que durant ce temps, il a fait un voyage en la ville de Malgues (Malaga) en Andalousie au royaume d’Espagne. Il y a vu et connu Pierre La Montagne,marchand drapier, et Catherine Le Roz, ses père et mère, gens de bien et d’honneur, catholiques, apostoliques et romains. Il ajouteque « depuis environ 18 ans, François la Montagne demeure en Bretagne, tant au bourg de Peumeurit qu’à celui de Plounéour, où il vit en loyal mariage avec Marguerite Le Facheux. Il fait profession de marchand et débitant de vin et debvoirs d’impôt et de billot et autres devoirs royaux [Sic].» Missire Jean Certen 7 , 40 ans environ, prêtre et recteur de la paroisse de Peumerit et y demeurant au village de Kersco, dépose connaître le dit La Montagne depuis 18 à 20 ans. « Il fait profession du traffiq et débit des vins et des impostz et billotz et aultres debvoirs royaulx, il l’a veu luy et Marguerite Le Facheux, sa femme, demeurer tant en la parroesse de Peumeurit qu’en celle de Plounéour où ils demeurent à présant, plus les avoir souvent ouis [entendus] en confession, leur avoir administré la saincte communion et avoir baptisé deux de leurs enfants, savoir Guillaume et Jan, et connoistre leurs filles Janne et Pezronnelle [sic]. » Alain Kernaflen, 30 ans, honorable marchand en la ville de Quimper, connait aussi François la Montagne depuis environ 18 ans. L’intéressé et sa famille sont réputés gens de bien « tant en la ville du Pont [l’Abbé], en la paroisse de Peumeurit et en celle de Plounéour où ils demeurent à présant, leurs biens tant meubles qu’hérittage vallant 1 500 livres tournois.» Sire Christophe Morvan, 60 ans environ, marchand domicilié au bourg du « Quelfinec 8 ,parroesse de Ploemeur», le connait aussi depuis 18 ans et l’a vu demeurer tant en la ville de Pont-l’Abbé qu’aux paroisses de « Peumeurit » et « Plounéour », ses biens valant de 1 500 à 1 600 livres tournois. Sire Roland Le Bodennec, 48 ans environ, marchand domicilié en la Terre au duc, faubourg de Quimper Corentin, déclare connaître le dit la Montagne depuis l’an 1598 et l’avoir vu depuis ce temps débiter du vin et demeurer « tant en la parroesse de Plounéour qu’en celle de Peumeurit. » C’est le seul témoin qui déclare ne savoir écrire ni signer. Missire Guillaume Aultret, 35 ans environ, prêtre et recteur de « Plounéour », domicilié ville close de Quimper Corentin, est entendu le 31 décembre 1615. Il dépose connaître l’intéressé depuis quatre ans environ et l’avoir vu faire profession de la religion catholique, apostolique et romaine et « faire sa feste et les bonnes festes de l’année [sic]. » Noble homme Alain Le Coguen, 43 ans environ, marchand domicilié en la ville de Pont l’Abbé, dépose connaître le dit la Montagne depuis 19 ans environ. Et qu’en l’année 1598, il fit un voyage en la province d’Andalousie au royaume d’Espagne, et étant en la ville de « Malgues » (Malaga), il s’enquit des parents et de l’extraction de François La Montagne. Les père et mère duquel lui ayant été désignés par un autre marchand de « Malgues », il demanda au père, qu’il entendit s’appeler Pierre, s’il n’avait pas un fils nommé François qui aurait suivi les troupes espagnoles lors de la dernière guerre ? Il répondit que oui et qu’il était en peine de ne savoir où il était à présent. Le témoin assura au père que son fils François était marié, qu’il avait épousé en face d’église Marguerite Le Facheux, fille de bonne famille et d’honorable extraction, et qu’il vivait en homme de bien et d’honneur en la province de Bretagne, faisant profession de marchand, tenant hostellerie pour vendre etdébiter du vin 9 tant à « Peumeurit » que « Plounéour ». Pierre la Montagne lui répondit qu’il louait Dieu d’apprendre que son fils se portait bien, en homme de bien et d’honneur. Il le supplia de dire à son fils, au retour de voyage, qu’il le suppliait de venir le retrouver en la ville de Malaga. Maître Erasme Dyanne, 60 ans environ, barbier et chirurgien originaire de la ville de Cazetta au royaume de Naples (Italie), à présent réfugié et domicilié en la ville de Pont-l’Abbé, dépose connaître François La Montagne ainsi que Pierre La Montagne et Catherine Le Roz, ses père et mère, depuis environ 29 ans. Etant passé de Naples pour aller en Espagne, il tomba malade en la ville de Malaga en Andalousie et fut ainsi contraint d’y séjourner quatorze ou quinze mois chez un maître chirurgien de cette ville. Il eut alors l’opportunité de faire connaissance avec la famille La Montagne, marchands de draperie de laine. Depuis environ 17 ans, il a revu François La Montagne en Bretagne, tant à Pont-l’Abbé, « Peumeurit », « Plounéour » et ailleurs, l’avoir vu en vrai et loyal mariage avec Marguerite Le Facheux, duquel sont nés Jean, Guillaume 10, Pezronelle et Jeanne la Montagne, « qu’il a tenu hostellerie en la parroesse de Peumeurit et en la parroesse de Plounéour où il demeure encore à présant, ses biens valant la somme de quincze à saize cens livres [Sic]. » Décrire le bourg de Peumerit en cette fin du XVI° siècle est hasardeux. Autour de l’église paroissiale (an ilis en breton), il y avait probablement une annexe (Ker ilis) ou embryon de presbytère 11, un relais de poste (an ti post), unou deux commerces (auberges), dont celui des consorts La Montagne, et quelque « mazière » ou habitat fruste. Une étude notariale, celle de maître Alain Le Gollem époux d’Anne du Vieulou, s’y établira dans le dernier tiers du XVII° siècle.
1 : Archives de la Loire Atlantique(ALA) : B 188. 2 : Son identité espagnole ne figure pas dans le dossier. 3 : Un acte en latin établi le 20 mai 1615 par Guillaume Aultret et contresigné d’Olivier Le Men,prêtre de Plonéour, atteste que « Franciscum LaMontaigna natione hyspanum et Margaretam Fachoux furent conjoints en mariage en l’église de Plounéour le 25 mars 1598. » 4 : Mémoires du chanoine Jean Moreau sur Les guerres de la Ligue en Bretagne, Henri Waquet, Quimper 1960. 5 : Livre tournois, de Tours. 6 : Oratio Dary pourrait être d’origine britannique ? Sire indique un degré élevé de notabilité. 7 : Jean Certen, né vers 1575, est ainsi le second recteur (titre donné en Bretagne au chef de cure) de Peumerit à être connu à la suite du chanoine Hervé du Haffont, mort en 1596. Il était Auparavant prêtre et curé de Peumerit et habitait à Lespurit Telent (en breton Lespuit kern [la houssaie]). Il devait appartenir à la famille de Jacob Certen, l’un des tenanciers de ce village en 1540. Un autre Jehan Certen était l’un des exploitants de Kersco en 1541. Le 16 octobre 1596, l’abbé Jean Certen est adjudicataire de l’annate de Peumerit (taxe égale à une année des bénéfices de la cure), moyennant 70 écus payables en deux moitiés au chapitre de Cornouaille représenté par le chanoine Jean du Marc’hallec’h (archives du Finistère, 2 G 52). Il est cautionné par Jacques de Lesandevez, seigneur de Rubien, domicilié à Quimper, un proche de Nicolas de Lesandevez, seigneur de Penquellenec à cette époque. 8 : Quelfinec : actuel Guilvinec (Le). 9 : Le vin était débité les jours de pardon et aux foires du lendemain. Le seigneur du fief levait la valeur d’un pot de vin sur chaque tonneau vidé. Il était consommé comme fortifiant au sortir d’affections sévères (bronchite, grippe, etc.).
Pierre
Pour le coup hier soir j'ai trouvé cet écrit de Joël Le Bec sur le site de la mairie de Peumerit https://peumerit.fr qui corrobore tes propos.
Un commerçant espagnol, marchand de vin à Peumerit entre 1598 et 1615
Par Joël Le Bec
Les archives de la Loire Atlantique à Nantes, conservent le dossier de naturalisation1 , en1615, de François La Montagne (ou de la Montagne), marchand de vin originaire de Malaga en Andalousie (Espagne). Celui-ci a tenu une hostellerie au bourg de Peumerit dès 1598. Francisco Montaña 2 (ou de la Montaña) a suivi l’armée espagnole venue en Bretagne pendant les Guerres de la Ligue (1588-1898). Les troupes de Juan d’Aguila ont occupé en 1590 la place du Blavet (actuel Port-Louis en Morbihan) et l’ont fortifiée pendant huit ans. La paix est revenue en 1597, mais l’évacuation du Blavet par les Espagnols n’a eu lieu qu’après le Traité de Vervins en 1598. Malgré les troubles, Francisco Montaña parait avoir tissé un réseau de connaissances dans le milieu prospère des marchands de vin du sud-ouest Cornouaille. Le 25 mars 1598, en l’église de Plonéour 3, sous l’identité de François La montagne, il épouse Marguerite Le Facheux, fille de Christophe Le Facheux, qui est aussi marchand de vin à Pont-l’Abbé. Le couple s’établit la même année au bourg de Peumerit pour y tenir une hostellerie et commerce de vin. D’évidence, cette installation ne colle pas avec la noirceur du tableau décrit par le chanoine Jean Moreau 4 au sortir des calamiteuses guerres de la Ligue. Selon cet auteur, les troubles qui s’étaient achevés en 1597 avaient laissé la Cornouaille en piteux état après les ravages et les crimes perpétrés par Guy Eder de la Fontenelle et ses brigands retranchés à l’île Tristan. La moitié au moins des terres cultivables étaient en friche. La faim, la misère et la maladie régnaient, les loups et la peste étaient de retour. François La montagne obtient du roi Louis XIII, via des lettres patentes scellées à Paris le 20 mars 1615, « la permission de résider en ce dict royaulme et de jouir et disposer de ses biens tout ainsin que peuvent faire les originaires et naturels de ceste royaulme [sic]. » Le 11 décembre 1615, son conseil, J. Larcher, présente les lettres patentes à la chambre des comptes à Nantes en vue d’obtenir sa naturalisation. La chambre ordonne qu’il sera procédé à une information sur « les vyes, meurs, religion catholique apostolique et romaine, facultés et moyens de François de la Montagne, quelz enfens il a, et s’il est né en loyal mariage [sic]. » L’information est diligentée le 30 décembre 1615 par Claude de Kersulguen, président et sénéchal du siège présidial de Quimper. Elle se traduit par l’audition de dix témoins, qui attestent tous « avoir veu icelluy La Montagne tousjours vivre en homme de bien et d’honneur catholique apostolique et romain, assister à l’office divin et aux bonnes festes de l’année [sic]. » Le premier témoin est l’honorable homme Pierre Grasset, 38 ans, marchand domicilié ville close de Quimper Corentin. Il connait François de la Montagne depuis plus de 16 ans et l’a vu pendant ce temps « se mêler de marchandises, débiter du vin, vivre en légitime mariage avec Marguerite Le facheux, sa femme, et les avoir tousjours veu demeurer tant au bourg parochial de Peumeurit que au bourg parochial de Plounéour où ils demeurent encore à présant [sic].» Le témoin suivant, Jean Le Prédour, 58 ans, domicilié à Quimper, déclare connaitre l’intéressé depuis plus de 18 ans « et avoir logé plusieurs fois en sa demeurance au bourg parrochial de Peumeurit et depuis en sa maison à présant au bourg de Plounéour[sic]. » Il estime la valeur de ses biens à hauteur de 1 500 livres tournois 5. Sire Oratio Dary 6, 45 ans, marchand demeurant aussi à Quimper, connait François de la Montagne depuis 27 ans. Et que durant ce temps, il a fait un voyage en la ville de Malgues (Malaga) en Andalousie au royaume d’Espagne. Il y a vu et connu Pierre La Montagne,marchand drapier, et Catherine Le Roz, ses père et mère, gens de bien et d’honneur, catholiques, apostoliques et romains. Il ajouteque « depuis environ 18 ans, François la Montagne demeure en Bretagne, tant au bourg de Peumeurit qu’à celui de Plounéour, où il vit en loyal mariage avec Marguerite Le Facheux. Il fait profession de marchand et débitant de vin et debvoirs d’impôt et de billot et autres devoirs royaux [Sic].» Missire Jean Certen 7 , 40 ans environ, prêtre et recteur de la paroisse de Peumerit et y demeurant au village de Kersco, dépose connaître le dit La Montagne depuis 18 à 20 ans. « Il fait profession du traffiq et débit des vins et des impostz et billotz et aultres debvoirs royaulx, il l’a veu luy et Marguerite Le Facheux, sa femme, demeurer tant en la parroesse de Peumeurit qu’en celle de Plounéour où ils demeurent à présant, plus les avoir souvent ouis [entendus] en confession, leur avoir administré la saincte communion et avoir baptisé deux de leurs enfants, savoir Guillaume et Jan, et connoistre leurs filles Janne et Pezronnelle [sic]. » Alain Kernaflen, 30 ans, honorable marchand en la ville de Quimper, connait aussi François la Montagne depuis environ 18 ans. L’intéressé et sa famille sont réputés gens de bien « tant en la ville du Pont [l’Abbé], en la paroisse de Peumeurit et en celle de Plounéour où ils demeurent à présant, leurs biens tant meubles qu’hérittage vallant 1 500 livres tournois.» Sire Christophe Morvan, 60 ans environ, marchand domicilié au bourg du « Quelfinec 8 ,parroesse de Ploemeur», le connait aussi depuis 18 ans et l’a vu demeurer tant en la ville de Pont-l’Abbé qu’aux paroisses de « Peumeurit » et « Plounéour », ses biens valant de 1 500 à 1 600 livres tournois. Sire Roland Le Bodennec, 48 ans environ, marchand domicilié en la Terre au duc, faubourg de Quimper Corentin, déclare connaître le dit la Montagne depuis l’an 1598 et l’avoir vu depuis ce temps débiter du vin et demeurer « tant en la parroesse de Plounéour qu’en celle de Peumeurit. » C’est le seul témoin qui déclare ne savoir écrire ni signer. Missire Guillaume Aultret, 35 ans environ, prêtre et recteur de « Plounéour », domicilié ville close de Quimper Corentin, est entendu le 31 décembre 1615. Il dépose connaître l’intéressé depuis quatre ans environ et l’avoir vu faire profession de la religion catholique, apostolique et romaine et « faire sa feste et les bonnes festes de l’année [sic]. » Noble homme Alain Le Coguen, 43 ans environ, marchand domicilié en la ville de Pont l’Abbé, dépose connaître le dit la Montagne depuis 19 ans environ. Et qu’en l’année 1598, il fit un voyage en la province d’Andalousie au royaume d’Espagne, et étant en la ville de « Malgues » (Malaga), il s’enquit des parents et de l’extraction de François La Montagne. Les père et mère duquel lui ayant été désignés par un autre marchand de « Malgues », il demanda au père, qu’il entendit s’appeler Pierre, s’il n’avait pas un fils nommé François qui aurait suivi les troupes espagnoles lors de la dernière guerre ? Il répondit que oui et qu’il était en peine de ne savoir où il était à présent. Le témoin assura au père que son fils François était marié, qu’il avait épousé en face d’église Marguerite Le Facheux, fille de bonne famille et d’honorable extraction, et qu’il vivait en homme de bien et d’honneur en la province de Bretagne, faisant profession de marchand, tenant hostellerie pour vendre etdébiter du vin 9 tant à « Peumeurit » que « Plounéour ». Pierre la Montagne lui répondit qu’il louait Dieu d’apprendre que son fils se portait bien, en homme de bien et d’honneur. Il le supplia de dire à son fils, au retour de voyage, qu’il le suppliait de venir le retrouver en la ville de Malaga. Maître Erasme Dyanne, 60 ans environ, barbier et chirurgien originaire de la ville de Cazetta au royaume de Naples (Italie), à présent réfugié et domicilié en la ville de Pont-l’Abbé, dépose connaître François La Montagne ainsi que Pierre La Montagne et Catherine Le Roz, ses père et mère, depuis environ 29 ans. Etant passé de Naples pour aller en Espagne, il tomba malade en la ville de Malaga en Andalousie et fut ainsi contraint d’y séjourner quatorze ou quinze mois chez un maître chirurgien de cette ville. Il eut alors l’opportunité de faire connaissance avec la famille La Montagne, marchands de draperie de laine. Depuis environ 17 ans, il a revu François La Montagne en Bretagne, tant à Pont-l’Abbé, « Peumeurit », « Plounéour » et ailleurs, l’avoir vu en vrai et loyal mariage avec Marguerite Le Facheux, duquel sont nés Jean, Guillaume 10, Pezronelle et Jeanne la Montagne, « qu’il a tenu hostellerie en la parroesse de Peumeurit et en la parroesse de Plounéour où il demeure encore à présant, ses biens valant la somme de quincze à saize cens livres [Sic]. » Décrire le bourg de Peumerit en cette fin du XVI° siècle est hasardeux. Autour de l’église paroissiale (an ilis en breton), il y avait probablement une annexe (Ker ilis) ou embryon de presbytère 11, un relais de poste (an ti post), unou deux commerces (auberges), dont celui des consorts La Montagne, et quelque « mazière » ou habitat fruste. Une étude notariale, celle de maître Alain Le Gollem époux d’Anne du Vieulou, s’y établira dans le dernier tiers du XVII° siècle.
1 : Archives de la Loire Atlantique(ALA) : B 188. 2 : Son identité espagnole ne figure pas dans le dossier. 3 : Un acte en latin établi le 20 mai 1615 par Guillaume Aultret et contresigné d’Olivier Le Men,prêtre de Plonéour, atteste que « Franciscum LaMontaigna natione hyspanum et Margaretam Fachoux furent conjoints en mariage en l’église de Plounéour le 25 mars 1598. » 4 : Mémoires du chanoine Jean Moreau sur Les guerres de la Ligue en Bretagne, Henri Waquet, Quimper 1960. 5 : Livre tournois, de Tours. 6 : Oratio Dary pourrait être d’origine britannique ? Sire indique un degré élevé de notabilité. 7 : Jean Certen, né vers 1575, est ainsi le second recteur (titre donné en Bretagne au chef de cure) de Peumerit à être connu à la suite du chanoine Hervé du Haffont, mort en 1596. Il était Auparavant prêtre et curé de Peumerit et habitait à Lespurit Telent (en breton Lespuit kern [la houssaie]). Il devait appartenir à la famille de Jacob Certen, l’un des tenanciers de ce village en 1540. Un autre Jehan Certen était l’un des exploitants de Kersco en 1541. Le 16 octobre 1596, l’abbé Jean Certen est adjudicataire de l’annate de Peumerit (taxe égale à une année des bénéfices de la cure), moyennant 70 écus payables en deux moitiés au chapitre de Cornouaille représenté par le chanoine Jean du Marc’hallec’h (archives du Finistère, 2 G 52). Il est cautionné par Jacques de Lesandevez, seigneur de Rubien, domicilié à Quimper, un proche de Nicolas de Lesandevez, seigneur de Penquellenec à cette époque. 8 : Quelfinec : actuel Guilvinec (Le). 9 : Le vin était débité les jours de pardon et aux foires du lendemain. Le seigneur du fief levait la valeur d’un pot de vin sur chaque tonneau vidé. Il était consommé comme fortifiant au sortir d’affections sévères (bronchite, grippe, etc.).
Pierre
Re: François LA MONTAIGNE (MONTAGNE) x Marguerite LE FACHEUX Plonéour début 17ème
Bonjour à tous,
Bonjour Pierre et merci pour cette trouvaille
Je connaissais depuis quelques années l'histoire de notre ancêtre "Espagnol" mais je n'avais pas toutes les infos comme le patronyme de sa mère qui semble plus breton qu' espagnol (LE ROZ !! transcription phonétique approximative, je suppose).
J'avais également mis Malaga en pointillé car les originaux mentionnent la ville de Malguer.
Il existe également la ville de Moguer en Andalousie dont son port est célèbre pour le départ de Christophe Colomb vers l'Amérique.
J'ai un autre questionnement maintenant que les BMS 1598/1615 de Lambour sont en ligne = Pétronille LA MONTAIGNE serait née début 1598 (voir acte déchiré / img 2 verso suivant deux baptêmes de janvier 1598 / img 1 recto).
Et le mariage de ses parents a été célébré le 25/03/1598 ? (naissance avant mariage ou erreur du recteur de Plonéour en 1615 ?).
Voilà une généalogie très originale !!
Bonne fin de journée
Bonjour Pierre et merci pour cette trouvaille
Je connaissais depuis quelques années l'histoire de notre ancêtre "Espagnol" mais je n'avais pas toutes les infos comme le patronyme de sa mère qui semble plus breton qu' espagnol (LE ROZ !! transcription phonétique approximative, je suppose).
J'avais également mis Malaga en pointillé car les originaux mentionnent la ville de Malguer.
Il existe également la ville de Moguer en Andalousie dont son port est célèbre pour le départ de Christophe Colomb vers l'Amérique.
J'ai un autre questionnement maintenant que les BMS 1598/1615 de Lambour sont en ligne = Pétronille LA MONTAIGNE serait née début 1598 (voir acte déchiré / img 2 verso suivant deux baptêmes de janvier 1598 / img 1 recto).
Et le mariage de ses parents a été célébré le 25/03/1598 ? (naissance avant mariage ou erreur du recteur de Plonéour en 1615 ?).
Voilà une généalogie très originale !!
Bonne fin de journée
Xavier PALUD
CGF n° 3421
CGF n° 3421
Re: François LA MONTAIGNE (MONTAGNE) x Marguerite LE FACHEUX Plonéour début 17ème
Bonjour à tous, bonjour Xavier,
Dans un post précédent tu dis que la mère de Marguerite Le Facheux est Jeanne Coriou, épouse de Christophe Le Facheux. Je n'arrive pas à trouver comment tu trouves son nom. Tu peux m'aiguiller?
Belle journée
Pierre
Dans un post précédent tu dis que la mère de Marguerite Le Facheux est Jeanne Coriou, épouse de Christophe Le Facheux. Je n'arrive pas à trouver comment tu trouves son nom. Tu peux m'aiguiller?
Belle journée
Pierre
Re: François LA MONTAIGNE (MONTAGNE) x Marguerite LE FACHEUX Plonéour début 17ème
Bonjour Pierre, bonjour à tous,
J'ai relevé il y a + de 20 ans de nombreuses liasses de notaires avec mon bloc et mon crayon papier et dans celles-ci le registre 4E 204/105 (notaire Le Moel pour les années 1597/1598).
Acte du 9/06/1598 (écriture difficile; je n'ai relevé qu'une partie)
Janne CORYOU garde des mineurs de + Christophe LE FASHEUX
François DE LA MONTAGNE et Marguerite LE FASHEUX sa femme
Autre registre relevé à l'époque aux AD 29 à Brest : le 18 B 402 (commence par les années 1620/1621). Ces 2 années sont mises en ligne dans la bibliothèque numérique mais seulement en photos (p. 1 à 17). Malheureusement certaines pages ont été zappées et il manque certains actes dont celui-ci (on le voit d'après la tranche du registre).
Acte du 9/02/1621 : Jean LE BALCH garde damoiselle Mellanie AULTRET Vve + Christophe LE FASCHEUX
Françoise LE FASCHEUX fille pour son mariage avec Me Jean BOSSER
Sire François LA MONTAIGNE parent allié pour être mari de Marguerite LE FASCHEUX soeur au père de la dite mineure (signe)
Pour info, on trouve un baptême du couple LE FASCHEUX x AUTRET le 28/02/1605 à Lambour (img 39)
Bonne fin de journée
J'ai relevé il y a + de 20 ans de nombreuses liasses de notaires avec mon bloc et mon crayon papier et dans celles-ci le registre 4E 204/105 (notaire Le Moel pour les années 1597/1598).
Acte du 9/06/1598 (écriture difficile; je n'ai relevé qu'une partie)
Janne CORYOU garde des mineurs de + Christophe LE FASHEUX
François DE LA MONTAGNE et Marguerite LE FASHEUX sa femme
Autre registre relevé à l'époque aux AD 29 à Brest : le 18 B 402 (commence par les années 1620/1621). Ces 2 années sont mises en ligne dans la bibliothèque numérique mais seulement en photos (p. 1 à 17). Malheureusement certaines pages ont été zappées et il manque certains actes dont celui-ci (on le voit d'après la tranche du registre).
Acte du 9/02/1621 : Jean LE BALCH garde damoiselle Mellanie AULTRET Vve + Christophe LE FASCHEUX
Françoise LE FASCHEUX fille pour son mariage avec Me Jean BOSSER
Sire François LA MONTAIGNE parent allié pour être mari de Marguerite LE FASCHEUX soeur au père de la dite mineure (signe)
Pour info, on trouve un baptême du couple LE FASCHEUX x AUTRET le 28/02/1605 à Lambour (img 39)
Bonne fin de journée
Xavier PALUD
CGF n° 3421
CGF n° 3421
Re: François LA MONTAIGNE (MONTAGNE) x Marguerite LE FACHEUX Plonéour début 17ème
Bonjour à tous,
Merci pour l'info Xavier.
J'avais Françoise Le Facheux fille de Christophe X Hélène? Autret mais mariée à Jan Geffroy puis à Claude Couard (ou Conhart).
Bon dimanche
Pierre
Merci pour l'info Xavier.
J'avais Françoise Le Facheux fille de Christophe X Hélène? Autret mais mariée à Jan Geffroy puis à Claude Couard (ou Conhart).
Bon dimanche
Pierre
Re: François LA MONTAIGNE (MONTAGNE) x Marguerite LE FACHEUX Plonéour début 17ème
Bonjour Pierre, bonjour à tous,
Je crois effectivement que tu peux garder les données que tu as concernant Françoise LE FACHEUX.
Le baptême de 1605 étant maintenant en ligne on peut lire éventuellement Hélène et non Gilenne (relevé du CGF).
Ni Gilenne, ni Mélanie n'existant autrement dans le secteur, cela valide cette lecture.
Il y aura peut-être le rajout des photos des pages omises du 18 B 402 prochainement sur le site et ça sera plus clair pour tout le monde. Je n'avais pas tout noté à l'époque et il y a des sûrement des découvertes à faire.
Bon après-midi
Je crois effectivement que tu peux garder les données que tu as concernant Françoise LE FACHEUX.
Le baptême de 1605 étant maintenant en ligne on peut lire éventuellement Hélène et non Gilenne (relevé du CGF).
Ni Gilenne, ni Mélanie n'existant autrement dans le secteur, cela valide cette lecture.
Il y aura peut-être le rajout des photos des pages omises du 18 B 402 prochainement sur le site et ça sera plus clair pour tout le monde. Je n'avais pas tout noté à l'époque et il y a des sûrement des découvertes à faire.
Bon après-midi
Xavier PALUD
CGF n° 3421
CGF n° 3421