Métier / Ménagère (signification et fréquence)
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- Pierrick Chuto
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Métier / Ménagère (signification et fréquence)
Bonjour
Dans le but d'alimenter mon nouveau site ,j'étudie par le détail les recensements de Guengat. A partir de 1896, les femmes sont presque toutes désignées comme ménagères.
Est ce ainsi ailleurs ?
Merci de m'éclairer
Dans le but d'alimenter mon nouveau site ,j'étudie par le détail les recensements de Guengat. A partir de 1896, les femmes sont presque toutes désignées comme ménagères.
Est ce ainsi ailleurs ?
Merci de m'éclairer
- framevellec (†)
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- Localisation : (85) Les Herbiers
Bonjour Pierre,
Ce terme (générique) désigne une personne (homme ou femme), chargée de famille, à la tète du "ménage", soit il (elle) propriétaire ou locataire de l' entité, à la quelle elle est rattachée...
Cette appellation se rencontre surtout dans le milieu "agricole", où il était "dévalorisant" de faire la distinction entre propriétaires et métayers...
Cordialement,
François.
Ce terme (générique) désigne une personne (homme ou femme), chargée de famille, à la tète du "ménage", soit il (elle) propriétaire ou locataire de l' entité, à la quelle elle est rattachée...
Cette appellation se rencontre surtout dans le milieu "agricole", où il était "dévalorisant" de faire la distinction entre propriétaires et métayers...
Cordialement,
François.
Francois MEVELLEC,
Né à CORAY, nombreux ascendants sur ELLIANT, TOURCH, LANGOLEN, TREGOUREZ, EDERN, BRIEC, PLOGONNEC, LAZ & SAINT GOAZEC.
CGF 07912 (Antenne de Quimper)
CG22 3962
Site : http://www.fazery.net
Né à CORAY, nombreux ascendants sur ELLIANT, TOURCH, LANGOLEN, TREGOUREZ, EDERN, BRIEC, PLOGONNEC, LAZ & SAINT GOAZEC.
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- Pierrick Chuto
- Messages : 659
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framevellec a écrit :Bonjour Pierre,
Ce terme (générique) désigne une personne (homme ou femme), chargée de famille, à la tète du "ménage", soit il (elle) propriétaire ou locataire de l' entité, à la quelle elle est rattachée...
Cette appellation se rencontre surtout dans le milieu "agricole", où il était "dévalorisant" de faire la distinction entre propriétaires et métayers...
Cordialement,
François.
j'ose ne pas être d'accord!!!!.L'homme ou la femme qui dirigeait la maison était appelée "chef", du moins à Guengat.La ménagère était la femme du chef. Je n'ai pas trouvé de ménager, du moins dans les recensements de Guengat. Quelqu'un en a t-il trouvé pour d'autres communes ?
- Jacques JONCOUR
- Messages : 561
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- Localisation : (06) Nice // origine : Brest
Oui Pierre,
J'ai 23 ménagers ou "mesnagers" dans mes ascendants directs, ce qui, compte tenu du fait que la profession apparait rarement dans les actes anciens, en fait l'une des professions les plus courantes, à la fois dans ma branche paternelle (Crozon) et maternelle (ploudalmézeau).
Cordialement
Jacques
J'ai 23 ménagers ou "mesnagers" dans mes ascendants directs, ce qui, compte tenu du fait que la profession apparait rarement dans les actes anciens, en fait l'une des professions les plus courantes, à la fois dans ma branche paternelle (Crozon) et maternelle (ploudalmézeau).
Cordialement
Jacques
- Pierrick Chuto
- Messages : 659
- Enregistré le : 03/12/2006 22:46
- Localisation : (29) Plomelin
Merci pour ces détails très intéressants. Ce qui prouve que suivant les communes, les appellations variaient. A Guengat ,l'homme était chef et cultivateur, ou propriétaire, ou artisan (avec précision du métier) ou commerçant (le plus souvent cabaretier), mais jamais ménager du moins jusqu'en 1911. Je n'ai pas été plus loin.
-
- Messages : 123
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Bonsoir,
Ne mélangeons ni les genres, ni les époques.
1. Ménager : le terme a désigné au Moyen Âge un ouvrier agricole, un journalier, puis il s'applique en général à un petit propriétaire paysan, au chef d'une petite exploitation (équivalent breton : tiec).
2. Ménagère : je rencontre moi aussi souvent ce qualificatif dans les recensements à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, ou encore dans les mariages (profession de la mère). À tort ou à raison, je l'interprète toujours comme "femme au foyer".
Ne mélangeons ni les genres, ni les époques.
1. Ménager : le terme a désigné au Moyen Âge un ouvrier agricole, un journalier, puis il s'applique en général à un petit propriétaire paysan, au chef d'une petite exploitation (équivalent breton : tiec).
2. Ménagère : je rencontre moi aussi souvent ce qualificatif dans les recensements à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, ou encore dans les mariages (profession de la mère). À tort ou à raison, je l'interprète toujours comme "femme au foyer".
Amicalement
Jean Tosti
Jean Tosti
- Jean Claude Bourgeois
- Modérateur
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- Enregistré le : 07/05/2007 19:23
- Localisation : (60) Compiègne
- Jacques JONCOUR
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- Localisation : (06) Nice // origine : Brest
Tosti a écrit :Bonsoir,
Ne mélangeons ni les genres, ni les époques.
.
Pour préciser mon intervention précédente, les ménagers de mon ascendances étaient surtout au XVII° :
• Hamon DENIEL 1664-1724
• René (LE) JONCOUR 1644-1720
• Guillaume PERROT ca 1666-1736
• Jean LAOT 1643-1702/
• Laurent LARSONNEUR 1681-1747
• Hervé PONDAVEN ca 1644-1715
• Jean LAMILL 1669-1742
• Jean COROLLEUR ca 1681-/1748
• Jean MENGUY ca 1640-1724
• Mathieu KERROS 1676-1743
• René KERROS ca 1635-1690
• Ollivier MENGANT ca 1597-1677
• Ollivier L'EBRELLEC ca 1678-1738
• François LE RU 1704
• Hamon MEUR †1702
• Jean BESCOND 1622-1684
• Henry COROLLEUR 1631-1701
• Jacques TEPHANY 1688-1718
• Jean HELIES ca 1632-1682
• Jean COPY ca 1690-1761
• Yvon LE FOURN ca 1597-1677
Cordialement
Jacques
- g.hypolite
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- Enregistré le : 14/07/2009 19:04
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Bonsoir à tous,
En complément des messages précédents.
Il y a quelques mois, j'ai consulté les recensements de Briec de 1841 à 1861. J'ai relevé comme profession pour le chef de famille uniquement (pas de profession pour son épouse) : cultivateur, journalier, domestique puis à partir de 1856 : propriétaire cultivateur, fermier cultivateur, journalier et domestique mais pas de ménager sur cette période.
En 1856, dans les tableaux communaux de recensement de l'arrondissement de Quimper qui dénombraient les ménages par âge, nombre de personnes au foyer, type de maison ... voici le classement des professions qui était opéré.
I. AGRICULTURE
A. Propriétaire habitant et faisant valoir ses terres lui-même ou par un régisseur ou maître-valet.
B. Propriétaire vivant sur ses terres qu'il a affermées.
C. Régisseur et maître-valet faisant valoir pour le compte d'un propriétaire.
D. Fermier : qui cultive la terre d'autrui, moyennant une redevance annuelle fixe, soit en argent, soit en nature ; soit en partie en argent, en partie en nature.
E. Colon et métayer : celui qui cultive la terre d'autrui moyennant une part fixe dans les produits (le plus souvent la moitié).
F. Journalier et ouvrier agricole de toute nature, soit employé à la journée, soit attaché à un domaine (laboureur, bouvier, berger, vigneron, jardinier).
G. Bûcheron et charbonnier.
H. Autres professions agricoles.
Bonne soirée à tous,
Cordialement,
Geneviève
En complément des messages précédents.
Il y a quelques mois, j'ai consulté les recensements de Briec de 1841 à 1861. J'ai relevé comme profession pour le chef de famille uniquement (pas de profession pour son épouse) : cultivateur, journalier, domestique puis à partir de 1856 : propriétaire cultivateur, fermier cultivateur, journalier et domestique mais pas de ménager sur cette période.
En 1856, dans les tableaux communaux de recensement de l'arrondissement de Quimper qui dénombraient les ménages par âge, nombre de personnes au foyer, type de maison ... voici le classement des professions qui était opéré.
I. AGRICULTURE
A. Propriétaire habitant et faisant valoir ses terres lui-même ou par un régisseur ou maître-valet.
B. Propriétaire vivant sur ses terres qu'il a affermées.
C. Régisseur et maître-valet faisant valoir pour le compte d'un propriétaire.
D. Fermier : qui cultive la terre d'autrui, moyennant une redevance annuelle fixe, soit en argent, soit en nature ; soit en partie en argent, en partie en nature.
E. Colon et métayer : celui qui cultive la terre d'autrui moyennant une part fixe dans les produits (le plus souvent la moitié).
F. Journalier et ouvrier agricole de toute nature, soit employé à la journée, soit attaché à un domaine (laboureur, bouvier, berger, vigneron, jardinier).
G. Bûcheron et charbonnier.
H. Autres professions agricoles.
Bonne soirée à tous,
Cordialement,
Geneviève
Geneviève Hypolite - CGF 2306
-
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domanier
bonsoir à tous,
Il y avait aussi en Bretagne les domaniers.
Voici ce que j'ai relevé au recensement de 1872 sur Landudal.
recensement 1872 à Parc-Névez (Landudal)
2 foyers
foyer Nédélec
Pierre Nédélec, domanier, 56 ans, né à Briec
Marie-Louise Thépaut, sa femme, 54 ans, née à Briec
Jean Nédélec, leur fils, 10 ans, né à Briec
Marie-Anne Nédélec, leur fille, 18 ans, née à Briec
foyer Hascoët / Donard
8 habitants (je n'ai pas relevé la composition de cette famille)
Le domanier est celui qui prend une tenure à domaine congéable ;
la tenure à domaine congéable était autrefois en usage en Bretagne avec faculté pour le bailleur de congédier à volonté le preneur en lui remboursant ses améliorations.
(Définitions du Littré)
J'ai une cinquantaine de "ménagers" dans mon arbre, tous aux 17e ou 18e siècles.
Cordialement
Thérèse
Il y avait aussi en Bretagne les domaniers.
Voici ce que j'ai relevé au recensement de 1872 sur Landudal.
recensement 1872 à Parc-Névez (Landudal)
2 foyers
foyer Nédélec
Pierre Nédélec, domanier, 56 ans, né à Briec
Marie-Louise Thépaut, sa femme, 54 ans, née à Briec
Jean Nédélec, leur fils, 10 ans, né à Briec
Marie-Anne Nédélec, leur fille, 18 ans, née à Briec
foyer Hascoët / Donard
8 habitants (je n'ai pas relevé la composition de cette famille)
Le domanier est celui qui prend une tenure à domaine congéable ;
la tenure à domaine congéable était autrefois en usage en Bretagne avec faculté pour le bailleur de congédier à volonté le preneur en lui remboursant ses améliorations.
(Définitions du Littré)
J'ai une cinquantaine de "ménagers" dans mon arbre, tous aux 17e ou 18e siècles.
Cordialement
Thérèse
Thérèse Blanc-Caugant
Adh. CGF n° 6089
Adh. CGR n° 1251
Adh. CGF n° 6089
Adh. CGR n° 1251
- framevellec (†)
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Bonjour Thérèse, Geneviève et les autres,
Voici la définition (du mot "Ménager") données par Généadico
( http://cgf.cgf.asso.fr/ )
Dans menu déroulant (à gauche, sous Sources Diverses)
MÉNAGER :
Paysan à son aise qui peut posséder une dizaine
d'hectares, une paire de boeufs par exemple.
voir aussi Laboureur, Brassier, Journalier
Ce "Dictionnaire Généalogique" est très intéressant à consulter...
Cordialement,
François
Voici la définition (du mot "Ménager") données par Généadico
( http://cgf.cgf.asso.fr/ )
Dans menu déroulant (à gauche, sous Sources Diverses)
MÉNAGER :
Paysan à son aise qui peut posséder une dizaine
d'hectares, une paire de boeufs par exemple.
voir aussi Laboureur, Brassier, Journalier
Ce "Dictionnaire Généalogique" est très intéressant à consulter...
Cordialement,
François
Francois MEVELLEC,
Né à CORAY, nombreux ascendants sur ELLIANT, TOURCH, LANGOLEN, TREGOUREZ, EDERN, BRIEC, PLOGONNEC, LAZ & SAINT GOAZEC.
CGF 07912 (Antenne de Quimper)
CG22 3962
Site : http://www.fazery.net
Né à CORAY, nombreux ascendants sur ELLIANT, TOURCH, LANGOLEN, TREGOUREZ, EDERN, BRIEC, PLOGONNEC, LAZ & SAINT GOAZEC.
CGF 07912 (Antenne de Quimper)
CG22 3962
Site : http://www.fazery.net
Menagers
Bonjour à tous,
Je pense qu'il faut faire en effet attention à la notion de siècle.
La lecture des BMS en ligne fait apparaître un fait incontournable :
1) Les qualificatifs de ménagers et/ou de laboureurs sont très peu courant au 17ème siècle.
2) en corellant les individus qui sont qualifiés de ménagers et/ou de laboureurs dans les BMS avec les propriétaires de terre qui font aveu en 1668-1690, on s'aperçoit que le ménager est un propriétaire puisque les individus identifiés comme tels dans les BMS se retrouvent bien parmi ceux qui font aveu.
3) Après 1789, pratiquement tous les paysans sont qualifiés de laboureurs dans les BMS.
4)puis, le terme de laboureur fait place à celui de cultivateur à partir de 1820/1830. Le terme de cultivateur peut comporter des nuances : les uns ne sont pas propriétaires, les autres le sont.
Bien à vous
Yann Cochennec
Je pense qu'il faut faire en effet attention à la notion de siècle.
La lecture des BMS en ligne fait apparaître un fait incontournable :
1) Les qualificatifs de ménagers et/ou de laboureurs sont très peu courant au 17ème siècle.
2) en corellant les individus qui sont qualifiés de ménagers et/ou de laboureurs dans les BMS avec les propriétaires de terre qui font aveu en 1668-1690, on s'aperçoit que le ménager est un propriétaire puisque les individus identifiés comme tels dans les BMS se retrouvent bien parmi ceux qui font aveu.
3) Après 1789, pratiquement tous les paysans sont qualifiés de laboureurs dans les BMS.
4)puis, le terme de laboureur fait place à celui de cultivateur à partir de 1820/1830. Le terme de cultivateur peut comporter des nuances : les uns ne sont pas propriétaires, les autres le sont.
Bien à vous
Yann Cochennec
- g.hypolite
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- Enregistré le : 14/07/2009 19:04
- Localisation : (78) Yvelines
Bonjour à tous,
Le mesnager semble être un paysan qui s'est enrichi, tout du moins dans le canton de Briec.
Ci-après un extrait d'une étude réalisée sur Briec au XVIIIe siècle par G.Leclerc 'in echo de Saint-Louis en 1971'.
BRIEC au XVIIIe siècle - L'ascension d'une classe sociale
"La qualité de l'habitat rural, à la fin du XVIIe et au cours du XVIIIe, traduit l'ascension d'une classe rurale : celles des mesnagers et des laboureurs. La construction de belles maisons en pierres de taille supposait d'une part des moyens financiers importants et d'autre part la possession du sol. L'amélioration de l'habitat rural nécessitait dans la plupart des cas une accession du paysan à la propriété terrienne. Au début du XVIIe siècle, la plus grande partie des terres de Briec relevaient des seigneuries. Pendant deux siècles, cette propriété seigneuriale sera grignotée par une paysannerie qui s'enrichit. Cet accaparement des terres par quelques uns se fait aussi et surtout au détriment des domaniers, des fermiers et des metayers qui privés de leur terre vont grossir le nombre des domestiques. Ceux-ci constituent de plus en plus un vaste prolétariat rural au service de la nouvelle classe enrichie. Il n'est pas rare de trouver chez un mesnager 5 à 10 domestiques ou servantes qui sont logés au-dessus de la vaste grange. ..."
Bonne journée à tous,
Cordialement,
Geneviève
Le mesnager semble être un paysan qui s'est enrichi, tout du moins dans le canton de Briec.
Ci-après un extrait d'une étude réalisée sur Briec au XVIIIe siècle par G.Leclerc 'in echo de Saint-Louis en 1971'.
BRIEC au XVIIIe siècle - L'ascension d'une classe sociale
"La qualité de l'habitat rural, à la fin du XVIIe et au cours du XVIIIe, traduit l'ascension d'une classe rurale : celles des mesnagers et des laboureurs. La construction de belles maisons en pierres de taille supposait d'une part des moyens financiers importants et d'autre part la possession du sol. L'amélioration de l'habitat rural nécessitait dans la plupart des cas une accession du paysan à la propriété terrienne. Au début du XVIIe siècle, la plus grande partie des terres de Briec relevaient des seigneuries. Pendant deux siècles, cette propriété seigneuriale sera grignotée par une paysannerie qui s'enrichit. Cet accaparement des terres par quelques uns se fait aussi et surtout au détriment des domaniers, des fermiers et des metayers qui privés de leur terre vont grossir le nombre des domestiques. Ceux-ci constituent de plus en plus un vaste prolétariat rural au service de la nouvelle classe enrichie. Il n'est pas rare de trouver chez un mesnager 5 à 10 domestiques ou servantes qui sont logés au-dessus de la vaste grange. ..."
Bonne journée à tous,
Cordialement,
Geneviève
Geneviève Hypolite - CGF 2306
Menagers
Bonjour Geneviève,
Merci pour ce texte qui est un élément de plus à ajouter au dossier ménager/laboureur. Comme je l'ai déjà écrit sur ce forum et d'autres: très souvent ces familles comptent également un marchand, un maître artisan, un prêtre et des officiers de justice seigneuriale. Ils ont effet les moyens de s'acheter des charges. Les Guillou de Laz ou Trégourez en sont un des exemples (pour ceux que les Guillou passionnent).
Bien à vous
Yann
Merci pour ce texte qui est un élément de plus à ajouter au dossier ménager/laboureur. Comme je l'ai déjà écrit sur ce forum et d'autres: très souvent ces familles comptent également un marchand, un maître artisan, un prêtre et des officiers de justice seigneuriale. Ils ont effet les moyens de s'acheter des charges. Les Guillou de Laz ou Trégourez en sont un des exemples (pour ceux que les Guillou passionnent).
Bien à vous
Yann
-
- Messages : 1598
- Enregistré le : 01/02/2007 8:54
- Localisation : (60) Vineuil Saint Firmin
Bonjour à tous,
Il est évident que les mots aussi ont une histoire. Une ménagère de 1896 est donc, comme l'a dit J. TOSTI, la femme au foyer de nos jours (encore qu'elle ait quasiment disparu..), au sens de la "ménagère de moins de cinquante ans" de nos abominables publicitaires. Rien à voir avec le ménager des XVIIè et XVIIIè siècles, qu'en d'autres contrées comme la Normandie ou l'Île de France on appelait laboureur.
A cet égard, la Révolution a été une rupture profonde, non dans les réalités mais dans les mots pour la décrire. Dans ma Normandie des XVIIè et XVIIIè siècles, les mots étaient clairs : un laboureur était un paysan aisé, propriétaire d'une partie au moins d'une partie des terres qu'il exploitait, variable, pouvant aller de dix à trente ha. Les plus riches, qui prenaient à ferme les terres de la noblesse ou du clergé, étaient appelés marchands. Ils représentaient en moyenne un paysan sur six. Les autres étaient des journaliers, possédant en général de un à trois ha, jamais plus. Il existait dans certaines régions des stades intermédiaires, comme les haricotiers du Beauvaisis, étudiers par Pierre Goubert.
En Normandie, la révolution a fait table rase non de la réalité des choses mais des mots (ce qui est beaucoup plus facile)... Les laboureurs ont disparu des registres, les journaliers aussi... Tout le monde est devenu propriétaire, qu'il soit grand propriétaire (parfois de plusieurs centaines d'ha) ou propriétaire du moindre lopin...
Cordialement,
PS : Les mots utilisés en Normandie sont valables pour tout la Bassin parisien (mais on dit beaucoup plus Manouvrier que Journalier en Île de France)... Au sud, les mots sont aussi différents (colons...).
Il est évident que les mots aussi ont une histoire. Une ménagère de 1896 est donc, comme l'a dit J. TOSTI, la femme au foyer de nos jours (encore qu'elle ait quasiment disparu..), au sens de la "ménagère de moins de cinquante ans" de nos abominables publicitaires. Rien à voir avec le ménager des XVIIè et XVIIIè siècles, qu'en d'autres contrées comme la Normandie ou l'Île de France on appelait laboureur.
A cet égard, la Révolution a été une rupture profonde, non dans les réalités mais dans les mots pour la décrire. Dans ma Normandie des XVIIè et XVIIIè siècles, les mots étaient clairs : un laboureur était un paysan aisé, propriétaire d'une partie au moins d'une partie des terres qu'il exploitait, variable, pouvant aller de dix à trente ha. Les plus riches, qui prenaient à ferme les terres de la noblesse ou du clergé, étaient appelés marchands. Ils représentaient en moyenne un paysan sur six. Les autres étaient des journaliers, possédant en général de un à trois ha, jamais plus. Il existait dans certaines régions des stades intermédiaires, comme les haricotiers du Beauvaisis, étudiers par Pierre Goubert.
En Normandie, la révolution a fait table rase non de la réalité des choses mais des mots (ce qui est beaucoup plus facile)... Les laboureurs ont disparu des registres, les journaliers aussi... Tout le monde est devenu propriétaire, qu'il soit grand propriétaire (parfois de plusieurs centaines d'ha) ou propriétaire du moindre lopin...
Cordialement,
PS : Les mots utilisés en Normandie sont valables pour tout la Bassin parisien (mais on dit beaucoup plus Manouvrier que Journalier en Île de France)... Au sud, les mots sont aussi différents (colons...).
Boileau Jean-Marie CGF 4216