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par KERRENEUR
29/08/2023 18:45
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Sujet : Françoise FOLL x Tanguy FOREST 1714 Plourin
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Re: Françoise FOLL x Tanguy FOREST 1714 Plourin

Bonsoir Jo
Merci pour cette précision ! Ecolier est donc synonyme de séminariste, comme le pensais Jean-Jacques.
Cordialement
Eric
par KERRENEUR
05/06/2023 17:59
Forum : Linguistique
Sujet : lieu noble Ty Meur (Riec, 1680-1700)
Réponses : 13
Vues : 7856

Re: lieu noble Ty Meur (Riec, 1680-1700)

Bonjour

Le rectangle noir qui figure au sud de "Goulet-Riec", sur le cadastre napoléonien, correspond bien effectivement à une chapelle mais dédiée à St Corentin et réduite à l'état de "mazière" c'est-à-dire en ruine. Vu la proximité du hameau, c'est sûrement la chapelle "N.-D. de Gouelet Riec" évoquée plus haut.
Elle est référencée au cadastre sous le numéro 385 de la 1ière feuille de la section H, et figure en tant que telle au "tableau indicatif des propriétés foncières" disponible en ligne sur le site des archives départementales (vue 201/233).
Aux pages voisines, aucune des parcelles numérotées 302 à 455 ne porte un nom approchant tymeur ou ty-meur, dont la localisation demeure donc énigmatique. Une recherche exhaustive dans les noms de parcelles de la commune pourrait peut-être donner une solution.
Il est aussi possible que ty-meur désigne un ancien manoir situé en plein bourg de Riec, et dont le nom est tombé dans l'oubli.
Cordialement

Eric
CGF n° 4254
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par KERRENEUR
30/04/2023 12:49
Forum : Familles
Sujet : Françoise FOLL x Tanguy FOREST 1714 Plourin
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Re: Françoise FOLL x Tanguy FOREST 1714 Plourin

Bonjour à tous

Yves Foll (x Anne Cren) et Tanguy Forest (x Françoise Foll) apparaissent dans un texte de 1753 :

Le 22-10-1753 devant des notaires royaux du siège de Brest, ont comparus honorable femme Marguerite Taden veuve du sieur François Haouel, du bourg de Porspoder, d'une part, et Yves Foll du lieu de Kervouezel en Lanildut et Tanguy Le Forest du manoir de Kerourchan en Plourin, d'autre part. Entre lesquels est reconnu que ces derniers sont acquéreurs d'Yves Kerros et Marie Françoise Piriou sa femme, de 2 parcs s'entre joignant, Parc mes en bellec en terre chaude et Parc belange de terre froide, audit terroir autre parc dit Parc ar groguel meur, relevant du fief de Kerguadiou roturièrement, suivant contrat du 27-5-1749 du notaire J. Tanguy (contrôlé et insinué à Lannilis le 28 par Lemoign qui a reçu 10 livres 15 sols), "lesdits Forest et Foll estoient subrogés aux droits d'Yves Kerros et femme, auxdits noms au desir du contrat susdatté, de rembourser les herittier de feu Jan Taden d'une rente constittuée fait par ledit sieur feu Jan Taden sur lesdits herittages, et en consecquance de cedit droit par eux acquis, ont fait offre a ladite Margueritte Taden veuve dudit feu sieur François Haouel, herritieres dudit feu Jan Taden son pere, de la somme de trois cents quatre vingt traize livres huit sols quatre deniers, tant pour sorts principal que frais, mises et loyaux couts du contrat de constitud cy devant datté, que proratta et les années arreragés de ladite rente constituée, pour parfait remboursement du constitud cy devant dit, laquelle acceptante ledit offre, a pris la dite somme de trois cents quatre vingt traize livres huit sols quatre deniers, desdits Foll et Forest, et declare se tenir pour bien & duement remboursé de ladite rente constituée par ces dernier et donne icy bonne et valable quittance ce touchant, et consante ainsy que de raison que lesdits Foll et Forest en jouissent & disposent desdits herittages et rente consitituée comme de leur biens propres & declarent s'entre quitter generallement & entierement, promestantes s'y tenir et ne venir contre cette, sous obligation de tous et chacun leurs biens meubles et immeubles presant & futurs". Fait et passé à Porspoder au rapport de Balch, sous les seigns des parties. (ADF, 4 E 167/28)

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En résumé, Yves Foll et Tanguy Le Forest sont devenus en 1749 redevables d'une rente lorsqu'ils ont acheté la terre qui lui était attachée. Ils ont remplacé ("subrogé") les anciens redevables de cette rente. Pour s'affranchir définitivement de ce versement, ils ont versé en 1753 un montant fixe et important au bénéficiaire de la rente.

Comme indiqué précédamment, en 1708 Jean Foll (x Catherine Simon) a acheté des sillons situés à Kergastel en Plourin. Voici le texte complet : "Devant nous notaires de la cour et jurisdiction de Kergroadès et du Gouverbihan, avec soumission a icelle, ont comparu en personnes Jean Foll demeurant a Kerenguen et Jean Brenterch demeurant a Mabetor, les deux en la paroisse de Lanildut, le quel Brenterch a vendu et transporté et par le presant vend et transporte a tiltre de pure vente audit Fol accceptant pour luy, ses hoirs, successeurs et causeayants a perpetuité de ce jour,
Scavoir est en la paroisse de Plourin au terroir de Kergastel dans un parc nommé Parc Kergastel dix seillons de terre chaude au milieu dudit parc, le surplus dudit parc de deux costés apartenant a l'acquereur, relevants lesdits dix seillons avec les autres parts dudit parc du proche fief de la seigneurie de Kergadiou, quitte de charge, la presante vente accordée et faite entre parties pour la somme de quarente huit livres par ledit acquereur presentement payée audit vendeur, o quittence, pour la susdite vente ; au moyen duquel payement s'est ledit vendeur demy, devestu et desaisy du fond et proprieté desdits dix seillons et en a vestu et saisy ledit acquereur par l'octroy et tradition du presant avec pouvoir audit acquereur de s'y aproprier quand bon luy semblera avec … de la coûtume sur le garentage que luy porte ledit vendeur, sous obligation de tous ses biens, ainsy fait et greez desdites parties sous le sing de Claude Peton de Kermaidic paroisse de Plourin pour ledit Foll, celuy d'Ollivier Richart dudit manoir de Kermaidic audit Plourin pour ledit Brenterch, celuy d'Yvon Saouzanet du terroir de Lanrinon audit Plourin pour Marie Trehoret femme dudit Brenterch, aussy presente et consentant par son respect au presant transport et les sings de nous notaires, au bourg paroissial de Plourin ce jour trante unieme de mars mil sept cents huit après midy, ainsy signé Claude Peton., Y : Saouzanet, Ollivier Richart, M : Guisiou ?? notaire et Jan Pen notaire registrateur, controllé à St Renan le 14e avril 1708 par J : Salaun .. saize sols six deniers"…(ADF, 4 E 170/3)

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Si l'acquéreur était déjà possesseur du reste du champ, on peut penser qu'il s'agissait d'un héritage. En effet, des Foll était déjà propriétaires au même lieu dès 1628 et 1645 :

08-10-1628: Aveu à la seigneurie de Penamprat, par Jan Foll, de Kergastel en Plouerin, de la succession de feu Marie Louedec sa mère décédée 20 ans sont. 16 sillons de terre dans le courtil de la maison où demeure ledit advouant (ADF, 1 E 993). Le relevé dans la bibliothèque numérique (aveux du canton de Ploudalmézeau, livre 1) signale que la mère s'appelait Marie Jourdren. Je n'ai pas retrouvé de photo pour établir le nom exact.

Le 8-10-1645 : "Devant nous nottaires soubzsignants, jurés et receus en la Court du Gouverbihan, o soubzmission et prorogation de jurisdiction, ont comparus en leurs personnes Henry Fol, Simon Richart au nom et comme procureur de droict de Marye Fol sa sœurs, Prigent Brenterch aussy et comme procureur du droict de Issabelle Fol sa femme Jan Pellen comme curateur de Marye et Janne Fol enffants de feu Jan Fol, et Lois Fol, tous de la parroisse de Plourin fors Lois Fol quy demeure en la parroisse de Larest, lesquelz cognqnoissant et conffessant tenir posseder, et que de fait ilz tient et possedent du fieff lige et proche, sujbeict a debvoir de foy, homaige, rachapt, chambellenaige, lods et vanttes et tous autres debvoirs seigneuryaulx cas advenant, de hauct et puissant messire René de Kerlech baron de Trezegiry, seigneur du Pleczïff, chevallier de lorde (sic) du Roy, gentilhome ordinaire de Chambre et seigneur de Penarprat, a ceste a cause de sa dicte seigneurye de Penarprat, pour lequel seigneur absant nous susdits notaires stipullons et acceptons en tant qu'il aye pour agreable, les terres et herittaiges cy appres describés
Scavoir est saize seillons de terre en labeur du costé occidantal dans ung courtil de la maison ou demeure a presant Jan Pellen et Margueritte Le Born (saut de page) sa feme au villaige de Kergastel et le paressus dudit courtil apartenantz au susdit advouantz, de notre dit fieff, indivis et non partaigé par entre aulx (sic), devers orient o terre Michel an Hir d'autre, estantz lesdits heritaiges quitte de charge au rapport desdits avouantz, contenantz terre pour semer environ ung boisseau de bled messure refformé de Sainct Renan et an ferme par commune année, la somme de soixante soubz et ce que dessus conffessantzs adouvantz estre vray, promettantz s'obligeantz ainsy le tenir et continuer a l'advenir soubz obligation et hippotecqye specialle desdites partiess et par leur sermantz faict et ledit gré princt a la demeurance de Hervé Kerebel du bourg et parroisse de Plouedalmezeau soubz le sign de Yves Ma… pour et a la requeste desdits avoantz affirmantz ne scavoir signer, avec les nostres le huictiesme jour d'octobre l'an mil six centz quarante cincq. C …an nottaire. Me…my. Bruneval notaire." (ADF 1 E 896)

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Ce qui donne cette généalogie :
1- N Foll (prénom inconnu) x Marie Louedec (ou Jourdren ?) + vers 1608
1-1- Jean Foll x inconnue (auteur de l'aveu de 1628)
1-1-1- Henry Foll, à Plourin en oct. 1645
1-1-2- Marie Foll x Simon Richart
1-1-3- Isabelle / Elisabeth Foll x Prigent Brenterch
1-1-3-1- Marie Brenterch o 24-5-1624 Plourin p/m Jean Foll, Marie Brenterch
1-1-3-2- Jean Brenterch o 20-5-1627 Plourin p/m Jean Rioualen, Anne Allouer
1-1-4- Jean Foll + av 10-1645 x inconnue
1-1-4-1- Marie Foll
1-1-4-2- Jeanne Foll (ayant Jan Pellen pour curateur, x Marguerite Le Borgne, à Kergastel en oct. 1645)
1-1-5- Louis Foll, à Larret en 1645

Jean Brenterch, le vendeur en 1708, est probablement un descendant de Prigent Brenterch cité en 1645.
Henri Foll pourraît être celui qui décède à St Gonvarch en Landunvez le 24-9-1670, enterré dans l'église "en présence de son filz François et de Francois Paul son nebveu".
Jean Foll (+ 1717) semble donc se placer dans la descendance de l'avouant homonyme de 1628, mais difficile pour l'instant de le situer précisément.

Cordialement
Eric
CGF n° 4254
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par KERRENEUR
27/04/2023 20:01
Forum : Familles
Sujet : Françoise FOLL x Tanguy FOREST 1714 Plourin
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Re: Françoise FOLL x Tanguy FOREST 1714 Plourin

Bonsoir à tous

Je "bloque" aussi au niveau de Jean Foll et Catherine Simon, mais voici quelques infos sur eux.
Ils vivaient à Kerenguen en Lanildut, avant de terminer leur vie à Kerhouezel, enclave de la même paroisse près du bourg de Landunvez.

Catherine Simon semble avoir été nourrice selon cet acte de sépulture du 2-12-1687 : : "Francoise Michel, fille de Jean Michel et de Jeanne Lahé du village de Kersené paroisse de Plourin, agée de trois mois et demy, mourut le cinquième jour de decembre l'an mil six cent quatre veingt sept chez Jean Foll et Catherine Simon du village de Kerenguen, paroisse de Lanildut, fut inhumée dans l'eglise paroisse de Lanildut le 6e du dit mois en presence de Jean Foll qui ne sait signer et de Robert Causeur, ecolier, qui signe avec moy. R. Causer. R : Prigent. R : Siviniant, pretre recteur de Lanildut." (ADF, 3 E 136/1, BMS de Lanildut, 1687-1710, vue 7/134). "Ecolier" désignait sans doute le métier de maître d'école.

"Jean Foll de Kerenguen" a été le parrain le 20-5-1692 à Lanildut de Jean Brenterch, fils de Jean et Françoise Calvarin, marraine Anne Jacolot "de Plourin, qui declare ne sçavoir signer". (ADF, 3 E 136/1, BMS de Lanildut, 1687-1710, vue 29/134)

L'année suivante est celle du seul baptême connu de l'un de ses enfants : Michel, le 23-4-1693, né à Kerenguen, Lanildut.

Le 17-5-1704, devant des notaires de Kergroadès et du Gouverbihan, honorable marchand Thomas Corric de Kerdelvatz en Porspoder a avoué à Guénolé Le Ny seigneur de Kerellec, tenir sous sa seigneurie de La Tour, des héritages acquis le 3-4-1704 des honorables François Trebaul et Jeanne Kermarec, à savoir, à Kerenguen en Lanildut, 1/6e du parc de terre froide "parc lan" et du petit fenier fauchable au midi, contenant terre pour semer 1/3 boisseau de blé mesure réformée de St Renan, valant 50 sols de rente par an, "manneuvrés par Jan Foll avec d'autres herittages d'autre fieff par baill par escrit." (ADF, 1 E 20)

Le 31-3-1708 au bourg de Plourin, Jean Brenterch de Mabetor en Lanildut a vendu pour 48 livres à Jean Foll de Kerenguen, 10 sillons au milieu d'un parc nommé Parc Kergastel audit terroir en Plourin, le surplus dudit parc de deux côtés appartenant à l'acquereur, relevant de la seigneurie de Kergadiou et quitte de charge, accord passé sous le signe de Claude Peton de Kermaidic en Plourin pour ledit Foll, celui d'Ollivier Richart du manoir de Kermaidic audit Plourin pour ledit Brenterch, celui d'Yvon Saouzanet du terroir de Lanrinon audit Plourin pour Marie Trehoret femme dudit Brenterch, aussi présente et consentante. (ADF, 4 E 170/3)

Le 28-1-1717 à Kerhouezel en Lanildut : "Catherine Simon de Kergüezel, parroisse de Lanildut, agée d'environ soixante et cinq ans, mourut le vingt et huitieme jour de janvier et fut le trantieme du dit mois, l'an mil sept cents dix sept, sollemnellement inhumé dans cette eglise parroissiale par le sousignant pretre recteur et ont esté presents Jean Le Foll son mary, Francois, Jean et Yves Le Foll leurs enfants, en temoin de quoy ont signé. Jean Le Foll. Tanguy Forest. J. L'Eostic, pretre recteur de Lanildut." (ADF, 1099 E dépôt 1, BMS de Lanildut, 1621-1747, vue 124/326)

Et enfin le 22-12-1717 au même lieu : "Jean Foll de Kergouezel, parroisse de Lanildut, agé d'environ soixante dix ans, mort le vingt et deuxieme jour de decembre mil sept cent dix sept, a esté inhumé le landemain en cette efglise parroissiale par le sousignant pretre recteur, en presence de Francois et de Jean Foll ses enfants, de Francois et de Jean Cozien ses voisins, en temoin de quoy ont signé. Jean Foll. Tanguy Forest. F : COZIAN. JAN COZAN. J : L'Eostic, pretre recteur de Lanildut." (ADF, 1099 E dépôt 1, BMS de Lanildut, 1621-1747, vue 128/326)

Cordialement
Eric
CGF n° 4254
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par KERRENEUR
28/03/2023 9:11
Forum : Linguistique
Sujet : Vocabulaire : "darbarer"
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Re: Vocabulaire : "darbarer"

Bonjour. Voici les 3 termes en question :
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Cordialement
Eric
par KERRENEUR
27/03/2023 20:40
Forum : Linguistique
Sujet : Vocabulaire : "darbarer"
Réponses : 5
Vues : 5190

Re: Vocabulaire : "darbarer"

Bonjour
Les archives départementales ont mis en ligne les registres de délibérations municipales de Ploudalmézeau. Le mot "darbareurs" apparaît plusieurs fois dans un texte fixant la rémunération maximale de nombreux métiers en 1793 :

https://recherche.archives.finistere.fr ... EDEPOT_003

1er jour de la 1ière décade du second mois de l'an second de la république francoise une et indivisible,
"Le citoyen maire a dit qu'il est interessant de fixer le maximum de salaire, gages, main d'œuvre de journées de travail, dans l'etendue de cette commune en conformité de la loi du 29 7bre dernier.
Le conseil municipal, defferent a la dite loi, a tarifé les dits articles aux sommes ci après pour les domestiques par an, outre leur nourriture, et les sommes suivantes pour les artisans et ouvriers par journée, outre leur nourriture
Salaire des domestiques.
Domestiques mâles :
Pour les gages des domestiques premiers valets, 120 livres
Pour les seconds valets de ménages, 90 l.
Pour les autres domestiques valet, 60 l.
Domestiques femeles :
Pour les servantes a bras, la premiere qualité, 90 l.
Pour les servantes ordinaires, 60 l.
Pour les servantes de faible, 45 l.
Cy, salaires des artisans et ouvriers :
Pour les charpentiers qui vont en journées, 18 sols.
Pour les garçons charpentiers, 12 sols.
Pour les massons, 18 s.
Pour les darbareurs, 9 s.
Pour les couvreurs d'ardoisse, 18 s.
Pour les darbareurs, 10 s.
Pour les journaliers tant en hiver qu'en été, 10 s.
Pour les sarcleurs et sarcleuses, 5 s.
(vue 44)
Pour les lingères, 5 s.
Pour les tailleurs et les tailleuses, 10 s.
Pour les garçons tailleurs, 5 s.
(toerien soul)
Pour les couvreurs de gled, 15 s.
Pour les d'arbareurs des dits couvreurs, 8 s.
Pour les buandieres, 10 s.
Pour les broyeurs, marreurs et pour couper et arracher les bois de genet, 20 s.
Pour les peigneuses de lin, 10 s.
(pulutierezou)
Pour les pincelleuses de lin, 10 s.
Pour les journées de charroi, 7 livres 10 s.
(arrajou)
Pour les journées a charruer, 7 l. 10 s."
(Source : ADF, 566 E dépôt 3, vues 43 et 44/239)

Le terme "darbareur" semble en effet qualifier des assistants ou préparateurs. Il est employé non seulement dans le domaine de la maçonnerie, mais aussi pour les couvreurs d'ardoises et de gled.
Par ailleurs, il y a 3 autres mots bretons en marge, page 44 (entre parenthèse ci-dessus) dont j'aimerais connaître le sens précis. Je reconnais déjà "soul" = paille, et que "arrajou" vient de "arar", charrue.

Cordialement
Eric
CGF n° 4254
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par KERRENEUR
08/03/2023 22:39
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Sujet : Vincent BRIANT - Incendie d'un moulin vers 1700, Tréglonou ?
Réponses : 12
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Re: Vincent BRIANT - Incendie d'un moulin vers 1700, Tréglonou ?

Bonsoir et merci pour vos apports.

Les précédents textes que j'ai posté m'ont été transmis des archives du 35 où ils sont conservés sous la cote : Arch. Dép. Ille et Vilaine, 1 Bg 249, arrêts sur rapports et remontrances, déc. 1707, pièce n° 16.

Un mémoire de maîtrise réalisé en 1982 par M. Bruno Corre, mentionne notre individu :
Le 26-06-1698 Vincent Briand, meunier de Plouguin, a conclu "après boire" une affaire au cabaret au bourg de Ploudalmézeau avec Gilles Crenn meunier à Lampaul-Ploudalmézeau. Quelques heures plus tard, le premier tente de tuer le second avec un pistolet "qui ne marchera pas". En 1706,
Vincent Briand est accusé de l'incendie du moulin à vent de Rochedurand "proche le conquet" paroisse de Plouguin. On apprend alors
qu'il est l'auteur de 4 incendies de moulins ou de granges, de 2 "bris de claye", de 2 vols et d'un autre détournement d'eau.

Bruno Corre poursuit : "cet individu semble animé d'un esprit particulièrement vindicatif. Il a été quelques années auparavant fermier d'un moulin où il a été remplacé par un nommé Perrus dont le moulin a été incendié et les eaux détournées".

Dans la cour royale de Brest et Saint Renan, écrit-il, "5 cas d'incendies apparemment en 34 ans, tous sont à attribuer à Vincent Briand meunier du moulin de Quiniou dans la paroisse de Plouguin. Il a incendié une grange une nuit de mars 1704, incendié le 1er juillet 1702 le moulin de Traonbihan. En novembre 1706 il incendie le moulin à vent du manoir de Roche, enfin le moulin de Keraudry dépendant du manoir de Trousilit. Mais c'est en 1706 qu'il est pris. Il a cette fois incendié, pour la seconde fois, le moulin de Traonbihan (...). C'est la vengeance qui animait l'accusé car il avait été remplacé dans sa fonction de meunier quelques années auparavant, ce qu'il n'avait jamais accepté. Il avait un complice, Tanguy Potin. Tous deux seront pendus".
Source : Bruno Corre, "La criminalité dans la cour royale de Brest et Saint Renan (1682-1716)", mémoire de maîtrise, Brest, 1982, déposé au CRBC. (ADF, B 2131 et 2141)

En réalité Vincent Briant est mort en prison. A présent des archives du Finistère, cotées 11 B 38 :

Le 17-6-04, le chevalier seigneur de Penanru, Jan du Dresnay, a déposé plainte en la juridiction de Coatméal, contre Vincent Briant à qui il avait affermé en nov. 1702 le moulin Quenou (= Quinou) dépendant du manoir de Pencharvan en Plouguin. Il a confié au meunier le soin de faire réparer le moulin et d'en dresser un état notarié.

Mais il cacha au sieur Kerdiniou de Carné "le temps auquel il faisoit proceder audit etat, quoy qu'il n'en fut qu'a un quart de lieue (…), et d'un autre costé affin de jetter les choses dans le desordre et dans l'ambaras", il ne laissa pas les notaires rapporter l'avancée des réparations sur l'état, "suivant qu'il se l'imaginoit, d'en fournir un jour un memoire à sa mode (…). Mais ce n'est pas la où il a borné ses prevarication puisqu'au lieu de s'estre contenté de mettre les choses en bon et deub etat suivant l'uzage du païs, il à commencé par commetre des mauvais traittemens en la personne du nommé Rouxel, mazon employé aus dittes reparations par ce qu'il ne vouloit pas faire des agrandissemens et augmantations comme il le souhaittoit (…) et comme il ne vouloit rien laisser d'imparfait il s'addressa au nommé Ferellec, autre mazon mais plus à sa poste (= qui lui était plus favorable) qui desmolit le premier ouvrage dudit Rouxel, basty sur les enciens fondz et fit plusieurs autres novalités prejudiciables au suppliant, tant par les reparations qu'il l'assujettisoit de faire, que par rapport aux differens procès dont il faisoit naistre l'occasion entre le suppliant et les propriettaires ou seigneurs de fieffs qui avoint leur domaine direct ou feodal aux environs dudit moulin et dépendances".

En présence d'un charpentier, et porteur des ordres du seigneur de Penanru, le sieur de Kerdiniou désigna au meunier 28 pieds d'arbre pour fournir les gros bois destinés aux réparations, mais le meunier contraignit le charpentier à en couper beaucoup d'autres, en prétendant avoir un ordre écrit du chevalier de Penanru. Ce dernier a demandé qu'une enquête civile soit faite, mais les 4 témoins ont "obmis de speciffier plusieurs circonstances essentiels qui estoint a leur connoissance et qu'ils ont, ainsy que plusieurs autres parties, aussy pareille connoissance d'autres faits qui seront exprimés dans la suite, et que ledit Briant est un homme craint et redoutté qui a uzé et uze journellement de menaces pour inthimider ceux qui ont deposé où qui le pouvoit faire".

Le seigneur de Penanru a demandé l'obtension de censures ecclésiastiques (acte judiciaire lu au prône des messes, obligeant ceux qui ont connaissance des délits, à les révéler en justice) "pour une plus ample connoissance des faits cy dessus circonstanciez et dependances et de ceux qui suivent. Le premier consiste en ce que dans le temps que ledit Briant commencoit à faire travailler aux reparations dudit moulin, il s'introduisit de plein droit dans la plus grande partie dudit mannoir de Pencharvan dont la ferme estoit tenue jusques au mois d'avril 1703 par le nommé Omnes et sa veuve qui en sortoit lors, la nouvelle ferme en ayant esté consenty au nommé Yves Le Roux lequel estant debiteur audit Briant et bailleur, craignant
peutestre ses insultes, le laissa pres de six mois dans la libre jouissance de tous les appartemens dudit mannoir de Pencharvan dans les quels le suppliant avoit des meubles d'une valeur assés considerable, une partie desquels le dit Briant emporta à sa sortie ainsy que plusieurs garnitures de fenestres, barres de fer, portes et planches, qu'il a mesme deub dans la suite employer à se faire faire des meubles et servir à ses autres uzage particulier."

Secondement, il cacha dans son jardin sous un mulon de bois, les chênes restant après les réparations. Troisièmement, en août 1703 après les réparations, "ledit Briant entrautre malversation fit couper plusieurs plans tant de chesne que d'ormau et deux gros arbres, l'un de chesne scittué pres la barriere dudit mannoir, l'autre d'ormeau scittué sur le parc mes cornou aussy dependant dudit mannoir de Pencharcvan, (…) Qu'il est encorre vrayë que ledit Briant auroit menacé de se venger dudit sieur de Kerdiniou et de tous autres en fabveur du suppliant mesme qu'il eust mis le feu dans la maison des… tesmoins, qu'il à aussy cherché l'occasion et fait un complot, avecq d'autres ses ad'herans associés mal facteurs, d'attenter à la vie du
suppliant. Et qu'enfin il s'est servy de prieres et de menasses pour oblïger l'un des notaires qui avoit rapporté l'etat desdittes reparations, de le changer et d'en faire un autre dans lequel il eust employé plus de bois de masonnage et de carances qu'il n'y en avoit en effet". Le seigneur de Penanru requiert l'obtention de lettres monotoriales pour avoir révélation de ces faits.

Jean-Louis de la Bourdonnaye, évêque de Léon, demande au Recteur de Plouguin de lire ces lettres : "Nous vous mandons que de la part de
Messire Jean du Dresnay de Penanru, griefe plainte nous a eté présentée pour l'obtention des presentes lettres monitoriales que nous luy avons accordées aux fins de la permissions des juges de la juridiction de la vicomté de Coëtmeal en datte du 17e de ce mois signé J. Riot Briscal en l'absence de M. le Senechal, a cet effet vous lirez les faits et articles suivant au prone de notre grand'messe par trois dimanches consecutifs." Le 12-7-1704, le Recteur de Plouguin Jan Joüan a certifié avoir lu et publié ce monitoire, par trois dimanches consécutifs, les 22 et 29 juin puis le 6 juillet. (Arch. Dép. Finistère, 11 B 38)

En bref, la réputation de Vincent Briant devait largement dépasser Plouguin !

Cordialement
Eric
CGF n° 4254
https://gw.geneanet.org/caerynyr
par KERRENEUR
01/03/2023 23:28
Forum : Familles
Sujet : Vincent BRIANT - Incendie d'un moulin vers 1700, Tréglonou ?
Réponses : 12
Vues : 2375

Vincent BRIANT - Incendie d'un moulin vers 1700, Tréglonou ?

Bonjour Jacques.
Il y a quelques années avec l'assistance d'une cousine généalogiste j'ai parcouru les nombreuses archives concernant Vincent Briant. Le texte suivant présente une bonne synthèse de ses faits et gestes.
Cordialement
Eric

« Veu par la cour, le procès criminel extraordinaire, fait en la juridiction royalle de Brest, tant de la requeste de messire Charles Louis de Quergorlay, chevallier sieur de Trousilit, demandeur et accusateur, et a luy joinct le substitud du procureur general du roy en ladite juridiction, all’encontre du nommé Vincent Briand, moulnier, deffendeur et accusé d’incendye, decedé en la cousiergerye de ladite cour, que dudit substitud procureur general du roy, aussi demandeur et accusateur, a luy jouint ledit sieur de Trousillit, all’encontre les nommés Tanguy Potin, passager, et Vicent Jacob, deffendeurs et accusés, ledit Jacob actuellement prisonnier en la consiergerye de ladite cour, sentence deffinittiffve donnée aux parties le XIe juillet 1707, par laquelle sentence ledit Briand auroit esté declaré atteint et convaincu d’avoir plusieurs menaces (sis / fis ?) le feu de nuict dans la grange de Hamon Marziou au moulin de Teaudy et de Traoubihan, et s’en est venté, et d’avoir menacé ceux qui deposeroient contre luy, de les faire brusler dans leurs maisons, pour reparation de quoy auroit esté condamné d’estre pris par l’executeur de la haute justice dans les prisons ou il estoit pour lors detenu, et, de la, conduit la corde au col, teste et pieds nus, jusques dans la place publicque de la ville de Brest, pour, et la potence y erigée, estre pendu et estranglé jusques a ce que mort s’en fust ensuivye, et au regard dudit Potin aussi accusé, la contumace faicte contre luy, auroit esté declaré bien instruitte et jugeant le proffilt d’iceux, auroit esté declaré de meme atteintes, convaincu d’avoir esté present et aydé a

mettre le feu audit moulin de Traoubihan, la nuict du dimanche au lundy de Pasques de l’année 1706, et d’avoir depuis offert audit Briand pour vingt escus, de mettre le feu dans le moullin bras ou demeure ledit (Perquis ?) et de tirer ce dernier jusques sur son fouyer, pour reparation de quoy, auroit esté aussi condamné ledit Potin a estre pendu et estranglé jusques a ce que mort s’en fust ensuivye, a la potence erigée a la place publicque de ladite ville de Brest, et auroit esté ordonné a son egard que ladite condamnation seroit executée par effigye en un tableau qui seroit ataché a ladite potence par l’executeur de la haute justice, et auroit esté condamné sollidairement avecq ledit Briant en 500 livres de dommages et interrests envers les partyes civille, leurs biens meubles auroient esté declarés acquis et confisqués au roy, sur iceux preallablement pris les frais de Justice, auquels ils auvoient esté condamné ainsi qu’aux depens du procès, au surplus ledit Jacob auroit esté renvoyé quant a present, hors d’accusation parce que neantmoins il ne pouroit estre eslargy que par arrest, lors de la pronnonciation de laquelle sentence, ledit Briant auroit declaré estre (appelant ?) et ledit Jacob (acquiescant ?) a icelle, charges, informations, et autres procedures criminelles faittes en la juridiction royalle de Brest, dudit sieur de Trousillit, que du substitud du procureur general du roy audit sieur demandeurs et accusateurs all’encontre desdits Briand, Potin son gendre et Jacob, deffendeurs et accusés, (remises ?) au greffe criminel de ladite cour suivant (l’instance ? le jugement ?) du 26 aoust 1707, sur lesquelles, ladite sentence auroit esté rendue, requeste pour ledit Vincent Jacob, tandant par les conclusions d’icelles pour les causes y contenues, a ce qu’il pleust a ladite cour, ayant egard a ce qui est exposé par ladite requete, ordonné que les portes des prisons seroient ouvertes au suppliant, et ledit sieur de Troussilit, deboutté de son accusation,

comme fausse et callomnieuse, et condamné en quinze cents livres de reparation, depans, dommages et interests, et aux depans, sauff autres droits, ladite requeste signée Viard procureur, signiffyée et mise au sacq par ordonnance de ladite cour du 3e 9bre 1707, requeste pour messire Charles Louis de Quergorlay, chevallier sieur de Trousilit, deffendeur en requeste du 3e 9bre 1707 contre ledit Vincent Jacob deffendeur, tendant par les conclusions a ce qu’il pleust a ladite cour voir a ladite requete attaché, la copie de la requeste de Vincent Le Jacob du 3e 9bre 1707, vu autant de sa declaration extra judicielle donnée en faveur de Le Briand, ensemble les decrets rendus par la cour contre les officiers de Brest, les commandements ensemble signiffyés de la part du sieur de Trousillit, de juger diffiniffvement et en consquence, deboutter ledit Jacob tant par folle insinuation, fin de non recepvoir, qu’autrement de sa requeste contre ledit sieur de Trousilit du 3e Xbre 1707, ordonner qu’elle seroit rejettée, biffée et lasserée comme injurieuse, et le condamner en six mois de prisons pour reparation et aux depans de cette requeste, et au surplus faire deffenses aux officiers de Brest de prendre du sieur de Trousilit, aucunes epices ny vaccation pour toutte la procedure faitte depuis le sentence du 6e 9bre 1706, ladite requeste signée Boylesne, procureur et dudit Quergorlay de Trousillit, mise au sacq par ordonnance de ladite cour du 7e 9bre 1707. Autre requeste pour ledit sieur de Trousilit, aussi signifyée et mise au sacq par ordonnance de ladte cour du 12e desdits mois et an, tandant par les conclusions a ce qu’il pleust a ladite cour, (voir a ?) ladite requeste, attaché une requeste du 18e (15e ?) juin 1707 au pied de laquelle est un arrest d’instruction et commendement de la cour de juger deffinitivement le procès contre ledit Briand, avecq l’exploit

de signiffication au greffier de Brest, contenant ses reponses, de la part des juges, dans lesquelles il recognoist que le sieur de Trousilit a (et ?) estoit partye que contre Briand seul, et que la procedure contre lesdits Jacob et Potin fut faicte a la suitte du substitud du procureur general du roy uniquement, de plus deux autres arrests de commendements de la cour, signiffyés au greffier pour envoyer les charges, ce qu’il auroit reffusé soubs pretexte de dire que touttes les vaccations n’estoient pas payées, une quittence de Gautier, grefier de Brest du 4e 7bre 1706 portant sa recognoissance d’avoir esté payé par le suppliant, des vaccations des interrogatoires dudit Briand, en general d’avoir receu de l’argent sans avoir speciffyé le fond a valloir, et toutes les auditions des thesmoings entendus a requeste du sieur de Trousillit, a la reserve des cincq derniers thesmoings, pour les depositions desquels il receut 9 livres, une autre quittence du Gaultier greffier du 7e 7bre 1706, de la somme de 12 livres, une autre quittence aussy de luy en datte du 29e du mesme mois de 7bre audit an 1706, de la somme de 72 livres a valloir a la procedure criminelle, contre ledit Briand, une lettre du 12e aoust 1707 justiffiant qu’il fut encorre payé au greffier la somme de 100 livres, ce qu’il ne contesteroit pas, une quittence de Me Bergeret, substitud, du 28 octobre 1706 de la somme de 64 livres et en consequence de ce que touttes ces sommes payée pour la procedure contre ledit Briand montent au delà de 300 livres et que les officiers de Brest sont plus que payez, sauff a se faire raison entre eux et au sieur senechal a se faire rendre compte par le greffier et ses substituds, leurs faire deffenses de decerner ny d’obtenir aucun executoire contre le sieur de Trousilit suppliant, et au surplus, moderer aux officiers les vaccations de la procedure et les epices de la sentence deffinitiffve, attendu qu’elle prononce sur la procedure contre lesdits Potin et Jacob dans laquelle le suppliant n’est pas partye, ordonnent que les juges de Brest

ne pouvoient pretendre vers luy que motyé des epices, et comme le greffier a (grosse) excessives les charges et laissé plus de moityé de papiers en blancq par forme de marges, ordonner que la vaccation des grosses seroit reduicte a telle somme qu’il plairoit a la cour, inventaire d’actes et pieces mises au greffe criminel de ladite cour par ledit sieur de Trousilit le 28e 9bre dernier. Requeste pour Me Jean Pierre Gaultier greffier de la juridiction royalle de Brest, deffendeur en requeste du 12e 9bre 1707 contre ledit sieur de Trousilit, tendant par les conclusions d’icelle a ce qu’il pleust a ladite cour, outre et parsus la repetition des offres du supliant de passer en diminution touttes les sommes qu’il a receues dudit sieur de Quergorlay, sur le contenu au memoire examiné par Me ... de Kersauson, et (commissaire ?) de ladite cour, le sieur de Quergorlay seroit deboutté de sa requeste du 12e novembre 1707 et condamné de payer ce qu’il doibt de surplus avecq depans, sauff au droits, actions et pretentions, ladite requeste signé (Blesteau ?) procureur, et au pied de laquelle est l’ordonnance de ladite cour du (5e ?) Xbre 1707 portant soit signiffyée, et mise au sacq sans retardation, au pied de laquelle est la declaration dudit sieur de Quergorlay de Trousilit portant Je declare pour touttes reponse a la presente percister a mes precedantes fins et conclusions, autre requeste pour ledit Vincent Jacob detenu dans les prisons de la cour, tandant par les conclusions d’icelle pour les causes y contenues, a ce qu’il pleust a ladite cour decerner acte au suppliant de son appel de la sentence deffinitiffve du XIe juillet 1707, et y faisant droit, il seroit dit qu’il auroit esté mal jugé, corrigeant et refformant les fins et conclusions prises par le suppliant par sa precedante requeste, luy seroient adjugées avecq depans, ladite (requeste ?) signées Viard, et au pied de laquelle est l’ordonnance de ladite cour du 20e Xbre 1707 portant (ayt acte ?) et soit signiffyé, et mise au sacq sans retardation du jugement de procès, et signiffyée a

procureur adverse le mesme jour, au pied de laquelle signiffication est pareillement la declaration dudit sieur de Quergorlay de Trousilit portant aussi Je declare pour touttes reponse percister a mes precedantes produits et requestes qui sont au procès, ouy en la cour ledit Vincent Jacob en son appellation et sur les poincts de son procès, le tout veu et meurement consideré,
Il sera dit que la cour, sans s’arrester a la requeste dudit Vincent Jacob du 3e 9bre dernier affin de reparation, faisant droit dans son appel de la sentence diffinitiffve du XIe juillet 1707, a mis et met icelle appellation a ce dont a esté appelé, au neant, corrigeant et refformant le jugement, l’a renvoyé hors procès et en consequence ordonne que les portes des prisons luy seront ouvertes, declare et dit Charles Louis de Quergorlay mal et follement intimé dans la requeste dudit Jacob, et sans s’arrester pareillement a la requeste dudit Jan Pierre Gaultier du (5e ?) de ce mois, faisant droit dans celles dudit de Quergorlay, attendu la grande marge et quantité de blancq que ledit Gaultier ou ses commis ont faict ou laissé, ordonne qu’il ne luy sera payé par ledit de Quergorlay, que la moityé des grosses qui ne

portent vaccation, et de la moityé du papier de toutte la procedure faitte a requeste dudit de Quergorlay contre ledit Briand en ce, non compris les grosses des 3 et 4e 9bre 1706 que la cour a ordonné estre extraictes et ordonne pareillement la dite cour, que ledit de Quergorlay ne soit tenu de payer que la procedure faitte a sa requeste contre ledit Vincent Briand jusques au 20e 8bre 1706 et les interrogatoires sur la scellette dudit Briand, et la moityé des epices de la sentence diffinitiffve, et faisant droit sur les conclusions du procureur general du roy, enjoinct et fait commendement au greffier de laditte jurisdiction royalle de Brest et a tous autres de ce resort, d’observer a l’advenir les arrests et reglements de la cour, ce faisant, de ne mettre trois mots sur chasque ligne et quatorze lignes par chasque costé de page, sur les peines qui y eschent. Fait en Parlement a Rennes le 22e Xbre 1707. »
par KERRENEUR
31/01/2023 22:39
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Sujet : Tanguy-Joseph JACOB (1805-1865) x Anne LEON (1812-1887) Tréouergat
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Re: Tanguy-Joseph JACOB (1805-1865) x Anne LEON (1812-1887) Tréouergat

Il fallait lire :
Guillaume Joseph a été mentionné en tant qu'officier municipal lors de son décès le 20-3-1793 et François Louis l'a été aussi en août 1795.
Cordialement
Eric
par KERRENEUR
31/01/2023 22:35
Forum : Familles
Sujet : Tanguy-Joseph JACOB (1805-1865) x Anne LEON (1812-1887) Tréouergat
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Re: Tanguy-Joseph JACOB (1805-1865) x Anne LEON (1812-1887) Tréouergat

Bonsoir à tous

J'ai quelques remarques et questions sur la période des 2 frères Kermorgant (Guillaume Joseph et François Louis) et sur Jean Jacob le gendre du second.
Le père des 2 frères est décédé en 1776 et son acte de sépulture a des mentions rares :

"Guillaume Kermorguant veuf de Marie Le Gleau, agé de d'environ (sic) soixante et dix ans, muny des sacrements, mourut au manoir du Roudoux le dix huit fevrier mil sept cents soixante saize et fut son corps le landemain inhumé dans l'enfeu dudit manoir en presence de Guillaume Joseph et François Kermorguant ses enfants, acquereurs dudit lieu à terme de reméré et ont signé.
Guillaume Joseph Kermorgant. Francois Kermorgant. Guillaume Kermorgant. G. Rannou recteur de Lanildut. L : Tourmen, gouverneur de Brelès." Arch. Dép. Finistère, 3 E 136/7, sépultures de Lanildut, 1771-1792, f° 1 v°, vue 22/86.

Yves Lulzac (tome 1 p. 145 de ses Chroniques oubliées des manoirs bretons) écrit que le contrat de vente du manoir, assorti d'un réméré de 8 ans, n'a été converti en vente pure et simple que le 17 oct. 1776 soit … 8 mois après l'inhumation. N'est-il pas étonnant que les frères inhument leur père dans un lieu dont ils ne sont pas encore définitivement propriétaires ?
"L'enfeu" du manoir suppose l'existence d'une chapelle mais je n'en ai pas vu au cadastre des années 1840, ni aucun nom de parcelle la suggérant. A-t-elle disparu dans l'intervalle ? Je doute que les grands champs, Parc ar sant d'1,3 hectare ou Parc ar groazic d'1 hectare soient des emplacements récents de chapelle ou de cimetière (feuille A, section 1, parcelles 143 et 144).

Guillaume Joseph a mentionné en tant qu'officier municipal ) son décès le 20-3-1793 et François Louis l'a été aussi en août 1795. Ces responsabilités, les signatures aisées, la présence de 2 recteurs (le "gouverneur" pour Brélès) à l'inhumation de 1776, et l'importance de l'exploitation (voir ci-dessous) : tout dénote l'appartenance au monde des notables.
C'est peut-être ce qui leur permet de déroger à l'usage habituel et de faire inhumer Guillaume Kermorgant au manoir, comme des nobles, et non dans l'église ou au cimetière paroissial.

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Jean Jacob (1765-1844) était maire de Lanildut dès décembre 1792. C'est donc le premier des maires de la commune, sauf erreur. Il faut remarquer que son jeune âge de 28 ans et son origine extérieure à la paroisse n'ont pas fait obstacle à cette fonction importante. Par son mariage, ce Saint-Pabusien ne s'est intégré à la famille Kermorgant que 5 ans plus tôt.
Il siégeait encore au Conseil municipal à un âge avancé en 1836, simultanément avec son fils Yves qui a repris le manoir et fut adjoint-maire de longues années.

L'oncle de Jean Jacob, François Jacob (1743-1792) fut guillotiné avec Marie Chapalain et son frère Claude. Quand les érudits locaux s'intéressent à la répression des prêtres réfractaires, Jean Jacob écrit une lettre en 1838 dont on n'a pas la teneur mais qui marque l'importance accordée à la transmission de cette mémoire :
« Nous avons, pour preuve de la condamnation de MM. Jacob et Chapalin, une lettre authentique écrite par M. Jean Jacob, de Lanildut, propre neveu du premier. Cette lettre, datée du 23 novembre 1838, donne tous les détails que nous rapportons ici. » (...) « MM. Tangui Jacob et N. Chapalin » périrent sur l’échafaud « dans le mois de juin. M. Jacob, âgé de cinquante-trois ans, était natif de Saint-Pabu, et il se tenait caché dans les environs de Brest. Des soldats le saisirent à Plouguin, et prirent en même temps M. Chapalin, prêtre de Plouguin, qui avait avec lui sa sœur. Conduite à Brest avec les deux prêtres, elle partagea leur sort et subit, le même jour qu’eux, le dernier supplice. » (Histoire de la persécution révolutionnaire en Bretagne, Abbé François Tresvaux du Fraval, tome 2, imprimerie librairie R. Prud’homme, St Brieuc, 1892, p. 5)

Enfin dans le tableau indicatif des propriétés foncières, sur le site des archives départementales, j'ai relevé les parcelles composant l'exploitation liée au manoir du Roudoux : Yves Jacob y possédait en 1843 pas moins de 40 parcelles totalisant 20 hectares dont 16 de terres labourables, 1,3 de prés et pâtures, autant de landes, une futaie de 0,7 hectare et même une pépinière de 700 m², sans compter le moulin attenant. On comprend ainsi mieux le nombre de domestiques dénombrés aux recensements.

Cordialement
Eric
CGF n° 4254
https://gw.geneanet.org/caerynyr
par KERRENEUR
25/01/2023 23:37
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Sujet : Décès de Marie Xavière Radegonde LE FOURN ° 1805 Plouguin
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Décès de Marie Xavière Radegonde LE FOURN ° 1805 Plouguin

Bonjour
Malgré ses prénoms peu courants qui devraient faciliter les recherches, je n'ai jamais trouvé le décès de Marie Xavière Radegonde LE FOURN née le 10-11-1805 à Plouguin de Joseph Nicolas LE FOURN et Marie Jacquette LE GUEN.
Faut-il pencher vers un décès en bas-âge, mal enregistré dans les bases en ligne, ou bien à une vocation de religieuse hors du Finistère ?
Merci pour vos avis
Cordialement,
Eric
CGF n° 4254
par KERRENEUR
08/01/2023 14:07
Forum : Familles
Sujet : Jacob CADOUR + 1681 x Marie PELLEAU Porspoder
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Re: Jacob CADOUR + 1681 x Marie PELLEAU Porspoder

Bonjour Hélènes et Jean-Jacques
Jacob Cadour est aussi cité dans ce texte de 1645 par lequel le seigneur de Lestremeur lui a afféagé quelques sillons :

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"Par devant les soubzsignants notaires royaulx de la court de Sainct Renan et Brest avec soubzmission et prorogation a icelle, sont comparus en leurs personnes nobles home Prigent Lesguen sieur de Lestremeur, le prat Leach, Kerneien etc demeurant en son manoir de Lestremeur parroisse de Ploudalmezeau d'une part, et Jacob Cadour demeurant en ladite parroisse d'autre, lequel sieur faisant de son domaine noble son fieff et terme de la cottume, a baillé en transport audit Cadour pour en jouir de ce jour, il, ses hoirs successeurs et causeayantz, herittierement a jamais, en ladite natture de feage, les herittaiges cy appres. Sçavoir est en ladite parroisse de Ploudalmezeau au terrouer de Meas ti Jan dans un champ nommé aussy Meas ti jan, proche de la maison dudict Cadour, troys seillons de terre en labeur checun seillon contenant soixante et dix pas ou environ, aveq leurs droictz des fossés non comprins, sittués entre terre dudit Cadour d'un costé et terre de Tanguy Omnes Glasic d'autre avecq les issues, ledit feage faict et accordé entre lesdites partyes pour et en fabveur de troze souls de cheffrente que ledit Cadour promet et s'oblige poyer audit sieur, par checun an a checun terme de nouel, quoy que ce soict, au ban et assignation des autres rentes et cheffrentes dudit sieur, en sa maison de Lestremeur, a paine (avoir ?) l'amande, icceluy poyer en cas de deffault par ce que dès a presant ledit sieur s'est defaict demists et desaizy des fondz proppriétté possession et saizine desdits troys seillons de terre et a vestu et saizi ledit Cadour en la possession d'iceulx par l'octroy de cestes et consant qu'il preigne la possession reelle actuelle et corporelle ausdits troys seillons, sauff lesdits droict de fieff et de tous debvoirs seigneuriaulx et de luy faire la foy, hommaige, et droict de chambellinaige, ce que ledit Cadour a en l'endroict faict audit sieur au terme de la cottume et
(saut de page)
paye le droict de chambellinaige, s'obligeant par cestes de faire et fournir tous autres debvoirs seigneuriaulx audit sieur lors que requis sera, et promet garantaige audit Cadour a la cottume, tout ce que dessus lesdites partyes ont voullüs et consentys et promect tenir et n'en venir encontre, soubz obligation de tous leurs biens et par le sermantz, premier payement de ladite cheffrente se fera au terme de nouel prochain venant en un an, avecq continuation faict comme devant, le dernier jour d'octobre l'an mil six centz quarante et cincq appres midy, et gréé soubz le sceau de ladite cour, le seign dudit sieur pour soy et celluy de francois Cadour filz dudit Jacob pour sondict pere disant ne scavoir signer, avec noudits notaires et le gréé print au bourg de Kersent parroisse de Landunvez en la demeurance de Jan Le Hir, lesdits jour et an, ainsy signé en l'original Prigent Lesguen, F : Cadour, O. Mazeas notaire royal et G. Guimarch notaire royal quy tient l'original, et plus bas est escript receu par autant de c….. et droict de chambellinaige dont quitte ledit advouant sauff mon droict et l'antiere reserve, faict le 29me de l'an 1646 signé Prigent Lesguen. En cancelle, soubz, refformé.
Par coppy fidellement collationné a autre coppye estante par vellin, apparu et rettenu par vincent Lescop mary de droict de marie Cadour fille de deffunct Jacob Cadour y desnomé et la presente coppye aussy dellivré audit Lescop icceluy le requerant, pour s'en servir a valloir ainsy qu'il appartiendra et ne sachant signer, a pryé de signer a sa requete Yves Mazé du bourg de ploudalmezeau, avec le soubzsignant notaire royal de la cour de Sainct Renan, le vingt et cincquiesme febvrier mil six centz soixante et douze au bourg dudit ploudalmezeau, lesdits jour et an. Y Mazé. Mazçon notaire royal." (source : Arch. Dép. Finistère, 1 E 732, "fief de Lestremeur")

On ignore si cet afféagement résulte de services rendus par Jacob Cadour au seigneur ou ce dernier rationalise seulement ainsi la gestion de son domaine. On aurait cette généalogie :

1- Jacob Cadour + vers 1656 x Marie Pelleau + vers 1656-57
1-1- N (prénom inconnu) x Jeanne Cloarec + 13-11-1682 Porsall, Ploudal.
1-1-1- François + 31-5-1677 Kerdeniel Ploudal., dit "mathelot" lors de son x 5-10-1675 Ploudal. avec Anne Hamon (voir son aveu de juillet 1681)
1-1-2- Françoise x Jean Perrus, à Gouelanlen en 1681
1-1-3- Jacquette x Yvon Gourbian
1-2- Marie x av. 1647 Vincent Lescop
1-2-1- Vincent o 3-12-1646 Redini, Ploudal.
1-2-2- Marie o 29-10-1649 Ploudal. x 23-11-1673 Ploudal., Gabriel Le Borgne
1-2-3- Marie, dite "la jeune" en 1662, x 1-2-1655 Ploudal., François Le Gall, de Porspoder (mention au Terrier de Bretagne en août 1681)
1-2-4- François, + vers 1654 (décédé en mer 2 ans avant son père) x avant 1643 Marguerite Thepaut.
1-2-4-1- Catherine o 5-2-1643 Kerdenyel Ploudal.
1-2-4-2- Pierre + 4-2-1706 Landunvez ? x 10-2-1676 Landunvez Gilette Gueguen (voir autre mention au terrier de Bretagne, aussi en août 1681)

11-7-1681, déclaration des héritages que Anne Hamon curatrice de Nicolas Cadour son fils de son mariage avec défunt François Cadour, Jean Perrus x Françoise Cadour, demeurant à Gouelanlen en Ploudal., tiennent du roi sous son domaine de St Renan et Brest, à savoir en Ploudal. "la moitié d'une grande maison couverte d'ardoise à prendre ladite moitié, du bout vers l'oriant jusques a la separaton du bois et planches faitte en ladite maison", l'autre moitié appartenant à ladite Françoise Cadour, une petite maisonnette aussi couverte d'ardoises, un petit jardin, les moitiés d'un courtil et de l'aire "ainsy qu'ils sont embonnez par pierres bornalles", la moitié du puis, leur droit de servitude par la lottie de ladite Françoise. S'ensuit la lottie de ladite Françoise Cadour : l'autre moitié de la grande maison, avec la maison à four, les moitiés de l'aire et du courtil, un petit a-penty couvert d'adroise donnant sur la cour, tous les héritages situés à Gouelanlen en Ploudal., joignant au midi le chemin menant dudit Gouelanlen à Querdaniel.
Ces héritages sont advenus audit Nicolas de la succession de défunt François Cadour son père, rachat payé selon quittance du 1-10-1655 (sic, acte de décès du 31-5-1677), et aux dits François et Françoise Cadour frère et soeur de la succession de défunt Jacob Cadour leur ayeul selon partage du 23-8-1675 de J. Fourn notaire, rachat dudit Jacob payé selon quittance du 27-12-1659, et par autre contrat de partage du 17-10-1657 de Me Pen, lequel Cadour les avait acquis en partie de défunt Vincent Pelleau selon contrat du 27-9-1637 signé Me Mazeas, avec actes d'insinuation, prise de posession et quittance des lods et ventes au bas des 6-3-1650, 27 et 28-4-1654. Déclaré à St Renan le 11-7-1681. (Arch. Nat., terrier de Bretagne, P 1533, f° 25 r° ; mention pour le CGF de J.-F. Potin que je remercie)

26-8-1681, Gabriel Le Borgne déclare au Terrier de Bretagne pour Marie Cadour, un bien situé au Cleguer en Ploudal., hérité de ses père et mère Jacob Cadour et Marie Pelleau décédés depuis 24 ans, par partage du 17-10-1657 avec Françoise Cadour et Jan Perrus. (Réformation du terrier de Bretagne (1679-1684), P 1533, page 45; Arch. Nat. CARAN, relevés J.-F. Potin).

Le 25-8-1681, Pierre Cadour, de Querincuff en Landunvez, faisant tant pour lui que pour François, Marie, Caterine et Francoise Cadour ses frères et sœurs, avoue des héritages tenus prochement sous le fief du roi sous sa juridiction de St Renan et Brest, à savoir 14 sillons à Kerzeunet et 5 autres au terroir et champ de Querros, le tout en Ploudal., sur lesquels 14 sillons ils paient 3 anterlées froment par an de chefrente, les 5 sillons étant quitte de charge, "advenus ausdits Cadour de la succession de Jacob Cadour leur ayeul decedé il y a vingt cinq ans", la quittance de son rachat datée du 1-2-1670, étant au pied du minu du 29-1-1670 "par lequel l'on a eronneusement raporté que l'on fournissoit pour l'éligement du rachat de Francois Cadour au lieu de declarer que c'estoit pour le rachat dudit Jacob, ledit Francois pere desdits dessus nommez, estant decedé en mer deux ans avant ledit Jacob",
Les 14 sillons acquis audit Jacob Cadour par contrats des 8-12-1614 et 2-1-1640, et les 5 sillons acquis par contrat du 20-5-1649, avec quittance des ventes de ces contrats au pied de celui du 14-4-1655. Déclaré à St Renan sous le signe de Gilles Mazeas de St Renan pour ledit Cadour affirmant ne savoir signer, le 25-8-1681. (Arch. Nat., terrier de Bretagne, P 1533, f° 65 r° et v° ; vues 65-66, mention de J.-F. Potin pour le CGF)

Les sillons afféagés en 1646 étaient situés à Meas ti jan, près de chez Jacob Cadour et Marie Pelleau. Or le cadastre situe "Mez Tyan" juste à l'Est de Kerdeniel qui, comme Ridiny, reste dans le secteur de Portsall. De plus on a mention d'un décès en mer vers 1654 et d'un matelot en 1675. Tout porte donc à croire que "notre" Jacob Cadour n'est autre que le maître de barque Jacques Cadour enregistré à Bordeaux au début des années 1640 car il venait directement de Portsall :

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Le nom de son bateau fait référence à l'industrie du lin alors... florissante.
Les vues sont disponibles sur le site des AD de Gironde. Pour info, la communauté des maîtres de barque de Portsall enregistrés à Bordeaux en 1640-1647 comprenait aussi : Jean Haouel, Michel Bernicot, René Provost, Claude et Tanguy Mengant, Christophe Pellé, et d'autres noms plus difficilement identifiables sous la plume bordelaise : François Clairet / Lecleret (Cloarec ?), Hervé Le Bourg (Le Vourch ?), Henry Courolou (Coroleur ?)
Cordialement

Eric
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par KERRENEUR
02/01/2023 16:57
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Sujet : Tanguy-Joseph JACOB (1805-1865) x Anne LEON (1812-1887) Tréouergat
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Re: Tanguy-Joseph JACOB (1805-1865) x Anne LEON (1812-1887) Tréouergat

Bonjour et bonne année à tous.
Denis, cette donation de 1871 que vous avez pris soin de transcrire et de partager est impressionnante.
J'ai regardé la première famille Jacob présente au Roudouz en Lanildut.

Yves Lulzac a écrit que le manoir du Roudouz en Lanildut a été vendu 10 000 livres tournois en 1771 par ses propriétaires nobles à leurs riches fermiers, deux frères Kermorgant – Guillaume Joseph et François Louis – aux épouses du même nom.
Il signale aussi qu’ils « devaient avoir le sens du commerce et des bonnes affaires car à partir de cette époque, et bien qu’ayant déjà de nombreux héritages en Lanildut et Porspoder, on les voit se lancer dans une suite d’acquisitions immobilières dénotant un certain niveau de fortune que bien des personnes de leur entourage devaient envier. » (tome 1 de ses Chroniques oubliées des manoirs bretons, p. 145)
En 1787, Jean Jacob quitte son manoir de Mesnaot en St Pabu pour celui du Roudouz, à l’occasion de son mariage avec une fille de François Louis Kermorgant.

Le manoir et ses bâtiments annexes, visibles sur le cadastre de 1850, conservaient leur disposition générale en 1970 selon une photo de l’IGN. Des images actuelles du manoir ont été rendues publiques sur internet par l’enseigne commerciale des Gîtes de France. On peut admirer la grande façade sud aux nombreuses ouvertures et la cheminée monumentale qui a été conservée.

Image

L’exploitation agricole était importante au vu du nombre de domestiques logés sur place. Les recensements en signalent 6 en 1836, 1841 et 1851 et jusqu’à 8 en 1846.

Marie Françoise Kermorgant s’est mariée – ou plutôt a été mariée – dès l’âge de 14 ans et 4 mois avec Jean Jacob alors âgé de 21 ans. La jeune épouse n’avait pas encore 17 ans quand elle a accouché de son premier enfant, un fils qui n’a vécu qu’une dizaine de jours. Elle-même est décédée en avril 1813 dès 40 ans, après avoir mis au monde 13 enfants !
Son veuf Jean Jacob lui a survécu jusqu’en janvier 1844, ayant atteint l’âge respectable de 78 ans. Au bilan de sa descendance, seuls 4 de ses 13 enfants lui ont survécu (2 sont morts en bas-âge, d’autres à 15, 18, 32 ans) ; plusieurs fils étaient en âge d’être enrôlés dans l’armée impériale (Guillaume et Jean nés respectivement 1793 et 1794) mais je n’en ai pas retrouvé trace. Ont-ils versé dans la clandestinité pour fuir la conscription, comme beaucoup de leurs camarades ?
Un Guillaume Jacob a bien été intégré au 2e régiment d’infanterie de ligne en mai 1814, dont il a été licencié en septembre 1815, mais son origine n’est pas précisée (site mémoire des hommes, GF 21 YC 19, matricule n° 265, vue 49/561)
L’une des filles de Jean Jacob fut religieuse au couvent des Ursulines à Morlaix et les 5 enfants mariés sont à l’origine des « nombreux rameaux » de la famille, évoqués en 1904 par le maire de Ploudalmézeau Jules Fortin (1858-1942).

Dès avant la Révolution, hommes et femmes de la famille ont fréquenté une école ou un précepteur car ils et elles signent d'une écriture aisée. Voici les signatures de Jean Jacob x Marie Françoise Kermorgant, suivies de celles de leurs enfants Yves (x Anne Berthou), Marie Guillemette (x Yves Berthou), Tanguy Joseph (x Anne Léon), François (x Marie Jeanne Trebaol) et Marie Françoise (x Yves Marie Fagon).

Image

Parmi les fonctions administratives ou libérales on peut remarquer : Guillaume Joseph Kermorgant qui signe en 1789 le cahier des doléances de la paroisse, immédiatement après le fameux Ildut Moyot qui deviendra député aux Etats généraux. (ADF, 10 B 4/29, cahier des doléances et élection des député - Lanildut) ;
Jean Jacob (1765-1844) est mentionné en tant que conseiller municipal en 1836, tout comme son fils Yves (1796-1861) devenu par la suite adjoint au maire de Lanildut (mentions de 1841 à 1856). Le beau-frère de Jean Jacob, Guillaume Joseph Kermorgant, était notaire royal à Saint-Renan puis à Plabennec de 1806 à 1818 (minutier des notaires du Finistère, Arch. Dép. Finistère, 4 E) .
Au plan matériel, un inventaire apporterait beaucoup d’informations. Jean Jacob est décédé trop âgé pour laisser des enfants mineurs, mais un tel document se trouve peut-être à Quimper dans les archives de la Justice de paix du canton de Ploudalmézeau, suite au décès de Marie Françoise Kermorgant en 1813 (cote du répertoire 46 U 1/69, et celle des minutes : 46 U 5/14).

Cordialement
Eric
CGF n° 4254
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par KERRENEUR
27/12/2022 18:16
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Sujet : Tanguy-Joseph JACOB (1805-1865) x Anne LEON (1812-1887) Tréouergat
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Re: Tanguy-Joseph JACOB (1805-1865) x Anne LEON (1812-1887) Tréouergat

Post scriptum :

Le "Courrier du Finistère" publiait ceci le 27 novembre 1937 :
« Plabennec - Ploudalmézeau
VŒUX DE BIENVENUE
Nous avons appris avec piaisir l'arrivée à Plabennec de M. Jacob, vétérinaire, fils de M. Fr.-M. Jacob, expert à Ploudalmézeau, qui vient d'épouser Mlle Simon, fille du négociant Ploudalmézien. Les « anciens » se rappellent de M. l’abbé Jacob, longtemps recteur de Milizac, et M. Tanguy Jacob, ancien maire de Porspoder et conseiller d’arrondissement, grands-oncles du nouveau vétérinaire qui est aussi neveu de M. Louis Jacob, adjoint-maire de Ploudalmézeau, et cousin de M. le maire de Plourin. Mme Jacob est sœur de M. l’abbé Simon, directeur de l’école chrétienne des garçons de l’île Molène.
Le Courrier forme les vœux les plus sincères pour l’heureux séjour de M. et Mme Jacob à Plabennec. »

Les époux étaient :
Mariage - 23/10/1937 - Ploudalmézeau Où est-ce ? 

JACOB Yves François Marie, Vétérinaire, âgé de 26 ans , né le 09/09/1911 à Ploudalmézeau
Domicilié à Bourg, fils de Joseph François Marie, Expert , présent et signe et de Marie Louise CALVARIN, Commerçante , présente et signe
Notes époux : l'époux et ses parents domiciliés au Bourg
SIMON Anne Marie Françoise, Sans profession, âgée de 24 ans , née le 07/11/1912 à Ploudalmézeau
Domiciliée à Bourg, fille de Pierre Marie, Commerçant , présent et signe et de Marie ARZEL, Commerçante , présente et signe
Notes épouse : l'épouse et ses parents domiciliés au Bourg
Témoins : Louis JACOB cultivateur Kerigou, Auguste ARZEL mécanicien de la marine marchande Bourg, Jules René Marie FORTIN maire

Cordialement
Eric
par KERRENEUR
27/12/2022 17:34
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Sujet : Tanguy-Joseph JACOB (1805-1865) x Anne LEON (1812-1887) Tréouergat
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Re: Tanguy-Joseph JACOB (1805-1865) x Anne LEON (1812-1887) Tréouergat

Bonsoir

Voici un résumé incomplet de la famille Jacob :

1- François Jacob + 1792 manoir de Mesnaot, St Pabu, x 1761 Plouguin, Marie Anne Lavanant
1-1- Jean o 1765 St Pabu x 1787 Lanildut, Marie Françoise Kermorgant 1773-1813 Lanildut
1-1-1- Tanguy 1805-1865 Lanildut x 1830 Tréouergat, Anne Léon 1812-1887
1-1-1-1- Jean François 1831-1900 Plourin, x 1859 Plourin, Anne Marie Kermorgant + 1868 Plourin, xx 1870 Lannilis, Marie Léontine Mazé + 1911 Plourin
1-1-1-2- Marie Jeanne 1833-1907 Treouergat
1-1-1-3- Yves 1835-1892 Ploudal. x 1875 Ploudal. Marie Yvonne Bouzeloc + 1934 Ploudal.
1-1-1-3-1- Joseph François Marie 1876-1949 Ploudal. x 1904 Ploudal. Marie Louise Calvarin + 1959 Ploudal.
1-1-1-3-2- Yves Joseph Marie o 1879 x 1904 Ploudal. Marie Jeanne Cabon
1-1-1-3-3- Marie Jeanne 1883-1944 Ploudal. x 1904 Ploudal. Yves Cadour + 1919 Ploudal.
1-1-1-4 Marie Françoise 1839-1905 Lesneven x 1863 Treouergat, Vincent Marie Perrot + 1878 Lesneven
1-1-1-5- Yves François 1841-1917 Milizac, x 1867 Milizac, Marie Jeanne Mallejac + 1889 Milizac
1-1-1-6- Anne 1843-1922 St-Renan, x 1867 Treouergat, Jean Marie Riou + 1904 St Renan
1-1-1-7- Marie Marguerite 1845-1896 Plourin, x 1870 Treouergat, François Marie Quemeneur + 1916 Plourin
1-1-1-8- Jean Louis 1849-1904 Treouergat, x 1873 Ploudal., Marie Jeanne Bouzeloc + 1914 Treouergat
1-1-2- François Marie o 1808 Lanildut x 1833 Porspoder, Marie Jeanne Françoise Trebaol 1816-
1-1-2-1- Jean François 1835-1895 Porspoder (maire de Porspoder 1888-1894), x 1860 Plourin, Marie Anne Leaustic
1-1-2-2- François Nicolas 1837-1875 Ploudal. x 1866 Milizac, Marie Yvonne Gelebart + 1899 Ploudal.
1-1-2-3- Guillaume Marie 1839-1873 Lampaul-Plouarzel x 1866 Lanrivoaré, Marie Renée Jezequel + 1871 Lanrivoaré, xx 1873 Lampaul-Plouarzel, Gertrude Marie Bechec + 1888 Lampaul-Plouarzel
1-1-2-4- Yves 1841-1922 Milizac (recteur de Milizac 1895-1919)
1-1-2-5- Jean Marie 1843-1880 Porspoder
1-1-2-6- Marie Yvonne 1845-1848 Porspoder
1-1-2-7- Jean René 1847-1888 Lanildut
1-1-2-8- Tanguy 1849-1915 Lanildut, x 1878 Landunvez, Marie Anne Calvez
1-1-2-9- Prosper Marie 1851-1878 Porspoder x 1877 Plouarzel Marie Yvonne Coatanea + 1927 St-Renan (xx 1880 Plouarzel, Pierre Marie Mailloux + 1880 Plouarzel)
1-1-2-10- Marie Anne 1851-1892 Landuvnez, x 1878 Porspoder, François Marie Calvez + 1921 Landunvez
1-1-3- Yves 1796-1861 x 1830 Plouguin Anne Berthou 1810-1855
1-1-3-1- Barbe Marie Jeanne 1832-1899 Ploudal. x 1851 Lanildut, Jean Joseph Colin 1820-1872 Ploudal.
1-1-3-1-1- Marie Yvonne x Pierre Marie Allain (notaire de Ploudal.)
1-1-3-2- Guillaume Marie 1834-1918 Lanildut (maire de Lanildut 1875-1900, conseiller d’arrondissement) x 1868 Plourin, Marie Marguerite Léaustic + 1926 Plourin
1-1-3-2-1- Joseph Marie Ildut 1869-1884 Lanildut
1-1-3-3- Marie Josèphe 1836-1859 Lanildut x 1857 Lanildut, Jean Hervé Poullaouec
1-1-3-4- Marie Yvonne Eugénie 1838-1867 Lanildut x 1865 Trébabu, Jean Hervé Poullaouec
1-1-3-5- Marie Rosalie 1839-1913 Ploudal. x 1857 Lanildut, Yves Marie Colin 1825-1883 Ploudal. (marchand de drap)
1-1-3-6- François 1842-1881 Plouguin x 1868 Plouguin, Marie Le Fur 1839-1877, xx 1879 St Pabu, Marie Yvonne Laot 1853-1944 St Pabu
1-1-3-6-1- Marie Jeanne Françoise 1868-1962 Lannilis x 1890 Plouguin, Joseph Marie Nicolas + 1927 Lannilis
1-1-3-6-2- Marie Josèphe Madeleine 1870-1893 Plouguin, x 1892 Plouguin, Edouard Marie Trébaol + 1927 Plouguin
1-1-3-6-3- François 1872-1844 Plouguin, x 1896 Plabennec, Marguerite Segalen + 1957 Le Folgoët
1-1-3-6-4- Jean Louis 1873-1907 Plouguin x 1897 Landéda, Marie Philomène Jestin + 1958 Landéda
1-1-3-6-5- Marie Josèphe Madeleine 1870- ? x 1892 Plouguin, Edouard Marie Trébaol 1861- ?
1-1-3-6-6- Jean Marie 1877-1907 x 1901 Plouguin, Marie Yvonne Conq 1880-1919 (xx 1908 Prosper Jaouen 1882-1931)
1-1-3-7- Jean Marie 1849-1891 x 1877 Ploumoguer, Françoise Perrine Kerebel + 1894 Lanildut

Il y a sûrement d'autres fonctions électives ou professions libérales à ajouter dans cette liste.

Le maire de Lanildut Guillaume Jacob et Marie Marguerite Léaustic ne semblent pas avoir eu d'héritier leur ayant survécu. D'où l'annonce légale de licitation parue le 12/11/1918 dans la Dépêche de Brest, qui cite de nombreux parents et donne un aperçu des possessions immobilières de ce couple :

Image

Le triple mariage de 1904 des enfants d'Yves Jacob et Marie Yvonne Bouzeloc a donné lieu à un petit article :
« Ploudalmézeau. Trois mariages. - Mardi 14 juin, en l'église paroissiale de Ploudalmézeau, M. l'abbé Jacob, recteur de Milizac, a donné la bénédiction nuptiale à deux neveux et à une nièce.
MM. François-Marie et Yves Jacob ont épousé Mlles Louise Calvarin et Marie-Jeanne Cabon, M. Yves Cadour a épousé Mlle Marie-Jeanne Jacob. Une foule de parents et amis entouraient les jeunes époux et un repas de 700 couverts les trouvait réunis l'après-midi. Au dessert, M. Fortin, conseiller général et maire de Ploudalmézeau, a porté la santé des jeunes mariés et de leurs familles, qui sont, dit-il, les premières du pays, surtout la famille Jacob, qui embrasse de ses nombreux rameaux tout le canton de Ploudalmézeau et déborde sur les cantons voisins.
Nos féilications aux nouveaux mariés. » (Le Courrier du Finistère, 18 juin 1904, p. 2)

M. Fortin avait bien raison au sujet des ramifications de la famille Jacob sur le canton de Ploudalmézeau et les cantons voisins.

A sujet de l'élection de 1789 :
« Aujourd’huy cinquieme avril après vêpres, mil sept cent quatre vingt neuf, en l’assemblée convoquée au son de la cloche, en la manière accoutumée, ont comparu au lieu ordinaire des delibérations, nous soussignés Yves Jacob, Yves Le Menec, Prigeant Cadour, Jean Le Guen, François Pennec, Morice Jestin, Yves Jaouen, Antoine Corolleur, Guillaume Bizien, Yves Jestin, François Jaouen et Jean Jaouen, toutes cor politique de cette treve de St Pabu, et autres habitans, nés François, âgés de vingt cinq ans, tous habitans domiciliés et compris dans les rôles des impositions de cette trêve composée de cent cinquante deux feux ou a peu près, et pour satisfaire aux dispositions du reglement y annexé, ainsi qu’a l’ordonnance du vingt trois mars de Monsieur Bergevin sénéchal du siege de royal de Brest, notifié par Normand huissier audiancier du même sige, à Jean Marie Moyot sindic de la ditte trêve le vingt-neuf mars dernier, lû et publié au prone de la grande messe au dit St Pabu par Monsieur T. Jacob curé de la ditte trêve et aussi lu et affiché à l’issue de la messe à la porte principalle de l’eglise de la ditte trêve le même jour, des quelles nous avons une parfaite connoissance, tant par la lecture que nous avons oui que par la lecture que nous avons pris tout le dit jour vingt neuf mars dernier, que du depuis et ce jour, nous nous déclarons aussy que nous allons dabord s’occupere de la redaction de notre cahier de doleances, plaintes et remontrances ; et en effet avons vaqué au dit cahier, qui a eté signé par ceux de nous qui savent signer, par le dit sindic et par les autres habitans domiciliés et imposés aux rôles de la dite trêve, après l’avoir côté par premiere et derniere page, et paraphé ne variatur, au bas d’icelles et de suite les dits habitans et nous, après avoir murement deliberés sur les choix des deputés que nous sommes tenus de donner en conformité des dits lettres du Roy et reglement y annexé, et les voix ayant été par nous receuillis en la manière accoutumée, la pluralité des suffrages s’est réunie en faveur de François Jacob du manoir de Mesnaot, et Olivier Calvarin du village du Streat-meur, tous deux notables habitans de cette trêve de St Pabu, qui ont accepté la dite commission et promis de s’en acquitter fidellement.
La dite nomination des deputés ainsy faite par nous, ainsy que par les dites habitans, avons presantement remis aux dits Jacob et Calvarin nos deputés, les dites cahiers des plaintes, doléances & remontrances à fin de les porter à l’assamblée qui se tiendra à la grande salle de Couvent des Carmes en la ville de Brest paroisse de St Louis, le sept de ce mois, devant monsieur Bergevin sénéchal du siege royal de Brest, à dix heures du matin (…) ».
(source : Arch. Dép. du Finistère, 10 B 4/59, élection des député, 5 avril 1789)

Cordialement
Eric
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