Yves HUGUEN x Marie CABON en 1740 à Plounéventer

[nberthou]

Bonjour,

J'ai un cas particulier à vous soumettre.
Marie CABON accouche d'un garçon appelé Joseph le 25 mai 1729 à Lanhouarneau de père inconnu. Onze plus tard, soit le 9 février 1740 à Plounéventer elle épouse Yves Huguen qui a dix ans de plus qu'elle. Lors de leur mariage, ils reconnaissent Joseph CABON comme étant leur enfant :
Acte de mariage d’Yves Uguen et Marie Cabon
"Ce jour neufiesme de février mil sept cent quarante après les fiancailles faites en face d’église et les bans nuptiaux canoniquement et sans oposition proclamés entre Yves Uguen veuff de Marie Deniel âgé de quarante-quatre ans de cette parroisse et Marie fille de Joseph Cabon et de Anne Piriou originaire de la parroisse de Lanhouarneau et habituée il y a longtemps dans ceste parroisse agée d’environ trente six ans les quels dits Yves Uguen et Marie Cabon ont déclaré reconnaistre pour leur anfant comme estant issu d’eux quy a esté baptisé en l’église parroissialle de Lanhouarneau agé d’anviron onze ans. Je quy soubzignant curé de Plounéventer après les avoir interogé de leur mutuel consantement les ay conjouints à mariage par paroles de présant et leur ay donné la bénédiction nuptialle en présance de Louys Cornyly, cousin germain dudit Yves Uguen, de François Bourchis, ledit Cornily demeure au village du Quillien et ledit Bourchis au village de Les ?, de François Simon du moulin de Coatlestre, d’Yves Abgral du lieu de Coastangouest, tous de ceste paroisse et quy signent et de plusieurs autres.
Yves Abgrall, François Bourchis, Louis Cornily, François Simon, F Piriou, Fiacre Mesanstourm, Y Guen Denis Trévien, curé de Plounéventer"

Je ne trouve plus trace de ce Joseph CABON à partir de cette date.
La question que je me pose c'est la validité juridique de cette reconnaissance faite devant le curé. Joseph CABON a-t-il pu porter le nom d'HUGUEN après ce mariage, pouvait-il hériter de son père?

[yvonne prigent]

Bonjour,
Pour avoir vu ce cas ... l'enfant à 11 ans sera traité comme le fils , et porte donc le nom de l'homme qui le reconnait , et hérite au même titre que ses futur frère et soeur .
(dans mon cas , c'était aussi une reconnaissance d'une fille de 7 ans qui avait le nom de sa mère , et qui a porté le nom de l'homme qui a épousé sa mère ... et l'acte de reconnaissance inscrit avec le nom du notaire sur l'acte de mariage ( mais avec une écriture minuscule et presque indéchiffrable du curé) ...
Bonne recherche.
Bien cordialement.
Yvonne Prigent/Siohan...

[nberthou]

Bonjour,
Merci pour votre réponse. Je n'ai pas de reconnaissance signée par un notaire sur l'acte de mariage. Il faudrait peut-être que je recherche dans les actes notariés mais sans nom de notaire cela risque d'être un peu difficile surtout en 1740.
Bien cordialement
Nelly Berthou

[yvonne prigent]

Bonjour Nelly ,
Piste possible ...
Quand il y a une naissance ou un mariage un peu "illégitime ...(je mets des guillemets" , il arrive que le Curé , mette l'acte à l'envers sur le registre , et seulement à la fin de l'année du registre) ...
Avez vous déjà vu ça ???
. ( Comme ça , les curieux ( à l'époque) n'avait pas la possibilité de lire ce qui ne les regardait pas )...
Donc à voir ...
Bonne recherche .
Yvonne Prigent/Siohan.

[nberthou]

Oui Yvonne. C'est ce qui est arrivé à Joseph Cabon. Son baptême a été enregistré à l'envers pour bien marquer son illégitimité.

[abiron]

Bonsoir,

En effet, cette pratique semble être courante en Bretagne (en tout cas dans le Léon) mais en Lorraine (Meuse) cela n'existe pas et les actes sont inscrits comme les autres ...

Amitiés généalogiques

[Patricia]

Bonsoir,

j'ai 2 actes de baptême successifs d'enfant jumeaux François et Anne illégitimes avec uniquement le nom de leur mère
actes à l'endroit à Tréflaouénan en 1711

Mère qui se marie plus tard et dont l'époux reconnait les 2 enfants lors de l'acte de mariage
Anne décèdera 2 ans plus tard sous le nom de l'époux de sa mère et non celui de sa mère au baptême
François continue sa vie, se marie, a des enfants et décède également sous le patronyme de celui qui l'a reconnu lors du mariage

[nberthou]

Merci Patricia pour cet exemple. C'est donc bien le nom du père qui est repris lors d'une reconnaissance.