Rectificatif :

A propos de Constance Laot, je ne suis plus du tout certain qu'elle soit la grand-mère d'Alain né en 1632.

Bonsoir à tous

Les Léon sont donc nombreux à Lannilis.

Jean-Jacques, pour estimer que Jean Leon (marié en 1626 avec Marie Corolleur) est le même que l'époux de Jeanne Cadalen, je me suis basé :
- En effet, sur la chronologie des baptêmes qui s'arrête en 1632 avec le dernier enfant de Marie Corolleur, et débute dans la même paroisse en 1635 avec les enfants de Jeanne Cadalen.
- Absence de chevauchement entre les 2 séries de baptêmes et la non conservation des sépultures qui nous empêche de constater le décès de Marie Corolleur.
- De plus l'enregistrement des baptêmes est complet à Lannilis, et sur la période il n'y a pas de confusion possible avec des baptêmes d'enfants d'autres Jean Léon à Lannilis :
Le dernier des 7 enfants de Jean Léon et Louise Kermorgant est baptisé en 1627, donc ce Jean Léon ne peut pas être le mari de Jeanne Cadalen car ils sont mariés à partir de 1626. Un autre couple Jean Léon époux de Marie Lottrian a eu 7 enfants de 1656 à 1675, mais là aussi c'est un homonyme car Jeanne Cadalen femme de "notre" Jean Léon n'est décédée qu'en 1684.
- Pierre Kernéau épouse le 4-10-1660 à Lannilis, Françoise Léon fille de Jeanne Cadalen. Or cette "Francisca Leon uxor Francisci Guerneau" est la marraine le 4-9-1662 de Françoise Henry fille d'honorable Jean Henry et Françoise Léon. Et cette "Françoise Léon épouse de Jean Henry" est la marraine le 29-4-1662 de Françoise Léon, fille de Marguerite Philippe et Alain Léon, que Jacques Simon situe aussi comme un fils de Marie Corolleur.
- Enfin chez les parrains et marraines, ont trouve Gabriel Léon pour 2 enfants de la 1ière épouse et 1 de la seconde. Et Françoise Le Hir 2 fois marraine pour des enfants de la 1ière épouse et un Jean Le Hir parrain d'un enfant de la 2e épouse.
L'erreur est toujours possible, mais il me semble qu'il faudrait écarter trop de coïncidences pour que l'époux de Marie Corolleur ne soit pas le même que celui de Jeanne Cadalen.

A propos de Constance Laot, je ne suis plus du tout certain qu'elle soit la mère d'Alain né en 1632. Alain o 5-6-1632 Lannilis de Jean Léon et Marie Corolleur : "Alanus natalis honorabilium coningum Joannis Leon et Mariae Corolleur, per subscriptum Balch, baptisatus est die quinta mensis junii die 1632, susbcreptores fuerunt honorabilis Alanus Leon notarius reginus et Constantia Aot dictorem Leon mater honoranda. G. Ostis." (ADF, bapt. Lannilis 1628-1637, f° 116 r°, vue 32/59) Constance Laot, mère dudit honorable Leon : mais parle-t-on du père ou du parrain ??
Quant à Jeanne Laot, marraine de Jean Léon le 10-7-1638, on ne précise aucun lien de parenté : "Joannes filius honorabilis Joannis Leon et Joannae Cadalen, baptisatus est per venerabilis magisterum Olivierus Bourch, die decimo julii anno domini 1638, subceptores fuerunt Joannes Hir et Joanna Aot. G. Ostis." (ADF, bapt. Lannilis 1638-1649, vue 2/37)

Cordialement
Eric
CGF n° 4254
https://gw.geneanet.org

Bonsoir
Merci Serge pour la précision.
Voici quelques infos supplémentaires sur Jean Léon x Marie Corolleur, xx Jeanne Cadalen

Une remarque sur l'aveu du 24-9-1652 de Catherine de Penchoadic à la Chambre des comptes. La description du manoir montre un édifice manifestement imposant : "Le mannoir & lieu noble de Trefily consistant en ung grand corps de logis couvert d'ardoise avecq touttes ses maisons et escuries, sa court close, aire, jardins, vergers et clos, le coulombier y estant, le tout cerné et enclos dans ung grand circuict de haulte muraille avecq ses tourelles et boullevartz, ses rabines et allées".
Les "parcs" de terres cités ensuite permettent de totaliser 16,25 journaux soit près de 8 hectares dont la moitié de terre chaude et l'autre moitié de terre froide. (source : ADLA, B 1692, disponible dans la biliothèque numérique).

Le fermier Jean Léon cité en 1652, était encore présent en 1674 comme le révèle cette enquête :
"Declaration des terres et herittages nobles de la parroisse de Lanillis avecq leur valleur, selon les cognoissances que les fabricques soubzsignantz de ladite parroisse en ont peu avoir, par le rapport des fermiers qu'ils ont voullu donner, ou par estimation comune a l'esgard des terres nobles dont les fermiers n'ont voulu faire declaration du prix de leurs fermes, laquelle presante declaration, lesditz fabricques fournissent a messieurs les comissaires deputtés par l'ordre du roy pour faire la refformation des compagnies de l'arriere ban de l'evesché de Leon, (...). Madame de Coatjunval, a present a Rennes : Le manoir de Triffily maneuffré par honnorable homme Jan Leon, appartenant a madame de Coatjunval, estant en ferme, trois centz livres. (...) Lesquels fabricques declarent avoir donné vray declaration sellon leur cognoissance et sellon la declaration que les fermiers et proprietteurs (sic) d'icelles leurs ont donné, et ont ensemble signé le 23me jour de septembre 1674." (ADF, 34 J 120, fonds Louis Le Guennec, déclaration des terres nobles des paroisses du Bas-Léon, 1674, vues 194, 197 et 199/208, remerciement à M. C. Madec pour ses relevés pour le CGF)

La valeur du loyer de 300 livres est assez moyenne parmi les autres manoirs de Lannilis : 7 ont une valeur supérieure, 11 ont une valeur inférieure.
On retrouve les Léon cités lors de la Réformation du terrier de Bretagne, aussi visibles dans la bibliothèque numérique, comme la déclaration de 1674) :

Déclaration de l'écuyer François Gillart, sieur de Larchantel, fondé en procure du 30-1-1683 de Me René Le Roux, curateur institué par arrêt du Parlement du 26-1-1683, la présente déclaration pour messire François de Neufville, seigneur duc de Villeray, déclaration du 1-4-1683 :
"Plus sur douze deniers monnoie de chefrente que ledit seigneur de Gorrequear avoit droit de prendre, a present sesdits enffens, sur une maison et dependances sittués au bourg de Lannillis apartenant cy devant a Francoise Le Vaillant, et a present aux hoirs de Jan Leon Treffily et Jacquette Le Roy veuve ... ....?
Plus dix sols monnoie sur le lieu et convenant nommé Gorrequear bihan et dependances, apartenant a presant a Janne Cadalen en privé et comme curatrice de ses anffants avecq ledit feu Jan Leon."
(AN P 1643, réformation du terrier de Bretagne, domaine de Lesneven, f° 2039 r° et v°, vues 69-70/392, remerciements à. M. J.-F. Potin pour ses relevés, p. 98/188)

Le fait que le Jean Léon de Trefily soit l'ancien époux de Jeanne Cadalen est désormais certain : "ledit feu Jan Léon" est "Jan Leon Treffily". Plus loin dans le même registre :

Déclaration de François de Carné, Sr de Tromelin le 2-5-1685 : "Cincq quart bouesseau froment mesure comble de Lesneven, par une part, et par autre, vingt et deux deniers monnoie de chefrante, le tout de proche fieff, ferme, droit et seigneurie de ligence à prendre d'Anne Abiven veuve Guillaume Leon et de Guillaume Aballan comme herittier de deffunte Marguerite Leon a cause de sa femme, en contribution et par une main, dessus leurs herittages sittués au bourg dudit Lannilis, sans aucune reservation.
Encore pareil proche fieff, ferme, droit et seigneurie de ligence a prendre d'honnorable femme Janne Cadalen veuve Jan Leon, sur sa maison o despendances quelconcques sittués près la .. (maison ?) de Treflan audit bourg de Lannilis." (AN P 1643, réformation du terrier de Bretagne, domaine de Lesneven, f° 2176 r°, vue 207/392)

Je n'ai pas retrouvé l'aveu du manoir de Trefily dans ce registre de la réformation du terrier de Bretagne.

De la précédente mention, on pourrait en déduire que Jeanne Cadalen était encore vivante en mai 1685, mais elle est pourtant morte quelques mois plus tôt le 18-11-1684 : "Janne Cadalen aagée d'environ quatre vingt ans, etant morte proche le bourg de Lannilis le 18me 9bre 1684 fut le landemain enterrée en l'eglise parroissiale de Lannilis, en presence de Jan, Francois Leon, Guillaume Le Gendre, etc. A. Cariou, pretre." (ADF, BMS de Lannilis, 1684, f° 21 r°, vue 21/23)

Quant à son époux, Jean Léon, il est donc décédé entre sept. 1674 et janvier 1683. Les registres correspondants sont conservés pour Lannilis mais sauf erreur, son décès n'y figure pas. Peut-être apparenté ?, ce vieux Jean Léon mort en 1672 :
"Jan Leon aagée (sic) d'environ cent ans, mourut en la communion de notre mere la saincte Esglise, ledit jour cincquinesme de febvrier mil six centz soixante douze et fut enterré le sixiesme desditz mois et an et furent presants Goulven Leon, Yves Symon et Lorans Portz, qui ne scavent signer, ainsi signé J. Leon prebtre." (ADF, BMS Lannilis, 1672 , f° 52 v°, vue 4/31)

L'enquête continue !

Cordialement
Eric
CGF n° 4254
https://gw.geneanet.org

Bonsoir Serge
Hélas je n'ai pas la photo de l'acte du 8/7/1640 (je l'aurais transmise) mais le fait que le bien avoué ne soit pas le manoir, est plus logique. Je ne retrouve pas la mention de cet aveu dans les relevés de Jean-François Potin. Où est-ilexactement ?

Le "notarius reginus" Alain Léon, parrain en 6-1632, était notaire royal de Lesneven et les AD du Finistère conservent 2 actes de sa plume en 1624 et 1629, sous la cote 4 E 131/5.

A propos de l'activité d'Henry Léon :
Le 30-1-1652, "Hault et puissant messire François Seigneur marquis de Kergroades, baron de Kerlech, chastelain de Kerozal, seigneur du Goverbihan, Campir, Lescalvar, Pontables, Lanrinou, Kerlech, etc, demeurant en son chasteau de Kergroades paroisse de Plourin", a afféagé une "boutticque ou estal couverte d'ardoises" donnant la place du marché de Ploudalmézeau, à Henry Léon "marchand drappier demeurant à Lesidec" en Ploudalmézeau, l'actuel Lezidoc : le marquis "par cestes baille et transporte et par un simple tiltre de féage pour icelluy Léon, en jouir et disposer de ce jour et à l'avenir, lui, ses hoirs, successeurs et causeayantz, hérittièrement à jamais" (ADF 1 E 974).

Un autre Léon gravite autour de cette même famille : l'honorable homme Guillaume Léon x avant 1638 Anne Abiven, dont notamment :
- Alain o 12-6-1638 Lannilis x 20-10-1660 Lannilis Jeanne Mingan
- Guillaume o 30-3-1641 Lannilis, marraine Jeanne Cadalen (sans doute l'épouse de Jean Léon)
- Jacques o 10-5-1653 Lannilis. + 23-5-1679 registre de Lannilis : "Le vinct et troisiesme jour de may mil six cens septante neuf, Jacques Leon aagé de vinct et quatre ou de vinct et cincq ans ou environ fust tué à Landeda à l'issue des vespres apprès avoir receu l'absolution de monsieur Goliez prebtre du dict Landeda, et son corps fust transporté du dict Landeda à l'eglise paroissiale de Lannilis pour y estre inhumé le vinct et quatriesme du dict mois apprès avoir eu pouvoir de la Justice de la jurisdiction de Kerma(van ?) comme il se voit par le procez verbal dattée du mesme jour signé (espace laissé en blanc) en presence d'Alain et Jean Leon ses freres, Alain Menec et Yves Aperry. A. Le Gall, pretre." (ADF, BMS de Lannilis 1679, f° 15 v°, vue 10/32)
- Jean o 2-1-1643 Lannilis, parrain "honorabilis Joannes de Trefili" (c'est l'époux de Jeanne Cadalen) + 26-10-1698 Lannilis, x 10-2-1670 Jeanne Lottrian.

Le 3-11-1679, devant des notaires reçus en la cour royale de St Renan et Brest, et en la juridiction du Chastel, a comparu honorable femme Anne Haouel, en son nom et comme curatrice de Jan, Gabriel, Augustin, Marie, Françoise et Catherine Léon ses enfants mineurs de défunt honorable homme Henry Léon, demeurante au lieu noble de Kerouannoc bihan en Ploudal., honorable homme Claude Lanuzel et Marguerite Léon sa femme, de Lestreoné dite paroisse, ladite Marguerite aussi fille dudit défunt Henry Léon et de ladite Haouel, lesquels ont reconnu tenir, sous les révérends pères Jésuites de la compagnie de Jésus établis en Quimper Corentin, à cause de leur seigneurie de Lesidec,
Premièrement en Ploudal. à Lesidec, au champ "measou an Cloastre", une pièce de terre chaude contenant 6 sillons, entre terre Ambroise Lescop et ses frères et sœurs, à l'orient, chargé d'un demi quart boisseau de chefrente, valoir en 3 quarts boisseau comble, et 6 deniers tournois valoir en 4 sols tournois, en contribution avec ledit Ambroise Lescop, ses frères et sœurs, Prigent Marzin de Kerdavezan en Plouarzel, lesdits Jésuites fondés es droits de défunt Francois Corolleur et non obstant lesdites contributions, demeure ladite pièce affectée au total desdites charges, quittes d'autres rentes ni chefrentes, aux raports des avouants, et déclarent la moitié de ladite pièce être venue aux dits Léon de la succession de leur père, et l'autre moitié à ladite Haouel, par avoir été acquise durant leur communauté de Gabriel Léon.
Item, au village de Lesidec en Ploudal. une maison couverte de gled, couril, aire et jardin, cerné de terre Francois Corolleur de Stanganhean.. devers orient et septentrion, terre Charles le Gourguen devers occident et midi, la maison et heritages que par le present article avoient pareillement acquis par ledit feu Henri Leon durant sa communauté avec ladite Haouel, dudit Gabriel Léon.
Plus au terroir et champ de Lesidec, même paroisse, une pièce de terre chaude contenant 8 sillons, quitte de charge, rente, chefrente, 5 sillons desdits 8 étaient d'acquest dudit feu Herni Léon de Francois Corolleur et les 3 autres de patrimoine
Item audit terroir et champ, une pièce de terre chaude contenant 12 sillons, entre terre Guillaume Salaun devers orient, terre acquise par ledit feu Léon durant sa communauté dudit Gabriel Léon son frere
Plus audit terroir et champ, autre pièce de terre chaude contenant 6 sillons aussi acquis par ledit défunt durant sa communauté avec ladite Haouel, dudit Gabriel Léon.
Item audit Ploudal. au terroir de Measlan, le parc de terre chaude nommé "parc measlan", acquis par ledit défunt de Gabriel Léon son frère.
Les héritages que par les 3 derniers articles sont chargés affectés et hypothecqués de payer par an de chefrente à ladite seigneurie de Lesidec, une anterlée froment à chaque terme de Noël, valoir en un boisseau comble, la quarte partie de 9 deniers, de 2 sols, de 2 deniers, d'un denier obole, de 2 sols 6 deniers, de 9 deniers, d'un quart boisseau froment, de 3 quarts et 1/16e boisseeau, en contribution avec ledit Charles le Gourguen, Francois Menguy
Plus à Croasarbellec en Ploudal., le petit courtil terre chaude, terre François Mazé vers l'orient, quitte de rente et chefrente, acquis par ledit Léon pendant sa communauté, d'Anthoine ? Ronyant le vieux par contrat du 27e juin 1671
Davantage, au terroir et champ de Lesidec en Ploudal, dans le canton du champ nommé Cren Meassallou, une pièce de terre chaude de 11 sillons en un bout, 5 en l'autre, terre René Magueur devers l'occident, affectée et hypothecquée au paiement des chefrentes que par l'article 7 du présent aveu, en contribution avec les consorts et contribuables y dénomés, ladite échue la moitié dudit défunt Henri Léon, l'autre moitié de ladite Haouel sa veuve, pour son my acquest par avoir été acquise pendant leur communauté d'André et Catherine Moulouarn par contrat du 25-11-1672,
Déclarant lesdits avouants, comme ils ont ci devant fait, le parc nommé parc measlan et le petit courtil mentionné es le 6 et 8e articles, être maneuvré par ladite Haouel et valant les 2 ensemble 6 livres tournois de ferme, et que tous les autres héritages sont maneuvrés sans aucun bail par écrit, pour 21 livres par an par Yves Prigent de Streatglas et pour 15 livres par an par Isabelle Lautrou veuve Yves Pichon, faisant sommaire ensemble 42 livres, la moitié pour le rachat du défunt Léon décédé au mois de mai dernier,
Déclarant pareillement, les avouants, la moitié des héritages du présent aveu, leur être échue de la succession de leur dit feu père fors les terres sillons faisant portion de 8 sillons de l'article 3 qu'ils ont en entier de la succession de leur dit feu père, l'autre moitié appartenante à ladite Haouel pour ses myes acquests, et peuvent tous lesquels héritages être environ 1,5 journal labeur à la charrue, et à la semance environ 4 boisseaux de blé,
Fait et gré au tablier du soussignant Marzin notaire, au bourg de Kersaint en Landunvez, Hervé Jourden du bourg de Kersent signe pour ladite Haouel, Nicolas Jourden du bourg pour ledit Lannuzel, Toussaint Marzin dudit Kersent pour ladite Marguerite Léon. (ADF, D 66)

La veuve d'Henry Léon a déclaré ses biens à la Réformation du domaine royal en 1680 :
« Declaration et denombrement des herittages que Anne Haouel veuve et communiere de deffunct Henry Leon et curatrice de Jan, Gabriel, Augustin, Marie Françoise et Catherine Leon leurs enffens mineurs et Claude Lanuzel mary et procureur de droict de Margueritte Leon aussy fille dudict deffunct Henry Leon et de ladicte Haouel, tiennent et posseddent prochement tant noblement que rotturierement suivant la distinction cy après, du roy nostre sire et souverain seigneur soubz son domaine de Sainct Renan aux charges et debvoirs cy après declarées, laquelle declaration fournissent et presantent au roy devant messire René de Loheac seigneur de Trevozec, conseiller du roy et maistre ordinaire en la Chambre des comptes de Bretagne et commissaire deputé par arrest du Conseil et lettres pattantes du dix neuffiesme mars mil six cents soixante dix huict pour la refformation des domaines de sa majesté soubz la jurisidiction de Sainct Renan et Brest pour satisfaire aux ordonnances publiées tant ausdicts villes de Sainct (Renan) et Brest qu’aux prosnes des grandes messes des paroisses du ressort de ladicte juridiction, lesquels herittages consistent, c’est à sçavoir, »
En Ploudalmezeau, au terroir de Poulbarguet, autrement Kervedel et Poulbleiz, le parc terre noble et chaude dit « measdidreu », 57 sillons prisage, donnant à l’est sur terre Louis et Françoise Peren, au sud terre Prigent Boutteraoun, ouest et nord le chemin et la franchise de Poulbarguet, quitte de charge et à sa majesté ni à autre, manoeuvré par Gabriel Héliès, vaut 15 livres de rente par an,
Au terroir de Croazhent ar page et Poulbleizy, le parc terre noble « liors Yvon Henry » et ses fossés sauf au nord où il n’a que la moitié, à l’ouest sur le chemin dit an valy louet conduisant de Kerozaouen à Quisfell, au sud sur terre du sieur de Crechengar, à l’ouest idem et au nord terre des avouants, 46 sillons 1/4 en prisage, tenu du fief du roi, quitte de charge, manoeuvré par ledit Héliès, vaut 12 livres de rente par an,
Au terroir de Poulbleizi, le parc terre chaude noble « parc moan » ayant ses fossés tout autour, à l’est et au midi sur terre des avouants, au nord et au sud sur terre François Haouel, manoeuvré par ledit Héliès, 9 livres de rente par an, contient 2/3 journaux à la charrue, quitte de charge, acquis par le défunt par contrat du 3-3-1659 de Prigent Corolleur,
Au terroir de Bremellec, 2 pièces de terre champêtres de 6 sillons prisage, quitte de charge, la 1ière parcelle donnant à l’est et ouest sur terre d’Yves Forescher, au nord sur terre Pierre Calvez et sud terre Jan Gueganton, quitte de charge, manoeuvré par Prigent Madec pour 30 sols par an,
La seconde parcelle donnant à l’est sur terre Tanguy Bizian, au sud terre la chapellenie de Lambaol, au nord et sud sur le chemin, contenant terre pour semer un crublé de blé, terre roturière acquise par le défunt dudit Corolleur par contrat du 13-10-1659
Au terroir de Poulbleizi, le parc de terre chaude « parc an vally » avec ses fossés tout autour, à l’est sur le chemin de Keruzaouen à Quishellé, et aux autres endroits terre des avouants sauf au nord donnant sur la franchise, quitte de charge, contient 3/4 journaux à la charrue, manoeuvré par ledit Héliès pour 10 livres dix sols par an, acquis par le défunt dudit Corolleur par contrat du 19-5-1664
Audit Poulbleizi, le parc terre chaude « parc creiz », noble avec ses fossés tout autour, à l’est et sud sur terre des avouants, au nord terre François Haouel, à l’ouest terre des avouants, quitte de charge, manoeuvré par ledit Héliès pour 9 livres par an, contient 3/4 journaux à la charrue, acquis par le défunt par contrat du 12-12-1661 avec ledit Corolleur,
Au terroir de Prat an Lennevez, le parc « parc an nefienen » terre chaude ayant ses fossés au sud et est, cerné à l’est de terre Claude L’Even, au sud sur la franchise Len nevez, au nord et ouest terre Yvon Quemeneur, quitte de charge, 1 journal à la charrue, manoeuvré par Hervé Lescob pour 15 livres par an, part (parc ?) raquitté par le défunt de Prigent Mengant du consentement de Guillaume Corolleur, vendu par contrat du 11-5-1673,
« lesdicts herittages subjects à debvoir de foy, hommage, rachat, loddes et vantes le cas escheant, escheus et advenus ausdicts mineurs, sçavoir lesdicts deux premiers parcs de la succession dudict deffunct Henry Leon leur pere et la moittié des aultres, l’aultre moittié appartenant a ladicte veuve comme aquets constant sa communauté aveq ledict deffunct Henry Leon son mary decedé il y a un an et son rachat payé suivant quittence du premier octobre mil six cents septante neuff, signé Jouan,
Laquelle presante declaration lesdicts advouants demeurans en ladicte parroisse de Guitalmezeau presant en personnes devant nous nottaires royaux heredittaires jurés et receus au sige de Sainct Renan et Brest, soubzsignés, affirment verittable à leur sçavance et au payement et continuation desdicts debvoirs, affectent et hypotecquent les herittages cy devant, fruicts et revenus d’iceux, pour sur le tout estre procedé suivant les ordonnances royaux et coustume de ce pais, aveq pouvoir a maistre Raoul Nay leur procureur audict Sainct Renan chez lequel ils ont esleu domicille, de presanter ladicte declaration devant messieurs les commissaires et requerir acte pour icelle estre receue et enroollée au papier terrier et livres de la refformation des maisons, terres, herittages mouvans de sa majesté, soubz ledict domaine de Sainct Renan, ce qu’ils ont ainsy voullu et a ce, faire et tenir a leur priere et requeste, y ont esté condemné par nous dicts nottaires par le payement et aucthoritté de nostre dicte cour, et ne scachant signer ont requis faire pour eux, scavoir ledict Lanuzel, François Lharidon, et ladicte Haouel René Bertrand, de Sainct Renan, o nous dicts nottaires, a Sainct Renan ce jour vingtiesme de may mil six cents quattre vingts. » (AN, P 1533, terrier de Bretagne, f° 28 r°, vue 28/267, images disponibles dans la bibliothèque numérique)

Enfin le 16-1-1704 : Aveu devant des notaire de la juridiction de Kergroadès et du Gouverbihan. Ont comparu en leur personne, "honnorables gents" Augustin Léon, du manoir de Keransant, Larret, François Techer x Marie Léon, de Morrepos, Henry Lannuzel, de Kerguerès, Louis Lannuzel, de Kerguérès, autorisé d'Yvon Elliès son curateur particulier, de Lezidec, tous en Ploudal., Louis Prigent x Françoise Léon, du manoir de Keransant, lesdits Augustin, Marie et Françoise, enfants et héritiers de défunts honorables gens Henry Léon et Anne Haouel leur père et mère, lesdits Henry et Louis Lanuzel enfants de défunts honorables gens Claude Lanuzel et Marguerite Léon leur père et mère,
Lesquels avouent tenir du marquis Robert de Kergroadès, sous cette seigneurie de Kergroadès, la quatrième partie des terres et héritages ci-après, en indivis et non partagé entre eux, advenus aux dits Augustin, Marie et Françoise Léon de leur père Henry Léon décédé il y a 22 ans environ (rachat payé, à la réserve du douaire de ladite Haouel) et de leur mère Anne Haouel décédée il y a environ 6 ans, par quittance au bas de l'aveu du 18-8-1682, signé François de Kergroadès, et advenu aux dits Henry et Louise Lanuzel de la succession de leur mère Marguerite Léon décédée il y a environ 4 ans,
Savoir est en Plourin au terroir de Kergonvellan, la 4e partie de 2 parcs terre chaude et pareille 4e partie d'un pré fauchable, nommés parcou et fouenec ar brouscoat, ayant leur fos et fossés tout autour, pareille 4e partie du petit bois de l'un des parcs, s'entrejoignant ensemble, autre 5e partie appartenant à Jan Léon de Kerdialaez audit Ploudal., et le parsus qui est une moitié des héritages, appartenant à Tanguy Léon fils de feu Gabriel, Gabriel L'Henry et ses frères et sœurs, et Yvon Léon et son frère enfants Guillaume,
Cernés des terres d'Olivier L'Illès et Françoise Le Borgne sa femme à l'orient, du marquis de Kergroadès au midi, d'Yvon Briant à l'occident et du sieur de Henquer Mo au nord,
Au même terroir, pareille 4e partie du parc terre chaude vulgarisé ar parc (nedon ?), contenant 20 sillons, garni de ses fosses et fossés tout autour, cerné des terres desdits L'Illès et femme à l'orient, midi, occident et septentrion.
Au champ nommé Kergonvellen, pareille 4e partie de 16 sillons de terre chaude, cerné de terres du seigneur de Kergroadès à l'orient, desdits L'Illès et femme au midi, occident et septentrion, ayant leur droits de servitude, la 5e partie appartenant audit Jan Léon et le restant qui est une moitié, aux dits Tanguy Léon, Gabriel L'Henry et frères et sœurs, et Yvon Léon,
Et sont quittes de charge envers la seigneurie de Kergroadès, et sous la charge de 15 deniers tournois sans contribution, par an de rente foncière à la seigneurie de Kermeno, lesdits héritages contenant terre pour semer 3 boisseaux de blé, mesure réformée de St Renan, et ledit pré, les 2 parcs, d'un journal à faucher, manœuvré à titre de ferme verbale par Jan Thomas, pour 11 livres 15 sols par an,
Déclarant tenir le présant pour servir, tant d'aveu que de minu pour l'éligement en paiement des rachapts acquis à ladite seigneurie par les décès des ci-après nommés, savoir ceux de Gabriel et Catherine Léon frères et sœurs des avouants, qui est 30 sols pour chacun, pour le douaire réservé de ladite Haouel, 70 sols, et sur les héritages échus aux dits Techer et femme, de la succession des dits défunts Henry Léon et Anne Haouel, par eux aquis durant leur communauté, est dû pour leur rachat la somme de 45 sols, pour ceux des dits Gabriel et Catherine Léon 11 sols, et pour le rachat de ladite Marguerite Léon 49 sols, faisant en tout 11 livres 15 sols.
Tout ce que dessus, certifient et affirment contenir vérité, promettant les tenir ainsi à l'avenir, sous obligation, gage et hypothèque spéciales des dits héritages, et par leurs serments. Fait et gréé sous les signes Techer et Prigent, chacun pour soi, et pour les autres affirmant ne savoir signer, ont priés de signer pour eux, savoir pour Augustin Léon Hervé Corric de Keroustat, pour Marie Léon Nicollas Escaff dudit Keroustat, pour Henry Lannuzel François Lannuzel aussi dudit Keroustat, pour Louis Lannuzel honnorable homme Michel Haouel de Keravel, pour ledit Elliès honorable marchand Berthelemy Lescanff du Bourch, les tous de la paroisse de Porspoder, et pour ladite Françoise Léon Gabriel Guillou de Prat bihan en Larret, avec les notres, notaires, ce jour 16e janvier 1704 après midi, au bourg de Porspoder.
Louis Prigent. Michel Haouel. B. Lescanff. Francois Techer. Hervé Le Hir. Nicollas Lescaff. Francois Lannuzel. Gabriel Guillou.
Yves Jaouen, notaire. Jan Pen, notaire.
Controllé à Lannilis ce 21e janvier 1704. Reçu (5 ?) sols. Lemer..
"Comme procureur fiscal de la juridiction de Kergroadès et du Gouverbihan, j'ay reçu copie du presant adveu, sauf a l'impunir par charges, les autres droits de la seigneurie et d'autruy réservez, et qu'ils aparoisteront de la quittance des rachapts y mentionés, ce jour 3e 7bre 1704. Ollivier Mathezou, procureur fiscal." (ADF, 1 E 1005).

Cordialement
Eric
CGF 4254
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Bonsoir

Je réponds à ma propre question : j'ai retrouvé une mention d'aveu qui fait le lien entre Jean Léon (x Jeanne Cadalen) et le manoir de Trefily :

Le 8-7-1640, LEON Jan x Cadalen Jeanne, du manoir de Treffily en Lannilis, avouent au baron de Kerlech, le manoir de Treffily, advenu à Jeanne Cadalen de son ayeulle "Valame" (Valaine ?) Marzin, son ayeulle décédée puis les 2 ans (ADF 1 E 989).

Un nouveau problème : comment ce manoir peut être une possession de roturiers en 1640 puis une possession de nobles 12 ans plus tard (aveu de 1652) ?
Quoi qu'il en soit, l'hypothèse de 2 mariages successifs de Jean Léon (1 x Marie Corolleur, 2 x Jeanne Cadalen) est bien compatible avec les baptêmes constatés.

Cordialement
Eric
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Bonsoir Jean-Jacques

Merci pour ces éclaircissements.
Le mariage de Jean Léon et Marie Corolleur est connu :

x 23-7-1626 Ploudal. : "Le mariage de Jean Léon de la paroisse de Lannilis et Marie Corolleur de la parroisse de Plouetelmeze, fust bénist et célébré du libre consentement de leurs parents en l'église de St Tuzven par le soussignant souscuré de ladite parroisse sans avoir eu aucun empeschement ni sur les bannies ni ailleurs, présants à ce, vénérable et discret messire Golvin Lostis prebtre et recteur de ladite parroisse de Lannilis, messire Guillaume Mengant prebtre dudit Plouetelmeze, avec le sieur de Kerdrel et plusieurs autres, le 23e jour de juillet 1626. Mengant" (ADF 1168 E dépôt 1, baptêmes 1605-1668, mariages 1619-1668, sépultures 1634-1635, f° 15 v°, vue 504/577).

L'aveu du 24-9-1652 de Catherine de Penchoadic, épouse d'Olivier du Louet à la Chambre des Comptes, cite un Jean Léon fermier du manoir de Trefily en Lannilis, mais je ne sais pas si c'est l'époux de Marie Corolleur.

"Le mannoir & lieu noble de Trefily consistant en ung grand corps de logis couvert d'ardoise avecq touttes ses maisons et escuries, sa court close, aire, jardins, vergers et clos, le coulombier y estant, le tout cerné et enclos dans ung grand circuict de haulte muraille avecq ses tourelles et boullevartz, ses rabines et allées quy conduisent d'icelluy vers oriant a Lesneven et devers occidant au passage de la Pallue, lequel mannoir avecq sondict circuict et ses issues, franchises et appartennances contient comprins le fond desdicts ediffices, terre soubz boys de haulte fustaye et de decoration au devant et yssue dudict mannoir, ainsy que le tout est sittué en ladicte parroisse de Lannilis au terrouer de Triffily. (...) Ledict mannoir et lesdicts terres tenues a presant en ferme par Jan Leon." (AD Loire-Atl., B 1692, voir la bibliothèque numérique)

Cordialement
Eric
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Bonjour
Au sujet des sépultures dans le choeur, l'historien Roger Leprohon écrivait en 1984 :
"Le choeur, où peuvent se trouver les enfeux de notables paroissiaux, est presque exclusivement réservé à l'inhumation des prêtres de la paroisse, notamment les recteurs, qui sont enterrés au plus près du maître-autel". (Vie et morts des Bretons sous Louis XIV, Les bilbiophiles de Bretagne, 1984, p. 143).
Bien cordialement
Eric

Bonjour Dominique
J'ai regardé dans les registres d'enregistrement des décès et successions (en ligne sur le site des Archives départementales, série 3 Q)
Les registres du bureau de Quimper pour les années 1851 à 1863 comprennent le secteur de Briec, mais hélas pas d'Hervé Louis Porhiel référencé.
Parfois on mentionne des militaires décédés loin de leur commune de naissance, durant leur service militaire.
A ce sujet, vous avez constaté que les registres matricules en ligne ne débutent qu'en 1860. Hélas votre disparu avait atteint 20 ans en 1856.
Quoi qu'il en soit un décès durant son service militaire reste possible, d'autant plus que le 1er recensement où il fait défaut est celui qui correspond à ses 20 ans. Il peut aussi s'être établi dans une autre région après son service militaire.
Autre piste, une vocation religieuse mais le site des archives de l'évêché de Quimper et Léon ne mentionne aucun prêtre de ce nom.
Bonnes recherches
Cordialement
Eric
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Bonsoir

Jean Simon et Marguerite Treguer semblent en effet roturiers. Ils contribuaient en 1627 au paiement d'une rente pour un bien situé à Landéda sur la seigneurie du Com :

"Laurans an Ault & Marie Treguer sa femme, par leur adveu du 3 de mars 1627, d'herittages escheuz a ladicte femme de la succession de Robert Treguer et Marie Goulfen ses pere et mere, quy causeayantz estoient de Paul an (Duier ?) et Katherine an Ault, a icelle femme cogneu debvoir sur iceux, deux hannappées frommant comble mesure de Lesneven, valloir en ung bouexeau frommant comble dicte mesure, en contribution o Jan Symon et Margueritte Treguer sa femme, Jan et Guillaume Pirchirin et par aultre part, trois solz tournois, valloir en dix solz monnoye en contribution o lesdictz Guillaume et Jan Pirchirin, Bernard Jaffretz et Francoys Cleguer, heritiers de feu Bastien Golies, et aultres consortz, ledict adveu cotté Y 17, piecze 1."
Source : aveu du 24 septembre 1652 à la Chambre des Comptes par Catherine de Penchoadic, épouse d'Olivier du Louet. Archives Départementales de Loire-Atlantique, B 1692.

Cordialement
Eric
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Bonjour Erwan

La source de l'information est une déclaration du 12-7-1681 dans le cadre de la Réformation du domaine royal :

"Declaration et denombrement des terres et heritages que Caterine Mengant veufve de deffunt Yves Querjan, demeurante au vilage du Streatjou paroisse de Ploudalmezeau, et Mathieu Querjan son fils, faisant tant pour luy que pour Yvon Querjan son frere absent sur mer au service du roy, et fondé en pouvoir et procure de Isabelle Le Sail (ou Bail ?) sa compagne aux fins de cette, dattée du 19 may 1680 singée Isabelle Le Saill (ou Baill ?), Mathieu Querjan et Le Gleo nottaire, demeurée par devers luy pour y avoir tel recours qu'il apartiendra, demeurant au vilage dudit Streatjou en ladite parroisse de Ploudalmezeau, Francois Le Menec et Caterine Querjan sa femme, de son mary presentement autorisée aux fins cy après, demeurans au vilage de la Flosque en la meme parroisse de Ploudalmezeau, lesdits Querjan enfans et heritiers dudit deffunt Yvon Querjan leur pere, tiennent et prochement et roturierement, du roy notre sire et souverain seigneur sous son domaine de St Renan et Brest aux charges et devoirs cy après declarez (...),
c'est ascavoir en la parroisse de Ploudalmezeau au terroir de Kerouannec, quatre seillons de terre en labeur faisant six cordées, aboutissant a l'oriant du chemin a charette conduisant dudit champ a Croasanreun, du coté du midy (...), item au champ de Querouannec deux autres sillons de terre (...), davantage audit champ deux courts seillons de terre, (...) plus en la meme parroisse au terroir et champ de Measberre, deux autres courts seillons de terre en labeur (...), au champ de Creach an louarn, six chefs et seillons de terre (...), plus en ladite parroisse de Ploudalmezeau au terroir de Querros, en un champ nommé an Douar hir, un petit courtil terre sablonneuse contenant douze cordées, aiant son fossé au midy et occidant (...), estant aussy quitte de charge, scavoir rente ny chefrente au roy, et sous la charge de 2 s(ols) t(ournoi)s de rente deue a ladite seigneurie de Querlech par an, au ban et assignation de ses autres rentes et chefrantes, lesdites terres describées au present, acquis par lesdits deffunts Yvon Querjan et ladite Mengant pendant leur communité, de Francois Cariou et Marie Vaillant sa femme par contrat du 13 mars 1644, gré au raport de Y. Broch nottaire roial registrateur, les ventes du contenu auquel contrat ont esté payées suivant quittance du 16 avril 1644 estant au bas dudit contrat, signée J. Le Bihan le 20 et 22 aoust audit an, signée De Layet,
davantage en la parroise de Ploudalmezeau au champ et teroir de Kerouanec, dix seillons de terre chaude (...), plus au champ de Bremelec en ladite parroisse, dix seillons de terre (...), tous quitte de charge et acquis par lesdits Yves Le Borgne (sic) et ladite Caterine Mengant pendant leur communité, de Jean et Hervé Henry par contrat du 31 octobre 1660 raporté par Me Ros nottaire roial registrateur, les ventes du contenu auquel contrat ont esté payées suivant quittance au bas, du quinze janvier 1670 signé Marie Le Nobletz.
S'ensuivent les terres estans sous les bonnes (bornes ?) censives de Querros. En la parroisse de Ploudalmezeau au terroir et champ de Querros, quatre seillons et demy de terre sablonneuse en labeur (...). Plus audit champ de Querros deux seillons de terre (...), estant chargez de la tierce partie de 13 s(ous) monnoie de censive, valloir en 10 livres 8 sous de censive deub sur le terroir et vilage de Querros en contribution et par une seulle main avec les autres propriaitaires dudit vilage, aussy aquis par ladite Mengant et sondit mary de Jean Quersimon et Adelice Quermarec sa femme par contrat du premier may 1648 raporté par Me Francois Lanuzel nottaire du Chatel, les ventes du contenu auquel ont esté paiées suivant quittance au bas, du 15 janvier 1670 signée Marie Le Nobletz.
Plus suivent sous ladite juridiction, les heritages cy après, scavoir au champ dudit Kerros en ladite parroisse de Ploudalmezeau, trois seillons de terre (...), quite de charge scavoir rente et chefrente, item audit champ de Querros au terroir de Casalanbelec, cinq seillons de terre chaude (...), acquis par ladite Mengant et sondit mary pendant leur communité, desdits Jean et Hervé Henry freres, par contracts des 21 et 29 decembre 1658 gré au raport de Vaillant nottaire roial, estant l'un au bas de l'autre, dont les ventes ont esté payées suivant quittance du 15 janvier 1670 signé Marie Le Nobletz,
Desquelles terres, maisons et heritages apartient une moitié a ladite Mengant, pour les avoir acquis pendant la communité d'entre elle et sondit feu mary, par les contracts cy devant dattez, et l'autre moitié ausdits Querjan de la succession dudit deffunt Yvon Querjan leur pere decedé il y a cinq ans, indivis et non partagez entreux.
Touttes lesquelles terres sont sujettes a devoir de foy, hommage, rachats, lodes, ventes, cas advenant. Laquelle presente declaration, lesdits Catherine Mengant, Mathieu Querjan tant en privé qu'en ladite qualité, ledit Le Menec et Caterine Querjan sa femme, presents devant nous nottaires roiaux, tabellions, gardenottes heredtaires du Siege de St Renan et Brest, affirmen veritable a leur connoisance, et au paiement et continuation du total desdits anciens et aultres droits et devoirs, affectent et hipotequent les heritages cy devant, fruits et revenus d'iceux, pour sur le tout estre procedé suivant les ordonnances royaux et coutume de ce pays, avec pouvoir a Me (espace laissé en blanc), leur procureur audit Saint Renan, chez lequel ils font eslection de domicile, de presenter ladite declaration devant messieurs les commissaires, en requerir acte, pouyr icelles estre receue et enrolée au papier terier et livre de la reformation des maisons, terres et heritages mouvant de sa majesté sous ledit domaine de Saint Renan et Brest. Ce qu'ils ont ainsy voulu, gré, juré et consenty avec promesse de ne venir contre, avec les renonciations requises, a St Renan au tablier du soussignant Guillau l'un desdits nottaires, sous le sing dudit Mathieu Kerjan pour soy, celuy de Mathurin Prigault dudit Saint Renan pour ladite Mengant, pour ledit Francois Le Menec a signé a sa requeste, Francois Trebaol clerc demeurant a present a Saint Renan, o les notres ce jour 12 juillet 1681 avant midy, signez M. Prigault, Mathieu Querjan. F. Trebaol. Francois Guillou et C. Salaun notaires roiaux."
Source : Arch. Nat. CARAN, Réformation du terrier de Bretagne (1679-1684), P 1533, relevés Jean-François Potin, pour le CGF. folios 48 verso à 50 recto (disponible dans la bibliothèque numérique : vues 49 et 50/267)

Par ailleurs selon une ancienne discussion sur ce forum en novembre 2017 :
Le 20-10-1678, Mathieu Kerjean, pour Yvon, Janne, Catherine (épouse de François Le Menec) et pour Julienne Kerjean ses frère et sœurs, avoue à la seigneurie de Kerozal un bien à Bremellec en Ploudal. échu de Yves (décédé depuis 3 ans) époux de Catherine Mengant. (ADF 1 E 970, liasse Bremellec Ploudal., relevés J.-F. Potin)

Votre ancêtre Yves / Yvon Kerjean naviguait au service du roi en 1681 !
Cordialement
Eric
CGF 4254
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Bonjour Jean-Jacques, Guillaume et Patricia.
Le document du 24-9-1691 est sous la cote 6B 472 à partir de la vue 41/209, ou folio 65 recto. Disponible dans la bibliothèque numérique.
Merci pour le relevé et la transcription de ce texte intéressant.
Cordialement
Eric
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Bonsoir
Voici un exemple daté de 1677 qui, je pense, décrit bien le principe des fondations :

Le 19-3-1677, comparaissent devant des notaires des régaires de Léon, "venerable discret missire Jean briant" recteur de Ploudalmézeau, les 2 "marguilliers et administrateurs des biens de la fabrice" Yvon Omnes du Reut et Francois Golies, et "honorable home Pierre Croguennec mesnager demeurant au village du Streatmeur, (…) lesquels marguilliers, de l'advis, bon vouloir et consentement dudit sieur recteur, ont par cestes baillé octroié & deslaissé audit Croguennec ce acceptant pour en jouir et disposer paisiblement de ce jour & à perpetuitté il ses hoirs successeurs,
Scavoir est en l'eglise parrochialle dudit Ploudalmezeau au grand neff d'icelle du costé de l'epistre, une tumbe ayante sa pierre tumballe a fleur de terre sise et sittuée du boult à l'oriant a tumbe appartenante aux hoirs Margueritte Quemeneur du costé au midy autre tumbe apartenante aux hoirs Yvon Corre du boult a l'occidant a tumbe des hoirs Henry Corolleur de Lesidec et du costé au nort a tumbe appartenante à Prigent Kerboul et les hoirs Jan Loan ;
Et pour recompense de ladite cession et octroy de ladite tumbe, icelluy Croguennec a ceddé deslaissé et transporté ausdicts marguilliers et leurs successeurs en ladicte charge aussy a perpetuitté pour en jouir et disposer aussy de ce jour, guarny de la levée a la Sainct michel prochaine, Scavoir est sept seillons de terre en labeur sittués au terrouer et champ de Kerivinec ou mesguiniz parroisse de lantpaul (…),
parceque lesdicts marguilliers et successeurs en ladicte charge feront chanter annuellement à checun jour de la toussaincts a l'issue des vespres sur ladicte tumbe, un placebo* pour le repos des ames des devantiers parents et bien facteurs dudit Croguennec, a laquelle fin les marguilliers lors en charge paieront a messieurs les prebtres quy assisteront audit placebo, la some de quinse sols tournois, le reste de la ferme desdits herittages tournera au proffit de ladite fabrice ainsy qu'ilz sont tenus a presant en ferme par Francois Kerreneur". Me Jan Pen de Ploudal. signe pour les marguilliers, et Goulfen le Louedec de Ploudal. pour ledit Croguennec, "disants ne scavoir signer".(Arch. Dép. Finistère, 175 G 14)

Le Placebo est la prière chantée pour les vêpres des morts, dont le nom provient du 1er mot du 9e vers : "Placebo domino in regione vivorum…" (Je plairai à Dieu au royaume des vivants).
En résumé, Pierre Croguenoc a donné une terre à la paroisse de Ploudalmézeau. En contrepartie, les marguilliers de Ploudalmézeau (gestionnaires les biens de la paroisse) ont, avec l'accord du recteur, donné une tombe à Pierre Croguennoc, étant conditionné que les revenus de cette terre doivent servir à financer des prières à la mémoire des parents du donateur.
La fondation est un contrat dont les deux parties profitent : la paroisse accroît ses possessions foncières (et donc ses revenus) ; le fondateur et/ou sa famille bénéficient en retour de prières à perpétuité qui leur permettent de raccourcir leur séjour au Purgatoire pour gagner plus vite le Paradis ! A moins que la fondation ne résulte d'un pur acte de piété en faveur de l'Eglise, ou à l'inverse, d'un étalage de générosité destiné à flatter le statut du fondateur ? Difficile de connaître sa motivation profonde.
Dans d'autres textes, on parle davantage de chapellenies. Le chapelain est le prêtre titulaire de la gestion de certaines des terres léguées à la paroisse, puis louées par cette paroisse à des particuliers. Le chapelain dit les messes prévues lors de la fondation, en contrepartie des revenus dont il bénéficie.

Côté généalogie, ce Pierre Croguennoc était marié à Catherine Guéganton qui sont tous deux décédés au Streat meur en Ploudalmézeau, respectivement en 1689 et 1682.

Cordialement
Eric
CGF n° 4254
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Bonsoir Jacques

Je doute que le meunier de Plouguin, Yves Déniel, soit le capitaine de la compagnie de Plouguin. Je n'ai aucune mention qui l'atteste, même si je trouve dans son inventaire, 3 fusils et un pistolet en plus d'une redingote bleue. Problème, il est né en 1755 et mort à 30 ans en 1785. Or dans la série des "Etrennes nantaises", un "Daniel" est cité en tant que capitaine de la Cie de Plouguin à partir de 1773 et au moins jusqu'en 1781. Je vois mal un jeune de 18 ans ayant la compétence et l'autorité pour commander ... 50 hommes !

En effet, depuis l'ordonnance royale du 30 juin 1759, chaque compagnie était composée d'un capitaine, un lieutenant, 2 sergents, 3 caporaux, 3 anspessades, 1 tambour, 2 canonnier-chefs, 20 aide-canonniers, 19 fusiliers.
Parmi les candidats possibles pour êtrre le "Daniel" cité comme capitaine : François Déniel (1720-1792) le père d'Yves, ou Jean Marie Déniel + 1785 à Lannoulouarn Plouguin 60 ans, ou Henry Déniel + 1784 Quinou Plouguin 50 ans, ou Guillaume Déniel + 1780 Kerlaouenan Plouguin 66 ans.

A l'inverse, aucun doute pour identifier le lieutenant "Mazé" de la même compagnie : c'est Henry Mazé (1712-1781, x Geneviève Cornen) qualifié dans les registres BMS de "lieutenant de la compagnie garde cote de Plouguin" en 1776 puis à son décès en 1781 : "le sieur Henry Mazé lieutenant d’infanterie garde cotes de St Renan".

Cordialement
Eric
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Bonjour
Dans plusieurs inventaires après décès de la fin du XVIIIe siècle, je suis étonné de trouver des redingotes possédées par des paysans et je m'interroge sur leur origine.

Une 1ière explication me semble très improbable : une possibe diffusion du vêtement anglais (riding-coat / manteau d’équitation), à la mode en France à partir de 1725 comme le montre cet article du Mercure de France :
« Depuis l’année passée les hommes portent beaucoup de Redingotes ; c’est une espece de grand surtout bontonné par devant, avec un colet & des ouvertures derriere & aux cotez, dont l’origine vient d’Angleterre ; la Redingote est faite à peu près comme une Casaque, mais moins ample, & toutefois plus longue & plus large qu’un Just’au-corps ; dans les temps de gelée ou de pluye, ont voit presque tout le monde en Redingote. C’est un habit très peu parant, & qui selon les apparences fera plus de fortune à la campagne qu’à la Ville, où on commence à le trouver désagréable ; à la chasse du Roi, quand il fait mauvais temps, tous les Seigneurs sont en Redingotes. C’est à la verité, un habit très-propre pour monter à cheval & pour resister aux injures de l’air. » (Mercure de France, 1er février 1726)

2e explication possible : les redingotes citées dans les inventaires seraient un élément du costume traditionnel breton auxquels on aurait donné ce nom et qui reste à préciser.

3e explication : les redingotes viendraient de l'uniforme des miliciens de la garde-côte. En effet, parfois la couleur est précisée : "une redingotte bleuff" chez Tanguy Lestideau à Lanildut en 1759 et "une redingotte bleue" chez Yves Déniel en 1785 à Plouguin.
Or Plouguin et Lanildut sont situés dans un secteur où l'uniforme des miliciens était constitué d'un "habit bleu", comme l'attestent les descriptions parues en 1778 à Nantes :

https://i.goopics.net/x1u4aj.jpg

Avez-vous trouvé des redingotes dans des inventaires de la fin du XVIIIe siècle, et surtout de quelle couleur et dans quelle paroisse ? De Plouguerneau à Plouescat elles seraient blanches, rouges de Cléder à Morlaix, et bleues ailleurs dans le Finistère. Vos réponses pourront confirmer ou infirmer cette 3e explication. Par avance, merci.

Cordialement
Eric
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Bonsoir

Je crois que c'est plutôt le "subrogé-tuteur" qui est la personne chargée de défendre les intérêts des mineurs quand ces intérêts entrent en concurrence avec ceux du tuteur. Dans ce cas de figure, le subrogé-tuteur subroge - c'est-à-dire remplace - le tuteur.

Le "tuteur ad causam" me semble être désigné pour une seule tâche, à l'inverse d'un tuteur qui serait désigné pour défendre leurs intérêts en toutes occasions (sauf conflit d'intérêt) jusqu'à leur majorité.

Cordialement
Eric
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