Bonjour,
Les Vigouroux bretons ne sont très vraisemblablement pas d'origine auvergnate. Ils sont trop nombreux et trop dispersés trop anciennement (trois raisons qui se surajoutent !). Vigouroux (vigoureux) était un sobriquet courant dans tout le sud de la France et en Bretagne. Ce n'est pas parce qu'on retrouve le même patronyme en Bretagne et en Auvergne, que les titulaires bretons dudit patronyme sont d'origine auvergnate.
En tout cas, je n'ai pas trouvé un seul Vigouroux breton d'origine auvergnate - et je crois avoir étudié de manière approfondie les migrants auvergnats des cinq départements bretons.
Bien cordialement,
Serge Duigou.

Bonjour,
Les Vigouroux bretons ne sont très vraisemblablement pas d'origine auvergnate. Ils sont trop nombreux et trop dispersés trop anciennement (trois raisons qui se surajoutent !). Vigouroux (vigoureux) était un sobriquet courant dans tout le sud de la France et en Bretagne. Ce n'est pas parce qu'on retrouve le même patronyme en Bretagne et en Auvergne, que les titulaires bretons dudit patronyme sont d'origine auvergnate.
En tout cas, je n'ai pas trouvé un seul Vigouroux breton d'origine auvergnate - et je crois avoir étudié de manière approfondie les migrants auvergnats des cinq départements bretons.
Bien cordialement,
Serge Duigou.

Verrouillé et repris là : Famille Vigouroux (Bigoudens) - origine Cantal - 17è siècle

Bonjour,
Je reviens avec un élément complémentaire au sujet des Gipert installés au XVIIIe siècle dans le Nord-Finistère.
Les deux soeurs Gipert repérées à Morlaix sous la Révolution étaient en fait les nièces du Jean Gipert marié à Jeanne Le Saos le 19 février 1743 à Lanhouarneau. Leur père Pierre, chaudronnier, était en effet le frère de Jean, chaudronnier lui aussi, fils tous deux de Pierre Gipert et Marguerite Vigier.
Il était habituel que deux frères auvergnats, parfois trois, voire quatre, fassent souche en Bretagne, pas forcément d'ailleurs dans la même localité (ici Jean à Lanhouarneau, Pierre à Morlaix). Mais il est révélateur que Marie, la nièce de Jean, s'installe comme aubergiste à Lanhouarneau, où son oncle était déjà fixé.
Il était fréquent aussi qu'une Auvergnate de la deuxième génération se marie avec un Auvergnat de la première. Catherine Gipert, fille de Pierre, née à Morlaix en 1765, convole en 1797 à Morlaix avec Jean Bivain, un chaudronnier auvergnat. Ainsi, même loin de l'Aurillacois, les liens avec le pays d'origine étaient réactivés et le clan se renforçait.
Ce phénomène d'alliance entre "pays" se retrouvait dans l'ensemble des bourgs et villes de Bretagne, tissant une énorme toile de points de chute pour les nouveaux venus et de solidarités familiales.
Les Auvergnats étaient partout, venaient dans leur grande majorité du Cantal (évêché de Saint-Flour), étaient souvent apparentés. Quel réseau efficace ! Pas étonnant qu'ils aient, dans leur ensemble, tiré leur épingle du jeu malgré leur statut de horsains.
Bien cordialement,
Serge Duigou.

Bonjour,
Si l'immigration auvergnate en Bretagne vous intéresse, je vous signale aussi l'article que j'ai écrit dans les Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne (tome LXXX, 2002) sur "l'immigration auvergnate à Morlaix et sa région".

Les deux soeurs présentes à Morlaix sous la Révolution sont les filles de Pierre Gipert, chaudronnier, né à Reilhac vers 1730, marié à Morlaix (paroisse Saint-Mathieu) le 8 novembre 1762 à Marie-Jeanne Person. Reilhac étant une paroisse voisine de Jussac, il est fort possible qu'il y ait un lien de parenté entre les différents Gipert installés en Basse-Bretagne (d'autant qu'une fille du couple Gipert-Person, Marie, s'installe comme aubergiste à Lanhouarneau, ce qui ne saurait être le fruit du hasard).
Bien cordialement,
Serge Duigou.