Bonjour
Merci Antenne de Morlaix pour vos informations précises
J'en prend bien note .
Depuis, j'ai trouvé en complément de vos informations , un article concernant Plourin Les Morlaix,et la vallée des papetiers
La vallée des papetiers
Là où il y avait des toiles de lin, il y avait nécessairement des chiffons pour les papeteries. C'était le cas à Plourin, ce qui explique la longue cohabitation entre le lin et le papier. Cette dernière activité a démarré dès le XVe siècle mais c'est au XVIIe qu'elle s'est "industrialisée" avec l'arrivée d'ouvriers normands.
La qualité des eaux du Queffleuth, limpide et peu calcaire, est appréciée des papetiers. La proximité du chemin de La Feuillée, par lequel les "pilhaouers" (chiffonniers) des montagnes viennent apporter leur récolte de chiffons de lin ou de chanvre garantit leur approvisionnement.
Au début du XVIIIe siècle, une trentaine de moulins à papier, fonctionnent dans un secteur de 50 km2 au sud de Morlaix. Ils emploient 200 à 250 personnes, auxquelles il faut ajouter marchands, chiffonniers, transporteurs et familles nobles qui tirent profit du droit des moulins.
À Plourin, les plus actifs sont les moulins de Penlan, de Pen-ar-Vern (L'Hermitage), du Drezec et de Pont-Pol. La plupart travaillent pour François-Marie Andrieux, fondateur du moulin de Glaslan en Peyber-Christ.
L'arrivée des machines à vapeur sonnera le glas des petites papeteries "à cuve". Vers le milieu du XIXe, certaines cessent toute activité, d'autres se convertissent en "moulin à pierre". C'est le cas du moulin de Pont-Pol qui broiera de la pierre pendant quelques années avant d'être reconverti en 1846 en usine de teillage, en liaison avec la Société linière du Finistère, établie à Landerneau. La Bretagne produit à l'époque plus de lin que tout le reste de la France.
À la fin du siècle, la forte concurrence des toiles anglaises et belges et de celles du Nord, la suppression de la voile dans la marine et une diminution des commandes de l'armée de terre, précipitent le déclin. La Société linière ferme ses portes en 1892, mettant au chômage plusieurs dizaines d'ouvriers et d'ouvrières dans la région de Pont-Pol. L'activité du teillage de Pont-Pol redémarrera quelques années plus tard, employant une trentaine de personnes. Elle résistera à deux incendies, en 1934 et 1948, jusqu'à sa fermeture définitive en 1953.
Bonne après midi
