Ascendance de Yves CONQ, époux de Marguerite ROUSIC?

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patrick
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Ascendance de Yves CONQ, époux de Marguerite ROUSIC?

Message par patrick »

Bonjour,

En faisant des recherches sur l'origine de Yves CONQ décédé en 1680 à Landéda, j'ai découvert que nombreuses personnes (sur geneanet) lui avaient trouvé comme parents Yves CONQ et Marguerite MESSAGER. C'est possible mais un document que je viens de consulter à l'annexe des archives départementales à Brest me fait douter concernant les dates:

Article 1024, Divez Lochodan

Trois parcs au terroir de Divez Lochodan en la dite Paroisse de Lannilis, appartenans aux héritiers ou consayans de Hervé LE GOFF et Isabelle CONQ sa femme, chargé de 5 L(ivres) monnoye de chefrente annuelle.

Il y a sur cet article un contrât de féage consenti en 1517, à Robert CONQ, de deux parcs seulement: mais le troisième parc qui appartenoit à la femme du dit Robert, est, suivant la note, compris sous le même féage.

Un aveu fourni en 1540, par le d(it) Robert CONQ; un aveu fourni en 1615 par Nicolas CONQ comme héritier d'André CONQ;

Des lettres Recognitoires fournies en 1655 par Yvon CONQ;

Autre l(ettres) R(ecognitoires) fournies en 1665 par le dit Yvon CONQ contre lesquelles on fournit des moyens d'impunissement en 1680.

En 1681, Hervé LE GOFF et Isabelle CONQ, sa femme, fournissent aussi des lettres Recognitoires, en ce impunissement desquelles il y eut procès et Sentence à Lesneven en 1692 et 1694.

Sur lequel procès il se passe une transaction ce en 1696, entre le Sieur De KERMINGANT LA FLEURY comme Procureur Spécial du Seigneur Comte de LESCOËT d'une part , et Claude CONQ d'autre part; par laquelle le dit CONQ déclare ne rien posséder relevant du dit Seigneur au terroir de Divez Lochodan, en tout cas déclare qu'il en fait exponse, et le dit KERMINGANT au d(it) nom, quitte le dit CONQ en faveur de la somme de cent livres, sauf recours du dit KERMINGANT vers François CONQ frère du dit Claude, dans la lottie duquel étoit échu une pièce de terre au dit terroir prés de la croix De Parc an Argant.

On ne voit point les effets de cette réservation de recours faite par le dit S(ieur) de KERMINGANT, ne paroissant depuis ce temps là aucun titre au soutien du d(it) article.

Il est à observer que dans aucun des aveux et lettres Recognitoires ci-dessus, il n'est parlé du troisième parc, mentionné dans la note sur le contrat de féage de 1517.

(Source: A.D du Finistère, Cote 1 E 108, article 1024, fief de Kerno, dans les paroisses de Lannilis, Plouvien et Brouennou).

Je me demande si le Yvon CONQ dont il est question dans ce document est le père de Claude CONQ. Dans ce cas je vois comme filiation

1- Robert CONQ (1517 et 1540)

2- André CONQ (entre 1540 et 1615)

3- Nicolas CONQ (1615)

4- Yvon (ou Yves) CONQ (1655 et 1665)

5- Claude, Isabelle et François CONQ ( de 1681 à 1697).

Du coup, au vu des dates des aveux je n'arrive pas à placer le couple Yves CONQ x Marguerite MESSAGER. Peut-être entre Nicolas et Yvon CONQ , mais pourquoi il n'y a pas mention d'un aveu d'un Yves ou Yvon entre 1615 et 1655?

Cordialement

Patrick LE GOUIC
Cf 13443
KERRENEUR
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Enregistré le : 22/11/2006 18:14

Re: Ascendance de Yves CONQ, époux de Marguerite ROUSIC?

Message par KERRENEUR »

Bonjour

Il y a quelques années, j'avais essayé de résumer les nombreuses pièces relatives au procès entre les consorts Conq et le seigneur de Kernau, qui a duré 15 ans entre 1680 et 1695. Le litige portait sur la nature juridique d'une terre. Les pièces de procédure mentionnent des aveux sans en fournir les copies, le plus souvent.

"La piesce sur la qu'elle roullent toutes les autres" est un contrat d'afféagement qui aurait été consenti le 20-6-1517 par le seigneur de Kernaou, Jehan Gouzillon, à Robert Concq, portant sur une terre au "terrouer de diffetz lohodan" ; le 23-5-1540 ce dernier, époux de Jehanne Meur, a avoué la détenir au noble homme Benoist Gouzillon seigneur de Kernau, le fils de Jehan. Nicolas Conq, fils probable de Robert, a également rendu un aveu le 2-6-1615, suivi d'un Yves Conq le 1-4-1655 (2 autres aveux datent du 27-10-1668 et du 31-3-1681).
Le 17-9-1680, le seigneur de Kernao Allain Barbier a reproché à Yves Conq d'avoir voulu, avec ce document de 1655 "remplyes de fourbe & de mauvaise foi", "tronquer changer et convertir la natture de la cheffrante de cincq sols monnoye qu'il doit a la seigneirye de kernaou a lanilis (…), en natture de rente, soubz un faux & spécieux pretexte témérairement advencé, que c'est pour un suposé droict de servittude octroyé & accordé par les predecesseurs dudict seigneur de kernaou aux devanciers dudict concq".
Le 28-2-1693, Claude Conq réplique en affirmant que l'aveu de 1615 sur lequel s'appuie le seigneur de Lescoat Kernaou, "n'est pas un tiltre de feodallitté mais seulement une piezce informe caducque et indigne d'aucune consideration", n'étant pas signée de la main de notaires, en contradiction avec l'ordonnance de 1667 selon laquelle un plaignant doit appuyer sa demande de pièces justificatives authentiques et valables.
Le 18-3-1693, Messire Sebastien Barbier répond "qu’il ne se peut rien voir de plus téméraire que les conclusions dudit escrit" (celui du 28-2-1693), que l'aveu de 1615 a bien été signé par 2 notaires ; ainsi l'argument de Claude Conq ne constitue pour lui "que l’effet de la mauvaise foy d’un vassal rebelle qui cherche a se soustraire à l’obéissance de son seigneur proche et lige en disputtant de nullitté ledit adveu, la qu’elle nullité n’a de fondement que dans son immagination". Le seigneur "soutient que les herittages et piesces de terre de la mouvance desquelles est question, furent transportée a Robert Concq l’un des autheurs dudit deffandeur par forme de féage par contract de l’an 1517 (…) a condition de les tenir prochement et ligement de ladite seigneurie et d’en payer annuellement cincq sols monnaye de cheffrante (…). Et c’est en vertu de ce titre primordial que lesdites piesces de terre sittués au terrouer de Lochodan sont dans la famille dudit Concq deffandeur depuis 1517. Ainsi sa mauvaise foy est d’autant plus grande que ne pouvant ignorer de la quallité de la rante qu’il doit au seigneur demandeur ny de la mouvance qui lui apartient sur lesdites piesce de terre, il ose contester l’un et l’autre". Pour le seigneur, les aveux de 1665 et 1681 "contiennent une mauvaise foy evidante et sont incontestablement et par touttes les circonstances, impunissables comme frauduleuses et frustratoires des debvoirs et droits feodaux deûs".
Le 9-8-1694, Claude Conq affirme que le seigneur s'est vu forcé de mettre à jour 3 nouvelles pieces ("le feage pretandu" de 1517 et des aveux de 1540 et 1615), ses premiers arguments ayant été réfutés. Mais ces documents ne concernent pas les mêmes terres : celles citées en 1668 et 1681 sont à Brouenou, bien distinctes de celles citées en 1517, 1540 et 1615 qui sont en Lannilis. Le "seigneur de lescoat s'est mespris lors qu'il a creu fabvoriser sa cause" avec ces 3 actes, "et il est innoui qu'on s'en veille servir".
De plus, le caractère roturier de la terre (qui n'est pas mis en doute) démentirait toute possibilité d'afféagement, selon la jurisprudence : "le fond afeagée n'estant noble comme il est recognu, ledit seigneur de Kernao ne pu faire de son domaine son fieff, puisqu'il faut pour cella estre (…) haut justissier, et avoir un fond noble a donner en feage, toutes les maximes aussy bien que les arrests y sont formels, et notamment l'edit rendu contre le seigneur de Sourdeacq. (…) Qu'on ne vienne pas dire que les herittages desnomés auxdites lettres recognitoires, et dans lesdits adveus et feage sont les memes, puisque cella est revaincqu plus qu'a suffire, par la confrontation des pieces (…). Dont il s'ensuit que ledit Concq a eu juste raison d'opozer les conclusions par lui prises, quant à la feodalité et payement desdits droits feodaux, puisqu'il est trop constant qu'il n'en doibt aucuns."
Le 15-9-1694, le seigneur Sébastien Barbier signifie ses arguments à la partie adverse : "Sera dict devant vous messieurs les Juges Royaux de Leon à Lesneven (…), que les résonnements dont il se sert ne peuvent passer que pour des illusions d'un homme quy reve tout eveillé. En effet, il y a sy peu de soliditté et de bon sens dans la nouvelle doctrine qu'il veut establir pour soustenir une cause desesperé qu'il a tout lieu de croire, ou qu'il se repaist de ses visions, oü qu'il ne sçait pas préçiséments en quoy conciste la difficulté quy se présante à juger, quy est de sçavoir sy apprès que ses autheurs et ses ençestres ont recogneu debvoir cincq solz de cheffrante dessus leur herittages par eux affeagés soubs la seigneurye de Lannilis, et pour les en rellever, il est bien fondé à soustenir que cette cheffrante n'est qu'une rente censive dont il ne doit (que) de simples lettres recognittoires. On ne vid jamais de vassalité mieux prouvée".
- Sur l'absence de haute-justice qui aurait empêché le seigneur de Kernau d'afféager une de ses terres en 1517, la jurisprudence est employée : "on soutient que le seigneur de Kernao Gouzillon avoit touttes les qualittés necessaires pour faire de son domaine son fieff, il n'estoit point haut justicier on en convient, mais suivant la constitution du duc Jan 5e de l'an 1420, il ne faut pas non plus l'estre, il suffit d'avoir fieff ou d'estre seigneur de fieff. (…) il n'est donc pas necessaire d'estre haut justicier pour faire de son domaine son fieff, monsieur d'argentré après avoir qu’asy doutté de cette veritté, en convient sur l'article 340 de ladite encienne coustume (…), c'est ce quy est aussy soustenü par monseigneur de perchantbaut, article 306 de ses institudz, ainsy ledit concq erre contre nos maximes les plus comptantes lors qu'il soustient qu'il faut estre haut justicier pour pouvoir affeager à tenir de soy. Cela estoit bon avant 1420 lors qu'on suivoit la très encienne coustume & qu'il failloit estre gentilhomme d'assisse, possesseur de chevalerye, ou de fieff de haubert pour faire de son domaine son fieff, mais en 1517 non, il suffisoit d'estre seigneur feodal".
- Sur le caractère prétendu roturier de la terre par Claude Conq : "Une proposition de cette nature doit estre prouvëe quand on pretend tirer advantage, où est la preuve de la rotture desdits heritages avant qu'ils fusent affeagés, le deffendeur n'en sçauroit trouver aucune".
- Sur l'éventuelle distinction à faire entre les terres des divers aveux, qui seraient situées dans des paroisses différentes : "on luy soutient que c’et à la mal raison, est encorre plus mal conclurre, par ce que par ces differances qu'il allegue et dont il veult se prevalloir, il descouvre entierrement sa mauvaise foy". Le seigneur lui reproche de ne pas fournir les titres justificatifs de ces secondes terres, "il ne cotte point la seigneurye d'oü il pretend rellever, il ne reclame aucun seigneur qu'il ait servy à garant (…), s'il ne les possede pas comme desandant de ceux quy ont fourny lesdits adveüs, il est tenu de declarer quy en est le possesseur, les ayant luy oü son pere partagés avec ceux quy les possedent".
De plus, le seigneur observe que "trois parroisses sont limittés par ladite estandüe de terre ou lande de Lochodan, sçavoir celles de Lannilis, de Landeda, et de Broenou, ainsy il n'est rien de plus facille que de changer de parroisses a cette estendüe de terre, on la peut attribuer à celle que l'on croit mieux favorisser une fourbe".
"En veritté il faut estre bien à heurter pour soustenir sy opiniatrèment une sy mechante insistance". Le seigneur "produict un extract d'aveu fourny au seigneur duc de Bretaigne en 1541 par Benoit gouzillon seigneur de Kernao de luy signé cy cotté par transcript cy a : Cet aveu porte en l'article 21 que ledit Gouzillon avoüe tenir prochement dudit seigneur duc soubs la barre de Lesneven 5 sols monoye de cheffrante dessus partye des herrittages de Robert concq dont ledit deffendeur a descandu et lequel il represante,
Que repondra ce chicanneur, ce vassal rebellé, à cette preuve, quy doit une cheffrante de cincq solz à la seigneurie de Lannillis et que le seigneur duc de Bretaigne en a investy ledit gouzillon lors proprietaire de ladicte seigneurye,
Comme il pointille pour la moindre chose, il voudra peut estre voir l'original de cet aveu, sy le seigneur chevalier ne l'avoit point produilt contre la dame duchesse de portmouts en cette cour, il le luy feroit voir très vollontiers, ce qu'il offre de faire a ses frais en cas de contesttation".
Le "conseil" (c'est-à-dire l'avocat) du Seigneur s'en prend aussi directement à celui de Claude Conq : "Après tout ce que dessus l'insistance d'un vassal rebelle telle qu'elle est celle dudit concq, paroit très condemnable, et on pouroit repliquer à son conseil que (…), il paroit que luy mesme se sert de l'ignorance dudit Concq dans ses affaire pour l'engager dans de sy rediculles contestations sans qualités"
Le 11-3-1695, devant la cour royale de Léon à Lesneven, le réquisitoire de René Luhandre, procureur du Roi, est défavorable à "Claude Concq et consorts, deffendeurs" : "Je recquier pour le roy qu'ayant esgard aus dits moyens d'impunissement dudit barbier et sans s'arrester aux exceptions dudit Conq et qu'ayant esgard au contract primordial d'affeagement dont est question" et aux divers aveux, "ledit Conq soit condempnée de fournir adveu des lettres recognittoires" de 27 oct. 1667 et 31 mars 1680, "declarer dans ledit adveu posittivement les changements qui y ont estée faittes soit par edyfices ou autrement, et de payer les rachapts et autres deniers deub avecq interests depuis le vingtiesme jour du mois de novembre l'an (1692) et que ledit Conq soit condempnée de sujetter au payement anuel de cincq sols monoye en nature de chefrante avecq l'amande ordinnaire". (source : Arch. Dép. Finistère, 1 E 27)

Que d'énergie et de connaissances juridiques déployées pour défendre ses intérêts ! Déjà on invoquait la jurisprudence et on n'hésitait pas à ridiculiser l'adversaire. Il "rêve tout éveillé", "il faut estre bien à heurter pour soustenir sy opiniatrèment" ...
Plus récemment les relevés de J.-F. Potin m'ont permis de connaître la transaction passée en 1696 à l'issue de ce procès.

Extrait d'une liste de pièces de terre, titrée "Fief de Kerno dans les paroisses de Lannilis, Plouvien et Bronnou (sic)" :
"Article 1024 : Divez Lochodan. Trois parcs au terroir de Divez Lochodan en ladite paroisse de Lannilis, appartenant aux héritiers ou causayans de Hervé Le Goff & Isabelle Conq sa femme, chargés de 5 s. monnoye de chefrente annuelle.
Il y a sur cet article un contrât de féage consenti en 1517 à Robert Conq, de deux parcs seulement ; mais le troisième parc qui appartenoit à la femme dudit Robert, est, suivant la note, compris sous le même féage.
Un aveu fourni en 1540 par ledit Robert Conq ; un aveu fourni en 1615 par Nicolas Conq, comme héritier d'André Conq ; des lettres récognitoires fournies en 1655 par Yvon Conq ; autres lettres récognitoires fournies en 1665 par ledit Yvon Conq, contre lesquelles on fournit moyens d'impunissement en 1680.
En 1681, Hervé Le Goff & Isabelle Conq sa femme founirent aussi des lettres récognitoires, en impunissement desquelles il y eut procès & sentence à Lesneven en 1692 & 1694.
Sur lequel procès il se passa une transaction en 1696 entre le Sr de Kermingant-La Fleur, comme procureur spécial du seigneur comte de Lescoët d'une part, & Claude Conq d'autre ; par laquelle ledit Conq déclare ne rien posséder relevant dudit seigneur au terroir de Divez Lochodan, en tout cas déclare qu'il en fait exponse ; & ledit Kermingant audit nom, quitte ledit Conq en faveur de la somme de cent livres, sauf le recours dudit Kermingant vers François Conq frère dudit Claude, dans la lottie duquel étoit échu une pièce de terre audit terroir près de la croix de Parc an argant.
On ne voit point les effets de cette réservation de recours faite par ledit Sr de Kermingant, ne paroissant depuis ce tems-là aucun titre au soûtien dudit article.
Il est à observer que dans aucun des aveux & lettres récognitoires ci-dessus, il n'est parlé du troisième parc mentionné dans la note sur le contrât de féage de 1517." (source : Arch. Dép. Finistère, 1 E 508 ; cité dans les relevés de J.-P. Potin)

A la lignée proposée par Patrick, je propose d'ajouter une génération et quelques épouses :

1- Jean Concq + av 2-1557 x Jeanne an Eaust + av 1-1549

En effet, un extrait de l'aveu rendu en 1652 par Olivier du Louet et Cath. de Penchoadic à la Chambre des Comptes :
"Robert Concq par missire yves Concq prestre son curateur par son adveu du 5 de febvrier 1557 fourny a hervé Keranrais seigneur de la fosse d'herittages a Brouennou et Landeda terrouers de lochodan et randearnou , a cogneu debvoir sur iceux quattre bouesseaux fromant rais mesure de Lesneven en contribution o marie Concq femme geffroy Pellan dont a y valloir ledict Concq debvoict deux bouesseaux quy est mesme charge que par le precedant article y devant cotté G12 , le presant adveu de 1557 avecq aultre adveu de marie Concq fourny au mesme seigneur de ses herittages a icelle escheuz de la succession de jan Concq son père a Landeda , Lannilis terrouers de divez lochodan , soubz pareille charge et contribution o ledict robert Concq, le tout faisant quattre bouesseaux dicte mesure de cheffrante , ledict dernier adveu datté du 7 de juillet 1557 , les deux cottés K12.42."
"Missire jan Corre prestre et ollivier Golias par trois adveuz escriptz l'un au pied de l'aultre fournis a tanguy seigneur du com , kerengar et triffily , ont cogneu tenir de son fieff herittages audict Lannilis et Landeda terrouers de kerdreaz , keruizré , measgoulas quictes de charge , les herittages dudict dom jan Corre a icelluy escheu de la succession de christophe Corre son père , ceux de dom jan Le bourg quy a fourny l'un desdicts adveuz a icelluy escheuz par retraict lignager davecq robert Concq quy les avoict acquis de janne An eaust sa mère , lesdicts trois adveuz escripts en mesme feille de pappier dattés du mesme jour 22 janvier 1549 cottés X5.43"
(source : Arch. Dép. Loire-Atl., B 1692, images de F. Simon et transcription de E. L'Her, que je remercie)

2- Robert Conq + entre 2-1557 et 4-1583, x av. 1540 Jeanne Meur + ap 5-1540 :

"En notre court de Lesneven devant nous present fust en droict et personnellement estably
Robert concq lequel a cognu et confessé recognoit et confesse par cestes envers
nous notaires soubz scripts stipulantz et acceptantz pour nobles homs benoist
gouzillon Sr de kernau tenir et que il tient en fye lige proche a fond a foy et
devoir de rachapt dudit Sr quant le cas adviendra une piece de terre situé en la
parroisse de lanilis oudit terrouuer de diffetz lohodan entre la terre la dame de
chastel fur d’une part et terre Jehanne meur femme dudit concq d’aultre contenant sept
sillons Item esdites parroisse et terrouuer aultre piece de terre située entre terre jehanne
symon d’une part et terre de ladite Jehanne d’aultre contenante quinze sillons soubz la
cherge de cinq soulz monnaie cheverente deubz audit Sr chacun an ung fois l’an
a la signation de ses cheverentes es parroisse de ploediner queulx heritaiges
apartienent audit concq par transport a luy faict a tiltre de feaige par jehan
gouzillon son perre Sr en son temps de kernaou pour ladite somme par an certiffient
et certiffie ce que dessus ainsiy estre vray promectant jurant et s’obligent soubz
l’ypotecque et obligation de sesdits heritaiges ainsiy les tenir et non venir jamais
encontre ce fut faict et gré ou bourg des anges en la maison de margarite
keroazes soubz le seau estably aux contractz de notre dite court a cestes mis le
vignt troisiesme jour de may l’an mil cinq centz quarante." (source : Arch. Dép. Finistère, 1 E 27)

"André Concq filz robert Concq , a icelluy succedant a par son adveu du 21 apvril 1583 fourny a francoys De penchoadicq et ysabelle Keranrais seigneur et dame de penchoadicq , la fosse , cogneust debvoir sur les herittages y rapportés de la succession de sondict père sittués a Landeda , Brouennou terrouer de lochodan demy bouesseau fromant rais mesure de Lesneven de cheffrante , ledict adveu cotté L12.41 ."(source : Arch. Dép. Loire-Atl., B 1692, images de F. Simon et transcription de E. L'Her, que je remercie)

3- André + ap 4-1583 x épouse inconnue

4- Nicolas + ap 2-1616 x Isabelle Bozellec + entre 2-1616 et 5-1648

"Yves filz jan Bozellec par son adveu du 12 febvrier 1616 d'herittages luy baillés par testament et a valloir en la succession de sondict père d'yvon Bozellec son ayeul quy survescut ledict jan Bozellecq son filz sittués a landeda terrouer de mesmeur entre les terrouers de kerambourt et keruhelguen indivis entre l'advouant et ysabelle Bozellec femme nicollas Concq chargés d'un bouesseau fromant mesure comble de Lesneven de cheffrante valloir en deux bouesseaux fromant en contribution o ladicte ysabelle Bozellec audict terrouer au champ kerydocq aultre herittage soubz la charge d'un quart bouesseau fromant mesure comble dudict Lesneven de cheffrante en contribution avecq escuyer ollivier Lesguen sieur de rosvenny , yvon Treguer filz robert dict Lequisidicq , christophe Le rousic et les hoirs yvon Phelep de Landeda auquel a succedé universellement marye Phelep sa fille , plus a Brouennou au terrouer et champ de kercleuz aultre herittage quicte de charge escheu a l'advouant de la succession de sondict ayeulle , ledict adveu cotté N18.41 "

"Susanne Concq femme de maitre louis Meunier par son adveu du 23 de may 1648 d'herittages a Brouennou terrouer de campguen a icelle escheu de la succession d'ysabelle Bozellec sa mère a cogneu debvoir sur iceux deux denniers monnoye de cheffrante sans contribution , ledict adveu cotté L18.41 ." (même source)

5- Yves Conq o vers 1610 + 12-3-1680 Lohodan, Landéda x vers 1630 Marguerite Le Rouzic + entre 1-1650 et 11-1674

"Yves Concq & Marguerite Rouxic sa femme par leur adveu du 18 janvier 1650 d'heritages a ladicte femme escheuz de la succession de Fiacre Rouzic son père, sittués audit Landeda au terrouer an Quebocq, a cogneu debvoir sur iceux en acquict de ladite seigneuruye du Com, unne astellée froumant comble et huict solz monnoye de rente annuelle a la seigneurye de Carman" (AD 44, B 1692 ?)

"Y : Concq de Lochodan morust le douziesme mars et fut enterré le treiziesme dudit mois, ès présences de François, Claude, Jan, Marie et Isabelle ses enfens et autres qui ne scavent signer, ainsi signé Y. Guiziou Recteur Broennou."

Lochodan est situé près d’une croix nommée "Croaz-Conq" datant du haut Moyen Age, en granite, 0,60 m., petite croix pattée, chanfrein, le haut brisé (extrait de "Atlas des croix et calvaires du Finistère " Y.-P. Castel, Sté archéologique du Finistère, 1980, p. 129). Cette croix aurait-elle conservé le nom de ses voisins ou des possesseurs de la terre sur laquelle elle était située ?

Yves Conq était qualifié d' "honorable homme" en 1649 et de "sire Yves Conq" en 1645 (baptêmes de ses enfants) ; appliqué aux roturiers, le mot "sire" désignait les marchands. Il devait être impliqué dans le commerce maritime existant à l’Aber Wrac’h et à l’Aber Ildut qui entouraient sa paroisse.

La maison où il doit avoir vécu est décrite un siècle plus tard, en 1785, quand son arrière petit-fils a racheté la part des autres co-héritiers dans des possessions communes à Lohodan : "en la paroisse de Brouennou, au village de Lohodan, un emplacement de maison autrefois à double étage, avec une crèche couverte de gleds faite d'une vieille mazière de maison ou crèche, deux courtils, aire, vaux, puit en iceluy et court, le tout s'entrejoignant contenant compris le fond sous édiffices, un quart journal" (source : Arch. Dép. Finistère, 4 E 145 article 17, Me Tournellec, acte du 27-10-1785)

Bien cordialement,

Eric

CGF 4254
https://gw.geneanet.org/caerynyr
patrick
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Re: Ascendance de Yves CONQ, époux de Marguerite ROUSIC?

Message par patrick »

Bonsoir,

Merci Eric pour toutes ces informations, je suis sans voix. J'avais consulté les relevés de Monsieur POTIN avant de voir l'original aux archives. Et effectivement notre ancêtre était procédurier et surtout entêté pour tenir 15 ans.

Bonne soirée à tous

Patrick
KERRENEUR
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Re: Ascendance de Yves CONQ, époux de Marguerite ROUSIC?

Message par KERRENEUR »

Bonjour

Je rectifie une information signalée dans mon précédent message : l'épouse de Jean Conq (celui + avant février 1557) n'est pas précisée dans l'aveu de 1549 rapporté en 1652. Jeanne an Eaust était en réalité la mère d'Ollivier Golias :

"Missire Jan Corre prebtre et Ollivier Golias, par trois adveuz escriptz l'un au pied de l'aultre, fournis a Tanguy seigneur du Com, Kerrengar et Triffily, ont cogneu tenir de son fieff, herittages ausdictz Lannilis et Landeda, terrouer de Kerdreaz, Kervizré et Measgoulas, quictes de charge, les herittages dudict dom Jan Corre a icelluy escheu de la succession de Xristopfle Corre son pere, ceux de dom Jan Le Bourg quy a fourny l'un des desdictz adveuz, a icelluy escheuz par retraict lignager d'avecq Robert Concq quy les avoict acquis d'avecq Constance Bourch, et ceux dudict Ollivier Golias a icelluy escheuz de la succession de Janne an Eaust sa mere, lesdictz trois adveuz escriptz en mesme feille de pappier, dattés du mesme jour 22 janvier 1549, cottés &5 pieczes 3" (AD 44, B 1692, images de Françoise Simon)

Image

L'épouse de ce Jean Conq reste donc inconnue.

Par ailleurs les précieux relevés de M. Jean-François Potin citent plusieurs Conq parmi les fermiers des seigneurs de Kernaou en Lannilis, sous la cote 1 E 179 des AD du Finistère. D'après les originaux, à chaque fois ils étaient redevables de 5 sous, soit le montant correspondant à la chefrente qui a donné lieu au procès entre 1680 à 1695.

L'héritage litigieux ayant été transmis "héritièrement", ces mentions viennent renforcer la généalogie des Conq d'autant plus que l'on trouve plusieurs précisions utiles :

- Dans une première liste de 1533 "Robert Cong, de feaige novelle, V sous"
- En 1573 ou 1574 : "André Conq en descharge de Robert Conq, V sous."
- Une autre liste non datée : "De André Conq filz Robert, cincq soulz".
- Dans une liste non datée non plus hélas : "Missire Gabriel, Nicolas, Yvon et Xpien (Christien) Concq, to(us ?) enffantz de feu André Concq, 5 sous monnaie". Ces lignes sont raturées, probablement pas à cause d'une filiation inexacte mais sans doute parce que la chefrente n'était plus due à l'issue du procès qui les a forcé leurs descendants à renoncer à leur terre.

Image

- Enfin, une autre liste cite "Ives Conq, filz Nicolas Conq, cinq solz monnoye".
Ce dernier document doit dater d'avant août 1672 car la liste comporte "Catherine Corre veuve Nicolas Squiban" or elle est décédée le 5-8-1672 au bourg de Lannilis.

Je termine avec une image de l'aveu de Robert Conq du 23-5-1540 (source : AD 29, 1E27), jusqu'ici le seul document ancien complet parvenu jusqu'à nous :

Image

La transcription est dans le message du 23/03/18.

Cordialement,
Eric
CGF 4254

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patrick
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Re: Ascendance de Yves CONQ, époux de Marguerite ROUSIC?

Message par patrick »

Bonjour Eric,

Merci pour ces informations qui m'ont permis de faire un grand bond dans mes recherches concernant mes ancêtres CONQ.

Cordialement
Patrick
Cgf 13443
fabienfrere
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Localisation : (75) Paris

Re: Ascendance de Yves CONQ, époux de Marguerite ROUSIC?

Message par fabienfrere »

Bonjour,

Je découvre ici votre échange en recherchant des informations sur les ancêtres de mon épouse.
Merci pour ce partage passionnant et qui permet un vrai bond en avant dans l'ascendance de la famille CONCQ.
Auriez vous la possibilité de partager avec moi les photos des actes mentionnés dans vos échanges afin que je puisse compléter mes recherches ?
Merci d'avance !

Cordialement
Fabien
Cgf 15858
https://gw.geneanet.org/fabienfrere_w
KERRENEUR
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Re: Ascendance de Yves CONQ, époux de Marguerite ROUSIC?

Message par KERRENEUR »

Bonsoir Fabien
Vous pouvez me joindre en utilisant la messagerie du forum afin que je puisse vous répondre avec des pièces jointes.
Cordialement
Eric
CGF n 4254
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