Roch-François DELAPORTE, maître-peintre x Louise GOACOLOU

[Danielle LE FAOU]

Bonsoir à tous,


Marié avant 1699, Roch-François DELAPORTE décède le 27/12/1744 à Cleden-Poher. Il est dit à plusieurs reprises maître-peintre, tout comme le sera son fils, Hervé DELAPORTE, ° Carhaix-Plouguer le 25/01/1699 également dit "doreur".

Existait-il à cette époque dans le Poher des corporations de métiers qui pouvaient attirer des populations venant d'autres départements et particulièrement du 22 ?



Enfin ce patronyme DELAPORTE dit également DE LA PORTE est-il issu d'une ancienne noblesse ?

A vous lire, bien cordialement.

Danielle LE FAOU

[ISON]

Bonjour,

Est-ce que ça pourrait être celui-ci ??

Carhaix 29
25 01 1694
Roc François DE LAPORTE Gaillac 81
Jean Jeanne PALAPRADE
x
Louise gabrielle GOACOLOU Carhaix 29
Michel Marie GAL (LE)

Danièle

[Danielle LE FAOU]

Bonsoir Christian,

Merci d'avoir répondu. Les informations que vous me communiquez proviennent de la base du Poher ? Vous signalez la ° de Roch-François à
Gaillac (81) alors que RECIF la signale à Gaillard (diocèse d'Albi) comme vous pourrez le constater ci-après. Mais c'est bien cette famille-là que je suis voulant trouver l'explication du déplacement du maître peintre-doreur.

mariage - 25/01/1694 - Carhaix - Saint-Trémeur

LAPORTE Roch François

de Gaillart Dioc.Albi
fils de Jan et de Jeanne PALAPRAT

GOACOLOU Louise Gabrielle

de Carhaix Plouguer
fille de Michel et de Marie LE GAL, décédée
Témoins : corbier guillaume / balleroy yves / goacolou guillaume, oncle de la x / le paul christophe / parents et amis /


Merci encore. Bonne soirée.

Danielle

[Jean Claude Bourgeois]

Bonsoir,

La paroisse de GAILLAC est bien à Albi (81-Tarn)

[ISON]

Bonjour,

Je connais le secteur (Ambialet) donc GAILLAC me convenait, Il y a un petit vin là-bas !!! (avec modération) et GAILLARD n'existe pas dans le département.

Danièle

[ISON]

Sur GENERANET un généalogiste note sa naissance :

Roch François LAPORTE

Né le 23 juin 1669 - St Pierre - Gaillac,81600,Tarn,Midi-Pyrénées,FRANCE


Sources sérieuses

Naissance: Registre Paroissial - St Pierre - Archives Municipales de Gaillac - GG 12 / 1 - Original

Danièle

[Claudine DELAVEYNE]

Bonjour Danielle

dans le Dictionnaires des artistes, artisans et ingénieurs du Léon et de Cornouaille
tome I et II l'abbé Yves-Pascal Castel




sur Saint Vougay il y a une famille de la PORTE
de LA PORTE Louis - maître d'hôtel au château de kerjean ( - / - )
( - ) BROUDER Marie - ( - / - )
|__1 - de LA PORTE Louise - (8/9/1721 - St-Vougay Château de Kerjean / - )
|__2 - de LA PORTE Marie Jeanne - (1/3/1724 - Saint-Vougay / - )
|__3 - de LA PORTE Jean Auvie - (28/8/1726 - Saint-Vougay / - )
|__4 - de LA PORTE François Louis - (23/8/1727 - St-Vougay Château de Kerjean / - )

mais je pense sans lien avec le vôtre

bonnes recherches

[Jean Claude Bourgeois]

Bonjour,

Vous pouvez télécharger la notice de Frotier de la Messeliere (filiations bretonnes) là :

Votre fichier PDF sera accessible à l'adresse suivante:

http://dl.free.fr/jHQ31yNhO

ou là :

http://we.tl/Hn42QmDgA6


Mais le début de son article est à vérifier. Pas très fiable selon moi

[Jean Claude Bourgeois]

"Existait-il à cette époque dans le Poher des corporations de métiers qui pouvaient attirer des populations venant d'autres départements et particulièrement du 22 ?"


Pour tenter de répondre à cette question, un petit rappel :

Bonjour,

Un peu d’histoire :

Il est toujours utile de replacer les ancêtres dans leur contexte historique pour les faire « vivre ».

A l’époque des faits, BREST était en plein chambardement.

En 1680, ce petit village ne comptait que quelque 1.500 habitants, pêcheurs pour la plupart.
On peut considérer que la véritable naissance de Brest en tant que ville a lieu en 1681. Cette année là, le roi Louis XIV signa des lettres patentes décrétant les mesures nécessaires à une véritable urbanisation.
Richelieu ministre de Louis XIII traduisit à Brest la volonté de son roi de doter la France d'une importante flotte de guerre. Mais c'est surtout Colbert, ministre de la Marine à qui l'on doit le développement de la construction navale à Brest et la définition des structures essentielles de l'arsenal. La ville se tourne alors définitivement vers son destin militaire. En 1694, après l’achèvement de l'enceinte qu’il a conçue pour Brest, Vauban trace un plan idéal qui fera autorité pendant un siècle.
En 1715 à la fin du règne de Louis XIV, Brest comptait 15.000 habitants. Aujourd’hui, + de 150.000.

Imaginez ! Passer de 1.500 à 15.000 habitants ! Le chantier permanent, les « bidons ville » à la périphérie, l’argent qui afflue, le « Far West » de l’époque.
Les ouvriers, charpentiers, architectes, militaires et bien entendu ceux qui voulaient faire fortune, les commerçants, qui squattaient le Brest intra-muros et s’organisaient en « confréries » ou alliances.
.

Un de ses cousins, menuisier, a sans doute accompagné votre peintre dans cette migration :

mariage - 26/04/1700 - Brest - Les-Sept-Saints
CARLUS Antoine Gaspar
menusier, âgé de 30 ans , de Gaillac evesché d'Alby
fils de Jean, décédé et de Marguerite PALAPRAT
Notes époux : A Brest depuis 1 an
BLANCVILAIN Perrine
âgée de 31 ans , de Saint Sauveur Rennes
fille de Guillaume et de Roberte GAUDIN, décédée
Notes épouse : A Brest depuis 5 ans / ou BLANC VILAIN dans l'acte

Témoins : Carlus Antoine, Frère Du X. Couppé Jacques, Sergent De La Marine Chabal Jean, Commis Auquelo Ferdinand, Pilote, Signe (oglo) Gaudin Jeanne Femme Du Dit Chabal Kereseon Marthe Femme De Le Ficher Olivier, Serrurier.

Je n'ai pas encore déterminé si cet "appel" du Finistère était le fruit d'une campagne organisée de recrutement, ou le fruit du bouche à oreille ....

Sur son acte de naissance, le 23 juin 1669, vous constaterez que le papa est déjà "maitre peintre en tableaux"

[Danielle LE FAOU]

Bonjour à tous,
et Merci à Christian, Danielle, Jean-Claude, Claudine de vos réponses.

Pratiquer l'outil internet tel que vous le faites et y associer l'Histoire de France est un vrai bonheur pour vous et surtout pour vos interlocuteurs. Je viens de prendre connaissance de vos messages et vous remercie infiniment de vos réponses.

Depuis hier, j'épluche les recensements de Châteauneuf du Faou pour comprendre l'histoire de la commune ; malheureusement ils ne débutent qu'en 1836, période largement postérieure à celle que je souhaiterais creuser.

Ce que je puis vous dire et je sais que je ne suis certainement pas la seule à l'avoir constaté, c'est que selon les régions -proches ou éloignées de la mer- si l'on trouve inévitablement toujours des domestiques et une classe miséreure- certaines sont plus riches que d'autres, tel semble être le cas de Châteauneuf du Faou (si l'on la rapproche de Fouesnant, par exemple).
On y trouve davantage de "propriétaires", de maitres.
Je reviendrai vers vous vous donner quelques éléments récoltés à titre de remerciements.

Maintenant, on peut aussi s'interroger sur ce qui poussait les Palaprat, les Delaporte à fuir Alby : que se passait-il là-bas ?

Merci encore et bonne journée.
Danielle

[Jean Claude Bourgeois]

AU XVIIème siècle c'est la fin du pays de "Cocagne".
Albi périclite avec la fin de la culture du Pastel.
Les artistes qui ont décoré la cathédrale, les églises et autres maisons de riches marchands n'ont plus beaucoup de travail.

Un autre émigré, plus tardif, bien connu du Finistère :


Jean-François de Galaup dit LAPEROUSE, naît le 22 ou le 23 août 1741 en Albigeois au manoir du Gô, à deux lieues d'Albi, et il est baptisé le 3 octobre 1741 dans la paroisse de Saint-Julien.

Il est issu d'une famille albigeoise dont la noblesse remonte à 1558. La famille de Galaup s'enrichit et est anoblie à la période faste de la culture et de la commercialisation du pastel. Les de Galaup, à l’origine seigneurs de Brens et d’Orban, non loin d’Albi, vont exercer des charges juridiques et administratives et occuper souvent les fonctions de consuls de la ville d'Albi. La famille possédait un manoir sur les terres du Gô, dans un méandre du Tarn en amont d'Albi, acquis en 1613 par Claude de Galaup, ainsi qu'une terre sur le territoire de l’actuelle commune de Puygouzon : la ferme de Lapeyrouse (« La pierreuse »).

Son père, Victor-Joseph de Galaup (1709-1784) est député aux États particuliers d'Albigeois. Il est le fils de Jean-Antoine de Galaup (né en 1677) et de Claire de Metgé. La famille de Galaup est alliée au Taffanel de la Jonquière.

Sa mère est Marguerite de Rességuier, née en 1717 à Sauveterre-de-Rouergue et morte à Albi, le 14 juin 1788, est la fille de Jean-Jacques Rességuier, seigneur du Pouget (1662-1725), ancien commandant du second bataillon de Condé, et de Françoise de Moly (1677-1764). La famille de Rességuier est alliée aux famille de Dalmas, Izarn, Guigard de Motarnal, Genton, Azémar, Flottes et Garrigues de Lagarde.

Le couple se marie le 4 octobre 1740, à Sauveterre-de-Rouergue. Jean-François est l'aîné de onze enfants. L'un de ses frères, Jacques Antoine Victor de Galaup (1749 - Quiberon, 16 juillet 1795), émigré, participe à l'expédition de Quiberon où il trouve la mort lors des premiers combats. Ne survivront à l’âge adulte que le fils aîné Jean-François, sa sœur Jacquette née un an après lui, et une sœur, Victoire, de 18 ans plus jeune.

..... Il entre dans la compagnie des Gardes de la Marine de Brest à quinze ans, le 19 novembre 1756, ayant ajouté au sien le nom de La Pérouse, celui d'une terre reçue de son père. Il est encouragé par l'un de ses parents, le marquis Clément de Taffanel de La Jonquière. Pendant ses études à Brest, il est engagé dès l'âge de 17 ans dans les conflits maritimes de la guerre de Sept Ans avec la Grande-Bretagne au large de l'Amérique du Nord, notamment à Terre-Neuve et sur le Saint-Laurent avec son cousin Clément puis avec le chevalier de Ternay, qui deviendra son véritable tuteur, ainsi qu'aux Antilles.....

[Danielle LE FAOU]

La disparition des pastel, voilà une réponse qui peut expliquer le départ de Roch François DELAPORTE.
Ceci étant, j'ai lancé une interrogation sur les unions DELAPORTE de Brest 7 Nains à cette période, sans réel lien avec Roch François, on note pratiquement que des DELAPORTE, récemment ou nouvellement domiciliés venus de partout de Lille, du Pays de Caux, de l'évêché de Tours...Je suppose que l'essor de Brest les a attirés (?)
Le quartier des 7 nains a-t-il une spécificité par rapport aux autres quartiers ?

L'histoire de Brest doit être passionnante à découvrir mais il faudrait avoir plusieurs vies pour apprendre et savoir ! dommage que la journée passe si vite !

Bonne soirée à vous tous.
Danielle