KERMENO à Keranloret 1682

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Bonjour à tous
Suite à mes messages du mois de Fevrier, Je fait toujours des recherches que je compte sortir d'ici peu à travers HPPR Histoire et patrimoine du pays de Rosporden concernant la seigneurie de Goarlot.
j'ai en ma possession une copie d'un acte de bail à dommaine congéable de Keranloret ou Kergadiou de 1682 concernant François de Kermeno et trois tenanciers.
Mon intention etant de faire "revivre" les personnages mentionnés dans l'acte, j'ai tenté d'établir leurs filiations et souhaiterai vous soummettre quelques passages pour critique constructive quant'à la véracité desdites filiations

Copie du huit octobre 1682 d’acte de bail à domaine congéable au lieudit manoir de Kergadiou ou Keranloret.
Dans cet acte, trois familles distinctes prennent à bail conjointement, l’ensemble de Keranloret et y demeurent séparément. Sont nommés Pierre Morvezen, Jan le Meur mari et procureur de droit de Catherine Liziou, et Marie Jambou veuve de Guy le Brun.

Il s’agit là d’un renouvellement de bail, sachant que Pierre Morvezen, Guyon le Brun, et Pierre Liziou étaient déjà mentionnés lors de l’aveu de François de Kermeno pour Keranloret, en avril 1680.
Ils devront audit seigneur, le baron François de Kermeno à la Saint Michel régler solidairement la somme de huit livres et dix sols, quatre rénées combles d’avoine, dix-huit goulettes, une géline cornée, incluant le droit de champart, et de suite au moulin.
Nous observons que certains domaniers avaient contracté d’autres baux conjointement en d’autres lieux tels : Pierre Morvezen au Moustoir, et Marie Jambou à Kerandemezet.

En pratique, les changements de tenanciers étaient rares et le plus souvent de nombreuses générations se succédaient ainsi.
Guy le Brun est décédé avant 1668 si l’on se réfère à l’acte du premier mariage de sa fille, et sa veuve Marie Jambou s’est remariée avec le père du premier époux de sa fille en 1668.
Les enfants Guy, et Laurence le Brun reprennent le bail. Guy et son épouse Françoise Morvezen auront plusieurs enfants nés sur les lieux, et Laurence mariée à 12 ans, veuve à 23, épouse en seconde noce Guy Pavic. A cette occasion Guezennec le Brun un autre frère est cité comme témoin, on le retrouve témoin de nouveau au mariage de sa nièce Marguerite Pavic en 1709.

Cinq mois après la noce, Guy Pavic est parrain de Corentine née à Keranloret, fille de son beau-frère Guy le Brun ils demeurent alors à Keramen Leignranou (Kermen Guirzit ou Kermen Païc). Laurence décèdera à 52 ans.
L’un de leur fils : Joseph époux de Clémence Merien semble être revenu à Keranloret ; six de leurs enfants y naissent de 1706 à 1721. Aussi, la sœur de Joseph, Hélaine Pavic épouse de Colomban le Lijour de Quillihouarne est la belle-sœur de Mathieu le Guiban. Ce dernier épouse successivement trois filles de Kerloret, nommées dans l’ordre ; marie le Lijour, Claude le Toupin, et Marie Morvezen en 1724, 1729, et 1738. En sa qualité de gendre, il devient probablement l’un des tenanciers des lieux et dès lors des générations de le Guiban vont se succèder à Keranloret.

Nous supposons que Pierre Morvezen est le père d’autre Pierre décédé à Kerloret à 35 ans en 1679, l’acte de décès fait mention du père, de Guezennec, et Marie frère et sœur du défunt. Cela nous situe le père né autour de 1620, il aurait donc 60 à 65 ans environ lors de l’établissement du present bail. Nous n’avons trouvé aucune trace de son décès.
Catherine Lizou, 20 ans, est représentée par son premier mari. Lors de son mariage en 1679, Pierre, père de Catherine, est dit décédé. Nos recherches sur ce dernier n’ont pu aboutir tant les registres de cette époque sont lacunaires.
Catherine épousera par la suite Guy le Ligeour qui décède à Keranloret en 1708, et elle-même y décède en 1724. Entretemps plusieurs de leurs enfants sont nés à Keranloret mais selon toutes apparences n’y resteront pas.

Il assez curieux que deux des trois tenanciers mentionnés en 1680 sont décédés avant cette date. Pierre Liziou avant 1679 et Guy le Brun avant 1668. Cela nous pousse à estimer la durée du bail bien supérieure à neuf ans. Très probablement, quand un décès survenait, les ayants-droit prenant la suite, continuaient d’honorer le contrat jusqu’à son échéance. Il faut alors attendre le renouvellement du bail afin que la rectification des noms s’effectue.

Je sollicite donc l'aide des personnes de ce forum sensibilisées par ce type d'essai afin d'éviter sinon toute, disons, trop de maladresse.
Cordialement
Patrick Lebègue