du rififi à Landéda en 1732

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Jean Jacques BRENEOL
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du rififi à Landéda en 1732

Message par Jean Jacques BRENEOL »

Bonjour

d'une part :

mariage - 19/02/1719 - Landéda
FOLLEZOU Claude
fils de Jan et de Françoise LE GUENN
Notes époux : de Plouvien
BOULCH Catherine
fille de Jan et de Jeanne FLOCH
Identifiant CGF de l'acte : M-1719-2910100-61058-00297 - (Relevé 'BMS <=1792')

d'autre part :

mariage - 04/07/1709 - Landéda
MAREC Yves
fils de Guillaume et de Marie LAZIOU
KERNOES Marguerite
fille de Yves et de Jeanne MASSON
Identifiant CGF de l'acte : M-1709-2910100-61058-00208 - (Relevé 'BMS <=1792')

mariage - 04/04/1723 - Landéda
LAZIOU François
fils de Jean et de Marie LE VENNEC
Veuf de : Jeanne LE GALL
Notes époux : x avec Jeanne LE GALL 1716 Landéda
KERNOAS Marguerite
fille de Yves et de Jeanne MASSON
Veuve de : Yves MAREC, décédé le 1721 à Landéda
Notes épouse : x avec Yves MAREC 1709 Landéda
Identifiant CGF de l'acte : M-1723-2910100-61058-00336 - (Relevé 'BMS <=1792')

et le fait divers

06 B 508 - Juridiction de LESNEVEN

Photo ADF_06B508_124.jpg

Date : 11/07/1732
Plainte pour agression et vol
Lieu : Landéda
Du 11ème juillet 1732 devant monsieur le sénéchal ayant pour adjoint le soussignant

A comparu au greffe Catherine BOUCH (sic BOULCH à son mariage) veuve de Claude FOLLEZOU demeurant au village de Kerhulguen paroisse de Landéda assistée par maitre Louis BOUCHER son procureur laquelle a remontré vers et en présence de monsieur le procureur fiscal qu’elle aurait été assaillie environ les 9 heures à 10 heures du soir de la nuit de samedi dernier 5ème du présent mois par les nommés François LAZIOU et Marguerite KERNOAS sa femme, Claude et Marguerite MARREC enfants de la dite KERNOAS de son mariage avec le défunt Yves MARREC leur père demeurant ensemble en porte à porte (sic) avec la dite BOUCH au dit village et paroisse de Landéda lesquels ayant entré chez la dite BOUCH armés de bûches et de rondins et criant de colère , la maltraitant, elle et ses deux enfants mineurs, l’un de 4 ans et l’autre de 5 semaines, elle a été obligée d’abandonner sa demeure avec ses enfants, pour sauver leur vie de sorte que les dits malfaiteurs après les avoir longtemps poursuivis retournèrent dans la demeure de la dite BOULCH (sic) qui se voyant maîtres absolus dans la maison ont commencé par enlever la porte de la maison que les malfaiteurs transportèrent chez eux pour s’assurer par ceci l’entrée libre, afin de pouvoir dans cette nuit enlever et transporter tout ce qu’ils pouvaient avoir, savoir tant argent, meubles et actifs que hardes ce qu’ils firent et exécutèrent la dite nuit du dit jour 5ème au 6ème du présent mois sans que la dite remontrante et ses enfants avec quantité de personnes qui…. d’attendrir les malfaiteurs à l’effet de leur faire lâcher prise ; c’est dans cette triste conjoncture que la dite BOUCH, dénuée de tout biens à l’effet de pourvoir faire les suites qui sont nécessaires en pareille occasion se voit forcée de réclamer l’autorité et le ministère de monsieur le procureur du Roy et de lui remontrer un tel enlèvement par voie de fait qui dégénère sans doute dans un assassin …(sic)
La remontrante ne peut pas accuser au juste tout ce qu’on peut lui avoir enlevé mais ce qu’il y a de certain c’est qu’on lui a emporté une somme de 300 livres qu’elle avait dans un panier dans son armoire …de 3 livres et de 6 livres , 1 poids et ½ de lin peigné , 1 poids de fils, de quoi faire 3 bernes, 2 jupes rouges et une de ratine jaune, un pourpoint jaune et une cape de camelot fin noir, tous lesquels effets étaient neufs, les bouffes, mouchoirs de col , tabliers, chemises , un pot de fer, un bassin un tamis à farine , 3 vieilles bernes, un oreiller de plume et le pain et le beurre qui étaient dans la maison , tous ceux du voisinne (sic) et même ceux de la paroisse sont connaissants que les effets étaient chez la remontrante comme son bien propre et qu’elle avait de l’argent, ils ne le sont point moins de l’enlèvement et des mauvais traitements que les malfaiteurs exercèrent sur cette pauvre femme et sur ses pauvres enfants, du nombre desquels sont Pierre LE HIR de Pencreach de la paroisse de Brouennou, Yves ABARNOU de Kerhulguen, Jean CLEGUER , Jean TRONNOU, Françoise FAUSCHEUR de Kerhulguen, François NICOLAS du bourg tous paroissiens de Landéda et tous témoins qui peuvent déposer des faits et continuer en la dite dénonciation …..

cordialement
gedcom 416 116 individus au 18/04/2024 :D
KERRENEUR
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Re: du rififi à Landéda en 1732

Message par KERRENEUR »

Bonsoir Jean-Jacques
Merci pour cette transcription. J'utilise ce travail pour proposer quelques mots en plus :

"A comparu au greffe Catherine BOUCH (sic BOULCH à son mariage) veuve de Claude FOLLEZOU demeurant au village de Kerhulguen paroisse de Landéda parlante par maitre Louis BOUCHER son procureur laquelle a remontré vers et en présence de monsieur le procureur fiscal qu’elle aurait été assaillie environ les 9 heures à 10 heures du soir de la nuit de samedi dernier 5ème du présent mois par les nommés François LAZIOU et Marguerite KERNOAS sa femme, Claude et Marie MARREC enfants de la dite KERNOAS de son mariage avec le défunt Yves MARREC leur père demeurant ensemble et porte à porte (sic) avec la dite BOUCH au dit village et paroisse de Landéda, lesquels ayant entré chez la dite BOUCH armés de bûches et de rondains, ecumants de colère, la maltraitant, et ses deux enfants mineurs, l’un de quatre ans et l’autre de cinq, ces mauvais traittemens forcèrent la remontrante et ses deux enfans d'abandonner leur demeure, pour sauver leur vie de sorte que les dits malfaiteurs après les avoir longtemps poursuivis, retournèrent dans la demeure de la dite BOULCH (sic), qui s'en voyant maîtres absolus, commencèrent par enlever la porte de la maison que les malfaiteurs transportèrent chez eux pour s’assurer par cy après, l’entrée libre, afin de pouvoir dans cette nuit enlever et transporter tout ce qu’il pouvoit en avoir, savoir tant argent, meubles et actifs que hardes ce qu’ils firent et exécutèrent la dite nuit du dit jour 5e a 6e de ce présent mois sans que la ditte remontrante et ses enfants, avec quantité de personnes qui survinrent aux crys de forces, firent attendrir les malfaiteurs à l’effet de leur faire lâcher prise. C’est dans cette triste conjoncture que la dite BOUCH, dénuée de tout biens à l’effet de pourvoir faire les suites qui sont nécessaires en pareille occasion, se voit forcée de réclamer l’autorité et le ministaire de monsieur le procureur du Roy et de lui remontrer un tel enlèvement par voie de fait qui dégénère sans doute dans un assazin averé,
La remontrante ne peut pas accuser au juste tout ce que l’on peut luy avoir enlevé mais ce qu’il y a de certain c’est qu’on lui a emporté une somme de trois cents livres qu’elle avait dans un pannier dans son armoire, en ecus de trois livres et de six livres, un poids et demy de lin peigné, un poids de fil, de quoi faire trois bernes, deux juppes rouge et une de ratine jaunne, un pourpoint aussy jaune et une cappe de camelot fin noir, tous lesquels effets etoint neufs, les coueffes, mouchoirs de col, tabliers, chemises, un pot de fer, un bassin un tamis à farinne, trois vieilles bernes, un orillier de plume et le pain et le beurre qui estoint dans la maison, tous ceux du voisinne (sic) et même de la paroisse sont connaissants que les effets étaient chez la remontrante comme son bien propre et qu’elle avait de l’argent, ils ne le sont point moins de l’enllèvement de cette porte et des mauvais traitements que ces malfaiteurs exercèrent sur cette pauvre femme et sur ses pauvres enfants, du nombre desquels sont Pierre LE HIR de Pencreach de la paroisse de Brouennou, Yves ABARNOU de Kerhulguen, Jean CLEGUER , Jean TRONNOU, Françoise FAUSCHEUR de Kerhulguen, François NICOLAS du bourg tous paroissiens de Landéda et tous témoins qui peuvent déposer des faits contenus en la dite dénonciation,
a ce que Mr le procureur du roy n'en ignore, reservant la ditte remontrante en tant que besoin, d'en nommer encorre d'autres, et tous ses autres droits, actions, et de prandre par cy après, vers ces malfaitteurs, telles autres conclusions qu'il voira. Et ne sachante signer, a prié de le faire pour elle Me Boucher, son procureur."

Espérons que la victime a obtenu Justice...

Cordialement
Eric
CGF n° 4254
https://gw.geneanet.org/caerynyr
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Jean Jacques BRENEOL
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Re: du rififi à Landéda en 1732

Message par Jean Jacques BRENEOL »

Bonsoir Eric

merci pour ces compléments

je précise comme indiqué au début de chaque document que je transcris que je ne mets que l'orthographe actuelle pour les prénoms , et le texte juridique pour faciliter la recherche

par exemple si on cherche Jérôme LE GALL , le prénom pouvait s'écrire Hierome, Hierosme, Hyerome , Hyerosme etc...

le lecteur pourra consulter la photo pour voir l'écriture originale

de même les lieux dits sont quasiment les mêmes qu'autrefois et je les écris sous la forme actuelle à partir de www.annuaire-mairie.fr

pour les patronymes je mets par contre ce qui était exactement écrit dans le texte

cordialement
gedcom 416 116 individus au 18/04/2024 :D
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