Bonsoir Michel, bonsoir à tous,

Accroché par la mention du couple qui sont mes sosas, je suis parti aussi en quête avec les mêmes trouvailles difficiles à conjuguer, voici les photos :
Le recensement de 1856, avec effectivement la date en tête du registre et sa mention en haut sur le site des archives, donc Jean Guéguen, de Kergoz, est bien vivant, âgé de 80 ans, sa femme et ses filles sont les "bonnes" :

Le registre des décès de Porspoder de 1853 : Jean Guéguen est mort à Kergoz, 3 ans avant le recensement !! Sa femme, son gendre et ses parents sont les bons :


J'avoue que je sèche, je n'ai jamais rencontré une telle situation. Rien sur des couples homonymes ou approchant. Il y a forcément erreur dans l'un ou l'autre document. Il faudrait peut-être chercher à Quimper en série Q les mutations par décès pour 1853 et 1860...

En tout cas bravo Michel pour votre sagacité et cette énigme !

Cordialement

Bonjour Eric, bonjour à tous,

Il me semblait avoir lu une information sur le kalaboussen récemment et je viens de la retrouver :
Yann Guédon, auteur du "costume breton au début du XIXe siècle" (Skol Vreiz, 2019), et référence du patrimoine textile de Bretagne, écrit à propos d'un dessin d'un habitant du pays pagan : "il est coiffé d'un kalaboussen, sorte de capuche couvrant en partie les épaules. Cette coiffure, certainement importée, faisait déjà partie de l'habillement règlementaire des soldats de marine en 1696 sous le nom de "carabousse"; elle se généralisera surtout entre Roscoff et l'Aber-Wrach, mais elle était également répandue en Basse-Normandie comme en témoigne un dessin de Charles Mozin montrant des pêcheurs de Villerville en kalaboussen débarquant leur pêche.(...)" (p. 45).
Les paganiz n'étaient donc pas les premiers à porter cet étrange couvre-chef ! Cela montre encore une fois l'ouverture au monde de notre bout du monde et l'influence de la marine royale - et la richesse de l'exploitation des inventaires après décès.

Cordialement

Bonjour à tous, bonjour Éric,

Je suis vos échanges à distance avec grand intérêt, à la fois intéressé par le destin des Jacob, dont je descends d’une branche pauvre détachée au début du 18e siècle, et par l’histoire particulière de Lanildut.

Je pense qu’il faut comprendre la mention de l’enfeu comme étant en l’église de Lanildut, faisant partie des droits honorifiques associés au manoir du Roudous. Je ne connais pas à ce jour d’inventaire des prééminences de l’ancienne église de Lanildut, rebâtie à partir de 1786 pour cause de vétusté. Le procès-verbal d’expertise précédant l’autorisation des travaux par l’autorité royale ne concerne que l’état de la construction, très délabré. D’ailleurs le financement des travaux est assuré, outre les fonds de la fabrique, vraisemblablement insuffisants, par un prêt des habitants les plus aisés de la petite paroisse (qui ne comprend alors pas le port de l’Aber-Ildut sur la paroisse de Porspoder), au rang desquels on retrouve Guillaume Joseph Kermorgant.
Le décalage de date est intéressant à observer entre l’inhumation et l’acquisition définitive du manoir, et difficile en effet à expliquer. La réalité de la propriété était-elle déjà si évidente, le vente à réméré n’étant qu’un prêt déguisé avec une acquisition certaine ?
Les information d’Yves Lulzac sur la vente sont incomplètes (et comme d’habitude il ne cite malheureusement pas de source archivistique précise…). Je pense que la somme de 10000 £ ne correspond qu’au manoir proprement dit, car les registres du centième denier donnent une somme de 14250 £, qui doit correspondre à l’addition du moulin.

• 35 C 2 45
Centième denier Saint Renan, 26 03 1771 / 17 07 1773
13 04 1771
Par contrat du 2e de ce mois, devant J. Arzur, notaire en cette ville, Guillaume Joseph Kermorgant et Servaise Kermorgant sa femme, et François Louis Kermorgant et Gabrielle Kermorgant sa femme, leur fille et bru ont acquis de dame Marie Perinne le Déauguer de Kerautret et d'avec Joseph Mathieu Bothey de Villervé enseigne des vaisseaux du Roi, à Brest, le manoir et moulin noble du Roudoux en Lanildut, demeure des dits acquéreurs, pour la somme de 14250 L et à les tenir prochement et noblement du fief du Ros, du Chatel, et de Keroullas, reçu pour 100e denier la somme de 142 L 10 S

• 35 C 2 47
Centième denier 01 12 1775 / 25 05 1778
07 11 1776
Par contrat du 09 10 1776, devant Y. le Gléau notaire à Brest, messire Joseph Patrice de Bothey de la Ville-Hervé et dame Marie Perrine le Déauguer son épouse de Brest, se sont désistés du terme de racquit de 8 ans et demi réservé par le contrat de vente du manoir et moulin du Roudoux en la paroisse de Lanildut, fief du Ros, du Chatel et Keroullas le 02 04 1771 chez Arzur au principal de 14250 L à Joseph Kermorgant, Servaise Kermorgant sa femme, François Louis Kermorgant et Gabrielle Kermorgant sa femme demeurant ensemble au dit Roudoux, et par le même acte ont aussi vendu le fief dudit Roudous et ses droits honorifique en dépendants, et la métairie du petit Roudoux pour la somme de 5511 L 16 sols qui joint aux 14250 font 19761 L 16 sols, 55 L 2 S 6 D de taxe

On voit par ce deuxième acte que le racquit du réméré s’accompagne d’acquisitions supplémentaires, notamment du fief et des droits honorifiques. La date du rachat ne pourrait-elle pas être interprétée comme une conséquence du décès du père, avec utilisation de son héritage pour le financement ?
Yves Lulzac donne la présence au Roudous des Kermorgant depuis 1763, mais un acte de bail de cette même année pourrait indiquer une présence antérieure.

• 4 E 251 54 (recherches Jos Saliou)
28 01 1763
Bail du manoir pour 500 £ à compter de la St Michel 1769 pour Guillaume père et Guillaume Joseph fils et sa femme, demeurant au manoir du Roudous, par dame Marie Françoise Huon dame de Kerautret veuve Olivier le Déauguer, le père le tient déjà (sans plus de précisions), en partie couvert de glés et d'ardoise, une écurie neuve couverte de glés, pas de mention du moulin.

Donc Guillaume Kermorgant est déjà fermier du lieu, probablement depuis 1760 si on fait une hypothèse d’un précédent bail de 9 ans, avec renouvellement anticipé probablement pour y intégrer la descendance. En 1741, François était le fermier du manoir de Kergadiou à Plourin, ce qui confirme son appartenance au milieu social des paysans aisés (ménagers) qui tenaient les manoirs de la région pour des baux élevés, mais aussi sans doute des profits conséquents liés à l’étendue des terres et l’exemption d’impôt sur les terres nobles. Souvent, leurs familles passaient progressivement du statut de fermiers à celui de propriétaires de ces manoirs, à l’occasion de ventes par une noblesse en quête d’argent et/ou de plus en plus éloignée. Ces fermiers étaient d’ailleurs souvent prêteurs d’argent à leur bailleur nobles !

On peut remarquer que la vente du manoir a dû se faire à partir d’une estimation de sa valeur « au denier 20 », à savoir 20 fois sa valeur locative, soit 10000 £. Les ruines du moulin sont toujours visibles et accessibles aujourd’hui, puisqu’elles sont sur le GR34 et ont été remises en valeur par le cercle d’histoire locale de Lanildut. Au 19e siècle, le moulin était exploité par les Jacob pour leurs besoins particuliers mais aussi dit-on pour certains habitants de Ouessant qui venaient faire moudre leur grain ici grâce à l’accessibilité du moulin par bateau (il est sur la rive nord de la rivière de l’Aber-Ildut) et à cause du manque de capacité des moulins de l’île (recherches de Jos Saliou).

Pour finir et confirmer la position particulière de cette famille Jacob, je me permets une anecdote familiale. Ma grand-mère maternelle, native de Porspoder mais ayant vécu sa vie adulte à Lanildut, s’appelait Marie Françoise Jacob, mais on m’a toujours bien précisé que nous n’étions pas de la même famille que « les Jacob du Roudous », avec dans l’expression un mélange de respect et de distance, résultat de la différence entre des Jacob pauvres goémoniers et des Jacob riches paysans, qui ne faisait que reprendre le clivage communal entre un « bas de la commune » (le port de l’Aber-Ildut), composé de marins et de tailleurs de pierres plutôt désargentés, parfois nettement anticléricaux, et le « haut de la commune », peuplé de riches propriétaires terriens fervents catholiques ! Mes recherches m’ont montré qu’ils venaient au final du même endroit et qu’ils étaient très lointains cousins…

Cordialement

Bonsoir à tous,

Je confirme l'oubli du Jacob Cadour à l'origine de la discussion (mais admire toujours la rigueur des interventions d'Eric ), Jacob qui était venu se marier à Porspoder probablement dans le milieu maritime. Il est mort à Kerniouel Bras (aujourd'hui Kernioual sur les hauteurs du port de Melon). Plusieurs aveux confirment sa filiation :

AD 29, 1 E 971 (seigneurie de Kerlech)
17 août 1659
Sire Jacob Cadour de Kernioual en Porspoder, héritages échus de la succession de Jacob et Marie Pelleau ses père et mère décédés depuis trois ans, 6 seillons de terre à Kerouanec en Ploudalmézeau. Signe bien.


29 06 1679
A Porspoder, aveu de Jacob Cadour de Kernioual Bras fils d'autre Jacob et de Marie Pelleau décédés depuis 23 ans. Des champs au Kerouannoc, rachat Cadour Pelleau payé le 18 aout 1659. Signe bien.

23 décembre 1681
aveu d'honorables gens Guillaume, Guionne et Françoise Cadour de Kergotz en Porspoder, Jean Léostic et Anne Cadour sa femme de Kervezennec en Porspoder, succession de feu Jacob Cadour décédé depuis trois mois, héritages à Ploudalmézeau

22 décembre 1692
Aveu de Jean Querouron et Guyonne Cadour du manoir de Mesdon Bras en Porspoder, succession de défunt Jacob Cadour + 11 ans et un quart de Guillaume Cadour son frère + l'an : en Ploudalmézeau, champ Measou Kerouanec, sert de minu et rachat pour Guillaume

La remarque relevée sur l’aveu au roi de 1681 sur le décès antérieur du fils François Cadour en mer est très intéressante.

Il est possible que Jeanne Talarmein, femme de Robert Cadour, soit fille d'Hervé Talarmein d'après cet aveu (mais la parenté peut être plus éloignée) :
1 E 975
30 juillet 1581
Aveu de Louise Talarmein héritages en Laber Benoit veuve de feu Prigent Balch, en contribution avec Tanguy Talarmein, Robert Cadour et Janne Talarmein sa femme, échus de feu Hervé Talarmein son père

Cordialement

Olivier Moal

Bonjour à tous,

Je suis avec beaucoup d'intérêt cette file sur les Bléas dont je descends par François mort en 1713 au manoir de Quillifiry. Merci à tous les contributeurs pour la richesse des recherches. Voici quelques compléments, même si je n'ai pas d'information décisive sur la filiation d'Alain Bléas, qui habite la métairie (ou l'ancien manoir) de Quillifiry, alors que son cousin (?) Olivier, loge au manoir, vraisemblablement acquis par son beau-père Jean Broudin, entre 1641 et 1683 :
5 G 24
Aveux au roi des régaires de Quiminidilly
1683
Art 244
Fief de ligence et juridiction sur la maison et manoir noble nommé Quillifiry bois, rabines, prés et prairies et en dépendantes et sur un autre lieu et manoir noble nommé Quillifiry Coz et terres en dépendantes
245 moulin, étang chaussée et bief dependant du manoir
246 sur un autre lieu et convenant dépendant du dit Quillifiry et sur l'arrière fief en dépendant lesquels héritages à pt appartiennent aud. Jan Broudin et à cause d'iceux et pour aud. Seigneur avouant 14 s de chefrente

Or en 1641, le manoir est encore propriété de noble homme Jean Buzic.
04 10 1641
Aveu de noble et puissant Jan Buzic chevalier de l'ordre du roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, seigneur de Kerdaoulas, Quillifiry, la Prile ??? et autres lieux, résident en son manoir de Kerdaoulas en Dirinon, le manoir de Quillifiry avec son moulin, autre lieu à Quillifiry où demeure Allain Bléas et Jeanne Corre sa femme
Je n'ai pas réussi à trouver un aveu qui mentionne l'acquisition alors que le 5 G est très complète sur Trégarantec.

On peut déduire la date exacte de décès d'Olivier Bléas, par l’indication de la veuve : « décès esté advenu à son dit mari puis dimanche dernier », ce qui donne le 12 janvier 1670. (23 B 11)
Il est marguillier de Trégarantec en 1656, ce qui montre une intégration rapide dans les notables de la paroisse après son mariage vers 1654 (première naissance en 1654 avec les deux grands-parents pour parrain). Il est sans doute venu de Lanhouarneau où réside son père Guillaume, comme le prouve l'aveu de 1650 cité par Thierry (dont la cote est 5 G 116, régaires de Léon pour Kerlouan) :

Ce Guillaume est marguillier de Lanhouarneau en 1641 (1 E 718), selon sa signature identique à l'aveu.

Il est très tentant d'en faire le fils de l'Olivier Bléas présent en 1647, comme frère de Christophe, par deux hypothèses, je l'avoue, fragiles. La première est l'identité des paroisses d'origine, car Olivier est bien de Lanhouarneau, il y a été marguillier au moins en 1634 (et peut-être déjà en 1614) et y a laissé sa signature, comme sur l'acte de 1647, je pense qu'il s'agit de la même signature, même si le prénom n'est pas écrit en entier (forme particulière du « O » avec un point au centre du rond, formes du L et du s, et paraphe) :
1647

1634 (111 G 13)

La deuxième hypothèse m'a été confiée par Paul Perrot en 2006, en collaboration avec Marc Faujour, voici un extrait de son courrier :
« Marc Faujour et moi nous pensons comme vous que Ollivier Bléas marié à Marie Broudin est le fils de Guillaume et de Marie Adan.
Plusieurs éléments convergents nous ont imposé cette hypothèse. Ils complèteront les vôtres.
- Ollivier Bléas est pour nous le frère de Hamon Bléas marié à Anne Mazé de Ploudaniel le Créach :
(AD 29 Br 16B 406/2 F° 120r) le 12 novembre 1709, Honorable Femme Jeanne Berthou veuve de François Bléas( fils d'Hamon et d'Anne Mazé) du Créach en Ploudaniel demande un décret de justice pour son fils François qui recherche en mariage Janne Perros de St Thegonnec. Parmi les présents François Bléas oncle paternel du mineur (il faut entendre cousin germain du père) de Quiliviry en Tregarantec.

- Or (16B 768) en 1755 dans l'inventaire des papiers de Jan Abgrall de St Thonan fils de défunt Louis Abgrall et de Marie Renée Bléas qui descend de Hamon Bléas et d'Anne Mazé, on trouve mention du partage le 15 mai 1656 entre Hamon, Ollivier et Yvon Bléas , Christophe le Hir et Fiacrette Bléas sa femme de la succession de Guillaume Bléas et Marie Adan à Prattanguy en Lanhouarneau fief de Coatrangars, à Kerisinen paroisse de Saint Vougay sous le fief de Kergournadech, à Runamoal terroir de Trévegot paroisse de Plounevez sous le fief de Maillé, au terroir de Trouéronan paroisse de Plouzévédé et autres terroir et fief. Une rente de 600 livres est réservée à Marie Adam leur mère par le consentement qu'elle avait donné au prisage et partage entre ses enfants en juin 1657.

Dans cet inventaire on trouve aussi trace du partage de 1581 entre les enfants de Yves Berthou et de Janne Coranlay pour des héritages à l'ile Berthou en Tremaouezan, à Kerilien en Plouneventer, à Pratanguy en Lanhouarneau, etc. Comme ce partage se trouve en 1 E 1190 on sait que Morice Bléas x Françoise Berthou a hérité d'un convenant à Prattanguy. (NB: ce partage pourrait aussi se trouver dans les papiers de la famille à cause de Janne Berthou épouse de François Bléas fils d'Hamon et d'Anne Mazé).

- On peut aussi penser qu'Anne Mazé marraine en 1657 chez Ollivier Bléas et Marie Broudin est l'épouse d'Hamon Bléas de Ploudaniel.

(...)

Par ailleurs le fait qu'un convenant de Prattanguy se trouve dans le lot de Morice Bléas marié à Françoise Berthou de Plounéventer et que nous retrouvons un Guillaume Bléas à Prattanguy, on se demande si Guillaume ne serait pas le petit fils de Morice. "

Dans le partage de 1581 (la copie est de 1652), Morice Bléas est dit de Plounéventer, mais sa femme hérite du lot de Pratanguy en Lanhouarneau, et on peut penser qu'il s'y installe car il est attesté dans cette paroisse en 1583 (donne un quart (boisseau ?) froment à la paroisse ou paie une rente de cette valeur - l'écriture est difficile).

On aurait donc Morice Bléas père d'Olivier (présent en 1647) et grand-père de Guillaume mari de Marie Ladan. J'ai du mal à placer Alain dans cette construction.
Il est mentionné ici, mais pour la parenté Corre :
• 1 E 204
Barbier de Lescoet
04 01 1685
Copie de la quittance donnée par les héritiers de défunt messire Pierre Yven, recteur de Trégarantec, au seigneur de Kernao de la somme de 1200 L et principal porté par contrat de constitut du 16 10 1664, les comparants : HG Jan Keruzoret mari de Catherine Yven, Jan Yven pour lui et ses copartageants, messire Pierre Thépault diacre, et Jan Thépault son frère, François Mazé, Jan Mazé mari d’Anne Bescond, et Ollivier Bléas faisant pour Allain Bléas son père et René Aballea et Louise Corre sa belle mère, le dit Allain Bléas mari de Jeanne Corre, Yven, Thépault, Bléas de Trégarantec, les autres de Ploudaniel…

et ici :
276 G 4
Comptes de la fabrique de Trégarantec 1674-1693, 108 folios
4e dimanche novembre 1674, don d’Allain Bléas de Quillifiry ou Penancréach : ½ bo blé noir et une cire, le blé vendu 30 s

Je m'intéresse aussi à Meance Salaun dont je descends aussi. Les Thomas foisonnent, j'ai cet acte qui semble s'y rattacher :
1 E 649
Thépaut de Trefalegant
01 10 1654
Olivier Thomas de Plouedern, Alain Cap de Plougastel mari de Janne Thomas, Bernard Penguilly mari d’autre Janne Thomas de Plouneventer, Tanguy Trouedec mari de Marguerite Thomas de St Vougay, enfants et héritiers de Didier Thomas, Christophe Thomas de Deledan en Plouider, Hervé le Traou mari de Jacquette Thomas, de Plounevez, enfants d’Yves Thomas et cause ayants de feu Prigent Thomas cousin de feu Yves, ils baillent assiette à Christophe et Traon du retrait fait par feu François Thomas leur curateur et Françoise Laurants leur mère d’Yves Déniel cause ayant du dit Prigent Thomas des héritages ci-après, courtil à Pont du Chastel

En espérant de nouvelles découvertes et contributions,

Cordialement

Bonjour Renée

Merci pour votre réponse.

Cordialement

Bonjour,

Je fais remonter ce sujet (le temps passe !), car je suis à la recherche de l'inventaire après décès de Christophe Léostic en juin 1722, mort au manoir de Lanhalla en Plouarzel à l'âge de 37 ans.
Cet inventaire existe à Brest a priori en B 1764.
Si quelqu'un possédait les photos numériques de cet acte, je serai très intéressé, comme celle de l'inventaire de François Cloastre en 1737 dans ce même manoir et celui d’Yves Michel en 1786 dans ce manoir.
Vous l'aurez compris, je cherche des documents autour de ce manoir.

Cordialement

Bonsoir,

Je pense qu'il s'agit d'une erreur de lecture. Lors du mariage de 1675, René et François ses frères signent et la signature de René est sans équivoque, c'est celle de René Provost le Jeune, fils de René Provost le vieux, qui est donc bien le père de Jeanne :




Cordialement

Bonjour Jacques (Jacksim), bonjour à tous,

La cote du document sur Alain Léon est donnée dans mon message, mais pas très clairement, il s'agit de D 68 aux Ad de Quimper, qui renferme les archives de la petite seigneurie de Lezidec donnée en 1649 aux Jésuites de Quimper.
Voici l'acte complet :



Par d'autres documents (rentiers), on sait que les biens appartiennent à Olivier Léon de Lannilis en 1693.

Cordialement

Bonjour à tous,

Je suis avec intérêt vos échanges sur les Léon de Lannilis Plouguerneau et je viens apporter ma pierre au complexe édifice de leur parenté. Je descends d'Anne Léon épouse de Jacques Boucher de Plouguerneau, fille de Jean Léon et petite-fille de Guillaume (+ 1690), notaire de la vicomté de Coatquénan dès 1654, qui fut aussi marguillier de Plouguerneau en 1664 et gouverneur de l'église en 1666 (série G). J'espère que l'on trouvera le lien avec Lannilis qui me parait très probable au vu de la position sociale et des mentions des tutelles et parrainages. Ce Guillaume Léon a une signature très reconnaissable que l'on voit d'ailleurs au bas de l'acte de décès de sa femme (que j'ignorais, merci Jacques) cité plus haut :

Sa signature en 1654 donnerait une naissance antérieure à 1630 (majorité à 25 ans que je suppose pour exercer ce métier).
J'ai aussi aussi une belle signature d'un Maudez Léon en 1654, mais ce n'est pas son fils (par rapport à son âge probable et surtout à la différence de signature avec celle de son fils Maudez sur l'acte de mariage de François Cognu en 1688 ou à la mort de son père en 1690), est-ce son frère, parrain de Maudez ?

Pour la question de Jacques Simon sur Alain Léon, j'ai confirmation que sa deuxième hypothèse est la bonne par un aveu de 1658 :
D 68
18 11 1658
Aveu de honorable homme Alain Léon de Troberou en Lannilis, fief de Lezidec (...) succession de feu sire Henry Corolleur son aïeul maternel décédé depuis 2 ans. Une maison et quelques champs au terroir de Lezidec en Ploudalmézeau.
Malheureusement l'aveu est une copie qui ne montre pas de signature mais qui indique qu'il a signé. Je descends de Marie Corolleur, cousine et homonyme de la mère d'Alain Léon, par ses deux mariages. Je pense qu'Alain a du vendre son bien à Ploudalmézeau avant l'aveu de 1704, ce qui explique que ses descendants n'apparaissent pas.

Cordialement

Bonsoir

J'ai oublié un relevé, pourtant essentiel, tout à l'heure. Il faudrait le vérifier sur pièces car il s'agit d'une note peu précise qui remonte à 20 ans, sans photographie :
AD 29 D 58
05 01 1719
Aveu de Guy Jaouen ménager du Poulloc en Saint Pabu curateur de ses enfants avec feue Janne Jacob + puis 12 ans,
1695
Aveu des mêmes (?) succession de Guillaume Jacob, fils Jean et Marie Jestin, feu Guillaume + 7 ans et Marie Jestin depuis 20 ans
1656
Aveu qui confirme que Marie Jestin est bien la grand-mère

Cordialement

Bonjour Jo, bonjour à tous,

Je vais tenter de préciser ce que je sais sur la filiation de Janne Jacob, à partir de recherches un peu anciennes et aux notes incomplètes, très souvent sans encore de photos numériques.
Je partirai de cette mention dans un rentier de la seigneurie de Landegarou en Saint Pabu (AD 29 D 62) :
Rentes et chefrentes de la seigneurie de Landegarou, (les quittances de toutes les pages commencent en 1696 et vont jusqu’en 1720 environ)
Marie Gestin veuve de Jan Jacob, à présent Guyon Jaouen mari de Janne Jacob doit 10 sols par an sur une maison à Porsarvilin
Payé de 1696 à 1720
La filiation n'est pas explicite mais très probable en comparant aux autres pages.
Rentier 1670-1673 (AD 29 D 70)
1673
Guillaume Jacob et Marie Jestin veuve Jan Jacob du lieu de Landegarou, une maison couverte en glé
En 1637 (AD 29 D 70)
« Jean Jacob de landegarou huelaff sur une maison du port an velin pour ledit landegarou
A paié pour 1637 9 sols mon. »
En marge il est noté en petit (et pas toujours lisible sur ma photo floue !) :
« guillme jacob le père est mort
depuis 13 ans aultre
guill. Jacob …
auioudhuy
tanguy Jacob
est decedé ce jour sans
enfans
ils ont aquis le lieu
d'yvon Pellen ? 66 #
Le 23me du juin 1656
receu de marie Jestin 22 Solz
receu de gullme Jacob
pour 2 ans et a valoir
a Ses restaux et sans ?
precedent de rachapt de
vente qui est du ? …
payé à mesnaul ?? "

Le Guillaume Jacob mort depuis 13 ans (sans que l'on connaisse la date des mentions marginales) est sans doute celui qui passe aveu en 1623 devant la seigneurie de Kerlech :
1 E 975
7 et 11 août 1623
Aveu de Guillaume Jacob pour lui et ses enfants Tanguy, Jan et Marie, par le prov ? ? de feue Marie Omnès (sa femme)
Une chambre couverte d'ardoise située au terroir et village de Ruellou avec la moitié du courtil et de l'aire un vieux buron de jouxte avec leurs issues franchises et appartenances quelconques acquis par l'advouant et sa femme Marye Omnès de Sire Jan Born marchand du Conquet par contrat du dernier jour de septembre 1617
Plus au terroir de Lesminihy un parc appelé an oguel poull avec ses fos et fossés acquis de Jacob Rougel et Isabelle Pellen sa femme le 14 novembre 1621, quitte de charge, le tout valant l'an 10 livres, ne sait signer, fait signer noble Alain de Kerjan de Plourin
Dans un deuxième acte noté en dessous, il ajoute une pièce de terre de trois seillons à Kermoulouarn, succession de feu Bernard Jacob son aïeul et de feu Jean Jacob son père, payer un demi quart boisseau de froment par an à chaque terme de Noël, mesure de Ploudalmézeau et 9 deniers monnaie valant la même chose (mesure) et dix huit livres en contribution avec Jean Pellen.
On retrouve la chambre et et le parc de Lesminihy dans l'acte du 17 décembre 1640 : feu Guillaume Jacob est l’aïeul des Talarmein : François, Jean Coum x Françoise, Marye veuve de feu François Omnès, Jeanne x Olivier le Meur.
1er juillet 1641
Aveu d'Honorable homme Guyon Talarmein x deffunte Jeanne Jacob, acquis (je n'ai malheureusement rien noté d'autre).

Cela donnerait :
Jacob Bernard N : 1500/1520 Ploudalmézeau (29)
| ...Jacob Jan D : ..../1623
| ...| ...Jacob Guillaume N : 1560/1580 D : ..../1640
| ...| ...x Omnès Marie D : ..../1623
| ...| ...| ...Jacob Jean N : 1585/1595
| ...| ...| ...x Jestin Marie M : 06/07/1620 Plouguin (29) D : ../../1675 Saint Pabu ? (29)
| ...| ...| ...| ...Jacob Guillaume N : 08/08/1621 Ploudalmézeau (29) D : ../../1688 Saint Pabu ? (29)
| ...| ...| ...| ...x Quémeneur Claude
| ...| ...| ...| ...| ...Jacob Jeanne D : 25/01/1707 Saint-Pabu (29)
| ...| ...| ...| ...| ...x Jaouen Guy N : 1660/1662 D : 01/04/1733 Saint-Pabu (29)
| ...| ...| ...| ...| ...| ...Jaouen Antoine Louis N : 02/10/1706 Saint-Pabu (29) D : 07/10/1747 Saint-Pabu (29)
| ...| ...| ...| ...| ...| ...xJacob Liesse / Leveneze N : 11/10/1716 Saint-Pabu (29) M : ..../1747 D : 26/01/1800 Saint-Pabu (29)
| ...| ...| ...| ...| ...| ...Jaouen Pierre
| ...| ...| ...| ...| ...| ...Jaouen François
| ...| ...| ...| ...| ...| ...Jaouen Antoinette
| ...| ...| ...| ...| ...| ...Jaouen Marie
| ...| ...| ...| ...| ...Jacob Anthoine
| ...| ...| ...| ...| ...x Corolleur Catherine M : ..../1683
| ...| ...| ...| ...| ...x le Ros Catherine M : 08/01/1691 Landéda (29)
| ...| ...| ...| ...Jacob Jeanne N : 02/02/1624 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...| ...Jacob Marie N : ..../1623
| ...| ...| ...Jacob Tanguy N : 1623/....
| ...| ...| ...Jacob Jeanne
| ...| ...| ...x Talarmein Guyon M : ..../1606
| ...| ...| ...| ...Talarmein François N : 01/09/1606 Ploudalmézeau (29) D : 1640/....
| ...| ...| ...| ...Talarmein Françoise D : 1640/....
| ...| ...| ...| ...x Coum Jean D : 1640/....
| ...| ...| ...| ...Talarmein Marie D : 1640/....
| ...| ...| ...| ...x Omnès François D : ..../1640
| ...| ...| ...| ...Talarmein Jeanne D : 1640/....
| ...| ...| ...| ...x le Ménec Olivier D : 1640/....
| ...| ...| ...| ...Talarmein Catherine N : 15/05/1611 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...| ...| ...Talarmein Goulven N : 16/07/1614 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...Jacob Bernard D : 1618/....
| ...| ...| ...Jacob Jean D : ..../1657 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...| ...x Ségalen Marie M : ..../1618 D : 1662/....
| ...| ...| ...| ...Jacob Bernard N : 28/09/1618 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...| ...| ...Jacob Anne N : 24/03/1621 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...| ...| ...Jacob Jeanne N : 22/02/1624 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...| ...| ...Jacob Marie N : 12/04/1627 Ploudalmézeau (29) D : 30/04/1682 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...| ...| ...x Amill Jean M : 30/09/1655 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...| ...| ...| ...Amill Guillaume
| ...| ...| ...| ...| ...Amill Jean
| ...| ...| ...| ...| ...Amill Marie
| ...| ...| ...| ...Jacob Jérome N : 15/03/1630 Ploudalmézeau (29) D : 11/05/1690 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...| ...| ...x l'Habasque Marie M : ..../1662
| ...| ...| ...| ...| ...Jacob Goulven N : 26/03/1662 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...| ...| ...| ...Jacob Jeanne N : 28/08/1664 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...| ...| ...x Tanguy Jeanne M : 25/11/1669 Landéda (29)
| ...| ...| ...| ...Jacob André N : 13/08/1634 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...| ...| ...x Gourvezan Renée M : 08/06/1658 Guilers (29)
| ...| ...| ...Jacob André N : ../../1570 D : 19/09/1670 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...| ...x Paul Jeanne N : ../../1578 M : ..../1617 D : 14/01/1678 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...| ...| ...Jacob Anne N : 29/10/1617 Ploudalmézeau (29) D : 10/11/1682 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...| ...| ...x Vaillant François
| ...| ...| ...| ...| ...Vaillant Lucas
| ...| ...| ...| ...| ...Vaillant Yves
| ...| ...| ...| ...| ...Vaillant Jean
| ...| ...| ...| ...| ...Vaillant Gabriel
| ...| ...| ...| ...Jacob René N : 29/12/1619 Ploudalmézeau (29) D : 18/04/1690 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...| ...| ...Jacob Jean N : ../../1622 D : 1678/1686 Laboureur de terre, Ménager
| ...| ...| ...| ...x l'Hostis Barbe N : ../../1649 M : 25/07/1672 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...| ...| ...| ...Jacob Joseph Allain N : 21/02/1678 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...| ...| ...| ...x Lavanant Jeanne M : 05/02/1704 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...| ...| ...| ...| ...Jacob Jean N : ../../1714 Plouguin (29) D : ../../1739 Bordeaux (33)
| ...| ...| ...| ...Jacob Marie N : 15/05/1625 Ploudalmézeau (29) D : 1678/....
| ...| ...| ...| ...x Stéphan Yves
| ...| ...| ...| ...| ...Stéphan Anne N : 24/05/1668 Plourin (29)
| ...| ...| ...| ...Jacob Marguerite N : 23/04/1628 Ploudalmézeau (29) D : 1678/....
| ...| ...| ...| ...x Perrot Vincent N : ../../1633 M : 18/06/1669 Ploudalmézeau (29) D : ../../1690 Ploudalmézeau (29) Ménager
| ...| ...| ...| ...Jacob Yvon N : 15/12/1630 Ploudalmézeau (29)
| ...| ...| ...| ...Jacob Bernard N : 15/12/1630 Ploudalmézeau (29)

1 E 990
27 02 1636
André Jacob de Kerjolis (Ploudalmézeau), succ feu Bernard Jacob + 6 ans (pas de filiation), terroir an Fouanec, en contribution avec Guillaume Jacob et consorts !!! (au dos en contribution o Bernard Jacob)

1 E 1075
Rentier de Kerlech
F° 33 Sainct Drioné (Ploudalmézeau), tenu par Jan Jacob pour payer l'an 60 livres, il y a nouvelle ferme à hierome Jacob qui commencera l'an 1665 pour payer l'an 120 livres + 4 bo avoine, un mouton gras, un veau gras, et un chevreau aussi gras !

1 E 517
26 03 1657
Bail à Hierosme Jacob de Sainct Drioné, tous ainsi à la manière du défunt Jan Jacob père du dit Hierosme

Voilà ce que j'ai retrouvé et reconstitué. Je cherche encore où je pourrais rattacher "ma" branche Jacob qui descend de Vincent Jacob et Jeanne Menguy vivant autour de Saint Pabu vers 1600. Il pourrait être un frère de Guillaume et Bernard...

Au passage merci à Jo pour tous ses relevés partagés.

Cordialement

Re-bonsoir,

Une autre piste (proche) : il existe sur la frontière ouest entre Plourin et Landunvez, un lieu nommé "Tour manac'h", très proche du moulin de Keriliès. Ce dernier aurait peut-être alors été nommé différemment, ce n'est pas la première fois car ce moulin était le moulin du manoir de Kermaïdic à l'origine. Tout à gauche du plan, milin bian Kerjar au centre :
https://recherche.archives.finistere.fr ... _01_19.jpg

Bonne soirée,

Cordialement

Bonsoir Alain,

Le nom de ce moulin me laisse plus que perplexe, sans doute faudrait-il voir l'acte original. J'ai tout lieu de penser qu'il s'agit du moulin du manoir de Kerjar, dit parfois "milin bian Kerjar", situé à l'ouest du manoir en deçà de celui de Lanrinou (aussi disparu). Je m'appuie sur deux faits : les enfants du couple Cloatre/Bellec sont nés dans ce moulin de 1772 à 1781, un de leur fils, Goulven, est mort meunier en ce moulin en 1833, et le recensement des moulins de l'an 2 (21 L 58), qui donne (j'en profite pour communiquer le document que j'ai retranscrit pour ma conférence sur les manoirs de Plourin l'été dernier) :

Plourin, 25 pluviôse an 2 de la République une et indivisible, salut et fraternité
Aux citoyens administrateurs du directoire du district de Brest (...)

Nom des moulins Nom des meuniers Capacité à moudre par jour

• Trobudou Ollivier Léonec 2 quintaux (200 livres)
  Kergadiou (attaché à la maison) Yves Trebaol, pas de meunier ! 50 £
  Trégarn (attaché à la maison) Yves Floch 50 £
  Kereneur (attaché à la maison) Guillaume Kermorgant 50 £
  La Tour (attaché à la maison) Yves Omnès 1 quintal (100 £)
  Larrinou (attaché à la maison) Yves Lainé 1 quintal (100 £)
  Kerjar Jean Cloatre 50 £
  Kerihillés Yves le Veillie 160 £
  Traon (attaché à la maison) Jean Morvan 160 £
  Penandreff (attaché à la maison) Goulven L’Hostis 50 £
  Millinigou François Craouzon 60 £
  Stang an Eol Pierre le Guen meunier domestique 2 q 60 £
  Keryzaouen (attaché à la maison) Joseph le Meur 2 q 60 £
  Lévêque François Guillarme 2 q 60 £

Yves Marie Lainé maire, Yves Trebaol agent national, Servais Audrezet officier municipal

L'expression "attaché à la maison" signifie a priori qu'il s'agit d'un moulin domestique qui ne moud que les grains du domaine (manoir et métairie). Les capacités sont plutôt faibles avec un total de 1810 £ de grains par jour, pour mémoire, le grand moulin de Belair (à Brélès) moulait 20 quintaux par jour.
Le nom du moulin sur les registres reste donc mystérieux, s'agit-il d'un second nom pour le lieu-dit ou d'une mauvaise lecture ? A voir...

Cordialement

Bonjour Eric, bonjour à tous,

Merci pour ce bel extrait, toujours habilement transcrit, et très étonnamment précis. Je n'avais jamais rencontré la mention de l'expulsion des fermiers et des bestiaux !, ni non plus le rite autour des tombes dans l'église. Cet extrait m'intéresse d'autant plus qu'il m'avait échappé pour la conférence sur les manoirs de Plourin que j'ai donné cet été, mais je n'ai développé que quelques exemples de manoirs, pléthoriques dans cette paroisse. A ma connaissance, il ne subsiste que des restes du moulin transformé en résidence, effectivement en Landunvez, puisque faisant partie comme tu l'indiques des enclaves de Plourin supprimées en 1850.
Une rapide recherche dans mes notes m'a permis de redécouvrir trois extraits concernant ces prises de possession si savoureuses et pleines de sens anthropologiques et de gestes oubliés.

Le 18 mai 1780, à la fin de la prise de possession par Daniel Nicolas Kerdanet Miorcec (le célèbre avocat père de l'érudit) des 3/4 du lieu de Kerhilligui en Lanhouarneau, (que certains de mes ancêtres désargentés sont contraints de vendre pour éponger leurs dettes !), la fermière Marie Gallou reconnait le nouveau propriétaire comme nouveau possesseur des 2 maisons et des champs, avec la formule suivante à la fin de l'acte : « après avoir ambulé et déambulé, fait feu et fumée, fermer portes et fenêtres, coupé mottes et branches d’arbres et enfin fait tout acte ordinaire pour prendre bonne et valable possession ». (ADF, 4 E 174 2)

La prise de possession des terres suivantes en 1736 par le procureur d'honorable homme Pierre Peton de Gorrequear en Landunvez précise : « avons passés et repassés, ambulés et déambulés dans l’une après l’autre des dites pièces de terre, couper mottes, arracher herbes et fait tous les autres actes formes et formalités requises et nécessaire pour bonne et valable possession, prendre acquérir et maintenir aux termes de la coutume ». (ADF, 11 B 36). La mention de la coutume laisse penser que des précisions pourraient exister dans ces textes juridiques, je n'ai pas cherché.

Enfin, l'extrait qui m'intéresse le plus (je travaille le sujet en vue d'une éventuelle conférence cet été) est celui de la prise de possession d’un cellier à l’Aber-Ildut par Laurent le Gall, négociant demeurant sur le port de l’Aber-Ildut, paroisse de Porspoder, qu'il a acheté par contrat du 13 avril 1772 à Renée le Scanff veuve d'Yves Laot pour 66 £. Il produit le contrat sur vélin devant les notaires Amalric et Mével et les requiert de se transporter de la ville de Saint Renan sur le port de l’Aber-Ildut « à l’effet de le mettre en ladite possession à quoi déférant nous nous sommes de compagnie rendus où y étant arrivés nous avons mis et induit le sieur le Gall dans la possession réelle, actuelle et corporelle des objets ci-après describés Savoir est en la prédite paroisse de Porspoder sur le port de l’Aber-Ildut une petite maison de traverse ou cellier couverte d’ardoise consistante en un cellier au rez-de-chaussée, chambre au-dessus, porte dans le bas avec trois fenêtres deux desquelles sont actuellement bouchées, et deux autres fenêtres dans la chambre au-dessus avec une porte pour y entrer et droit de mitoyenneté dans l’escalier en dehors pour la fréquentation d’icelle, issues et franchises à l’orient et occident, le tout cerné à l’orient et nord des maisons ou celliers d’Anne Briant, au midi du chemin et au couchant une petite franchise relevant cette dite maison de la seigneurie de Kergroadès et du Gouverbihan, quitte de charge, laquelle possession ledit sieur le Gall a prise pour avoir en notre personne entré en la dite maison au moyen de l’ouverture qu’il en a fait par les clés dont il était saisi, ouvert les fenêtres et par avoir fait tous autres actes requis et nécessaire pour bonne et valable possession, prendre et acquérir en héritages et droits réels sans trouble ni opposition de la part de qui que ce soit ». (ADF, 4 E 250 13)
Au passage, si certains ont des descriptions de celliers à Argenton ou l'Aber-Ildut (je pense connaitre celles du chartrier de Kergroadès, mais certaines ont pu m'échapper), je suis preneur.

Bonne soirée,

Cordialement