Merci de cette explication pour la signature "Louis Meier" de mon ancêtre. En 1721 lors de son premier mariage, il signe déjà de même mais le curé l'appelle bien "le magner" : il avait dû avoir connaissance d'un extrait de naissance pour ce premier mariage, le voyageur ("habitant depuis plusieurs années en cette ville et parroisse") devait bien avoir un papier qui prouvait son identité (voir mariage à Arles Ste Croix le 15 décembre 1721 f°27). Il est vrai que comme Louis signait "Meier", je n'avais jamais pensé qu'il puisse en fait s'appeler véritablement "le maguer". Je pensais bien que le curé arlésien avait du mal à comprendre l'accent de mon Louis venu de loin, surtout pour la transcription des noms de lieu



J'ai toujours pensé, compte tenu de son métier et de son voyage depuis la lointaine Bretagne, qu'il s'agissait d'un compagnon menuisier effectuant son tour de France et que c'était ainsi qu'il était parvenu en Arles. Il y arrive certainement peu avant de la "Grande Peste de Marseille" (qui démarre en mai 1720). La ville d'Arles sera durement touchée, perdant bon nombre de ses habitants et de ses artisans. C'est ce qui explique qu'il a dû y rester (impossibilité de repartir à cause de la contagion), qu'il a pu y travailler, puis s'y marier fin 1721 en épousant une veuve. En effet, avant la peste, du fait de l'existence des confrairies, il était difficile à un étranger de pouvoir travailler durablement et surtout s'installer dans une ville en tant que maître. Un arrêt du parlement du 23 février 1722 concernant la ville d'Arles donna la permission à de "nouveaux" artisans de s'installer "à cause de la peste dont cette ville a été affligée, et pour lui donner le moyen de se reprendre". En vertu de cet arrêt, la situation de notre Louis Meyer fut régularisée, ainsi que celle de plusieurs autres, par leur réception comme maîtres menuisiers du 11 mai 1725 (AC Arles série FF n°49 Bureau de police t6 1713/1727), ce qui va lui permettre de s'installer officiellement et durablement dans la ville et d'y prospérer.
L'autre soir après avoir pris connaissance de l'indication d'Hélène, j'avais en effet conclu de même que le « lieu noble de Quilimarch » indiqué sur la naissance de 1696 semblait être le « manoir de de Guillimarc'h (au duc de Bretagne) » trouvé sur le lien :
http://www.infobretagne.com/moelan-sur-mer.htm
encore appelé "Quilimar" etc. trouvé sur le lien :
http://memoiresetphotos.free.fr/Villages/Quilimar.html
Quilimar, paroisse de Moëslan, ce serait donc le lieu "d'eguilmard" indiqué sur le mariage d'Arles de 1721, cela paraît logique à la lecture du baptême de 1696.
Durant ces 30 dernières années, ce lieu avait été identifié plutôt à "Guilligomarc'h" ancienne subdivision paroissiale de Arzano qui faisait autrefois partie du diocèse de Vannes. Ce n'était donc pas cela.
Reste à savoir pourquoi le curé situait notre Quilimar en 1721 dans le "diocèse de Vanes"


Quand au lieu de "Cloire diocèse de Cornouailles" de 1733, il s'agit sans nul doute de Clohars-Carnoet, ce qui est logique par rapport à la naissance de 1696, les deux paroisses étant voisines.

J'ai un peu fouillé et j'ai vu que le nom de famille LE MAGUER était bien breton mais plutôt d'origine du Morbihan que du Finistère. Qu'en pensez-vous

Et le nom "EQUELO", "EKEILOT", à quel nom connu s'apparente-t-il ? Il existe en très petit nombre dans les bases de données. Nous avions pensé qu'il s'agissait en fait d' "INQUEL" ou "ENQUEL" ou "INQUELO" dont l'origine semble aussi se situer en Morbihan. La graphie "HINGUELLAU" du baptême de 1696 semble le confirmer. Qu'en pensez-vous

A très bientôt, cordialement, Elisabeth Rouvier Pons