Bonjour,

Voici, ci-après, quelques uns des personnages marquants de la famille Barvet retrouvés au 17ème siécle à Plougasnou.

On notera la présence parmi ceux-ci d'une certaine proportion de marchands manifestement aisés, ce qui semblerait militer pour une descendance des Le Barvet/Baruet à partir de Le Barbu (Ar Barvet) retrouvés à Morlaix et Plouezoc'h entre 1500 et 1560 (dont Yves, Robert Alain et Jean) dont certains étaient marchands et en lien d'affaires avec Jean Forget, lui-même marchand, présent également au même moment à Morlaix et Plouezoc'h.


- Yvon Barvet, fils de François Barvet et de Barbe Le Bihan, est "Honorable marchand", né en 1607 à Saint Jean du Doigt, décédé en 1646 à Guimaëc.
Il a un fils, Matthieu Barvet, "Honorable marchand" également, époux de Jeanne Derrien, né en 1644, confessé avant sa mort par le prêtre Larent Barvet dit Laurent "L'ancien" et décédé en 1704, inhumé dans l'église de Plougasnou.
Matthieu, manifestement aisé, possédait un convenant à étage et une maison d'habitation à Diben Bihan, dans la trève de Perros, en la paroisse de Plougasnou, et toujours à Plougasnou, une parcelle de terre nommée Mesanscartz, une autre parcelle, en indivision pour moitié avec la fabrique de ND de Guicaznou (donc a priori héritée de ses parents), appelée Parc en Carn en la trève de Perros, une autre parcelle appelée en Tashen Hir, au champ de Keranezec, une autre parcelle appélée Parc Penantuorz au "terrouer" de Coruez en la trève de Kerdenoy, une autre dite "Parc an meshir, en la trève de Perros. Il aura notamment deux fils, Laurent qui sera prêtre, dit Laurent "Le jeune" et Guillaume.

- Jean Barvet et Marie Keraudy, ont un fils, Pierre, né en 1648, qui sera notamment procureur, décédé subitement en 1723 et inhumé dans le tombe près de l'autel du Rosaire dans l'église de Plougasnou. Il aura, avec Françoise Pezron, une fille, Marie, née en 1676 à Kervoaret en Plougasnou, qui épousera Vincent Troadec, fils de Yves Troadec, notaire à Plouezoc'h. Le fils de Marie Barvet et de Vincent Troadec, Jean-François, sera marchand à Morlaix et également chef de la milice bourgeoise de Morlaix.

- Un autre Guyomar Barvet, est marié à Levenez de La Haye (qui sera notamment marraine de Jean Barvet, un des fils de Jean Barvet et Marie Keraudy), soeur de Richard de La Haye marchand et armateur à Locquirec. Le Guyomar Barvet en question, vu les liens très étroits entretenus avec Richard de La Haye, devait être lui-même être marchand. Guyomar Barvet et Levenez de La Haye ont notamment une fille, Françoise, qui se mariera deux fois : une première fois en 1688 à Plestin-les-Grèves avec François PUIL sr de Kererou, puis en 1698 à Morlaix avec Jean Olivier LE GAC.
François PUIL (fils de François et Marguerite Le CHAPALEIN) et Françoise BARVET (fille de Guyomar et Levenez de La HAYE) obtiendront pour pouvoir se marier, une dispense de consanguinité au 4e degré.
Françoise BARVET était originaire de Plougasnou et habitait Locquirec au moment de son mariage avec François PUIL. Elle était Dame de L'Isle Blanche en Locquirec.

(d'autres, à suivre.)

Cordialement.
B.

Bonjour,
Dans la Réformation de la noblesse de Bretagne 8312,accessible librement sur Gallica, on trouve au Folio 331V, pour Saint Martin de Morlaix, que Bigod (Bigodou) appartient en 1543 à Jean de Kerpunce, Sieur dudit lieu.
On ne retrouve cité ici qu'un Bigod (pas de distingo entre un Bigodou Izella et un Bigodou Saint Germain).
Cela milite donc pour une arrivée de Jean Le Barbu au Bigodou après 1443.
Au même Folio, juste après Saint Martin, pour Saint Melaine de Morlaix cette fois, on cite toujours pour 1443, Kerbezuez en Plouezoc'h, devenu propriété de Jean Forget par échange avec un Le Barbu, noble.
Les Le Barbu étaient donc à Plouezoc'h avant d'arriver au Bigodou. Ils étaient aussi à Morlaix même, avant d'acquérir Bigodou, puisqu'on retrouve à Morlaix, Robert, Yves et Alain un certain nombre de fois entre 1522 et 1537.
Notons, sans lien avec ce qui précède, un Allain Le Barbu faisant partie de la garnison du château du Taureau en 1552.
Cdlt.
B.

Hello Serge,
Oui, bien vu. C’est effectivement une erreur dans la liste des noms de la réformation. On retrouve ensuite bien, dans ce document, Francois Querriou lorsqu’on se reporte ensuite à Comprit.
Aucun Quiniou, donc.
Sinon, s’agissant d’Yrvillac, on retrouve un Jean Quinyou Sieur de Quillera (Guilers, ou Guilleret, j’imagine), en 1444, et un Vincent Quinyou en 1536, Sieur de Guillier (la aussi Guilers, manifestement).
Bien cordialement.
Bruno

Bonjour,

Sur les QUINIOU, en général, une réformation de la noblesse de Bretagne liste les nobles suivants en 1536 :

Pour Combrit et Bodivit :
François QUINIOU, Sieur de Quelan (Quelen).

Pour Yrvillac, nobles et maisons :
Vincent QUINIOU, Sieur de Guiller.

Cordialement.
B.

Bonjour,
Le blason des Le Barbu, présentant un croissant « de gueules en chef », qui est illustré dans l’ouvrage de M. de Menou sur Plouvorn, est issu des Blasons dessinés par A. de la Bigne dans son armoirial de Bretagne publié en 1895. Il semble être une interprétation faite par celui-ci des écrits de Pol Potier de Courcy et ne pas être la représentation d’un blason physiquement observé sur un quelconque édifice, tombeau, vitrail ou sceau des Le Barbu.
Par ailleurs, le blason représenté sur la Croix de Kérudot en Plouvorn, n’est manifestement pas celui représenté par A. de la Bigne, mais celui comportant le sautoir d’azur fleurlissé, que l’on retrouve notamment sur le sceau de l’évèque Henri le Barbu, (avec la crosse d'évèque en moins), à Kerlouan et à Saint Cuburien en saint Martin des champs.
Il faudrait donc pouvoir retrouver quelles ont été les sources de Pol de Courcy s’agissant du blason présentant le sautoir d’azur fleurlissé complété en haut du fameux croissant.
Est-ce le vitrail de Saint Cuburien ? Et si oui, uniquement ? Quelqu'un sait-il si l'on retrouve le blason au sautoir et croissant quelque part ailleurs en Bretagne ?
Cordialement.
B.

Bonsoir,
Je réalise que le manoir de Kerudot des Le Barbu est également à 1200 mètres de Coatgren des Coat du Dourduff et qu’apparemment le blason des Le Barbu de Kerudot comporte le croissant présent aussi sur le blason de Jean le Barbu du Bigodou, croissant qui est absent, à ma connaissance, du blason des Le Barbu trouves à Kerlouan.
Cdlt.
B.Q.

Bonsoir à tous,
Sauf erreur, il n’y a pas de trace de Jehan le Barbu dans le livre de Cecile Grall sur l’histoire Plougoulm.
C’est Jean du Dourduff qui est en fait cité comme vassal de Kerouzere au sujet du droit de pêche de ce dernier en Plougoulm.
Rien non plus dans le livre cité sur un Jehan Le Barbu au sujet du moulin du Dourduff.
Je pense qu’il est possible que l’épouse de Jean Le Barbu du Bigodou soit issue non de Plougoulm, mais de Coatgren en Plouvorn, le Coatgren des du Dourduff étant séparé du manoir de Lanorgant des Le Barbu, de seulement 4 à 5 Km.
Piste donc à creuser, d’autant qu’un Jean le Barbu naît à Morlaix en 1541, Fils d’un Jean le Barbu et d’une Francisca Coat (Du Bois) (Cf. base Recif), ce qui est assez troublant.
L’epouse du Jean le Barbu du Bigodou a t elle avec certitude le Prenom de Marie ?
Cordialement.
B.Q.

Bonjour,
Oui, c’est une erreur, elle doit être sa sœur, vu qu’il doit être né dans les années 1570.
Par contre, ou trouvez vous que Jeanne le Barbu, épouse de Charles de kimerch, est sa tante et donc la sœur d’Yvon le Barbu époux de Perinne de Gouzillon ?

Bonjour,
Sur les hypothèses, d’une part, d’une correspondance familiale entre les Barvet/Baruet et les Le Barbu, et, d’autre part, d’une origine Léonarde des le Barbu trouvés à la fin du 17ème siècle dans les côtes d’armor à Ploubaznalec, Pludual Plehedel, Bréhat, Plouezec et Plouha, on trouve un Laurent le Baruet recteur de Pleubian entre 1713 et 1727, et une Dame Le Baruet de Kerouallan en Pleubian, sollicitant une place à Saint Cyr pour sa fille, établissement créé en 1686 par Mme de de Maintenon.
On note par ailleurs un lieu nommé Creac’h Barvet sur l’île de Brehat.
Cdlt.
B.Q.

Bonsoir,
Guillaume de Goesbriand ayant épousé Marguerite Coetanlem, posséda à Plouezoc’h Keryvoalen, Keraudy et Trieven (Trievin).
Un aveu de Jean Forget à là seigneurie de Trieven, dans le cadre d’un échange de Kerfenefas entre lui d’un côté, et Yves Le Barbu et Isabelle Kerbridou de l’autre, ceci avant 1543, est donc assez plausible.
On retrouve d’ailleurs ici la mention du lieu noble de Keryvoalen, alias Keryonner.
Cdlt.
B.

Bonjour,
Dans mon message du 20 janvier 24, je pense que la seigneurie mentionnée n’est en fait pas celle de Tremen, mais celle de Trieven, alias Trievin, c’est à dire celle dont les Goesbriand étaient seigneurs, et qui était, elle, bien située à Plouezoc’h.
Le seigneurie de Tremen est quant à elle située à Locmaria-Plouzane, où aucun Le Barbu ou Forget n’a apparemment été retrouvé.
Cdlt.
B.Q.

Je pense finalement que familialement Jean Le Barbu du Bigodou est issu de la branche des le Barbu de Plouenan-Mespaul-Taule, lieux qui sont bien plus proches de Plougoulm et du manoir du Dourduff de la famille du Boys, que Kerlouan.
B.Q.

Bonjour,
Yvon le Barbu et sa femme de Gouzillon sont indiqués tous deux dans les archives, comme possédant les terres et le manoir de Kerenez en 1476.
En admettant que leur mariage soit au plus tard à cette date et que Perrine de Gouzillon ait 20 ans au mariage, on imagine mal qu’ils aient un fils de 16 ou 20 ans en 1530.
Je pense que Jean le Barbu a du naître vers 1480, ce qui lui donne 50 ans en 1530.
Jean Forget et Robert les Barbu étant nés également vers 1480, 1478 pour Jean Forget, ils ne peuvent pas être non plus des oncles de Jean Le Barbu, vu qu’ils sont de la même génération que lui.
Jean le Barbu est indiqué dans les archives, comme possédant les terres et le manoir de Kerenez en 1514.
C’est encore le cas en 1534, comme l’indique la montre de Léon de cette date.
Par contre, ensuite, le manoir pas aux Kersaintgilly, puisque Jeanne le Barbu hérite du manoir de Kerenez à la mort de Son mari F. De Kersaingilly en 1541.
Qu’est il donc arrivé à Jean le Barbu entre 1534 et 1541 pour expliquer le changement de propriétaire de Kerenez ?
Est il en fait décédé vers 50, 60 ans, sans enfant ?
Et s’il est décédé avan1541, est on vraiment si certain que cela que Le Jean Barbu du Bigodou et du vitrail de Saint Cuburien est fils d’yvon le Barbu et de Perinne de Gouzillon ? puisqu’on date le vitrail d’environ 1550.
Cdlt.
BQ.

Bonjour,
Pour en revenir aux Barvet, à Plougasnou, en mai 1588, les miseurs Jean Barvet et Yvon Carn vendent aux enchères les tombes appartenant à l’église, afin de financer les travaux du clocher de l’église de Plougasnou.
Cdlt.
B.Q.

Bonsoir,
Si le courrier que vous évoquez correspond aux comptes trouvés dans les archives familiales Forget-Le Bihan, celui ci ne cite strictement jamais son auteur.
Si ce courrier est autre chose, je suis bien sûr preneur de ses grandes lignes si vous les connaissez, pour m’en procurer ensuite une copie.
Bien cordialement.
B.Q.