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par Vital Le Dez
01/11/2019 16:54
Forum : Familles
Sujet : Tutelle des enfants de Charles COSTIOU 1699
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Tutelle des enfants de Charles COSTIOU 1699

Bonjour à tous,

Derrière ce titre figure aussi une correction (désolé pour ceux qui ont cru descendre d'une illustre famille, il y a parfois des homonymies qui trompent): Catherine Brichet, dont il a été parlé dans le fil initié par Michel Floch, est, au vu des documents qu'il a produits et des relevés recif, manifestement la fille de Me Pierre Brichet mort à St Ségal en 1637 et Anne Daniel morte en 1658 à Châteaulin, et la soeur de Louise Brichet, Pierre Brichet sieur de Kerannec, et Daniel Brichet qui vraisemblablement tenait son prénom de son oncle allié Daniel Goulezre sieur de Granville de Châteaulin St Ségal.
Me Pierre Brichet époux Anne Daniel était très certainement le frère cadet de Jean Brichet sieur de Resterniou, vivant en juillet 1656 à St Coulitz, époux Françoise Le Gonidec morte après septembre 1654 (passe contrat de vente à Lennon le 26/09/1654), et de HF Françoise Brichet veuve en 1ères noces de HH Yves Martin et en 2ndes noces épouse HH Daniel Goulezre sieur de Granville, meunier du moulin de Port Launay St Segal. Ces trois Brichet (Jean, Pierre et Françoise) étaient frères/soeur utérins de Delle Françoise Landevisau épouse en 1ères noces Me Pierre Lor le jeune et en 2ndes noces Me René Goupil.
Jean Brichet sieur de Resterniou avait épousé, vers 1614 (son fils aîné principal héritier, Yves sieur de Resterniou, vivant en 1682, s'était marié avant 1641 avec une épouse non nommée, dont le fils aîné, Me Yves Brichet sieur de Resterniou son successeur, mort à Locronon à 60 ans en octobre 1701, veuf en 1ères noces de Jeanne Calloch et époux en 2ndes noces de Isabeau Theo, avait marié sa fille Louise Brichet avec NH Corentin Guobert de Quimper la Chandeleur en 1694 à Locronan), Françoise Le Gonidec, la 1ère fille de Me Jean Le Gonidec sieur de Kerunez en Guellevain et Françoise de La Boissiere de la branche de Rosveguen. Jean Le Gonidec et Françoise de La Boissiere ont eu également une autre fille, probablement Blanche, épouse de François Thepault sieur du Plessix Kervern en Lennon
Voici le tableau de la famille Brichet, dont Catherine qui s'unira à Jean Guilloroux, probablement originaire de St Yvi, et de sa tante alliée Françoise Le Gonidec fille de Jean sieur de Kerunez.
Jean Le Gonidec et Françoise de La Boissière se sont mariés sans doute courant décembre 1589, suite au partage du 7ème décembre 1589 d'entre ladite de La Boissière sa mère (à Françoise Le Gonidec mère d'Yves Brichet sieur de Resterniou, déclaration du 14/04/1682) et damoiselle Jeanne de La Boissiere dame de Pargamou leur donné par escuier Louis de La Boissiere sieur de Rosveguen leur frère aîné principal et noble, et ainsi être fondé percevoir la rente réputée lui être due et audit nom aux fins de la déclaration fournie des tenanciers dudit village [de Queririou] auxdits défunts Le Gounidec et de La Boissiere aïeul et aïeule dudit Brichet datée du 27ème mars 1607. Françoise de La Boissière a dû naître vers 1591/1592, son dernier enfant naissance à Châteaulin en février 1634
Il est probable, mais non prouvé, que Jean Le Gonidec, bien implanté à Guellevain selon son aveu de 1615, soit le père de Marie LE GONIDEC épouse Olivier KERNEVEZ, d'une famille aisée qui tient plusieurs terres à Coray (aveux Penanlen dont il faudrait retrouver les plus anciens du 16è siècle qui mentionnent des Kernevez cause-ayants de plusieurs honrables/nobles gens); mais il est peu probable en revanche que Marie LE GONIDEC et sa soeur Anne épouse Christophe Perraut (et peut-être aussi Marguerite épouse Hervé Coroller) [les Coroller d'Edern sont loin d'être pauvres, regarder les registres de capitation AD44 pour Edern, ils sont parmi les contribuables les plus imposés dans les années 1720/1740, un siècle plus tard] soient les filles de Françoise de La Boissière qui était certainement une 2nde épouse de Jean LE GONIDEC, qui a dû faire un second mariage hypergamique avec une cadette (Françoise de La Boissière, née vers 1666 environ, dernière fille du couple François de La Boissière x Françoise Gueguen morte vers 1568, François de La Boissière étant remarié avec Anne de Coetsquiriou qui, veuve transige en octobre 1572 au sujet de son douaire avec son beau-fils Maurice de la Boissière, mort avant avril 1583, fils aîné dudit feu François de La Boissière et Jeanne Gueguen sa 1ère femme; après la mort de Maurice, Louis de La Boissière sieur de Rosveguen, partage en ramage ses deux soeurs Jeanne et Françoise en avril 1583 avant de transiger en 1585 avec sa tante Jeanne Gueguen au sujet des héritages de sa mère Françoise Gueguen fille Jacques, puis en 1589 nouveau partage par Louis de La Boissière avec ses deux soeurs Jeanne, mariée depuis avec Jean Moisan sieur de Pargamou (entre 1583 et 1589) et Françoise: Françoise s'est donc mariée après décembre 1589 avec Jean LE GONIDEC, de sorte que chronologiquement Marie LE GONIDEC épouse Olivier KERNEVEZ ne peut pas être fille de Françoise de la Boissière)
Dès lors lors mon interprétation de la tutelle de 1699 était erronnée, et si les Kernévez de Coray sont parents paternels au quart des mineurs de Charles Costiou, ce n'est pas par les Gonidec comme je l'avais pensé à tort: il n'y a donc aucune raison que Charles Costiou mort en 1699 soit petit-fils de Catherine Brichet puisque cette dernière n'est manifestement pas la fille de Françoise Le Gonidec épouse Jean Brichet (qui ont eu aussi une fille Louise, vivante en 1682 et sans doute morte en 1690 à Châteaulin)
Cependant j'ouvre ce sujet, d'une part pour corriger puisque ceux (dont moi, j'ai corrigé mon arbre :wink: qui font descendre Marie LE GONIDEC épouse Olivier KERNEVEZ de Françoise de La Boissière se trompent certainement, Marie de La Boissière n'étant probablement que la belle-mère de Marie LE GONIDEC (qui n'est pas appelée Delle contrairement à Françoise, même si Marie vit sans doute aisément avec son époux), parce que si je ne suis pas descendant du Charles mort en 1699, je descends de sa soeur Anne COSTIOU épouse Alain FAMEL qui est premier nommé comme témoin de la tutelle de 1699: je suis donc concerné par l'ascendance d'Anne COSTIOU soeur de Charles Costiou
Si la partie paternelle ne pose pas trop de problème (Charles et sa soeur Anne sont certainement les enfants de Charles COSTIOU qui tient à titre de ligence sous le fief de Coatforn avec Allain Begausse, Louis Le Gourlay, Allain Le Scouasec et Janne Le Bris veuve Allain Le Guenel, une garaine dépendant de Loquenguff à Tourch en 1678, ce Charles COSTIOU, étant fils de Yves COSTIOU mort vers 1639 suivant aveu de Laurent Costiou, époux en 1ères noces de Marguerite ROUX et en secondes noces de Jeanne GUENEL vu la présence de Yves Le Reste de Kerloyou Tourch cousin germain de Charles Costiou), en revanche la partie maternelle résiste. J'avais pensé Charles Costiou fils de Charles COSTIOU et d'une fille Guilloroux (imaginant Catherine Brichet fille de Françoise Le Gonidec) car on trouve dans la tutelle les parentes suivantes:

- Guillaume Kerernot x Estiennette Le Querneve parente au quart au père (Kerharuoa, Coray)
- Louis Kerneve parent au quart au père (Penlen, Coray)
- Pierre Cutullic x Anne Kerneve parente au quart au père (Kerviniguen, Coray)

Etiennette KERNEVEZ, Louis Kernevez et Anne Kernevez sont les trois enfants de Alain KERNEVEZ et Jeanne RANNOU. On pourrait imaginer que la parenté passe par Jeanne RANNOU, mais on peut dire ici sans ambiguïté que la parenté passe par Alain KERNEVEZ car la parenté RANNOU est explicitée par d'autres témoins qui sont:

- François Rannou cousin germain au père (Cresh, Ergué Gabéric)
- Michel Rannou cousin germain au père des mineurs (Kerluenic, Elliant)
- Christophle Rannou cousin germain au père (Kergoff, Elliant)

François Rannou, Michel RANNOU et Christophle Rannou sont les frères germains de Jeanne RANNOU, tous enfants de Jean RANNOU et Catherine COSTIOU fille Yves COSTIOU x Maguerite ROUX, ce qui montre que la parenté RANNOU est parenté paternelle à Charles Costiou qui est donc petit-fils de Yves COSTIOU (mais pas de Marguerite ROUX en raison d'Yves Le Reste de Kerloyou Tourch)
Les Kernevez de Coray étant parents au quart au père, enfants de Jeanne RANNOU cousine germaine au père, ils ne tiennent pas leur parenté du côté paternel de Charles Costiou, de sorte qu'on peut affirmer que la mère de Charles Costiou et Anne COSTIOU est parente à Alain KERNEVEZ fils d'Olivier et Marie LE GONIDEC, autrement dit, la mère d'Anne COSTIOU (et son frère Charles) a son ascendance soit dans la parenté d'Olivier KERNEVEZ soit de Marie LE GONIDEC

Si Catherine Brichet avait été fille de Françoise Le Gonidec, il était parfaitement convevable d'attribuer pour mère Anne Guilloroux qui aurait arrière-petite-fille de Jean Le Gonidec lui-même donc trisaïeul de Charles, auquel cas la parenté au quart avec le père des mineurs était respectée. Mais puisque Catherine Brichet n'est manifestement pas la fille de Françoise Le Gonidec, Anne Le Guilloroux n'a pas de raison valable d'être mère de Charles et Anne COSTIOU.4Sachant que la mère de Charles Costiou et sa soeur Anne COSTIOU sont de la parenté soit d'Olivier KERNEVEZ soit de sa femme Marie LE GONIDEC, y aurait-il un moyen de déterminer la mère de Charles et Anne COSTIOU, épouse de Charles COSTIOU vivant en 1678 à Tourch (et certainement mort avant 1681, sa fille Anne étant décrétée sous la garde de son oncle Guénolé Costiou à son 1er mariage)?

Il faut manifestement creuser tous les parents de la tutelle de 1699, mais la quasi-totalité semble issue du côté paternel de Charles.
Les parents de Charles Costiou à la tutelle de ses enfants mineurs en 1699 sont:

- Alain Le Flao parent au tiers au père des mineurs (Penanlen Elliant)
- Yves Costiou parent au quart au père des mineurs (Kernechervé Elliant)
- Yves Le Reste cousin germain au père des mineurs (Kerloyou Tourch)
- Julien Sanseau époux de Jeanne Le Gall parente aux mineurs au quart au paternel (Keranluez bras Rosporden)
- François Jourdren époux de Renée Le Guillou parente aux mineurs au quart au paternel (Couetqueleden Rosporden)
- Hervé Gourmelen époux de Marguerite Quemere parente au tiers au père des mineurs (Lanniec Elliant)
- Yves Le Goc parent au quart au père (Kersaux Elliant)
- Jean Le Du parent au quart au père (Coatspern Tourch)
- Allain Le Menez époux de Jeanne Lucas parente au quart au père (Kergoaller Scaer)
- Yves Le Guenel parent aux mineurs au quart au paternel (Kerisec Tourch)
- Corentin Le Picard parent au quart au père des mineurs (Kerscao Elliant)
- Louis Lucas parent au quart au père des mineurs (Bourg Tourch)
- Jean Le Bourhis parent au quart aux mineurs au paternel (Kericuff Tourch)
- Hervé Le Bourhis parent au tiers au père des mineurs (Kervillon Elliant)
- Christophe Le Flao parent au quart au père des mineurs (Kerdaniel Elliant)
- Jean Calloch époux de Louise Le Mareschal parente au quart au père des mineurs (Penvern Elliant)
- Jean Le Masson époux de Marguerite Le Mareschal parente au quart au père des mineurs (Thyharo Elliant)
- Prigeant Le Mareschal parent au quart au père des mineurs (Kerveant Elliant)
- Michel Le Flao parent au quart au père des mineurs (Keriannic Elliant)
- Louis Jaouen époux de Catherine Le Flao parente au quart au père des mineurs (Kerilaouen Elliant)
- Jean Rannou parent au quart au père des mineurs (Kerveil Elliant)
- Allain Gestin époux de Catherine Rannou parente au 1/5 aux mineurs au paternel (Cosquer Elliant)
- Jean Le Roy époux de Louise Birien parent au quart au père des mineurs (Maluray Elliant)
- Hervé Gourmelen époux de Marie Rannou parente au quart au paternel (Kerangal Elliant)
- Paul Rannou parent au quart au paternel (Keranbellec, Elliant)
- François Rannou cousin germain au père (Cresh, Ergué Gabéric)
- Michel Rannou cousin germain au père des mineurs (Kerluenic, Elliant)
- Christophle Rannou cousin germain au père (Kergoff, Elliant)
- Guillaume Kerernot x Estiennette Le Querneve parente au quart au père (Kerharuoa, Coray)
- Louis Kerneve parent au quart au père (Penlen, Coray)
- Pierre Cutullic x Anne Kerneve parente au quart au père (Kerviniguen, Coray)
- Guyon Le Bourhis parent au quart au père (Kerhoualler, Tourch)
- Allain Le Bourhis parent au quart aux mineurs au paternel (Bourg, Tourch)
- Louis Le Bourhis parent au quart aux mineurs au paternel (Coatescot, Tourch)

On notera le nombre impressionnant (non compris les parents de la veuve de Charles Costiou) de parents présents à cette tutelle, ce qui est loin d'être habituel pour les tutelles de cette époque (en général guère plus de 6 parents de chaque estoc: ici pas moins de 34 parents paternels se sont présentés, près de 6 fois plus que le nombre habituel, ce qui suggère une volonté de montrer une parenté avec une famille certainement de notables)

Sujet ouvert! 8)

Cordialement,
par Vital Le Dez
30/10/2019 22:47
Forum : Familles
Sujet : Michel L'OR/NAOUR et Françoise LANDANET - 17e
Réponses : 17
Vues : 7882

Re: Michel L'OR/NAOUR et Françoise LANDANET - 17e

Bonsoir à tous!

Tout à fait intéressant!
Tu m'as fait alors regarder sur recif, et le couple Jean Brichet x Françoise Le Gonidec, marié vers 1607 a eu des enfants jusqu'en 1634! ce qui recule la naissance de Françoise Le Gonidec: elle n'a pas pu naître vers 1585, elle aurait eu 49 ans à la naissance de son dernier fils, mais elle est plutôt née vers 1590 et mariée à environ 16/17 ans
Les deux derniers enfants du couple sont nés à Châteaulin :wink:

baptême - 18/12/1632 - Châteaulin

BRICHET Henri
fils de Jan et de Françoise LE GOUINDET

Parrain : lisac henri
Marraine : de chebevry janne

Notes : le père "maître" / le parrain "sire" / la marraine "honorable femme"

mais le 2nd est intéressant:

baptême - 21/02/1634 - Châteaulin

BRICHET Jacques
fils de Jan et de Françoise LE GOINET

Parrain : lolier jacques
Marraine : daniel anne

Notes : le père "maître" / la marraine "demoiselle"
Ce Jacques sera peut-être l'époux à Landerneau de Catherine de Kerdeniel avant 1665

Il est donc hautement probable que Pierre Brichet époux Anne Daniel vers 1621 est le jeune frère de Jean Brichet époux Françoise Le Gonidec
un Maistre Pierre Brichet du Port de Launay paroisse de Chasteaulin, déclare le 01/09/1681 ses biens en St Ségal lui échus de la succession de défunt Maistre Pierre Brichet son père décédé l'an 1637 à St Ségal
J'ai relu la déclaration de 1678: j'ai fait une erreur d'interprétation, Jean Brichet et Françoise Gonidec ne sont pas mariés en 1607, la déclaration concerne les parents de Françoise Gonidec. En revanche la chronologie Gonidec est assez fiable: Françoise est dite morte l'an 1654, sa mère Françoise de la Boissière est dite morte vers 1598; elle est soeur cadette de Louis de la Boissière sieur de Rosveguen, né vers 1555/1560 qui partage en ramage ses deux soeurs Jeanne et Françoise en avril 1583 suite au décès de son père et qui transige avec sa tante Jeanne Gueguen en 1585.
Françoise de la Boissière est elle-même née vers 1555/1560 et devait donc avoir environ 30 ans à la naissance de sa fille Françoise. Un mariage de Jean Brichet et Françoise Le Gonidec dans les années 1610 est donc très vraisemblable, le contrat de rente de mars 1607 dont hérite Françoise Le Gonidec est sans doute antérieur de peu à son propre mariage: un mariage vers 1607/1608 n'est donc pas exclu
Me Pierre Brichet marié vers 1621 avec Anne Daniel a pu naître vers 1595/1600, environ 5 à 10 ans après son frère Jean qui est donc très probablement le fils de Pierre
Dans sa déclaration de 1678, Yves Brichet sieur de Resterniou, héritier principal, déclare les biens à Lennon de son estoc maternel issu de Françoise Le Gonidec, mais les biens de son père ne sont pas détaillés

On peut se demander pourquoi Henri et Jacques Brichet, frères de Yves, Renée, Marie, Julienne, Anne et Louise Brichet, ne soient pas cités dans la déclaration d'Yves Brichet de 1678; si on peut imaginer que Henri ait pu mourir peu après sa naissance, Jacques est vraisemblablement celui qui habite à Landerneau: les déclarants peuvent donc sans doute parois omettre des héritiers, sans doute lorsque des partages antérieurs ont pu intervenir, ce qui concerne sans doute Catherine et Jacques.
La chronologie est donc un peu modifiée: Françoise Landevio doit être la (demi-)soeur aînée de Jean et Pierre Brichet, tous deux notaires.
Il est possible que Jean et Pierre Brichet soient également les frères de Françoise Brichet vivant à Châteaulin, née sans doute vers 1595 et épouse en 1ères noces vers 1616 de HH Yves Martin et en 2ndes noces vers 1621 de Daniel Goulezre sieur de Granville vivant à Port Launay
La mère commune de Françoise Landevio, née vers 1580/1585, Jean Brichet né vers 1585/1590, vivant en 1656, Pierre et sans doute également Françoise (et peut-être d'autres encore) Brichet nés vers 1595/1600 n'a pas donc dû naître beaucoup avant 1560. Pierre Brichet son mari mort en 1637 a dû lui même naître vers 1560/1565, marié vers 1585/1590
La mère de Jean Brichet est donc peut-être encore en vie dans les années 1620; la marraine du 1er enfant connu de Françoise Brichet est delle Julienne Ferec, peut-être la fille de Jacques Ferec sieur de Troboys époux delle Marie Grasset de la paroisse de Kerfeunteun qui font une fondation à la fabrique de St Coulitz en décembre 1622, mais difficile de conclure, les parrains/marraines étant tous d'honorables personnes
On peut aussi penser que la mère commune de Françoise Landevio et des Brichet est une demoiselle Lysac du Port de Launay, il semble y avoir des accointances entre les Brichet/Lysac/Goulezre
Louise Brichet d'Elliant est alors soit la soeur citée en 1678 dans la déclaration de son frère Yves pour les biens en Lennon, soit la cousine germaine de Catherine Brichet épouse Jean Guilloroux. La présence d'Anne Daniel, la tante alliée de Catherine Brichet, suggère que Louise Brichet, probablement la future épouse à Concarneau de Yves Le Calvez, est la cousine germaine de Catherine Brichet

Le schéma commence à devenir (un peu) plus clair :D: Catherine Brichet est certainement la fille de Jean et Françoise Le Gonidec (soeur ou tante de Marie Le Gonidec épouse Olivier Kernevez), fille Jean Le Gonidec sieur de Querunez de Guellevain/Trégourez, trisaïeul des mineurs de Charles Costiou, et Françoise de La Boissière (branche de Rosveguen) de Lennon; Jean Brichet est probablement le fils de Pierre Brichet mort à St Ségal en 1637 et peut-être d'une demoiselle Lysac veuve d'un Landevisau dont une fille Françoise, tante de Catherine Brichet, qui sera épouse successive de Me Pierre Lor et Me René Goupil. Catherine Brichet est par ailleurs nièce alliée d'Anne Daniel et cousine germaine de Louise Brichet qui seront présentes au baptême de sa 1ère fille Anne Guilloroux, les Guilloroux famille de St Yvi.

Il est normal qu'on voie des Keraudren aux baptêmes Guilloroux :wink: : le 27/01/1679 HH Pierre Keraudren déclare ses terres de la succession de défunte Margueritte Guilloroux son aïeule morte depuis 26 ans, laquelle était héritière de Missire Henry Guillouroux recteur d'Elliant mort en l'année 1652

Reste à cerner les Lor :mrgreen:
par Vital Le Dez
30/10/2019 12:09
Forum : Familles
Sujet : Michel L'OR/NAOUR et Françoise LANDANET - 17e
Réponses : 17
Vues : 7882

Re: Michel L'OR/NAOUR et Françoise LANDANET - 17e

Bonjour à tous,

Merci Michel pour tous ces compléments (je n'avais pas lu tous les articles de ta page :wink: )
Françoise Landevisio, qui est certainement celle notée "domicella Francisca Landevia(u) uxor magistri Petri Lor" en février 1608, est décédée donc entre décembre 1637 et juillet 1641, probablement en effet vers 1639 suite à une épidémie.
Il n'est pas impossible cependant qu'il y ait eu deux Françoise Landevio, une en 1608 et une autre dans les années 1635, l'une étant éventuellement la nièce de l'autre, mais la chronologie concernant Catherine Brichet suggère qu'il n'y a eu qu'une seule Françoise Landevio: Catherine est en effet née vers 1618 environ (morte à 82 ans en 1701), mariée vers 1639 avec Me Jean Guilloroux, de sorte qu'une estimation à la louche peut faire naître Françoise Landevio sa tante vers 1580/1590 (Jean Brichet et Françoise Le Gonidec étant mariés avant le 27 mars 1607 date d'une déclaration qu'ils reçoivent de leurs tenanciers au village de Menezriou, ils ont dû naître aux alentours de 1580/1585, de la même génération que Françoise Landezio)
C'est assez cohérent avec une estimation de la naissance de Me Pierre Lor: en effet, il ne semble pas être maître en 1605, mais l'est en 1608 comme le montre la mention "uxor Magistri" (femme de Maître), de sorte qu'il a dû devenir maître entre 1605/1608, vers 1607 environ, ce qui fixe sa naissance vers 1582 environ, devenant notaire à 25 ans comme il était d'usage; il a probablement épousé Françoise Landevio aux alentours de 1605/1608 lorsqu'il a acquis sa maîtrise et son épouse était sans doute un peu plus jeune que lui, peut-être née dans la période 1585/1590 et donc morte avant 50 ans, peut-être en effet fauchée par l'épidémie de 1639, cohérent avec sa disparition dans l'intervalle 1637/1641. Il n'est pas exclu qu'elle ait eu des enfants, mais en tout état de cause Françoise Landevio est morte sans enfant survivant, que ce soit de Pierre Lor ou de René Goupil; on peut raisonnablement penser que René Goupil second mari de Françoise Landevio avait à peu près le même âge que son épouse, ou un peu plus vieux, et devait donc lui-même être né aux alentours de 1580/1585. Julien Goupil étant maître en 1641, il est né avant 1616; il faudrait savoir jusqu'à quelle date on l'aperçoit afin d'estimer son âge pour savoir s'il est fils, ou frère de René Goupil: il a pu être héritier de René Goupil x Françoise Landevio comme frère, ou comme fils du père uniquement (mais héritant naturellement de son estoc paternel). On peut alors penser que le remariage de Françoise Landevio avec René Goupil a pu avoir lieu dans la période 1608/1620, peut-être à Elliant (mais la lacune 1619/1631 ne permet pas de savoir si ce couple a pu être mentionné à Elliant comme parrain/marraine)
Catherine Brichet pouvait-elle être nièce par alliance? Ça paraît peu probable, car si tel avait été le cas, elle aurait naturellement hérité du mari, son oncle naturel et cela aurait été mentionné dans sa déclaration de 1684. Le texte de l'aveu est clair: tu l'as d'ailleurs transcrit (semble-t-il vu la numérotation des feuillets sur l'original des AD44, la copie des AN étant conforme), Catherine Brichet hérite de sa tante et non de son oncle, de sorte qu'on peut affirmer sans hésitation que ce n'est pas un lien d'alliance qui unit Catherine Brichet à Françoise Landevio, mais bien un lien de parenté, ici en ligne collatérale, comme dans toutes les successions en ligne collatérale qu'on peut trouver en série B et dont certains exemples ont pu être mentionnés sur la revue "Le Lien" du cgf. Elle n'hérite que de "peu de choses" en fait de sa tante (rien à côté de tout ce qu'elle a pu acquérir avec son mari et par succession de son oncle prêtre d'Elliant), juste une belle maison avec ses dépendances et rente y attenant à Rosporden, qui sans doute comme tu l'as dit provenait d'un acquêt que Françoise Landevio avait dû faire avec son 2nd époux René Goupil: dans ces conditions cela devait faire partie d'un lot réservataire (un peu comme un douaire) bien propre de Françoise Landevio transmissible à ses héritiers.
Donc je maintiens que Françoise Landevio est bien la tante (non alliée) de Catherine Brichet, ce qui ramène aux deux possibilités, soit Françoise Landevio demi-soeur de Jean Brichet, soit cousine germaine de soit Jean Brichet soit Françoise Le Gonidec. Il est cependant plus vraisemblable que Françoise Landevio était la demi-soeur de Jean Brichet car en succession collatérale héritent d'abord les frères/soeurs, et si disparus leurs enfants, et si aucun neveu/nièce les cousins germains et enfin leurs enfants: si elle était cousine germaine cela suggérerait que Françoise n'avait aucun frère/soeur ni aucun neveu/nièce (au sens premier), ce qui n'est pas impossible. Cependant le mariage de Catherine Brichet avec Jean Guilloroux sans doute en 1639, possiblement consécutif au décès de Françoise Landevio, suggère que le partage a pu intervenir à cette date. On peut concevoir que Catherine Brichet, probablement la petite dernière fille cadette de Jean Brichet x Françoise Gonidec, et son nouveau mari ont transigé avec ses frère/soeurs aînés pour hériter de la part de Françoise Landevio à Rosporden/Elliant et laisser les terres en Lennon et St Segal à son frère et soeurs non mariées, ce qui avait aussi un côté pratique puisque Catherine allait vivre à Elliant, assez éloigné de St Ségal et Lennon. C'est peut-être bien cet arrangement familial qui est souligné par la présence de Louise Brichet, certainement la soeur de Catherine (et Yves Brichet sieur de Resterniou) au baptême de Pierre Guilloroux en 1642 à Elliant, 2nd enfant de Jean Guilloroux et Catherine Brichet.
On peut donc aisément imaginer que le mariage de Catherine Brichet et Jean Guilloroux était un renforcement d'alliance entre familles qui se connaissaient: Jean Guilloroux notaire royal signe avec Julien Gouppil et H: Gueguen l'aveu passé par HF Marie Le Meur à Coray le 18/11/1643: si Catherine Brichet était la nièce alliée de René Goupil suite à son mariage avec Françoise Landevio, par extension elle pouvait être la cousine alliée de Julien Goupil, et le mariage avec Jean Guilloroux pouvait être intéressant pour les deux parties évoluant dans le notariat; Jean Guilloroux sera parrain en 1640 de Louis Gouppil fils Jacques et Françoise Rivoal, signe sans doute d'un rapprochement récent entre ces familles par l'intermédiaire de Catherine Brichet.
Je suspecte donc très fortement que Françoise Landevio est la demi-soeur de Jean Brichet, et qu'elle venait de la région de Brasparts/Châteaulin. La chronologie peut par contre laisser plutôt penser que c'est la mère de Jean Brichet, veuve de Y Brichet, qui s'est remariée avec Y Landevio qui devait donc être son second mari, Jean Brichet étant né vers 1580/1585 et Françoise Landevio vers 1585/1590. Il serait alors intéressant de comprendre pourquoi Françoise Landevio a atterri à Elliant/Rosporden vers 1605/1608 pour épouser Pierre Lor: peut-être a-t-elle suivi sa mère.
Je serai donc très intéressé de connaître l'ascendance maternelle de Françoise Landevio, parce que ça me donnera l'ascendance maternelle de Jean BRICHET.
Et pour revenir au sujet des Lor, vu que Pierre Lor "le jeune" époux Françoise Landevio, né vers 1582 environ et mort probablement avant 1620, ne peut pas être l'ascendant des Lor objets de ce sujet, il est probable que plusieurs Lor de Rosporden/Elliant sont issus de frères/cousins de ce Pierre le jeune, peut-être lui-même fils d'un Pierre Lor "le vieux"?
Michel, as-tu des éléments issus de la série J sur ces Lor de Rosporden/Elliant voire Melgven?

Amicalement,
par Vital Le Dez
29/10/2019 18:58
Forum : Familles
Sujet : Michel L'OR/NAOUR et Françoise LANDANET - 17e
Réponses : 17
Vues : 7882

Re: Michel L'OR/NAOUR et Françoise LANDANET - 17e

Re,

Voici ce qu'on trouve (Hervé Torchet, Montre de Cornouaille 1481, page 137, Editions de La Pérenne, septembre 2011) sur la famille de Landivisiau, bien implantée dans le secteur de Châteaulin:

"Jac Landiviziau par Yvon Kernegues en brigandine et javeline à Brasparts
Alain Landiviziau commissaire de la réformation des fouages de 1426 passe le rachat de Morice Quelennec à Châteaulin en octobre 1443.
Jacques Landivisiau de Brasparts passe le rachat de Jehanne Kergorlay à Ergué-Gabéric, il fit fondations à la cathédrale de Quimper en 1465 et 1470.
Nicolas Landyvyziau procureur de Charles de Roscerff en 1524 (Pleyben)"

On est donc bien dans le cadre géographique de la famille Brichet/Gonidec: des Gonidec sont attestés à Guellevain/Edern/Trégourez au début de 1600, jusqu'au moins 1629 à Guellevain où Jean Brichet x Françoise Le Gonidec possèdent une pièce de terre sous l'abbaye de Landévennec, les Brichet à St Ségal, St Coulitz tout près de Châteaulin: Françoise Landevio tante de Catherine Brichet est donc géographiquement cohérente avec ce qu'on sait de la famille Brichet/Gonidec, en revanche impossible à ce stade de savoir si Françoise Landevio est tante au sens premier, c'est-à-dire par extension demi-soeur de Jean Brichet, ou si elle est cousine germaine soit de Jean Brichet soit de Françoise Le Gonidec, les Gonidec via la Boissière étant possessionnés à Lennon.
Le cadre géographique des Landevizau entre Châteaulin, Brasparts/Pleyben et Ergué-Gabéric est compatible avec les deux possibilités
Michel si tu as qqchse à ce sujet :wink:

Cordialement,
par Vital Le Dez
29/10/2019 16:17
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Sujet : Michel L'OR/NAOUR et Françoise LANDANET - 17e
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Re: Michel L'OR/NAOUR et Françoise LANDANET - 17e

Bonjour Michel et tous,

A dire vrai je ne sais pas grand-chose sinon rien sur cette Françoise Landeziau, Landevia et toutes variantes possibles et imaginables. Possible qu'elle soit une Landevisiau (famille existante) avec perte du s/z intervocalique. Si elle est bien une et seule personne, mentionnée successivement au moins en 1608 et 1637, elle serait alors, si j'ai bien saisi ce que tu as écrit, épouse de Me Pierre Lor et ensuite de Me René Goupil, peut-être le père de Julien Goupil qui signe des aveux à Coray (si je me souviens des documents que Yannick Lannuzel avait postés sur des familles de Coray). Si par ailleurs elle est bien, et ça paraît probable vu la signature de Catherine Brichet sur l'acte de 1637 (et qui 42 ans plus tard, dite veuve de NH Jean Guilloroux et résidant en son manoir de la RIvière paroisse de Tourch, signait de la même manière à Châteauneuf quand marraine de François Benoist fils HH Maistre Jan Benoist procureur au siège royal de Chauneuf et Laurance Ollivô), celle qui sera dite tante de Catherine Brichet son héritière dans son aveu de septembre 1684, "morte depuis plus de 40 ans", alors on peut raisonnablement penser que Françoise (de) Landevio est décédée entre décembre 1637 et septembre 1644, aux alentours de 1640 en moyenne. Elle a donc pu naître vers 1575, marraine à environ 62 ans fin 1637, épouse en 1ères noces de Me Pierre Lor puis de Me René Goupil
Il est donc probable que personne ne descend de cette Françoise Landevio :wink: car Catherine Brichet en hérite par lignée collatérale, ce qui veut dire qu'il n'y a probablement pas eu d'héritier en ligne directe, sinon Catherine Brichet n'aurait certainement pas hérité de cette Françoise, sauf éventuellement par disposition testamentaire, mais cela paraît douteux. Autrement dit, si Me Pierre Lor a eu des enfants, ce n'est certainement pas avec cette demoiselle remariée, sans doute à un âge ne lui permettant plus d'avoir des enfants, avec René Goupil.
Donc 1er point de réglé relativement au sujet initial,
1) Françoise Landanet (une Françoise Landanet a bien existé, citée en 1562) n'est pas l'épouse de Me Pierre Lor,
2) il n'est pas sûr que Me Pierre Lor lui-même ait eu descendance, mais plutôt éventuellement ses frères
==> l'ascendance de Michel Lor, et de certains Lor de Rosporden/Elliant est donc toujours ouverte :mrgreen:

Cela étant, reste un point que j'aimerais bien connaître: le lien de parenté entre Catherine Brichet et Françoise Landevisau.
Cette famille Landevisiau/Landivisiau/Landezio est mentionnée en Cornouaille à la montre de 1481, mais pas à la réformation de 1426, ce qui peut laisser penser une arrivée relativement tardive, après la 2nde moitié du XVè siècle en Cornouaille, sans doute originaire d'une autre partie de Bretagne, peut-être le Léon.
Bien qu'il n'y ait pas de preuve formelle, Catherine Brichet est probablement la fille de Me Jean Brichet sieur de Resterniou, vivant en juillet 1656 mais sans doute mort peu après, et Françoise Le Gonidec morte vers 1654, tous deux mariés avant mars 1607, mais sans doute peu avant car recevant déclaration des tenanciers du village de Menezriou Lennon dont ils étaient possesseurs du chef de Françoise Le Gonidec, et vivant en 1629 à Rochbras St Coulitz. Catherine Brichet je pense est la dernière fille de ce couple qui eut au moins 6 ou 7 enfants. Yves Brichet leur héritier principal passe déclaration pour le domaine de Châteaulin en 1678, il cite cinq de ses soeurs (Renée, Marie, Julienne, Anne et Louise Brichet), mais Catherine ne figure pas dans la liste. Néanmoins, les 5 soeurs citées ne sont pas mariées, contrairement à Catherine qui est veuve, et il est possible que des arrangements aient pu être passés entre Catherine et ses probables frère et soeurs. Dans ces conditions, Catherine Brichet serait fille de Jean Brichet et Françoise Le Gonidec, ce qui d'ailleurs apparaît la seule solution à l'interprétation de la tutelle des enfants mineurs de Charles Costiou en 1701
Françoise de La Boissière, mère de Françoise Le Gonidec dans l'aveu de 1678, est dite morte depuis plus de 80 ans, donc avant ou vers 1598, sa fille Françoise étant née aux alentours de 1585.
L'ascendance maternelle de Françoise Le Gonidec est bien détaillée par l'aveu de 1678 ainsi que le partage de 1583 entre Louis de La Boissière et ses deux soeurs Jeanne et Françoise de La Boissière (cette dernière mère de Françoise Le Gonidec)
Il faut donc caser Françoise Landevio dans ce schéma familial, sachant qu'elle est dite tante de Catherine Brichet fille présumée de Jean et Françoise Le Gonidec; si tante est pris au sens habituel, elle est forcément demi-soeur soit de Jean Brichet soit de Françoise Le Gonidec, cette dernière solution étant exclue compte tenue de l'ascendance connue de Françoise Le Gonidec, donc si Françoise Landevio est tante au sens premier de Catherine Brichet, elle est certainement demi-soeur de Jean Brichet né dans les années 1580/1585 environ (marié avant mars 1607, sans doute au début de 1607 ou fin 1606), ce qui n'est pas impossible chronologiquement parlant vu que Françoise Landevio morte vers 1640, mariée en 1ères noces avant 1608 a pu naître vers 1575/1580. Dans ces conditions, la mère de Jean Brichet aurait pu épouser en 1ères noces un nommé Landevio, puis veuve se serait remariée avec un Brichet père de Jean.
Il ne faut cependant pas exclure, parce qu'on le voit fréquemment à cette époque, que Françoise Landevio soit tante à la mode de Bretagne, c'est-à-dire cousine germaine soit de Jean Brichet soit de Françoise Le Gonidec, ce qui ouvre plusieurs possibilités. Mais la famille Landevio (et variantes) est peu connue semble-t-il: je suppose que l'examen des archives pourrait sortir cette famille de l'oubli?

Pour en revenir aux Lor, j'attends avec impatience les actes que tu vas nous produire d'ici peu
Bien amicalement,
par Vital Le Dez
27/10/2019 11:53
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Sujet : Michel L'OR/NAOUR et Françoise LANDANET - 17e
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Re: Michel L'OR/NAOUR et Françoise LANDANET - 17e

Bonjour à tous!

Super! (faut ouvrir l'autre sujet :wink: )

Je lis aussi Landevia, Landenia ou peut-être Landevie vu la boucle finale. Est-ce que ça pourrait éventuellement se rapprocher de Landezio, nom de la tante de Catherine Brichet dont elle est dite héritière lorsqu'elle passe aveu pour la réformation du domaine dans les années 1680?
En tout cas je sais où j'irai aux prochaines vacances (mairie d'Elliant!)

Cordialement,
par Vital Le Dez
23/10/2019 19:54
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Sujet : Pierre LA PAGE/PAIGE x Marie LE CAM 17e/18es Saint-Thois
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Re: Pierre LA PAGE/PAIGE x Marie LE CAM 17e/18es Saint-Thois

Bonjour,

Sous réserve, car les registres extrêmement détériorés de St Thois ne permettent pas toujours des certitudes (disparition totale de la collection communale antérieure à 1821 et la collection du greffe est très lacunaire au 18è siècle avec des incommunicables), on trouve en 1726 le 11 avril le baptême d'un enfant de ? Le Page et Marie Rospars, parrain/marraine: Guillaume Le Page de la paroisse de Tregourez et Rose du Boishardy.
L'acte entièrement déchiré sur le haut ne permet pas de connaître le prénom de l'enfant ni celui de son père
Possible que votre Pierre se soit remarié avec Marie Rospars après le décès de sa 1ère épouse. Ça ne répond pas à la question de son décès, mais peut-être une piste, après 1726 (les registres 1727/1739 ont entièrement disparu et le registre de la table mortuaire pour cette période est incomplet aux AD de Quimper). Si ce Pierre a laissé des enfants mineurs, alors il doit exister un inventaire après décès en série B, peut-être établi par la juridiction de la Roche, voir à Brest...

Cordialement,
par Vital Le Dez
15/10/2019 16:04
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Sujet : Asc.Jean BIHAN vers 1698 à Kernevel
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Re: Asc.Jean BIHAN vers 1698 à Kernevel

Bonjour à tous,

Il y avait deux Jean Le Bihan nés à Scaër en 1698, l'un né en mai (fils Jean Le Bihan et Jeanne Le Flao), et l'autre né en octobre; c'est celui né le 19 octobre (dont la marraine est Jeanne Le Flao, l'épouse de Jean Le Bihan), fils de Alain LE BIHAN et Marguerite LE GUENEL, qui se marie, le même jour que son frère Bertrand, en 1722 avec Jeanne David:

"L'onzieme f(e)b(vrie)r 1722, apres les fiancailles faites en face d'eglise
et la publica(ti)on des bans faites le 1er, 2e et 8e f(e)b(vrie)r dit an, ne
s'y estant trouvé aucun empechement, je soubsigné p(res)tre
ayant interrogé dans cette eglise parro(issiall)e Jan fils de feu Alain
LE BIHAN et Margte LE GUENEL, decreté de iustice, et Jeanne
fille de Guillaume David et f(un)te Janne Yves, et Bertrand Le
Bihan fils de feu Alain, aussy decreté de iustice et Louise
David fille de Guillaume, et recu leur mutuel consentement
par paroles de p(rese)nt, les ay solemnellem(en)t conioint en mariage
en presence de Jan Le Bian, Guillaume et Jan David, Margte
LE GUENEL et Bertrand Le Boedec leur parents qui ont declaré
ne scavoir signer, et ay ensuitte celebré la s(ainc)te messe et leur
ay donné la benediction nuptiale selon la forme et ceremonies
observees par n(ost)re mere la ste Eglise"
(acte non signé, de l'écriture de Christophle Dufort ptre curé)

Il paraît probable en effet que celui né en mai 1698 soit mort à presque 5 mois le dernier jour de septembre 1698

Cordialement,
par Vital Le Dez
24/09/2019 11:25
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Sujet : Michel L'OR/NAOUR et Françoise LANDANET - 17e
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Re: Michel L'OR/NAOUR et Françoise LANDANET - 17e

Bonjour à tous,

"J'ai parfois l'impression que les citoyens derangent en allant consulter les archives (Port Launay ou j'ai propose a la secretaire de m'enfermer dans la piece des archives si elle avait peur que je parte avec les registres :-))."

Les registres de Châteauneuf ont été volés en mairie, semble-t-il à la fin des années 1990, les registres de Lennon (qui remontaient à 1642 d'après les anciens inventaires) ont mystérieusement disparu également, il y a plus longtemps au début du 20è, ce qui peut expliquer l'attitude de certaines mairies (et pas seulement dans le 29, certains départements, comme le 86 ont confisqué l'intégralité des registres communaux en 2001, certains ayant été volés en mairie, et les ont numérisés avant de remettre les originaux aux mairies: sur le site des AD86 on trouve donc la totalité des registres disponibles, ceux de la collection communale et ceux de la collection du greffe). A Scaër les registres 1762-1776 ont disparu, alors qu'ils existaient encore en partie en 1993 (registres des sépultures et mariages jusqu'à 1770, le registre bm 1770-1776 avait déjà disparu) : Scaër a interdit la consultation de ses registres, ceux-ci ayant été complètement dégradés, par chance les registres encore disponibles ont été numérisés, les fac-simile étant consultables en mairie.
C'est dommage mais compréhensible que les mairies dans ces conditions interdisent la consultation de leurs registres, d'autant plus dommage que ceux qui sont allés aux AD29 connaissent l'état déplorable de la collection du greffe pour plusieurs communes/paroisses. Mais certaines communes n'ont plus rien de leur collection communale, par négligence le plus souvent: c'est le cas de Leuhan qui n'a plus rien avant 1840, les quelques registres entre 1820 et 1840 étant tellement dégradés qu'ils ne sont plus consultables, ou encore St Thois qui n'a plus rien avant 1822. Trégourez a également interdit la consultation de ses registres, ainsi qu'Edern et sans doute bien d'autres communes.
Je crois que les Mormons n'ont pas eu l'autorisation de faire des microfilms dans le 29, il n'y a d'ailleurs aucun registre bms numérisés par les Mormons dans leurs inventaires pour le 29, même pour les collections communales

Pour reprendre (un peu) sur le sujet principal, au sujet des signatures, ceci n'est pas un argument suffisant: par chance la paroisse de Laz est en ligne sur le site des AD29, ce qui permet de se faire une idée au sujet des signatures: par exemple, la famille MICOUD de Laz (qui n'a aucun rapport avec les Landanet mais c'est juste pour illustrer le propos), dont le plus ancien représentant connu est Me Antoine MICOUD procureur fiscal de Laz et la Rochelgommarch, parrain à Laz le 01/07/1619 d'Anthoine Le Moal fils Jean et Marie Le Drevers de Quozgourou: lorsqu'il est parrain à ce baptême à Laz, baptême visible sur les registres numérisés, il n'appose pas sa signature, ce qui est pour le moins curieux pour un procureur fiscal, étant explicitement désigné sous cette appellation. En fait, il suffit de voir les registres pour se rendre compte que c'est au gré du prêtre officiant, qui soit fait signer les parrain/marraine, soit omet purement et simplement de les faire signer même s'ils savent le faire à l'évidence. Bien sûr Antoine MICOUD sait signer, d'ailleurs sa signature très belle figure sur le registre quand il est parrain à Scaër en 1614. Mais si on n'a pas connaissance du baptême à Scaër le 01/07/1614 de Ludofficus Dramart fils NV Nicolaus Dramart dominus temporalis de la Porte et Anna Dreau, où Nobilis vir Magister Antonius MICOUD appose sa signature comme parrain, on ne pourrait que supposer qu'il sait signer puisque sa signature est absente lors du baptême de 1619 à Laz: l'absence de signature n'est donc pas forcément une preuve de ne pas savoir signer
Le fils présumé (mais très fortement présumé, vu que le patronyme MICOUD est rarissime sinon unique dans le 29 à cette époque, très vraisemblablement issu d'une lignée de procureurs en Poitou dans l'élection des Sables, où il figure sur le catalogue de la réformation de la noblesse de 1664, et aussi à Niort où des procureurs Micoud sont mentionnés sur les registres des délibérations de la ville) d'Antoine MICOUD, Me Jean MICOUD noble homme sieur de Kerahub, notaire à Laz, sait bien sûr signer; il est époux d'une fille de laboureur et en a de nombreux enfants; son fils aîné, Jean Micoud sieur de Kerhuel est vivant en 1663 mais disparaît des registres à cette date sans qu'on en sache le devenir; ses frères cadets ne savent pas signer, sans doute parce qu'ils n'étaient pas destinés à exercer ailleurs que dans l'exploitation des terres, contrairement au fils aîné sieur de Kerhuel; ses soeurs en revanche ont un minimum d'instruction, sans doute pour accéder à de bons mariages, Gilette Micoud fille aînée de Jean MICOUD sieur de Kerahub sait signer, elle épouse un honorable homme Vincent Piot et permet à ses filles d'accéder à la noblesse par mariage. Pierre MICOUD 2nd fils de Jean, bien que dit noble homme en 1688 au baptême de son fils, ne sait pas signer, alors que son père et son grand-père avaient de très belles signatures très caractéristiques; en revanche la fille de Pierre, HF Gillette MICOUD saura signer, même si sa signature n'est pas très assurée et peu fréquente sur le registre de Laz. De nombreuses autres familles de Laz ont exactement le même "parcours signataire": les aînés destinés aux professions de robe, qui font leurs études à Quimper comme parfois mentionné sur le registre ("estudiant en philosophie") savent signer, leurs cadets destinés à l'exploitation de la terre ne savent pas signer, c'est le cas des Floch, Le Du, Morvan...
Il est donc tout à fait possible que Michel Lor soit un fils cadet de Me Pierre Lor: en cherchant bien, il est probable qu'on trouverait des Lor sachant signer, dans la parenté de Me Pierre Lor, mais aînés et destinés aux métiers de notaires ou procureurs et avocats, il y a bien des Lor notaires
Enfin, la bourgeoisie n'est pas aussi recherchée que cela: il suffit de voir le nombre d'alliances entre les petits nobles et ceux qui ont la maîtrise de la terre pour voir que c'est la terre et sa mise en valeur qui est recherchée, et il y a des familles de cumulards qui savent parfaitement s'y prendre: la consultation des registres de la réformation du domaine de Concarneau par exemple est assez instructive quand on la combien avec quelques aveux encore disponibles (par exemple les Le Gall d'Elliant)

Cordialement,
par Vital Le Dez
23/09/2019 19:17
Forum : Familles
Sujet : Michel L'OR/NAOUR et Françoise LANDANET - 17e
Réponses : 17
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Re: Michel L'OR/NAOUR et Françoise LANDANET - 17e

Bonjour,

Le sujet m'intéresse 8)
Il est possible aussi que Michel L'or x Marie Credou soient les parents de Françoise Lor épouse Hierosme Le Gall à Rosporden vers 1622

Voici ce que j'ai noté:
"Françoise LOR est peut-être née à Melgven dans la décennie lacunaire 1602/1612, fille du couple Michel Lor x Marye Credou à Melgven, dont
- Marye le 18/04/1613 (p/m: Bernard Gouiffes et Marye Le Gag),
- Joannes le 29/03/1614 (p/m: NV scutifer Franciscus Theven dominus temporalis de Rosnoarec et Catherina Meur),
- Guillermus le 24/08/1620 (p/m: NV scutifer Guillermus Cailibot dominus temporalis de Kerleanou et Langoet, et domina Pezronella de Gracis domicella de Lespond),
- Elisabeth le 22/02/1626 (p/m: Jacques Capitaine et Peronnelle Gouiffais; + ../02/1626, obiit en marge), et
- Allain le 08/07/1629 (p/m: Missire Allain Bittart prêtre et recteur et damoisselle Claude du Clou dame de Keroucic Mainhuellou et Lespont, signent, pst: Alain L'Or pbre signe; en marge: "devint pretre et curé de Melgven")

C'est l'hypothèse que nous formulons car Françoise LOR ne peut être celle née à Rosporden qui sera épouse Taniou; en effet NH François Tanniou sieur de Trevic de la ville de Rosporden déclare ses possessions à Kernével au village de Renanguip sous le sieur de Boisjaffré en 1682, de la succession d'honorable femme Françoise Lor sa mère décédée l'an 1664 et à ladite Lor par le décès de feu Maistre Hierosme Lor et Catherinne Le Guillou ses père et mère arrivé puis les soixante et dix ans: Françoise LOR épouse Hierosme LE GALL ne peut donc pas être la fille de Maistre Hierosme Lor et Catherine Le Guillou"
Hierosme Lor et Catherine Le Guillou vivaient encore dans les années 1600/1610, morts aux alentours de 1610/1615 d'après l'aveu de 1682, Me Hierosme Lor étant sans doute le frère de Me Pierre Lor

Malheureusement les releveurs du cgf n'ont pas noté les parrains/marraines pour Rosporden qui n'est pas en ligne, et donc ce n'est qu'une hypothèse pour Françoise LOR épouse LE GALL qui pourrait être née vers 1605 environ, faisant naître Michel Lor et Marie Credou vers 1585 environ. Mais la parenté de Françoise est hypothétique car les lacunes ne permettent pas de vérifier, et l'absence des parrains/marraines dans les relevés de Rosporden n'autorise que des suppositions.
Dans la région, le seul couple connu Michel Lor x Marie Credou vers 1610 peut laisser penser que Françoise LOR épouse LE GALL est fille de Michel; néanmoins il existe un Bertrand Lor vivant en 1614 qui pourrait faire l'affaire; mais les Le Gall d'Elliant (pour certains) étant déjà alliés aux Landanet via Anne Landanet, l'hypothèse n'est pas absurde; d'ailleurs Bertrand Lor d'Elliant est sans doute le fils de Me Pierre Lor et peut-être le frère de Michel

Chronologiquement Michel L'OR peut être le fils de Pierre Lor époux Françoise Landanet qui est marraine à Elliant en 1608:

baptême - 25/02/1608 - Elliant

KENECHERVE Françoise
fille de Henri et de Françoise ROUX

Parrain : Gourmelen Rodolphe
Marraine : Dlle Françoise Lan.. Epse De Maitre Pierre Lor

Sur le cahier du curé d'Elliant, qui a d'ailleurs servi aux relevés cgf (et qui a été pris en photo), la marraine est delle Françoise Landaniet épouse Me Pierre Lor; ce cahier est de relative qualité car les actes de cette époque à Elliant sont en latin: il faudrait pouvoir relever les microfiches en mairie d'Elliant (qui n'autorise plus la consultation des registres, mais je ne sais pas si elle autorise encore la consultation des microfiches)

On ne trouve pas d'autre mention de Françoise Landanet épouse Pierre Lor; j'ai lu, mais je ne me souviens plus où, que Françoise Landanet est citée veuve Me Pierre Lor peu de temps après 1608; le couple n'a pas d'enfants relevés ce qui suggère que leurs enfants ont pu naître bien avant 1600
Maistre Pierre LE MEUR et sa femme rendent hommage à l'évêque de Cornouaille à Quimper pour eux et pour Françoyse Landanet en mai 1562: c'est peut-être cette Françoyse Landanet qui sera future épouse de Me Pierre Lor
Mais ce ne sont que des suppositions: il n'y a pas de certitude; cependant les parrains/marraines des enfants du couple Michel Lor x Marie Credou suggèrent que ce couple évolue dans un milieu relativement aisé, même si Michel Lor ne sait pas forcément signer
Les Landanet d'Elliant ne devaient pas être si riches que ça, et n'ont pas hésité à s'allier avec des familles roturières: le très instructif site de Michel FLoch mentionne un aveu de Henry Landanet d'Elliant en 1540: dans sa parenté, on y retrouve des familles d'Elliant bien connues et qui n'ont rien de noble; voici le début de l'aveu qu'on trouve sur le site de Michel:

"Minu du lieu et aparteñ
de Landanet baillé par
Henry Landanet Sr dud~
lieu le xième jour de
may M Vc XL

Sachent toutz que par nostre Court de Rospreden, devant nous en droict furent présents et pour ce personellement establiz, Henry LANDANET, filz de feu Jehan LANDANET, Hervé LE VIGOUROUX fils de feu Yvon LE VIGOUROUX de luy procréé en feüe Margarite LANDANET sa femme, Jacob TREFFLÈS & Marie LANDANET sa femme, fille de feu Charles LANDANET de sondit mary auctorizée à gréer et tenir cestes, Jehan GOURMELLEN Coetcoustance douarrein [petit-fils] de feüe Louyse LANDANET, Guennolay GOURMELLEN ; Katherine LE BRIZ veuffve feu Glazren GOURMELLEN en son nom et comme tutrice et garde de ses enffentz en elle procréés par sondit feu mary, et Jehan LE MEUR.

Lesqueulx et chacun d'eulx cognoissant et par cestes cognoissent et confessent tenir et que ils tiennent en proche seigneurie de ligence à foy et hommaige et debvoir de rachat quand le cas advient de et soubz le Roy notre Syre usuffructuaire des pays et duché de Bretagne, père et légitime administrateur des biens de Monseigneur le Dauphin duc propriétaire desdits païs et duché de Bretaigne :

Le Mannoir de Landanet o ses terres chaudes et froides, prées, préeries, boys et aultres ses yssues et appartenances site en la paroisse d'Elyent à eulx escheuz et advenuz par les successions et deceix de leurs prédécesseurs."

On a donc là les cohéritiers des Landanet d'Elliant, sans qu'on puisse d'ailleurs vraiment savoir qui sont les premiers Landanet dont ceux de 1540 sont héritiers; sur le même site de Michel FLoch, on trouve pour la réformation de 1539 à Elliant, la mention "Les terres que tenoit aultreffoys Jehan LANDANET,
près le villaige de Landanet avecques ung pré et fenier"
Ce Jehan Landanet était peut-être le père ou le frère de Thibault époux Françoise Kerviher, lequel est réputé être fils d'Henry présent à la montre de 1481 (H. Torchet)
Les Landanet sont donc une famille de la petite noblesse, pour certains guère plus aisés que des notaires royaux plus opulents, et une alliance entre Me Pierre Lor notaire avec une delle Landanet n'a rien d'extravagant, voire même tout à fait dans la norme de l'époque: un cadet trouve un parti sortable et avantageux que d'épouser sa fille par un notaire royal qui y trouve lui-même l'intérêt d'entrer dans une famille qui pouvait posséder quelques biens fonciers en propre.
Reste que pour le moment, on ne peut que supposer que Michel Lor soit fils Me Pierre x Françoise Landanet par méconnaissance d'autres couples Lor contemporains. En tout cas, rien ne permet pour l'instant de donner la filiation de Françoise Landanet: si elle est née vers 1550 environ, elle pourrait être une fille du Henry de 1540 d'Elliant, ou une fille de François LANDANET marchand de Coray en 1540, dont la fille sera épouse de Me Pierre LE MEUR, qui ont des attaches avec des familles de Melgven, notamment les Staguer comme prouvé par quelques aveux; et comme Pierre LE MEUR rend hommage pour une Françoise Landanet en 1562, on peut imaginer que Françoise Landanet future épouse Me Pierre Lor soit la dernière fille probablement mineure non mariée de François LANDANET x Marie COZDEN.
Donc pour le moment, juste une hypothèse, crédible mais non prouvée.
En revanche, je ne vois strictement rien qui puisse dire que Pierre Lor est dit Furic: il n'y a rien dans les actes qui permette un tel rapprochement

Cordialement,
par Vital Le Dez
23/08/2019 20:13
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Sujet : Famille QUEFFELEC Rosnoën/Le Faou vers 1700
Réponses : 41
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Re: Famille QUEFFELEC Rosnoën/Le Faou vers 1700

Bonjour Philippe et tous,

J'ai confondu père et fils en allant trop vite quand j'avais écrit ce message :wink: ; en effet Marc est fils de Nicolas

baptême - 06/01/1664 - Rosnoën

CABITEN Marc
enfant de Nicolas et de Marguerite COLIN

Parrain : COLIN MARC
Marraine : LE QUEFFELEC Jeanne femme de Jan Colin

Par contre, soit il y avait deux Jean Colin, l'un étant époux de Marie Queffelec et l'autre de Jeanne Queffelec, soit il n'y avait qu'un seul Jean Colin, sa femme usant de deux prénoms

Dommage qu'on ne puisse avoir accès aux photos des originaux; mais possible aussi qu'un des couples se cache dans les très nombreuses lacunes de Rosnoën à cette époque!

Amicalement,
par Vital Le Dez
23/08/2019 15:44
Forum : Familles
Sujet : Famille QUEFFELEC Rosnoën/Le Faou vers 1700
Réponses : 41
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Re: Famille QUEFFELEC Rosnoën/Le Faou vers 1700

Bonjour Jacqueline et tous,

Oui c'est à peu près la conclusion à laquelle j'étais arrivé, c'est d'ailleurs ce que j'avais écrit:

"A priori, si la tutelle de 1690 a bien décrit le degré d'Yves Creven de Kermenguy, cette ? COLLIN devrait être veuve en 1ères noces d'un Quemener, parents de Marguerite Quemener veuve Guénolé Creven, de sorte que le couple ? QUEFFELEC x ? COLLIN doit appraître à Rosnoën seulement à partir de 1620/1625, et donc inaccessible par les bms de Rosnoën, sauf s'ils sont cités comme parrain/marraine dans la période 1654/1675.
Dans les parrains/marraines, entre 1656/1664 il y a au moins Jeanne Collin et Marguerite Collin; Marguerite Collin doit être l'épouse de Marc Capiten, dont Marc le 06/01/1664 (p/m: Marc Colin et Janne Queffelec épouse Jan Colin), et Janne Collin est marraine avec Jan Colin le 05/03/1656 de Louyse Le Goff fille Barnabas (?, mais ça doit être ça, un Barnabé LE GOFF mort vers 1628 est dit père de HH Marie LE GOFF dans un aveu de 1678, donc ce Barnabas est sans doute un fils ou petit-fils de Barnabé) et autre Janne Colin
On peut donc assez aisément imaginer que Jeanne COLLIN, vivante en mars 1656, née sans doute vers 1595/1600, est l'aïeule recherchée, soeur de Jean Colin épouse Jeanne [finalement Marie d'après les éléments que vous venez de montrer] Queffelec qui pourrait fort bien être la soeur de ? QUEFFELEC, et sans doute aussi la tante de autre Jeanne Colin épouse Barnabas Le Goff: je présume donc, même si pour le moment l'indice n'est pas suffisant, que ? COLIN est Jeanne COLIN vivante en mars 1656, fille Marc COLIN x Catherine KERMAREC, petite-fille Olivier KERMAREC x Jeanne LE GOFF, mais c'est à confirmer"

Le mariage de 1669 que vous indiquez, montre bien les Colin à la Forest: c'est conforme à la fondation de Marc COLLIN de 1610, et la présence des Collin/Kermarec de la Forest à la tutelle de 1690, parents au 1/3 et au 1/4; de plus un Marc Colin cousin germain au mariage de 1669 rappelle le prénom de cet aïeul
Donc en effet, Marie Queffelec épouse Jean Colin doit être la soeur (ou peut-être la demi-soeur) du père de Jacques QUEFFELEC (qui à mon avis s'appelle aussi Jacques); mais l'indivision s'explique aussi car ? COLLIN (qui doit être la Jeanne citée en 1656) fille de Marc COLLIN et Marguerite KERMAREC, est la mère de Jacques QUEFFELEC: l'indivision doit provenir du fait que Jacques QUEFFELEC et Jacques Collin descendent tous deux du couple Marc COLLIN x Marguerite KERMAREC :wink:

Cordialement,
par Vital Le Dez
10/08/2019 17:21
Forum : Familles
Sujet : Famille QUEFFELEC Rosnoën/Le Faou vers 1700
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Re: Famille QUEFFELEC Rosnoën/Le Faou vers 1700

Re,

Une autre tutelle de 1706:

04/09/1706 : IMG 0856/0857
Du 4e
7bre 1706 devant Monsieur le Sénéchal et premier magistrat de la Juridiction de la
Vicomté du Faou ayant pour adjoint le soussignant greffier,
A comparu CATHERINE LE SIGNER veuve de deffunt JAN QUEFFELEC du lieu de Rozaleur en la
paroisse de Roslohen, laquelle a déclaré que décès est arrivé à son dit deffunt mary depuis le 27 d'aoust
dernier et luy estre resté du fruit de leur mariage le nombre de cinq enfants mineurs nommés et agés,
scavoir BASTIEN QUEFFELEC de vingt et quatre ans, CATHERINE QUEFFELEC de dix neuff ans,
« illisible » QUEFFELEC de saize ans, VINCENT QUEFFELEC de traize ans et YVES QUEFFELEC de neuff
ans, pour lesquels pourvoir d'un tuteur et curateur elle a fait comparoir les parants cy apprès, requérante
moyennants l'advis de ses parants estre créé et institué à leur curatrice, et ne scachant signer a signé pour
elle Maistre Yves Juhel son procureur duquel elle est assistée,
En l'endroit se sont présanté :
VINCENT SIGNER de Rosarquiniou en la paroisse de Rosnohen frère à la ditte veuve,
BASTIEN PIRIOU demeurant au lieu du Vern paroisse de Rosnohen parent au 3e
degré à la
ditte veuve,
YEROSME HELLIEZ demeurant au lieu du Guersilleur paroisse de Roslohen beau-frère à la
ditte veuve pour avoir espousé FRANCOIE LE SIGNER,
M° JACQUES MARCHIC demeurant en cette ville du Faou parent allié audit deffunt,
FRANCOIS POULIQUEN demeurant au lieu de Treguenec paroisse de Roslohen beau-fils
audit deffunt pour avoir espousé MARYE QUEFFELEC
,
JACQUES HASCOUET demeurant au Mannoir de Kermenguy paroisse de Rosnohen parent
au 3e
degré en estoq maternel dudit deffunt
,

qui fait d'ailleurs écho à celle de 1708 que vous avez produite dans l'étude sur les Hascoet avec Jacques Hascoet:

29/06/1708 : IMG 8761/8762
Pour procéder à la pourvoiance d'un tutteur et curateur aux enfans mineurs de deffuncts
JACQUES HASCOUET et JANNE MORVAN ledit HASCOUET dernier décédé au lieu de Kermenguy
paroisse de Rosnoen, les dits mineurs au nombre de quatre nommés et agés scavoir VINCENT HASCOUET
agé de quatorze ans, HELLENE HASCOUET agée de neuf ans, RENEE HASCOUET agée de six ans et
MARIE HASCOUET agée de trois ans,
Ont comparus les parants cy après scavoir :
YVES HASCOUET frère germain au deffunct père des dits mineurs demeurant au lieu de
Creachrous paroisse de Rosnoen,
MARC LE GALL parant au tiers degré aux dits mineurs en estoc paternel demeurant au lieu
de Kerverson ditte paroisse,
JAN LE GALL aussy parant au tiers degré aux dits mineurs au mesme estoc demeurant au
lieu de Kerverson ditte paroisse,
NICOLAS CREVEN mesme parant en pareil degré et estoc demeurant au dit lieu de
Kerverson,
FRANCOIS POULLIQUEN mesme parant en pareil degré et estoc comme mary et procureur
des droits de MARIE QUEFFELEC sa femme demeurant au lieu de Rosalus ditte paroisse
,

Clairement les mêmes protagonistes; en 1706, Marie Queffelec épouse Pouliquen est donc de Treguennec, dont on sait maintenant que c'est Ty Scoavec, le fameux lieux de Marguerite Queffelec x Guillaume Quemener, l'acte de 1706 précise sa filiation, est est fille feu Jean et peut-être Catherine Le Siner si pas de remariage; en 1706, Jacques Hascouet est parent au tiers au défunt du côté maternel, en 1708 Marie Queffelec fille du défunt est parente au tiers au défunt Jacques Hascoet, autrement dit la combinaison des deux montre qu'il y a une parenté entre la mère de Jean Queffelec époux Catherine Siner, et Jacques Hascoet, et que ces Queffelec, vu le lieu de Treguennec en 1706, sont de la parenté de Jacques QUEFFELEC x Marie MEVEL; Philippe nous a montré que Jacques Hascoet est fils Jean x Basile Hilias; Jacques Hascoet étant parent au 1/3 à Jean Queffelec, Jeanne Queffelec sa fille étant elle-même parente au 1/3 à Jacques Hascoet, on en déduit que Jacques Hacoet est parent du 1/3 au 1/3 avec Jean Queffelec, autrement dit ils sont cousins issus de germains, et Jacques Hascoet est dit parent au 1/3 du côté maternel au défunt, autrement dit la mère de Jean Queffelec époux Catherine Siner est cousine germaine soit de Jean Hascoet soit de Basile Hilias; pour le moment ça ne me permet pas d'aller plus loin mais c'est peut-être un indice important
Toujours est-il que le lieu Treguennec en 1706 rattache ce Jean Queffelec marié vers 1677 (sans doute à Rosnoën) avec Catherine Siner, au couple Jacques QUEFFELEC x Marie MEVEL; ce Jean de 1706 pourrait donc fort bien être le fils du Jean Queffelec grand-père du mariage de sa petite-fille en 1708 dont l'aveu de 1713 via Petel dit bien que c'est de cette branche
Quant à Jacques Marhic, il est l'époux le 18/02/1686 au Faou de Jeanne Le Bouguennec soeur Vincent, Marie et Renée; vu qu'il est parent allié au défunt, a priori Jeanne Bouguennec est une cousine (en tout cas parente) à Jean Queffelec; Vincent Bouguennec est né au Faou le 14/07/1667 fils Jean et Margte Collin (p/m: Mire Vincent Blouns et Catherine Guillou); sa soeur Jeanne y est née également le 29/12/1647 (p/m: Charles Bouguennec et Marie Camus) [des frère/soeur germains avec 20 ans d'écart :wink: ]; le nom de la mère, Collin est peut-être bien un indice supplémentaire indiquant qu'il y a bien étroite parenté entre Jacques QUEFFELEC x Jeanne COLLIN et Jacques QUEFFELEC x Marie MEVEL

Ca ne répond pas à la question sur Marguerite Queffelec de l'aveu de 1713, mais elle doit être une parente commune à Guillaume Queffelec de Treizennec, Jean QUEFFELEC de Kermodiern, Marie Queffelec épouse Petel et Charles son frère: elle doit être une tante (ou cousine) morte sans hoir de corps, issue d'un des fils de Jacques QUEFFELEC x Marie MEVEL; elle pourrait être une fille du Yves cité dans l'aveu de 1682.
Je pense donc que Jacques QUEFFELEC époux Marie MEVEL, en plus de Jacques x Marie Morvan, Yves, Mauricette, Marguerite épouse Quemener et Jean époux LORCIL, a eu également un autre Jean époux ?, né vers 1635, vivant en 1708 au mariage de sa petite-fille fille de son feu fils Yves (certainement neveu du Yves de 1682)
A voir si on ne trouve pas d'autres tutelles ou aveux se raccrochant à cette branche

Cordialement, :D
par Vital Le Dez
10/08/2019 13:48
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Sujet : Famille QUEFFELEC Rosnoën/Le Faou vers 1700
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Re: Famille QUEFFELEC Rosnoën/Le Faou vers 1700

Bonjour Jacqueline et tous,

Je pense que la Mauricette de Dinéault est née en 1657 (il y aurait une erreur d'envion 10 ans à son âge); je peux vous montrer des couples (avec dates exactes!, où les oncles sont plus jeunes que leurs propres neveux :wink: ), donc cousins germains avec une génération d'écart ne me choque pas du tout: il suffit qu'un couple marié très jeune ait des enfants tout de suite et sur une longue période d'environ 20 ans.
Si Jacques QUEFFELEC x Marie MEVEL sont mariés vers 1632 environ, avec un fils Jacques né vers 1633 époux vers 1653 de Marie Morvan, Jacques et Marie MEVEL sont grands-parents dès 1654/1657, et leurs premiers petits-enfants n'ont que quelques années de plus de leurs derniers enfants; Mauricette née en 1657 peut s'être mariée vers 15/16 ans en 1672/1673, et peut parfaitement être la cousine germaine des enfants de Marguerite Queffelec née vers 1648 et mariée vers 1670. Il y a des frères/soeurs qui ont 20 ans d'écart entre l'aîné et le cadet; il suffit que le cadet se marie tard, et l'aîné se marie jeune, et il y a des écarts de plus de trente ans à 40 ans entre les cousins germains; et ça peut atteindre bien plus quand il y a remariage... un de mes aïeuls marié deux fois a eu sa 1ère fille à 22 ans et son dernier fils à 64 ans, avec deux épouses différentes. Il y avait 42 ans d'écart entre la soeur aînée et le dernier frère; au décret de mariage du dernier fils, c'est son neveu fils de sa demi-soeur, et c'est explicite, qui a 20 ans de plus que son oncle, qui vient témoigner 8) . Donc ces écarts d'âge ne me paraissent pas suffisants
[ma cousine germaine aînée a 16 ans de plus que moi, alors "Jean QUEFFELEC x Anne GRALL a son 1er enfants en 1656 donc né vers 1630 environ et il serait le cousin de Marguerite née en 1648?" ben oui, tout à fait possible]

Louis Moreau époux Queffelec meurt en 1700 à environ 60 ans, né donc vers 1640, mais il a pu naître vers 1645, quand on connaît la précision des âges donnés aux sépulturex; il aurait eu 10 à 15 ans de plus que son épouse, ça n'a rien d'extraordinaire à cette époque. Les Jean et Jeanne Queffelec présents aux baptêmes pourraient être des frère/soeur de Mauricette, ou cousins germains, difficile de dire
Mais qu'il puisse y avoir une erreur dans le degré de la tutelle n'est pas impossible non plus (le cas Jeanne Quemener dite tante est sûrement une erreur, à mon avis confusion tante/nièce): simplement on se demande bien comment jean QUEFFELEC puisse être dit oncle et Mauricette cousine germaine; s'ils avaient été frère/soeur, le greffier, même un peu étourdi, n'aurait pas écrit une telle chose, d'autant qu'il devait certainement parler et breton et français [il suffit de lire dans la bib. num. les quelques actes intégralement transcrits notamment pour les fondations où il est dit que la lecture a été faite en langage vulgaire breton et en français]. Donc a priori la tutelle dit cousine germaine et pas tante, ou alors il ya un oubli dans l'original de la tutelle ou dans la transcription, et Mauricette est cousine germaine de la mère, auquel cas Jacques époux Marie MEVEL serait frère de Jacques époux Morvan; en tout cas, on voit bien, que ce soit cousine germaine des mineurs ou cousine germaine de la mère, que il ne doit pas y avoir identité de personne entre Marie MEVEL et Marie Morvan; soit un lien belle-mère à bru, soit un lien de belles-soeurs entre les deux Marie.
D'autant qu'en 1682 Guillaume Quemener agit pour Mauricette Queffelec: les filles n'ayant pas capacité juridique à cette époque, si elle avait été mariée, Guillaume Quemener aurait agi pour son beau-frère qui aurait été spécifié "mari et procureur des droits de Mauricette"; donc il est certain que la Mauricette Queffelec soeur de Marguerite Queffelec épouse Quemener n'est pas mariée en 1682: ça ne peut donc pas être la Mauricette de Dinéault qui elle est mariée ===> conclusion il y a bien 2 Mauricette Queffelec distinctes

L'acte de 1671 dit donc qu'un Mathurin Queffelec a épousé une fille Bodenes fille Louise Mevel; c'est peut-être la Jacquette ? mariée le 10/02/1659 avec Mathurin Queffelec, pas d'enfant connu, Mathurin s'étant sans doute remarié par la suite; à creuser... mais ça ne donne pas vraiment d'indication sur ce Mathurin; le 1er acte de mariage laisse malgré tout ce que c'est peut-être bien Jacquette Bodenes:
mariage - 10/02/1659 - Rosnoën

QUEFFELEC Mathurin

? Jacquette

Témoins : Hélias Pierre, Lesquinec Jan, Creven ?
La présence de ? Creven pourrait aller dans ce sens car Marguerite MEVEL est épouse de Jacques CREVEN; le ? Creven pourrait donc être Jacques qui serait l'oncle allié maternel de l'épouse; après le décès probable de son épouse, Mathurin s'est soit remarié avec Marguerite Collas en 1666, soit Janne Rollant en 1667, mais l'existence d'enfants du couple Mathurin Queffelec x Marguerite Collas prouve là aussi qu'il existe au moins deux Mathurin Queffelec contemporains: difficile alors de préciser les liens de parenté

C'est bien l'acte de 1713 qui pose souci quant à la succession de Marguerite Queffelec décédée vers 1710
Pour Page, il n'y a aucun souci à se faire: Guillaume Page a fait l'acquisition d'une partie du domaine par acquêt en 1663 de Jacques QUEFFELEC; l'aveu de 1682 est clair, il n'agit pas au nom de sa femme, donc sa femme Marguerite QUeffelec n'est pas concernée par la succession, autrement dit Marguerite Queffelec épouse Page n'est pas de la famille de Jacques QUEFFELEC x Marie MEVEL dont il est question en 1682. En revanche en 1713 il est tout à fait normal que Jan Le Page hérite de Guillaume Page
En revanche, il doit y avoir une autre Marguerite Queffelec morte vers 1710 dont on n'a pas trouvé trace, ou il faudrait revoir l'acte exact de 1713; a priori Guillaume Page est mort vers 1687, la Marguerite décédée en 1709 et née vers 1630 a bien ses enfants présents à sa sépulture, donc il doit y avoir une Marguerite qu'on n'a pas trouvée, morte vers 1710 environ, et qui explique la succession
Le prénom Charles Queffelec en revanche est bien typique de cette branche au moins à une époque proche: Jean QUEFFELEC époux LORCIL, le frère de Marguerite épouse Quemener, a un fils Charles (mais qui est prêtre et ne peut donc, même par simple chronologie, être le Charles de 1713), donc possible qu'il y ait un Charles Queffelec cousin qui soit caché dans les lacunes des registres de Rosnoën...

Cependant il s'agit à mon avis d'une erreur de lecture dans l'acte de 1713, Charles Queffelec ne doit pas être beau-père mais beau-frère (il est parfois difficile de distinguer père/frère): le 23/01/1708 à Rosnoën, mariage Tanguy Petel 23 ans, fils François et Marie Queffelec 23 ans, fille feu Yves, en présence de François Rosuel oncle du marié et Jan Queffelec et Jacques Capitaine grand-père et oncle de la mariée; Charles Queffelec de 1713 doit être donc le fils d'Yves, mais tout ça dans la période de lacunes...
La mariée avait 23 ans en 1708, née vers 1685, fille d'Yves on va dire né vers 1660/1665 environ, petit-fils Jean né vers 1635/1640 et donc âgé d'environ 70/75 ans, chronologiquement possible; qui est ce Jean? ce n'est pas l'époux Anne Grall, ce n'est pas Jean de Kermodiern mort en 1715 à 65 ans, il n'a pas dû mourir tellement après 1708 vu qu'il doit déjà avoir au moins 65/70 ans, donc certainement mort avant 1730, mais je ne vois pas trop lequel. Ca pourrait peut-être être celui marié en 1663:

mariage - 28/01/1663 - Rosnoën

QUEFFELEC Jan

GAC Janne

Témoins : Jacques Jan, Page Yves de Talcoat

Mais le point à creuser est qui est cette Marguerite Queffelec morte vers 1710 et qui est sans doute une fille ou soeur de Yves mort avant 1708. Peut-être dans une paroisse où il ne reste presque plus de registres (Rumengol peut-être, limitrophe de Rosnoën?). Là je ne sais pas 8)

Cordialement,
par Vital Le Dez
09/08/2019 0:53
Forum : Familles
Sujet : Famille QUEFFELEC Rosnoën/Le Faou vers 1700
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Re: Famille QUEFFELEC Rosnoën/Le Faou vers 1700

Bonjour Philippe, Jacqueline et tous,

Oui Jacques LE GALL père Jean LE GALL (époux Marie Capitaine puis Jeanne QUEFFELEC) est bien fils Allain et Marguerite PLOUA; le 05/05/1642 à Rosnoën, fondation à la fabrique par Alain LE GALL mari de Marguerite PLOUA de Kermodiern (AD29 234G5 bib. num. cgf)
Cette bibliothèque numérique est une mine d'or :D

Je suis en effet de regarder ces apparentes contradictions de parenté...
Le 01/03/1710 à Rosnoën, mariage Yves Quemener (30 ans, fils Guillaume et Marguerite Queffelec) et Jeanne Queffelec 33 ans, fille défunt Jean Queffelec et Anne Grall, après dispense de consanguinité du tiers au tiers degré, en présence de "Françoise Nicolas et Guenole Blez cousine et voisin, et de Marie Borgne et Catherine Capitaine voisines"
Guillaume Quemener père d'Yves est mort le 18/12/1696 à Treseines, âgé d'environ 55 (?) ans [l'acte est très endommagé] inhumé le lendemain en présence de Margueritte Queffelec sa femme, ? son beau-frère, Lou(ise) Lo(rci)l sa belle-soeur et ? prêtre son neveu [probablement Charles Queffelec fils Jean qui est prêtre]
La présence de Louise LORCIL, épouse Jean QUEFFELEC de Kermodiern, assure (l'aveu de 1713 aussi comme la tutelle de 1696) que Jean QUEFFELEC de Kermodiern, époux Louise LORCIL, cité dans l'aveu de 1682 comme beau-frère de Guillaume Quemener est bien le frère de Marguerite Queffelec épouse Quemener
A priori Guillaume Quemener est donc né vers 1641/1645, mort en 1696, marié vers 1665/1670 avec Marguerite Queffelec née vers 1648 et morte en 1701 à 53 ans (pst son frère Jean QUEFFELEC)

L'aveu de 1682 dit que Guillaume Quemener époux Margueritte Queffelec fait pour Jean, Yves et Moricette les Queffelec ses beaux-frères et belle-soeur; en reprenant la transcription de Joël, les biens à Ty Scoavec sont échus "ausdits GUILLAUME PAIGE et GUILLAUME QUEMENEUR apartient pareillement une autre moitié aussy fors une huictiesme du total du mesme village par acquest faict par le dit PAIGE et JACQUES LE QUEFFELEC décédé il y a environ quatorze ans et deffuncte MARIE MEVEL sa femme décédée il y a environ deux ans, ausquels QUEFFELEC et MEVEL sont héritiers le dit QUEMENEUR en la dite quallité, et les dits JEAN, YVES et MORICETTE LE QUEFFELEC ses beaux frères et belle sœur par contrat du neuf may mil six cents soixante et trois"
Notons que le début de l'aveu de 1682 concerne Guillaume Page en privé et non comme mari et procureur des droits de sa femme, alors que Guillaume Quemener comparaît au nom de sa femme Marguerite Queffelec, qui doit donc être héritière de Jacques QUEFFELEC x Marie MEVEL

Si Yves Quemener et Jeanne Queffelec sont cousins issus de germains, si le cousinage passe par Queffelec, alors en effet Marguerite Queffelec doit etre cousine germaine de Jean Queffelec époux Anne Grall, autrement dit ils ont même aïeul.

Notons qu'en 1616 existe le couple Jacques Queffelec x Anne Goff, dont une fille Catherine le 28/10/1616 (p/m: Yves Rosuel et Françoise de la Garenne).. on ne peut s'empêcher de penser que ce Jacques Queffelec est le fils de Louise ROSUEL et donc le frère de Missire Queffelec qui doit donc être Jan plutôt que Jacques: on imagine bien que Jacques QUEFFELEC ait pu être veuf d'Anne Goff et qu'il se soit remarié avec Jeanne COLLIN elle-même veuve d'un Quemener (ça fait penser à des renchaînements de mariage pour conserver les biens patrimoniaux), de sorte qu'il est probable que Jean Queffelec époux Anne Grall soit le fils de Jacques QUEFFELEC x Jeanne COLIN, ce Jacques QUEFFELEC étant veuf d'Anne Goff. Jacques QUEFFELEC x Jeanne COLIN est sans doute le fils de Jean QUEFFELEC qui passe aveu en 1615 pour Trezenec et Louise ROSUEL
Donc a priori Jeanne Queffelec de 1710 fille Jean Queffelec x Anne Grall, petite-fille Jacques QUEFFELEC x Jeanne COLIN, arrière-petite-fille Jean QUEFFELEC x Louise ROSUEL

La tutelle de 1696 offre peut-être des détails supplémentaires:
28/12/1696 : Acte de tutelle des enfants mineurs de + GUILLAUME QUEMENER et MARGUERITE QUEFFELEC du village de ... en Rosnohen. Témoins :
JAN QUEMENER frère germain des mineurs de Treyer en Rosnohen,
GUILLAUME QUERE mary de JANNE QUEMENER tante germaine au maternel des mineurs de Treguenez en Rosnohen,
JACQUES LE PAGE parent au tiers degré en estoc paternel du village de Treguenez en Rosnohen,
JAN LE QUEFFELEC oncle germain au maternel aux mineurs de Kermorvan en Rosnohen,
LOUIS MOREAU mary de MARIE (?) LE QUEFFELEC cousine germaine aux mineurs en maternel de Kerlausenan en Dineaul,
YVES GOAZ mary de MARIE BADEZ (?) tante maternelle aux mineurs de Penanh... en Rosnohen

Jean QUEFFELEC de Kermodiern, époux Louise LORSIL (à mon avis Kermorvan est un Kermodiern mal lu) on l'a vu précédemment, est bien le frère de Marguerite Queffelec; le point curieux dans cette tutelle est "JANNE QUEMENER tante germaine au maternel des mineurs" alors qu'on pourrait penser tante paternelle. Peut-être une erreur dans la tutelle. Cependant, le ../01/1694 à Rosnoën, mariage Guillaume Queré 30 ans, fils Yves, et [Janne] Quemener 18 ans, fille feu Xphe et Margte Lorcil, en présence de Jan QUEFFELEC (époux Louise LORCIL marraine à Rosnoën le 25/02/1698 de Jan Goas fils Yves et Marie Bodenés), A.. Hettet et Anne Camus "parents auxdits mariés"
Janne Quemener née vers 1676 devrait cependant difficilement pouvoir être soeur tant à Guillaume Quemener que Marguerite Queffelec vu la chronologie, puisque Guillaume Quemener et Marguerite Queffelec nés vers 1640/1650 et donc la mention "tante germaine au maternel des mineurs" reste très obscure: cela voudrait dire a priori que Marguerite Lorcil mère de Janne Quemener serait aussi mère de Marguerite Queffelec; néanmoins la présence de Jan QUEFFELEC au mariage de 1694 pourrait aller dans ce sens; cependant Jan QUEFFELEC est époux Louise LORCIL, on imagine mal qu'il puisse être fils de Marguerite Lorcil, sauf si plusieurs branches Lorcil distinctes évoluent à Rosnoën...
Mais Jan QUEFFELEC "son frere" présent à Rosnoën à la sépulture de Margueritte Queffelec 53 ans morte à Rosnoën Thy Scoavec le 28/01/1701, inhumée en présence de Jan, Yves et Guillaume Quemener ses enfants; Jan QUEFFELEC "beau-frère" présent à la sépulture d'Hervé Lorzil 46 ans, mort à Keranleach le 29/02/1709 (sic); Jan QUEFFELEC "oncle aud(ict) marié" présent à Rosnoën le 03/03/1710 au mariage de son neveu Corantin Quemener fils défunt Xphe et Margaritte L'Orzil, et Janne Morvan; Jan QUEFFELEC "son cousin" présent à Rosnoën à la sépulture de Yves Gouas 60 ans, mort à Penancoat le 13/06/1710

Donc très clairement Margaritte Lorzil mère de Corantin et Janne Quemener est parente de Louise LORCIL femme Jean QUEFFELEC; c'est confirmé par son mariage: le 15/10/1674, mariage Christophle Quemener fils Yves et Ja(nne) Le Briz, et Marguaritte Lorcil fille Guillaume et Marie Rolland, en présence des mères des parties contractantes, Guillaume Quemener et Guillaume Lorcil
Marie ROLLAND présente à Rosnoën à la sépulture de sa fille Anne L'Orcil 24 ans morte le 13/08/1678, en présence de Nicolas L'Horcil frère de la défunte; deux jours plus tard, Marie ROLLAND mère et Nicolas L'Orcil frère présents à la sépulture de leur fils et frère Jean L'Orcil 26 ans; Marie ROLLAND marraine à Rosnoën le 19/10/1678 de Corentin Quemener fils Cristophle et Margaritte L'Orcil: Marguerite Lorcil est donc fille de Jean (mort en février 1668) et non Guillaume et Marie ROLLAND, soeur de Louise LORCIL épouse Jean QUEFFELEC frère Marguerite Queffelec, mais on voit mal comment dans ces conditions Janne Quemener pourrait être tante au maternel des mineurs... peut-être est-elle plutôt nièce

On a aussi Yves Goaz mari de Marie Bodenes (et non Bodez) tante maternelle aux mineurs; Jean QUEFFELEC son cousin étant à sa sépulture en 1710, il faut penser qu'il était cousin en fait de Marie Bodenes; le 21/06/1674 à Rosnoën, mariage Yvon Goas 30 ans, fils feu Olivier et Ysabelle Le Guern présente, et Marie Bodenes 18 ans, fille Jean, en présence d'Ambroise Bodenes oncle de la mariée
Marie Bodenes est née le 19/10/1655: baptême - 10/10/1655 - Rosnoën

BODENES Marie
enfant de Jan et de Louyse MEVEL ?

Parrain : BIDAN Ambroise
Marraine : DE LA GARAINE Marie

Ici tante maternelle est probablement pris au sens tante à la mode de Bretagne, comme c'est souvent le cas dans les tutelles et décrets: donc cousine germaine de Marguerite Queffelec, ce qui implique Louise Mevel soeur de Marie MEVEL mère de Marguerite QUEFFELEC conformément à l'aveu de 1682
Donc selon toute vraisemblance, l'aveu de 1682 doit être pris au pied de la lettre, à savoir héritière directe donc fille de Marie MEVEL soeur vraisemblable de Louyse Mevel, permettant ainsi à Marie Bodenes d'être tante maternelle (à la mode de Bretagne) des mineurs
Donc Yves Qumener fils Guillaume x Marguerite Queffelec, petit-fils Jacques QUEFFELEC x Marie MEVEL

==> on en déduit, pour que Jeanne Queffelec soit cousine issue de germains à Yves Quemener, que Jacques QUEFFELEC époux Marie MEVEL soit le fils de ? QUEFFELEC époux Louise ROSUEL morte avant 1628.... Jacques QUEFFELEC est mort vers 1664, sans doute né avant 1625, il pourrait bien être un fils de Jean QUEFFELEC vivant en 1615

En fait dans ma construction précédente j'ai fait une erreur sur Louise ROSUEL: j'avais supposé qu'elle était veuve CREVEN, mais ça ne doit pas être le cas; en fait la mère de Hervé CREVEN et Pierre CREVEN (sûrement frères par contre) ne devait pas être la grand-mère de Catherine Queffelec: Jacques CREVEN fils Charles, petit-fils Hervé de Treuscoat, épouse Catherine LE GALL en 1707 sans dispense de consanguinité, Catherine étant fille de Jean et Jeanne QUEFFELEC fille Jacques x Catherine POULIQUEN; si Louise ROSUEL avait été veuve Creven, il y aurait dû y avoir une dispense de consanguinité du quart au quart, Louise ROSUEL étant trisaïeule des deux époux; donc Louise ROSUEL ne devait pas être veuve CREVEN.
En revanche, pour assurer que les Creven, tant du Colles que de Kerverson soient parents au tiers à la veuve dans la tutelle de 1690, il faut bien que Hervé et Pierre CREVEN soient frères, mais en fait la parenté ne doit pas venir de Catherine Queffelec mais d'Yves HAMON père de la veuve, qui doit être le fils d'une Creven soeur d'Hervé et Pierre...et donc plus de contrainte de date sur Louise ROSUEL qui n'a aucune raison d'être veuve avant d'avoir épousé Jean QUEFFELEC.
A priori, à cause de l'aveu de 1682 et des aveux antérieurs et notamment de 1615, Jacques QUEFFELEC époux Marie MEVEL (parents de Marguerite épouse Quemener) doit être fils de Jean QUEFFELEC qui passe aveu pour Ty Scoaver en 1615. Ce qui veut dire que Jacques QUEFFELEC époux Marie MEVEL doit être fils de Jean QUEFFELEC de 1615 à Ty Scoavec pour assurer que les deux époux de 1710 soient cousins issus de germains.

Dans ces conditions, Jeanne Queffelec fille Jean Queffelec x Anne Grall, petite-fille Jacques QUEFFELEC x Jeanne COLLIN, arrière-petite-fille Jean QUEFFELEC x Louise ROSUEL,
Yves Quemener fils Guillaume Quemener x Marguerite Queffelec, petit-fils Jacques QUEFFELEC x Marie MEVEL, arrirère-petit-fils Jean QUEFFELEC

Le schéma se tient.
Reste une autre énigme, l'ambivalence Morvan/Mevel à cause des trois baptêmes de 1654/1657 faisant intervenir un couple Jacques Queffelec x Marie Morvan. Pourtant on a vu, à cause de Marie Bodenes fille de Louise Mevel, qu'il y a de fortes chances que l'aveu de 1682 doit être interprété au pieds de la lettre, à savoir que c'est bien le couple Jacques QUEFFELEC x Marie MEVEL qui intervient.
Quel est donc ce couple Jacques Queffelec x Marie Morvan? En fait la réponse est donnée dans la tutelle de 1696:

LOUIS MOREAU mary de MARIE (?) LE QUEFFELEC cousine germaine aux mineurs en maternel de Kerlausenan en Dineaul
à Dineault on a le couple Louis Moreau x Mauricette/Marie Queffelec:
baptême - 09/02/1693 - Dinéault (Kerlaouénan)

MOREAU Guillaume
fils de Louis et de Mauricette LE QUEFELEC

Parrain : Hervé Lagadec
Marraine : Gillette Glas (le)

mariage - 05/11/1693 - Dinéault

MOREAU Hervé
âgé de 20 ans ,
fils de Louis et de Marie LE QUEFFELEC

LE GOFF Catherine
âgée de 26 ans , de St Nic
fille de Alain et de Marie LAOUENAN

Témoins : Thomas MOREAU, oncle // de l'épouse : Guillaume LE GOFF, oncle
Délicat de savoir si Marie = Mauricette: le lieu Kerlaouenan plaide pour Mauricette

Néanmoins il doit y avoir confusion entre Moreau/Morvan car:
baptême - 02/04/1690 - Dinéault (Kerlaouenan)

MORVAN Jacques
fils de Louis et de Mauricette LE QUEFFELEC

Parrain : Jacques Morvan
Marraine : Marie Jannou (le)

Le 1er enfant du couple naît en 1675:
baptême - 07/12/1675 - Dinéault (Kerlaouenan)

MORVAN Yves
fils de Louis et de Mauricette LE QUEFFELEC

Parrain : Yves Lozech &prêtre
Marraine : Jeanne Queffelec

Mais les baptêmes commencent seulement en 1674 donc on peut raisonnablement penser que Hervé marié à 20 ans en novembre 1693 a pu naître fin 1673, et donc ses parents ont pu se marier vers 1672/1673, et qu'au mariage de 1693, ça doit plutôt être Mauricette Quefflec que Marie. Néanmoins, l'interrogation subsiste car la tutelle de 1696 semble hésiter sur le prénom de l'épouse de Louis Morvan/Moreau; cependant, à part ce mariage de 1693, le couple Louis Moreau x Marie Queffelec n'apparaît pas à Dinéault, mais seulement Mauricette Queffelec (une Marie Queffelec est en revanche épouse à Dinéault de Guillaume Morvan :mrgreen: ). On peut donc penser qu'en 1696 à la tutelle, il s'agit bien de Mauricette Queffelec, ce que le lieu Kerlaouenan confirme
Dans cette tutelle Mauricette est dite cousine germaine aux mineurs en maternel, ce qui a priori veut dire que le père (ou la mère) de Mauricette est frère de Marguerite Queffelec épouse Quemener; or le fameux aveu de 1682 dit que Guillaume Quemener époux Margueritte Queffelec en 1682, fait pour Jean, Yves et Moricette les Queffelec ses beaux-frères et belle-soeur
Dans la tutelle de 1696 on a bien Jan QUEFFELEC de Kermorvan (qui doit être Kermodiern mal lu) oncle germain aux mineurs, tout à fait cohérent avec tout ce qui précède, ce qui signifie que la Mauricette épouse Louis Moreau N'EST PAS la Mauricette soeur de Marguerite Queffelec épouse Quemener, mais sa nièce, car sinon elle aurait eu le même degré (tante) que son frère Jean, sauf si eux deux étaient simultanément oncle via leur père et cousin germain via leur mère, mais ça ne semble pas le cas. Mauricette Queffelec de Dinéault meurt en 1708, âgée de 60 ans, née donc vers 1648 environ; elle a ses enfants avec Louis Moreau/Morvan entre 1673 et 1694, donc mariée vers 1672/1673
Quoi de plus tentant que la faire naître en 1657 à Rosnoën (morte à 51 ans au lieu de 60, de telles erreurs d'âge ne sont pas si rares), fille de Jacques Queffelec et Marie Morvan... ce qui expliquerait l'incompréhension apparente Morvan/Mevel: en fait Mauricette Queffelec fille Jacques Queffelec x Marie Morvan est la cousine germaine des mineurs, de sorte que Jacques Queffelec x Marie Morvan doit être le frère de Marguerite Queffelec x Guillaume Quemener; ce Jacques Queffelec marié vers 1653 environ, doit donc être né vers 1630/1635 environ, ayant 15 à 20 ans de plus que ses frère et soeur Jean QUEFFELEC (né vers 1650/1651, 65 ans à son décès en 1715, en tout cas avant 1654 apparition des registres) et Marguerite née vers 1648 (53 ans à son décès en 1701) épouse Quemener vers 1670 environ; il n'est pas exclu que ce Jacques Queffelec époux Morvan soit le fils d'un 1er mariage de Jacques QUEFFELEC avant Marie MEVEL, mais il n'est pas impossible non plus qu'il soit bien fils de Marie MEVEL qui serait donc née vers 1610 également, tout comme Jacques QUEFFELEC; on peut penser qu'il a dû mourir avant 1682, non cité dans l'aveu, et que sa fille Mauricette déjà majeure et mariée à Dineault avait pu être prise en compte dans la succession auparavant
Jacques QUEFFELEC époux Marie MEVEL a donc dû naître vers 1610 environ, mort à environ 54 ans vers 1664, sa veuve étant âgée d'environ 70 ans à son décès vers 1680: chronologiquement cela se tient
Il y a donc certainement eu deux Mauricette Queffelec, l'une fille de Jacques QUEFFELEC x Marie MEVEL, non explicitement mariée en 1682, et une autre Mauricette née en 1657 et mariée avec Louis Moreau de Dineault, fille Jacques Queffelec x Marie Morvan et petite-fille Jacques QUEFFELEC x Marie MEVEL, nièce de la Mauricette Queffelec de l'aveu de 1682
La tutelle de 1696 est donc cohérente (à la réserve de Jeanne Quemener tante maternelle que je n'explique pas) avec le mariage de 1710, et la filiation de Jeanne Queffelec jusqu'à Jean QUEFFELEC est issue de la tutelle de 1690 qui ne remet pas en cause le schéma [seule la partie Creven est fausse dans ma précédente étude, les CREVEN doivent être reliés aux HAMON et il n'y a plus de contrainte sur Louise ROSUEL qui peut fort bien être la mère de Jacques QUEFFELEC x Marie MEVEL et la mère de Jean QUEFFELEC x Jeanne COLIN]
Quant au couple Page x Queffelec, s'il habite bien à Ty Scoavec ce n'est pas du fait de Marguerite Queffelec: en fait l'aveu de 1682 est très clair, Guillaume Page fait un acquêt en privé, il n'agit pas au nom de son épouse mais bien de son fait, il n'est donc pas héritier de Jacques QUEFFELEC x Marie MEVEL; sa femme habite Ty Scoavec parce que son mari a fait acquisition d'une partie du village, mais sa femme, Marguerite Queffelec, est soeur de Catherine Queffelec, et donc fille de Jacques QUEFFELEC x Jeanne COLIN; l'autre Marguerite Queffelec épouse Quemener est fille de Jacques QUEFFELEC x Marie MEVEL, les deux Jacques étant frères, ou demi-frères
Je pense que Jacques QUEFFELEC x Jeanne COLLIN, mariés vers 1620/1625 était veuf d'Anne Le Goff, comme Jeanne COLIN était veuve d'un Quemener, les deux couples étant mariés vers 1615 pour Jacques et vers 1620 pour Jeanne, de sorte que Jacques QUEFFELEC époux Jeanne COLIN doit être né vers 1590/1595, quand Jacques QUEFFELEC époux Marie MEVEL, son frère, doit plutôt être né vers 1610, étant 15 à 20 ans plus jeune que son frère aîné. Jacques époux Jeanne COLIN est sûrement fils de Louise ROSUEL, car Louise est de Keroignant et Jacques fils de Jacques époux COLIN sera à Keroignant; par contre son jeune frère sera à Ty Scoavec pour lequel son père Jean passe aveu en 1615 et même dès 1604: il est donc vraisemblable que Jean QUEFFELEC a voulu doter son cadet Jacques le jeune, et donc probablement veuf de Louise ROSUEL qui a dû mourir bien avant juin 1628, il s'est remarié vers 1604 avec une 2nde épouse qui a dû lui apporter ce lieu transmis héréditairement à Jacques le jeune; vu que Jean passe aveu avec Alain Le Pilouer dès 1604 et jusqu'à 1604, il y a de grandes chances qu'un lien d'alliance les unit, on peut donc imaginer que la 2nde femme de Jean QUEFFELEC est une fille ou soeur de ce Alain Pilouer/Pelloux

Au final, je pense que Jean QUEFFELEC a été l'époux en 1ères noces de Louise ROSUEL qui a dû mourir avant 1604, dont il a eu Jacques QUEFFELEC l'aîné vers 1590 environ, et Missire Jan prêtre de Rosnoën vivant en juin 1628 qui fait une fondation à la fabrique de par héritage de sa mère; Jacques QUEFFELEC l'aîné a dû épouser en 1ères noces Anne Le Goff vers 1615 puis devenu veuf vers 1620 environ ou peu avant, Jeanne COLIN vers 1620/1625, elle-même veuve d'un Quemener. Il est possible que Jean soit également le père d'Yves époux Jeanne Morvan avant 1613, mais ces Queffelec issus d'Yves sont peut-être d'une autre branche, à creuser.
Après le décès de Louise ROSUEL, Jean QUEFFELEC a dû se remarier autour de 1604 avec peut-être une demoiselle PILOUER/PELLOUX fille ou soeur d'Alain dont il a eu Jacques QUEFFELEC le jeune né vers 1605/1610 environ (mort vers 1664), héritier de Ty Scoavec sans doute par sa mère, marié vers 1630 avec Marie MEVEL née vers 1610 (et morte vers 1680, soeur de Louise Mevel épouse Bodenes), dont il a eu Jacques né vers 1630/1635, époux Marie Morvan, sans doute mort avant 1682, Yves, Mauricette née vers 1645, sans doute célibataire en 1682, Marguerite née vers 1648 épouse Quemener et Jean né vers 1651 époux LORCIL

Ca me paraît le schéma le plus probable... à discuter :wink: